HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Platon, Cratyle (dialogue complet)

ὄπωπεν



Texte grec :

[400] δοκῶ γάρ μοί τι καθορᾶν πιθανώτερον τούτου (400α) τοῖς ἀμφὶ Εὐθύφρονα.Τούτου μὲν γάρ, ὡς ἐμοὶ δοκεῖ, καταφρονήσαιεν ἂν καὶ ἡγήσαιντο φορτικὸν εἶναι· τόδε δὲ σκόπει ἐὰν ἄρα καὶ σοὶ ἀρέσῃ. (Ἑρμογένης) Λέγε μόνον. (Σωκράτης) Τὴν φύσιν παντὸς τοῦ σώματος, ὥστε καὶ ζῆν καὶ περιιέναι, τί σοι δοκεῖ ἔχειν τε καὶ ὀχεῖν ἄλλο ἢ ψυχή; (Ἑρμογένης) Οὐδὲν ἄλλο. (Σωκράτης) Τί δέ; Καὶ τὴν τῶν ἄλλων ἁπάντων φύσιν οὐ πιστεύεις Ἀναξαγόρᾳ νοῦν καὶ ψυχὴν εἶναι τὴν διακοσμοῦσαν καὶ ἔχουσαν; (Ἑρμογένης) Ἔγωγε. (400b) (Σωκράτης) Καλῶς ἄρα ἂν τὸ ὄνομα τοῦτο ἔχοι τῇ δυνάμει ταύτῃ ἣ φύσιν ὀχεῖ καὶ ἔχει «φυσέχην» ἐπονομάζειν. ἔξεστι δὲ καὶ «ψυχὴν» κομψευόμενον λέγειν. (Ἑρμογένης) Πάνυ μὲν οὖν, καὶ δοκεῖ γέ μοι τοῦτο ἐκείνου τεχνικώτερον εἶναι. (Σωκράτης) Καὶ γὰρ ἔστιν· γελοῖον μέντοι φαίνεται ὡς ἀληθῶς ὀνομαζόμενον ὡς ἐτέθη. (Ἑρμογένης) Ἀλλὰ δὴ τὸ μετὰ τοῦτο πῶς φῶμεν ἔχειν; (Σωκράτης) Τὸ σῶμα λέγεις; (Ἑρμογένης) Ναί. (Σωκράτης) Πολλαχῇ μοι δοκεῖ τοῦτό γε· ἂν μὲν καὶ σμικρόν (400c) τις παρακλίνῃ, καὶ πάνυ. Καὶ γὰρ σῆμά τινές φασιν αὐτὸ εἶναι τῆς ψυχῆς, ὡς τεθαμμένης ἐν τῷ νῦν παρόντι· καὶ διότι αὖ τούτῳ σημαίνει ἃ ἂν σημαίνῃ ἡ ψυχή, καὶ ταύτῃ «σῆμα» ὀρθῶς καλεῖσθαι. Δοκοῦσι μέντοι μοι μάλιστα θέσθαι οἱ ἀμφὶ Ὀρφέα τοῦτο τὸ ὄνομα, ὡς δίκην διδούσης τῆς ψυχῆς ὧν δὴ ἕνεκα δίδωσιν, τοῦτον δὲ περίβολον ἔχειν, ἵνα σῴζηται, δεσμωτηρίου εἰκόνα· εἶναι οὖν τῆς ψυχῆς τοῦτο, ὥσπερ αὐτὸ ὀνομάζεται, ἕως ἂν ἐκτείσῃ τὰ ὀφειλόμενα, (τὸ) «σῶμα,» καὶ οὐδὲν δεῖν παράγειν οὐδ᾽ ἓν γράμμα. (400d) (Ἑρμογένης) Ταῦτα μέν μοι δοκεῖ ἱκανῶς, ὦ Σώκρατες, εἰρῆσθαι· περὶ δὲ τῶν θεῶν τῶν ὀνομάτων, οἷον καὶ περὶ τοῦ «Διὸς» νυνδὴ ἔλεγες, ἔχοιμεν ἄν που κατὰ τὸν αὐτὸν τρόπον ἐπισκέψασθαι κατὰ τίνα ποτὲ ὀρθότητα αὐτῶν τὰ ὀνόματα κεῖται; (Σωκράτης) Ναὶ μὰ Δία ἡμεῖς γε, ὦ Ἑρμόγενες, εἴπερ γε νοῦν ἔχοιμεν, ἕνα μὲν τὸν κάλλιστον τρόπον, ὅτι περὶ θεῶν οὐδὲν ἴσμεν, οὔτε περὶ αὐτῶν οὔτε περὶ τῶν ὀνομάτων, ἅττα ποτὲ ἑαυτοὺς καλοῦσιν· δῆλον γὰρ ὅτι ἐκεῖνοί γε τἀληθῆ καλοῦσι. (400e) Δεύτερος δ᾽ αὖ τρόπος ὀρθότητος, ὥσπερ ἐν ταῖς εὐχαῖς νόμος ἐστὶν ἡμῖν εὔχεσθαι, οἵτινές τε καὶ ὁπόθεν χαίρουσιν ὀνομαζόμενοι, ταῦτα καὶ ἡμᾶς αὐτοὺς καλεῖν,

