HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Platon, Premier Alcibiade

ὁμόνοια



Texte grec :

[127] (127a) (ΣΩΚΡΑΤΗΣ) Τί δέ; γυνὴ ἀνδρὶ περὶ ὁπλιτικῆς δύναιτ´ ἂν ὁμονοεῖν μὴ μαθοῦσα; (ΑΛΚΙΒΙΑΔΗΣ) Οὐ δῆτα. (ΣΩΚΡΑΤΗΣ) Ἀνδρεῖον γὰρ τοῦτό γε ἴσως αὖ φαίης ἂν εἶναι. (ΑΛΚΙΒΙΑΔΗΣ) Ἔγωγε. (ΣΩΚΡΑΤΗΣ) Ἔστιν ἄρα τὰ μὲν γυναικεῖα, τὰ δὲ ἀνδρεῖα μαθήματα κατὰ τὸν σὸν λόγον. (ΑΛΚΙΒΙΑΔΗΣ) Πῶς δ´ οὔ; (ΣΩΚΡΑΤΗΣ) Οὐκ ἄρα ἔν γε τούτοις ἐστὶν ὁμόνοια γυναιξὶ πρὸς ἄνδρας. (ΑΛΚΙΒΙΑΔΗΣ) Οὔ. (ΣΩΚΡΑΤΗΣ) Οὐδ´ ἄρα φιλία, εἴπερ ἡ φιλία ὁμόνοια ἦν. (ΑΛΚΙΒΙΑΔΗΣ) Οὐ φαίνεται. (ΣΩΚΡΑΤΗΣ) Ἧι ἄρα αἱ γυναῖκες τὰ αὑτῶν πράττουσιν, οὐ φιλοῦνται ὑπὸ τῶν ἀνδρῶν. (127b) (ΑΛΚΙΒΙΑΔΗΣ) Οὐκ ἔοικεν. (ΣΩΚΡΑΤΗΣ) Οὐδ´ ἄρα οἱ ἄνδρες ὑπὸ τῶν γυναικῶν ᾗ τὰ αὑτῶν. (ΑΛΚΙΒΙΑΔΗΣ) Οὔ. (ΣΩΚΡΑΤΗΣ) Οὐδ´ εὖ ἄρα ταύτῃ οἰκοῦνται αἱ πόλεις, ὅταν τὰ αὑτῶν ἕκαστοι πράττωσιν; (ΑΛΚΙΒΙΑΔΗΣ) Οἶμαι ἔγωγε, ὦ Σώκρατες. (ΣΩΚΡΑΤΗΣ) Πῶς λέγεις, φιλίας μὴ παρούσης, ἧς ἔφαμεν ἐγγιγνομένης εὖ οἰκεῖσθαι τὰς πόλεις, ἄλλως δ´ οὔ; (ΑΛΚΙΒΙΑΔΗΣ) Ἀλλά μοι δοκεῖ καὶ κατὰ τοῦτ´ αὐτοῖς φιλία ἐγγίγνεσθαι, ὅτι τὰ αὑτῶν ἑκάτεροι πράττουσιν. (127c) (ΣΩΚΡΑΤΗΣ) Οὐκ ἄρτι γε· νῦν δὲ πῶς αὖ λέγεις; ὁμονοίας μὴ ἐγγιγνομένης φιλία ἐγγίγνεται; ἢ οἷόν θ´ ὁμόνοιαν ἐγγίγνεσθαι {περὶ τούτων} ὧν οἱ μὲν ἴσασι περὶ τούτων, οἱ δ´ οὔ; (ΑΛΚΙΒΙΑΔΗΣ) Ἀδύνατον. (ΣΩΚΡΑΤΗΣ) Δίκαια δὲ πράττουσιν ἢ ἄδικα, ὅταν τὰ αὑτῶν ἕκαστοι πράττωσιν; (ΑΛΚΙΒΙΑΔΗΣ) Δίκαια· πῶς γὰρ οὔ; (ΣΩΚΡΑΤΗΣ) Τὰ δίκαια οὖν πραττόντων ἐν τῇ πόλει τῶν πολιτῶν φιλία οὐκ ἐγγίγνεται πρὸς ἀλλήλους; (ΑΛΚΙΒΙΑΔΗΣ) Ἀνάγκη αὖ μοι δοκεῖ εἶναι, ὦ Σώκρατες. (127d) (ΣΩΚΡΑΤΗΣ) Τίνα οὖν ποτε λέγεις τὴν φιλίαν ἢ ὁμόνοιαν περὶ ἧς δεῖ ἡμᾶς σοφούς τε εἶναι καὶ εὐβούλους, ἵνα ἀγαθοὶ ἄνδρες ὦμεν; οὐ γὰρ δύναμαι μαθεῖν οὔθ´ ἥτις οὔτ´ ἐν οἷστισιν· τοτὲ μὲν γὰρ ἐν τοῖς αὐτοῖς φαίνεται ἐνοῦσα, τοτὲ δ´ οὔ, ὡς ἐκ τοῦ σοῦ λόγου. (ΑΛΚΙΒΙΑΔΗΣ) Ἀλλὰ μὰ τοὺς θεούς, ὦ Σώκρατες, οὐδ´ αὐτὸς οἶδ´ ὅτι λέγω, κινδυνεύω δὲ καὶ πάλαι λεληθέναι ἐμαυτὸν αἴσχιστα ἔχων. (ΣΩΚΡΑΤΗΣ) Ἀλλὰ χρὴ θαρρεῖν. εἰ μὲν γὰρ αὐτὸ ᾔσθου πεπονθὼς (127e) πεντηκονταετής, χαλεπὸν ἂν ἦν σοι ἐπιμεληθῆναι σαυτοῦ· νῦν δ´ ἣν ἔχεις ἡλικίαν, αὕτη ἐστὶν ἐν ᾗ δεῖ αὐτὸ αἰσθέσθαι. (ΑΛΚΙΒΙΑΔΗΣ) Τί οὖν τὸν αἰσθανόμενον χρὴ ποιεῖν, ὦ Σώκρατες; (ΣΩΚΡΑΤΗΣ) Ἀποκρίνεσθαι τὰ ἐρωτώμενα, ὦ Ἀλκιβιάδη· καὶ ἐὰν τοῦτο ποιῇς, ἂν θεὸς θέλῃ, εἴ τι δεῖ καὶ τῇ ἐμῇ μαντείᾳ πιστεύειν, σύ τε κἀγὼ βέλτιον σχήσομεν. (ΑΛΚΙΒΙΑΔΗΣ) Ἔσται ταῦτα ἕνεκά γε τοῦ ἐμὲ ἀποκρίνεσθαι. (ΣΩΚΡΑΤΗΣ) Φέρε δή, τί ἐστιν τὸ ἑαυτοῦ ἐπιμελεῖσθαι

