HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Platon, Cratyle (dialogue complet)

οὖν



Texte grec :

[397] ἀποδιοπομπησόμεθά τε αὐτὴν καὶ καθαρούμεθα ἐξευρόντες ὅστις τὰ τοιαῦτα δεινὸς (397a) καθαίρειν, εἴτε τῶν ἱερέων τις εἴτε τῶν σοφιστῶν. (Ἑρμογένης) Ἀλλ᾽ ἐγὼ μὲν συγχωρῶ· πάνυ γὰρ ἂν ἡδέως τὰ ἐπίλοιπα περὶ τῶν ὀνομάτων ἀκούσαιμι. (Σωκράτης) Ἀλλὰ χρὴ οὕτω ποιεῖν. Πόθεν οὖν βούλει ἀρξώμεθα διασκοποῦντες, ἐπειδήπερ εἰς τύπον τινὰ ἐμβεβήκαμεν, ἵνα εἰδῶμεν εἰ ἄρα ἡμῖν ἐπιμαρτυρήσει αὐτὰ τὰ ὀνόματα μὴ πάνυ ἀπὸ τοῦ αὐτομάτου οὕτως ἕκαστα κεῖσθαι, ἀλλ᾽ ἔχειν (397b) τινὰ ὀρθότητα; τὰ μὲν οὖν τῶν ἡρώων καὶ ἀνθρώπων λεγόμενα ὀνόματα ἴσως ἂν ἡμᾶς ἐξαπατήσειεν· πολλὰ μὲν γὰρ αὐτῶν κεῖται κατὰ προγόνων ἐπωνυμίας, οὐδὲν προσῆκον ἐνίοις, ὥσπερ κατ᾽ ἀρχὰς ἐλέγομεν, πολλὰ δὲ ὥσπερ εὐχόμενοι τίθενται, οἷον «Εὐτυχίδην» καὶ «Σωσίαν» καὶ «Θεόφιλον» καὶ ἄλλα πολλά. Τὰ μὲν οὖν τοιαῦτα δοκεῖ μοι χρῆναι ἐᾶν· εἰκὸς δὲ μάλιστα ἡμᾶς εὑρεῖν τὰ ὀρθῶς κείμενα περὶ τὰ ἀεὶ ὄντα καὶ πεφυκότα. Ἐσπουδάσθαι γὰρ ἐνταῦθα (397c) μάλιστα πρέπει τὴν θέσιν τῶν ὀνομάτων· ἴσως δ᾽ ἔνια αὐτῶν καὶ ὑπὸ θειοτέρας δυνάμεως ἢ τῆς τῶν ἀνθρώπων ἐτέθη. (Ἑρμογένης) Δοκεῖς μοι καλῶς λέγειν, ὦ Σώκρατες. (Σωκράτης) Ἆρ᾽ οὖν οὐ δίκαιον ἀπὸ τῶν θεῶν ἄρχεσθαι, σκοπουμένους πῇ ποτε αὐτὸ τοῦτο τὸ ὄνομα οἱ «θεοὶ» ὀρθῶς ἐκλήθησαν; (Ἑρμογένης) Εἰκός γε. (Σωκράτης) Τοιόνδε τοίνυν ἔγωγε ὑποπτεύω· φαίνονταί μοι οἱ πρῶτοι τῶν ἀνθρώπων τῶν περὶ τὴν Ἑλλάδα τούτους μόνους (397d) (τοὺς θεοὺς) ἡγεῖσθαι οὕσπερ νῦν πολλοὶ τῶν βαρβάρων, ἥλιον καὶ σελήνην καὶ γῆν καὶ ἄστρα καὶ οὐρανόν· ἅτε οὖν αὐτὰ ὁρῶντες πάντα ἀεὶ ἰόντα δρόμῳ καὶ θέοντα, ἀπὸ ταύτης τῆς φύσεως τῆς τοῦ δαήμονες «θεοὺς» αὐτοὺς ἐπονομάσαι· ὕστερον δὲ κατανοοῦντες τοὺς ἄλλους πάντας ἤδη τούτῳ τῷ ὀνόματι προσαγορεύειν. Ἔοικέ τι ὃ λέγω τῷ ἀληθεῖ ἢ οὐδέν; (Ἑρμογένης) Πάνυ μὲν οὖν ἔοικεν. (Σωκράτης) Τί οὖν ἂν μετὰ τοῦτο σκοποῖμεν; (Ἑρμογένης) Δῆλον δὴ ὅτι (δαίμονάς τε καὶ ἥρωας καὶ ἀνθρώπους) δαίμονας. (397e) (Σωκράτης) Καὶ ὡς ἀληθῶς, ὦ Ἑρμόγενες, τί ἄν ποτε νοοῖ τὸ ὄνομα οἱ «δαίμονες» ; σκέψαι ἄν τί σοι δόξω εἰπεῖν. (Ἑρμογένης) Λέγε μόνον. (Σωκράτης) Οἶσθα οὖν τίνας φησὶν Ἡσίοδος εἶναι τοὺς δαίμονας; (Ἑρμογένης) Οὐκ ἐννοῶ. (Σωκράτης) Οὐδὲ ὅτι χρυσοῦν γένος τὸ πρῶτόν φησιν γενέσθαι τῶν ἀνθρώπων; (Ἑρμογένης) Οἶδα τοῦτό γε. (Σωκράτης) Λέγει τοίνυν περὶ αὐτοῦ —

