HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Platon, Premier Alcibiade

ἄλλα



Texte grec :

[111] (111a) (ΑΛΚΙΒΙΑΔΗΣ) Οἷον καὶ τὸ ἑλληνίζειν παρὰ τούτων ἔγωγ´ ἔμαθον, καὶ οὐκ ἂν ἔχοιμι εἰπεῖν ἐμαυτοῦ διδάσκαλον, ἀλλ´ εἰς τοὺς αὐτοὺς ἀναφέρω οὓς σὺ φῂς οὐ σπουδαίους εἶναι διδασκάλους. (ΣΩΚΡΑΤΗΣ) Ἀλλ´, ὦ γενναῖε, τούτου μὲν ἀγαθοὶ διδάσκαλοι οἱ πολλοί, καὶ δικαίως ἐπαινοῖντ´ ἂν αὐτῶν εἰς διδασκαλίαν. (ΑΛΚΙΒΙΑΔΗΣ) Τί δή; (ΣΩΚΡΑΤΗΣ) Ὅτι ἔχουσι περὶ αὐτὰ ἃ χρὴ τοὺς ἀγαθοὺς διδασκάλους ἔχειν. (ΑΛΚΙΒΙΑΔΗΣ) Τί τοῦτο λέγεις; (ΣΩΚΡΑΤΗΣ) Οὐκ οἶσθ´ ὅτι χρὴ τοὺς μέλλοντας διδάσκειν ὁτιοῦν (111b) αὐτοὺς πρῶτον εἰδέναι; ἢ οὔ; (ΑΛΚΙΒΙΑΔΗΣ) Πῶς γὰρ οὔ; (ΣΩΚΡΑΤΗΣ) Οὐκοῦν τοὺς εἰδότας ὁμολογεῖν τε ἀλλήλοις καὶ μὴ διαφέρεσθαι; (ΑΛΚΙΒΙΑΔΗΣ) Ναί. (ΣΩΚΡΑΤΗΣ) Ἐν οἷς δ´ ἂν διαφέρωνται, ταῦτα φήσεις εἰδέναι αὐτούς; (ΑΛΚΙΒΙΑΔΗΣ) Οὐ δῆτα. (ΣΩΚΡΑΤΗΣ) Τούτων οὖν διδάσκαλοι πῶς ἂν εἶεν; (ΑΛΚΙΒΙΑΔΗΣ) Οὐδαμῶς. (ΣΩΚΡΑΤΗΣ) Τί οὖν; δοκοῦσί σοι διαφέρεσθαι οἱ πολλοὶ ποῖόν ἐστι λίθος ἢ ξύλον; καὶ ἐάν τινα ἐρωτᾷς, ἆρ´ οὐ τὰ αὐτὰ (111c) ὁμολογοῦσιν, καὶ ἐπὶ ταὐτὰ ὁρμῶσιν ὅταν βούλωνται λαβεῖν λίθον ἢ ξύλον; ὡσαύτως καὶ πάνθ´ ὅσα τοιαῦτα· σχεδὸν γάρ τι μανθάνω τὸ ἑλληνίζειν ἐπίστασθαι ὅτι τοῦτο λέγεις· ἢ οὔ; (ΑΛΚΙΒΙΑΔΗΣ) Ναί. (ΣΩΚΡΑΤΗΣ) Οὐκοῦν εἰς μὲν ταῦθ´, ὥσπερ εἴπομεν, ἀλλήλοις τε ὁμολογοῦσι καὶ αὐτοὶ ἑαυτοῖς ἰδίᾳ, καὶ δημοσίᾳ αἱ πόλεις πρὸς ἀλλήλας οὐκ ἀμφισβητοῦσιν αἱ μὲν ταῦθ´ αἱ δ´ ἄλλα φάσκουσαι; (ΑΛΚΙΒΙΑΔΗΣ) Οὐ γάρ. (ΣΩΚΡΑΤΗΣ) Εἰκότως ἂν ἄρα τούτων γε καὶ διδάσκαλοι εἶεν ἀγαθοί. (111d) (ΑΛΚΙΒΙΑΔΗΣ) Ναί. (ΣΩΚΡΑΤΗΣ) Οὐκοῦν εἰ μὲν βουλοίμεθα ποιῆσαί τινα περὶ αὐτῶν εἰδέναι, ὀρθῶς ἂν αὐτὸν πέμποιμεν εἰς διδασκαλίαν τούτων τῶν πολλῶν; (ΑΛΚΙΒΙΑΔΗΣ) Πάνυ γε. (ΣΩΚΡΑΤΗΣ) Τί δ´ εἰ βουληθεῖμεν εἰδέναι, μὴ μόνον ποῖοι ἄνθρωποί εἰσιν ἢ ποῖοι ἵπποι, ἀλλὰ καὶ τίνες αὐτῶν δρομικοί τε καὶ μή, ἆρ´ ἔτι οἱ πολλοὶ τοῦτο ἱκανοὶ διδάξαι; (ΑΛΚΙΒΙΑΔΗΣ) Οὐ δῆτα. (ΣΩΚΡΑΤΗΣ) Ἱκανὸν δέ σοι τεκμήριον ὅτι οὐκ ἐπίστανται οὐδὲ (111e) κρήγυοι διδάσκαλοί εἰσιν τούτων, ἐπειδὴ οὐδὲν ὁμολογοῦσιν ἑαυτοῖς περὶ αὐτῶν; (ΑΛΚΙΒΙΑΔΗΣ) Ἔμοιγε. (ΣΩΚΡΑΤΗΣ) Τί δ´ εἰ βουληθεῖμεν εἰδέναι, μὴ μόνον ποῖοι ἄνθρωποί εἰσιν, ἀλλ´ ὁποῖοι ὑγιεινοὶ ἢ νοσώδεις, ἆρ´ ἱκανοὶ ἂν ἡμῖν ἦσαν διδάσκαλοι οἱ πολλοί; (ΑΛΚΙΒΙΑΔΗΣ) Οὐ δῆτα. (ΣΩΚΡΑΤΗΣ) Ἦν δ´ ἄν σοι τεκμήριον ὅτι μοχθηροί εἰσι τούτων διδάσκαλοι, εἰ ἑώρας αὐτοὺς διαφερομένους; (ΑΛΚΙΒΙΑΔΗΣ) Ἔμοιγε. (ΣΩΚΡΑΤΗΣ) Τί δὲ δή; νῦν περὶ τῶν δικαίων καὶ ἀδίκων ἀνθρώπων

