HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

PAUSANIAS, Le Tour de la Grèce, livre IX

ἐκείνου



Texte grec :

[9,7] (1) Τότε δὲ τοὺς Θηβαίους γενομένους ἀναστάτους ὑπὸ Ἀλεξάνδρου καὶ διαπεσόντας ἐς Ἀθήνας ὕστερον Κάσσανδρος ὁ Ἀντιπάτρου κατήγαγεν. ἐς δὲ τῶν Θηβῶν τὸν οἰκισμὸν προθυμότατοι μὲν ἐγένοντο Ἀθηναῖοι, συνεπελάβοντο δὲ καὶ Μεσσήνιοι καὶ Ἀρκάδων οἱ Μεγάλην πόλιν ἔχοντες. (2) δοκεῖ δέ μοι τὰς Θήβας οἰκίσαι ὁ Κάσσανδρος κατὰ ἔχθος Ἀλεξάνδρου μάλιστα· ἐπεξῆλθε δὲ καὶ τὸν πάντα οἶκον Ἀλεξάνδρου φθείρων, ὃς Ὀλυμπιάδα γε παρέβαλε καταλεῦσαι τοῖς ἐπ´ αὐτὴν Μακεδόνων παρωξυσμένοις καὶ τοὺς παῖδας Ἀλεξάνδρου τόν τε ἐκ Βαρσίνης Ἡρακλέα καὶ Ἀλέξανδρον τὸν ἐκ Ῥωξάνης ἀπέκτεινεν ὑπὸ φαρμάκων. οὐ μὴν οὐδὲ αὐτὸς χαίρων τὸν βίον κατέστρεψεν· ἐπλήσθη γὰρ ὑδέρῳ, καὶ ἀπ´ αὐτοῦ ζῶντι ἐγένοντο εὐλαί. (3) τῶν δέ οἱ παίδων Φίλιππον μὲν τὸν πρεσβύτατον, ὡς μετ´ οὐ πολὺ παρέλαβε τὴν ἀρχήν, ἀπήγαγεν ὑπολαβοῦσα νόσος φθινώδης, Ἀντίπατρος δὲ ὁ μετ´ ἐκεῖνον Θεσσαλονίκην τὴν μητέρα ἀποκτίννυσι, Φιλίππου τε οὖσαν τοῦ Ἀμύντου καὶ Νικασιπόλιδος· ἀπέκτεινε δὲ Ἀλεξάνδρῳ νέμειν πλέον εὐνοίας αἰτιασάμενος. ὁ δὲ Ἀλέξανδρος ἦν νεώτατος τῶν Κασσάνδρου παίδων· ἐπαγαγόμενος δὲ Δημήτριον τὸν Ἀντιγόνου καθεῖλε μὲν δι´ ἐκείνου καὶ ἐτιμωρήσατο τὸν ἀδελφὸν Ἀντίπατρον, ἀνεφάνη μέντοι φονέα ἐξευρηκὼς ἑαυτῷ καὶ οὐ σύμμαχον. (4) Κασσάνδρῳ μὲν ὅστις δὴ θεῶν τὴν δίκην ἔμελλεν ἀποδώσειν· Θηβαίοις δὲ ἐπὶ μὲν Κασσάνδρου πᾶς ὁ ἀρχαῖος περίβολος ἀνῳκίσθη, ἔδει δὲ ἄρα καὶ ὕστερον κακῶν σφᾶς μεγάλων γεύσασθαι. Μιθριδάτῃ γὰρ καταστάντι ἐς τὸν πρὸς Ῥωμαίους πόλεμον προσεχώρησαν Θηβαῖοι κατ´ ἄλλο ἐμοὶ δοκεῖν οὐδέν, τοῦ δὲ Ἀθηναίων δήμου φιλίᾳ. Σύλλα δὲ ἐσβαλόντος ἐς τὴν Βοιωτίαν δεῖμα ἔσχε τοὺς Θηβαίους, καὶ ἐγνωσιμάχησάν τε αὐτίκα καὶ ἐτράποντο αὖθις ἐς τὴν Ῥωμαίων φιλίαν. (5) Σύλλας δὲ ἐς αὐτοὺς ἐχρῆτο ὅμως τῷ θυμῷ, καὶ ἄλλα τε ἐξεῦρεν ἐπὶ λύμῃ τῶν Θηβαίων καὶ τὴν ἡμίσειαν ἀπετέμετο αὐτῶν τῆς χώρας κατὰ πρόφασιν τοιαύτην. ἡνίκα ἤρχετο τοῦ πρὸς Μιθριδάτην πολέμου, χρημάτων ἐσπάνιζε· συνέλεξεν οὖν ἔκ τε Ὀλυμπίας ἀναθήματα καὶ τὰ ἐξ Ἐπιδαύρου καὶ τὰ ἐκ Δελφῶν, ὁπόσα ὑπελίποντο οἱ Φωκεῖς· (6) ταῦτα μὲν δὴ διένειμε τῇ στρατιᾷ, τοῖς θεοῖς δὲ ἀντέδωκεν ἀντὶ τῶν χρημάτων γῆς τὴν ἡμίσειαν τῆς Θηβαΐδος. τὴν μὲν δὴ ἀφαίρετον χώραν ὕστερον Ῥωμαίων χάριτι ἀνεσώσαντο οἱ Θηβαῖοι, τὰ δὲ ἄλλα ἐς τὸ ἀσθενέστατον ἀπ´ ἐκείνου προήχθησαν· καί σφισιν ἡ μὲν κάτω πόλις πᾶσα ἔρημος ἦν ἐπ´ ἐμοῦ πλὴν τὰ ἱερά, τὴν δὲ ἀκρόπολιν οἰκοῦσι Θήβας καὶ οὐ Καδμείαν καλουμένην.