Traduction française :

[397] nous procéderons à l'exorcisme et (397a) à la purification, en nous adressant pour cette affaire à quelqu'un qui s'y entende, soit prêtre, soit sophiste. HERMOGÈNE. Pour ma part, Socrate, j'y consens volontiers : j'aurais beaucoup de plaisir à entendre ce qui reste à dire sur les noms. SOCRATE. Soit; par où veux-tu que nous commencions, puisque nous voilà engagés dans une sorte d'examen régulier pour éprouver si les noms peuvent rendre témoignage par eux-mêmes qu'ils ne sont point tout-à-fait l'ouvrage du hasard, et qu'ils ont une certaine propriété naturelle. (397b) Les noms des hommes et des demi-dieux pourraient nous induire en erreur ; car un grand nombre sont purement héréditaires, et souvent ne conviennent nullement à ceux qui les ont reçus, comme nous l'avons remarqué. Un grand nombre sont donnés par forme de vœu, tels que Eutychidès (fortuné), Sosie (sauvé), Théophile (chéri de Dieu), et beaucoup d'autres. Je pense donc que nous ferons bien d'abandonner ce genre de noms. Les noms véritablement propres se trouveront surtout, selon toute apparence, parmi ceux qui se rapportent aux choses éternelles et à la nature. Ceux-ci, en effet, ont dû (397c) être établis avec un soin particulier; peut-être même plusieurs viennent-ils d'une puissance plus haute et plus divine que celle des hommes. HERMOGÈNE. Cela me paraît bien dit, Socrate. SOCRATE. Ne serait-il pas juste de commencer par les dieux, et de considérer quelle peut être la raison de ce nom de dieux, g-theoi, qu'on leur donne ? HERMOGÈNE. Peut-être bien. SOCRATE. Voici ce que je soupçonne. Je crois que les anciens habitants de la Grèce ne reconnaissaient d'autres dieux (397d) (comme aujourd'hui une grande partie des Barbares) que le soleil, la lune, la terre, les astres et le ciel; et qu'observant leur mouvement et leur course perpétuelle, ils les auront appelés dieux, g-theoi, d'après cette propriété de courir, g-thein; et que ce nom s'étendit par la suite aux nouvelles divinités qu'ils reconnurent. Ce que je te dis là te semble-t-il probable ? HERMOGÈNE. Très probable. SOCRATE. Et maintenant de quoi nous occuperons-nous ? HERMOGÈNE. Régulièrement, ce doit être des démons, des héros et puis des hommes. (397e) SOCRATE. Des démons d'abord. Quel peut être le vrai sens de ce nom, Hermogène? Vois si ma conjecture te paraît juste. HERMOGÈNE. Parle. SOCRATE. Ne sais-tu pas quels étaient ces démons, suivant Hésiode ? HERMOGÈNE. Je ne me le rappelle pas. SOCRATE. Et que, selon lui, la première race des hommes a été la race d'or ? HERMOGÈNE. Pour cela, je m'en souviens. SOCRATE. Hésiode nous dit à ce sujet :





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Dernière mise à jour : 18/02/2010