HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Platon, Cratyle (dialogue complet)

προσῆκον



Texte grec :

[396] Φαίνεται δὲ καὶ τῷ πατρὶ αὐτοῦ λεγομένῳ τῷ Διὶ (396a) παγκάλως τὸ ὄνομα κεῖσθαι· ἔστι δὲ οὐ ῥᾴδιον κατανοῆσαι. Ἀτεχνῶς γάρ ἐστιν οἷον λόγος τὸ τοῦ Διὸς ὄνομα, διελόντες δὲ αὐτὸ διχῇ οἱ μὲν τῷ ἑτέρῳ μέρει, οἱ δὲ τῷ ἑτέρῳ χρώμεθα — οἱ μὲν γὰρ «Ζῆνα,» οἱ δὲ «Δία» καλοῦσιν — συντιθέμενα δ᾽ εἰς ἓν δηλοῖ τὴν φύσιν τοῦ θεοῦ, ὃ δὴ προσήκειν φαμὲν ὀνόματι οἵῳ τε εἶναι ἀπεργάζεσθαι. Οὐ γὰρ ἔστιν ἡμῖν καὶ τοῖς ἄλλοις πᾶσιν ὅστις ἐστὶν αἴτιος μᾶλλον τοῦ ζῆν ἢ ὁ ἄρχων τε καὶ βασιλεὺς τῶν πάντων. Συμβαίνει οὖν ὀρθῶς (396b) ὀνομάζεσθαι οὗτος ὁ θεὸς εἶναι, δι᾽ ὃν ζῆν ἀεὶ πᾶσι τοῖς ζῶσιν ὑπάρχει· διείληπται δὲ δίχα, ὥσπερ λέγω, ἓν ὂν τὸ ὄνομα, τῷ «Διὶ» καὶ τῷ «Ζηνί.» Τοῦτον δὲ Κρόνου ὑὸν ὑβριστικὸν μὲν ἄν τις δόξειεν εἶναι ἀκούσαντι ἐξαίφνης, εὔλογον δὲ μεγάλης τινὸς διανοίας ἔκγονον εἶναι τὸν Δία· κόρον γὰρ σημαίνει οὐ παῖδα, ἀλλὰ τὸ καθαρὸν αὐτοῦ καὶ ἀκήρατον τοῦ νοῦ. Ἔστι δὲ οὗτος Οὐρανοῦ ὑός, ὡς λόγος· ἡ δὲ αὖ ἐς τὸ ἄνω ὄψις καλῶς ἔχει τοῦτο τὸ ὄνομα καλεῖσθαι, (396c) «οὐρανία,» ὁρῶσα τὰ ἄνω, ὅθεν δὴ καί φασιν, ὦ Ἑρμόγενες, τὸν καθαρὸν νοῦν παραγίγνεσθαι οἱ μετεωρολόγοι, καὶ τῷ οὐρανῷ ὀρθῶς τὸ ὄνομα κεῖσθαι· εἰ δ᾽ ἐμεμνήμην τὴν Ἡσιόδου γενεαλογίαν, τίνας ἔτι τοὺς ἀνωτέρω προγόνους λέγει τούτων, οὐκ ἂν ἐπαυόμην διεξιὼν ὡς ὀρθῶς αὐτοῖς τὰ ὀνόματα κεῖται, ἕως ἀπεπειράθην τῆς σοφίας ταυτησὶ τί ποιήσει, εἰ ἄρα ἀπερεῖ ἢ οὔ, ἣ ἐμοὶ ἐξαίφνης νῦν οὑτωσὶ (396d) προσπέπτωκεν ἄρτι οὐκ οἶδ᾽ ὁπόθεν. (Ἑρμογένης) Καὶ μὲν δή, ὦ Σώκρατες, ἀτεχνῶς γέ μοι δοκεῖς ὥσπερ οἱ ἐνθουσιῶντες ἐξαίφνης χρησμῳδεῖν. (Σωκράτης) Καὶ αἰτιῶμαί γε, ὦ Ἑρμόγενες, μάλιστα αὐτὴν ἀπὸ Εὐθύφρονος τοῦ Προσπαλτίου προσπεπτωκέναι μοι· ἕωθεν γὰρ πολλὰ αὐτῷ συνῆ καὶ παρεῖχον τὰ ὦτα. Κινδυνεύει οὖν ἐνθουσιῶν οὐ μόνον τὰ ὦτά μου ἐμπλῆσαι τῆς δαιμονίας σοφίας, ἀλλὰ καὶ τῆς ψυχῆς ἐπειλῆφθαι. Δοκεῖ οὖν μοι (396e) χρῆναι οὑτωσὶ ἡμᾶς ποιῆσαι· τὸ μὲν τήμερον εἶναι χρήσασθαι αὐτῇ καὶ τὰ λοιπὰ περὶ τῶν ὀνομάτων ἐπισκέψασθαι, αὔριον δέ, ἂν καὶ ὑμῖν συνδοκῇ,