Traduction française :

[9,7] (1) Les Thébains, chassés de leur ville par Alexandre, s'étant retirés à Athènes, furent dans la suite rétablis par Cassandre, fils d'Antipater. À dire le vrai, les Athéniens y contribuèrent de tout leur pouvoir, aussi bien que les Messéniens et les Mégalopolitains. (2) Je crois que ce qui porta Cassandre au rétablissement de Thèbes, ce fut la haine qu'il avait pour Alexandre; car il entreprit de détruire toute sa race. Il livra Olympias à ses plus cruels ennemis, qui la lapidèrent, et il empoisonna les deux fils de ce prince, Hercule et Alexandre qu'il avait eus, l'un de Barsine, l'autre de Roxane. Mais lui-même périt malheureusement; car plein d'une humeur aqueuse, il devint enflé, et les vers sortaient de toutes les parties de son corps. (3) Philippe, l'aîné de ses fils, après un règne fort court, mourut de phtisie. Antipater, le second, ayant succédé à son frère, fit mourir Thessalonice, sa propre mère, qui était fille de Nicasipolis, et le Philippe, père d'Alexandre le Grand. Il prit pour prétexte de son parricide, l'amour que cette malheureuse mère avait pour Alexandre, le plus jeune des fils de Cassandre. Mais le jeune prince ayant appelé Démétrius, fils d'Antigonus, à son secours, vengea la mort de sa mère en faisant périr son frère. Cependant, celui-là même qui avait été son défenseur, devint son assassin. (4) Ainsi, par une juste punition du ciel, toute la race de Cassandre fut éteinte. Sous son règne, comme je l'ai dit, Thèbes fut repeuplée; cependant les Thébains n'étaient pas pour cela à la fin de leurs misères. Car durant la guerre de Mithridate contre les Romains, ils se déclarèrent pour lui, sans autre raison, je crois, que l'affection qu'il portait au peuple d'Athènes. Mais à l'approche de Sylla, qui était entré en Béotie avec une armée, ils furent intimidés, et commencèrent à rechercher l'amitié des Romains. (5) Sylla, peu touché d'un repentir qui venait trop tard, ne songea qu'à les humilier, et entre autres moyens dont il s'avisa pour y parvenir, il confisqua la moitié de leurs terres; ce qu'il colora du prétexte que je vais dire. Dès le commencement de la guerre que Sylla eut à soutenir contre Mithridate, il se trouva dans un si grande disette d'argent, qu'il fut obligé de prendre à Olympie, à Épidaure et à Delphes, les richesses que la piété des particuliers avait consacrées aux dieux, et qui avaient pu échapper aux Phocéens. (6) Avec ce secours il fit subsister quelque temps ses troupes; et pour dédommager les dieux de ce qu'il leur avait ôter, il leur donna la moitié de toutes les terres que possédaient les Thébains. Dans la suite les Romains rendirent aux Thébains ce qui leur appartenait; mais à l'occasion de cette guerre de Mithridate, Sylla les réduisit à la dernière misère. Présentement toute la ville basse est en ruines, à l'exception des temples; il n'y a que la citadelle qui soit habitée, encore ne l'appelle-t-on plus la Cadmée, mais simplement Thèbes.





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Dernière mise à jour : 5/10/2006