Traduction française :

[400] Je crois entrevoir une explication qui serait mieux accueillie (400a) chez Euthyphron; car il se pourrait bien qu'on y dédaignât celle que je viens de donner, comme un peu grossière. Vois donc si toi-même tu trouveras celle-ci préférable. HERMOGÈNE. Parle. SOCRATE. A ton avis, qu'est-ce qui conduit et voiture notre corps pour le faire vivre et marcher? N'est-ce pas l'âme ? HERMOGÈNE. Oui. SOCRATE. Et ne crois-tu pas, avec Anaxagoras, qu'il existe une intelligence et une âme qui ordonne et maintient toutes choses ? HERMOGÈNE. Je le crois. (400b) SOCRATE. C'était donc fort bien fait de donner à cette force qui voiture et maintient la nature, g-physin g-ochei g-kai g-echei, le nom de g-physecheh, dont on a pu faire pour plus d'élégance g-psycheh. HERMOGÈNE. Fort bien, je trouve cette explication plus savante que l'autre. SOCRATE. Il est vrai; et pourtant ce mot paraît fort bizarre, prononcé comme il a été formé. HERMOGÈNE. Eh bien,que dirons-vous du mot qui doit suivre? SOCRATE. Du mot corps, g-sohma ? HERMOGÈNE. Oui. SOCRATE. Pour peu qu'on touche à sa forme actuelle, (400c) je vois à ce mot plus d'une origine. Quelques-uns appellent le corps le tombeau, g-sehma, de l'âme où elle serait présentement ensevelie; en outre, c'est par le corps que l'âme signifie tout ce quelle veut signifier; et, à ce titre, le nom de g-sehma, qui veut aussi dire signe, est encore parfaitement convenable. Mais je crois que les disciples d'Orphée considèrent le nom de g-sohma comme relatif à la peine que l'âme subit durant son séjour dans le corps en expiation de ses fautes. Ainsi cette enceinte corporelle serait comme la prison où elle est gardée, g-sohzetai. Le corps est donc, comme son nom le porte, sans qu'il soit besoin d'y changer aucune lettre, ce qui conserve, g-to g-sohma, l'âme, jusqu'à ce qu'elle ait acquitté sa dette. (400d) HERMOGÈNE. Tout cela me paraît satisfaisant, Socrate. Ne pourrions-nous pas maintenant, ainsi que tu las fait tout à l'heure pour le nom de Jupiter, examiner de la même manière quel peut être le sens propre des noms des autres divinités. SOCRATE. Par Jupiter, mon cher Hermogène, si nous étions sages, le mieux serait de dire que nous ne savons rien touchant les dieux, ni sur eux-mêmes, ni sur les noms dont ils s'appellent entre eux; car pour ceux-ci, nul doute que ce ne soient les noms véritables. (400e) Le parti le plus convenable après celui-là, ce serait de nous conformer à la loi qui ordonne à chacun d'appeler les dieux, dans ses prières,





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Dernière mise à jour : 18/02/2010