Traduction française :

[396] Quant au nom de g-Zeus, Jupiter, (396a) qui, dit-on, fut son père, je le trouve parfaitement convenable; mais c'est ce qui n'est pas facile à concevoir. Véritablement ce nom équivaut à tout un discours, et il a été divisé en deux parties, dont on emploie tantôt l'une, tantôt l'autre, les uns l'appelant g-Zehna, les autres g-Dia (22) ; réunis, ces deux noms expriment la nature du Dieu : et telle est, comme nous l'avons dit, la fonction que les noms doivent remplir. En effet, la vraie cause de la vie, g-tou g-zehn, pour nous et pour tout ce qui existe, est le maître et le roi de toutes choses. Il est donc très juste (396b) d'appeler ce Dieu celui par lequel, g-di' g-hon, il est donné à chacun de vivre, g-zehn ; mais ce nom, qui est un, a été divisé en deux, ainsi que je l'ai dit. Maintenant, de dire que ce dieu est fils de Cronos (Saturne), il semble au premier abord que ce soit une impertinence : mais il est naturel que Jupiter soit le fils d'une intelligence supérieure; et en effet, le nom de Cronos est un composé de deux parties, dont la première, g-koros, signifie, non pas le fils, mais bien ce qu'il y a de plus pur dans l'intelligence, g-noos. Cronos, à son tour, est, dit-on, fils d'Uranos (le ciel) : on a très bien appelé (396c) Uranie, g-Ourania, g-horohsa g-ta g-anoh, la contemplation des choses d'en haut d'où vient l'intelligence pure, s'il en faut croire les hommes qui s'occupent des choses célestes, et qui trouvent que le ciel a été bien nommé Uranos. Si je me rappelais la généalogie d'Hésiode et les noms qu'il donne aux divinités dont nous venons de parler, je ne me lasserais pas de démontrer la justesse de ces noms, jusqu'à ce que j'eusse éprouvé ce que deviendrait cette sagesse, qui vient de me tomber soudainement (396d) je ne sais d'où, et si elle s'arrêterait ou non. HERMOGÈNE. En effet, Socrate, il semble que tu te sois mis tout à coup à rendre des oracles, comme les inspirés. SOCRATE. Je soupçonne que ce talent m'est venu d'Euthyphron de Prospalte; car j'ai passé toute ma matinée auprès de lui, à lui prêter l'oreille. Et ce n'est peut-être pas seulement mon oreille qu'il aura remplie de sa science divine; sans doute il se sera emparé, aussi de mon esprit. Eh bien, voici ce que je te propose : (396e) profitons-en pour aujourd'hui, et voyons ce qui nous reste à examiner sur la question des noms. Demain, mes amis, si vous le trouvez bon,





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Dernière mise à jour : 18/02/2010