Traduction française :

[111] (ALCIBIADE) Par exemple, c’est de lui que j’ai appris à parler grec et je ne saurais dire quel a été mon maître, mais j’en rapporte le mérite à ce public même qui, selon toi, est un maître incompétent. (SOCRATE) C’est qu’en cette matière, mon brave, le public est un bon maître et on peut le louer justement pour son enseignement. (ALCIBIADE) Pourquoi donc ? (SOCRATE) Parce qu’il a pour cela tout ce que doivent avoir les bons maîtres. (ALCIBIADE) Qu’entends-tu par là ? (SOCRATE) Ne sais-tu pas que, quand on veut enseigner quoi que ce soit, il faut d’abord le savoir soi-même ? N’est-ce pas vrai ? (ALCIBIADE) Sans contredit. (SOCRATE) Ne faut-il pas que ceux qui savent s’accordent entre eux et ne diffèrent pas d’opinions ? (ALCIBIADE) Si. (SOCRATE) Et s’ils en diffèrent sur certaines choses, diras-tu qu’ils les connaissent ? (ALCIBIADE) Non assurément. (SOCRATE) Dès lors, comment pourraient-ils les enseigner ? (ALCIBIADE) En aucune façon. (SOCRATE) Eh bien, te semble-t-il qu’il y ait désaccord dans le public sur la nature de la pierre ou du bois ? Interroge qui tu voudras : est-ce qu’ils ne répondront pas tous de la même manière et ne tendront-ils pas la main vers les mêmes objets quand ils voudront saisir une pierre ou du bois ? et de même pour toutes les choses de ce genre. Or, si je te comprends bien, c’est ce que tu entends par savoir parler grec, n’est-ce pas ? (ALCIBIADE) Oui. (SOCRATE) Ainsi donc, en ces matières, les particuliers, comme nous l’avons dit, sont d’accord les uns avec les autres et avec eux-mêmes, et les Etats ne contestent point entre eux, affirmant, les uns une chose, les autres une autre. (ALCIBIADE) Non, effectivement. (SOCRATE) Il est donc naturel qu’ils soient de bons maîtres en ces matières du moins. (ALCIBIADE) Oui. (SOCRATE) Si donc nous voulions en procurer la connaissance à quelqu’un, nous aurions raison de l’envoyer à l’école de ce public dont tu parles. (ALCIBIADE) Parfaitement. (SOCRATE) CHAPITRE VIII. — Mais si nous voulions savoir non seulement ce que sont les hommes et les chevaux, mais lesquels d’entre eux sont de bons ou de mauvais coureurs, est-ce encore le grand nombre qui serait capable de l’enseigner ? (ALCIBIADE) Assurément non. (SOCRATE) N’as-tu pas devant toi la preuve convaincante que ces gens-là ne le savent pas et ne sont pas en cette matière des maîtres compétents, quand tu vois qu’ils ne s’accordent en aucune manière sur ce sujet ? (ALCIBIADE) J’en suis persuadé. (SOCRATE) Et si nous voulions savoir, non seulement ce que sont les hommes, mais lesquels sont sains ou maladifs, est-ce que le public serait capable de nous l’enseigner ? (ALCIBIADE) Assurément non. (SOCRATE) Et tu aurais une preuve que c’est un méchant maître, si tu le voyais en désaccord avec lui-même ? (ALCIBIADE) Oui. (SOCRATE) Eh bien maintenant, au sujet des hommes et des choses justes ou injustes,





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Dernière mise à jour : 19/04/2007