Traduction française :

[127] (SOCRATE) Et la femme pourrait-elle s’accorder avec son mari sur les exercices de l’hoplite, qu’elle n’a pas appris ? (ALCIBIADE) Non, certes. (SOCRATE) Tu pourrais sans doute aussi me dire que c’est une besogne d’homme. (ALCIBIADE) Oui. (SOCRATE) Il y a donc des connaissances propres à la femme et d’autres propres à l’homme, d’après ce que tu dis ? (ALCIBIADE) On ne peut le nier. (SOCRATE) Il n’y a donc pas là-dessus d’accord entre les femmes et leurs maris ? (ALCIBIADE) Non. (SOCRATE) Ni par conséquent d’amitié, si l’amitié est concorde ? (ALCIBIADE) Il ne semble pas. (SOCRATE) Dès lors, en tant que les femmes font oeuvre de femmes, elles ne sont pas aimées de leurs maris. (ALCIBIADE) Il semble que non. (SOCRATE) Ni les hommes non plus par leurs femmes, en tant qu’ils font oeuvre d’hommes ? (ALCIBIADE) Non. (SOCRATE) Dès lors les villes ne sont pas bien administrées quand chacun des deux sexes fait sa propre besogne ? (ALCIBIADE) M’est avis que si, Socrate. (SOCRATE) Comment peux-tu dire cela, si l’amitié n’est pas présente, l’amitié dont la présence, avons-nous dit, fait que les villes sont bien administrées, tandis qu’autrement elles ne peuvent l’être ? (ALCIBIADE) Pourtant il me semble bien que justement ce qui produit l’amitié, c’est que chaque sexe fait la besogne qui lui est propre. (SOCRATE) Tu n’étais pas de cet avis tout à l’heure. Mais à présent que dis-tu ? que l’amitié naît là où la concorde n’est pas ? ou bien est-il possible que la concorde naisse sur des choses que les uns savent et que les autres ignorent ? (ALCIBIADE) C’est impossible. (SOCRATE) Mais l’un et l’autre sexe agissent-ils justement ou injustement, quand ils font la besogne qui leur est propre ? (ALCIBIADE) Ils agissent justement, cela est incontestable. (SOCRATE) Alors, quand les citoyens ne font rien que de juste dans la cité, il n’y a pas d’amitié entre eux ? (ALCIBIADE) C’est encore une conséquence qui me paraît nécessaire, Socrate. (SOCRATE) Qu’entends-tu donc par cette amitié ou cette concorde, au sujet de laquelle nous devons être experts et donner de bons conseils pour être des hommes de valeur ? Je n’arrive pas à comprendre ce qu’elle est ni chez qui elle se trouve ; car il apparaît d’après tes dires que tantôt elle est, tantôt elle n’est pas chez les mêmes personnes. (ALCIBIADE) CHAPITRE XXIII. — Par les dieux, Socrate, je ne sais plus moi-même ce que je dis et je cours grand risque d’être depuis longtemps, sans m’en apercevoir, dans le plus honteux état. (SOCRATE) Ne perds pas courage. Si tu t’étais aperçu de ton état à l’âge de cinquante ans, tu aurais de la peine à prendre soin de toi-même, au lieu que tu es justement à l’âge où il faut s’en apercevoir. (ALCIBIADE) Et quand on s’en est aperçu, que faut-il faire, Socrate ? (SOCRATE) Répondre à mes questions, Alcibiade. Si tu le fais et que Dieu le veuille, et s’il faut m’en rapporter à ma divination, toi et moi, nous nous en trouverons mieux. (ALCIBIADE) Cela ne peut manquer, s’il ne tient qu’à répondre. (SOCRATE) Voyons donc. Qu’est-ce que c’est que prendre soin de soi-même ?





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Dernière mise à jour : 19/04/2007