HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

PAUSANIAS, Le Tour de la Grèce, livre IX

οὐδὲ



Texte grec :

[9,41] (1) Ὁπόσα δὲ εἶναι τῶν Ἡφαίστου ποιηταί τε ᾄδουσι καὶ τῶν ἀνθρώπων ἠκολούθηκεν ἡ φήμη, τούτων, ὅτι μὴ τὸ Ἀγαμέμνονος σκῆπτρον, ἄλλο γε οὐδὲν ἀξιόχρεών ἐστιν ἐς πίστιν. Λύκιοι μέν γε ἐν Πατάροις ἐν τῷ ναῷ τοῦ Ἀπόλλωνος χαλκοῦν ἐπιδεικνύουσι κρατῆρα, ἀνάθημα εἶναι φάμενοι Τηλέφου καὶ ἔργον Ἡφαίστου· καὶ σφᾶς, ὥς γε εἰκός, λέληθε Θεόδωρον καὶ Ῥοῖκον Σαμίους εἶναι τοὺς διαχέαντας χαλκὸν πρώτους. (2) Πατρεῖς δὲ οἱ Ἀχαιοὶ λόγῳ μὲν λέγουσιν ὅτι Ἡφαίστου ποίημά ἐστιν ἡ λάρναξ ἣν Εὐρύπυλος ἤνεγκεν ἐξ Ἰλίου, ἔργῳ δὲ οὐ παρέχουσιν αὐτὴν θεάσασθαι. ἔστι δὲ Ἀμαθοῦς ἐν Κύπρῳ πόλις, Ἀδώνιδος ἐν αὐτῇ καὶ Ἀφροδίτης ἱερόν ἐστιν ἀρχαῖον· ἀνακεῖσθαι δὲ ἐνταῦθα λέγουσιν ὅρμον Ἁρμονίᾳ μὲν δοθέντα ἐξ ἀρχῆς, καλούμενον δὲ Ἐριφύλης, ὅτι αὐτὴ δῶρον ἔλαβεν ἐπὶ τῷ ἀνδρί· ὃν ἀνέθεσαν μὲν οἱ παῖδες ἐς Δελφοὺς οἱ Φηγέως - τρόπον δὲ ὅντινα ἐκτήσαντο αὐτόν, ἐδήλωσεν ἤδη μοι τὰ ἐς Ἀρκάδας ἔχοντα - , ἐσυλήθη δὲ ὑπὸ τυράννων τῶν ἐν Φωκεῦσιν. (3) οὐ μὴν παρὰ Ἀμαθουσίοις γε ἐν τῷ ἱερῷ τοῦ Ἀδώνιδος ἐμοὶ δοκεῖν ἐστίν· ἐν Ἀμαθοῦντι μὲν γάρ ἐστι λίθοι χλωροὶ συνδέοντος χρυσοῦ σφᾶς ὁ ὅρμος, τὸν δὲ τῇ Ἐριφύλῃ δοθέντα Ὅμηρός φησιν ἐν Ὀδυσσείᾳ πεποιῆσθαι χρυσοῦ, καὶ οὕτως ἔχει· «ἣ χρυσὸν φίλου ἀνδρὸς ἐδέξατο τιμήεντα». οὐ μὲν οὐδὲ ἠγνόει τοὺς ὅρμους τοὺς ποικίλους· (4) ἐν μέν γε τοῖς Εὐμαίου λόγοις πρὸς Ὀδυσσέα, πρὶν ἢ ἐκ Πύλου Τηλέμαχον ἀφικέσθαι σφίσιν ἐπὶ τὴν αὐλήν, ἐν τούτοις τοῖς λόγοις ἐστὶν «ἤλυθ´ ἀνὴρ πολύιδρις ἐμοῦ πρὸς δώματα πατρός / χρύσεον ὅρμον ἔχων, μετὰ δ´ ἠλέκτροισιν ἔερτο», (5) καὶ ἐν Πηνελόπης δώροις - ἄλλους τε γὰρ τῶν μνηστήρων δῶρα καὶ Εὐρύμαχον διδόντα Πηνελόπῃ πεποίηκεν - «ὅρμον δ´ Εὐρύμαχος πολυδαίδαλον αὐτίκ´ ἔνεικε / χρύσεον, ἠλέκτροισιν ἐερμένον, ἠέλιον ὥς»· Ἐριφύλην δὲ οὐ χρυσῷ καὶ λίθοις ποικίλον δέξασθαί φησιν ὅρμον. οὕτω τὸ εἰκὸς τῷ σκήπτρῳ πρόσεστιν εἶναι μόνον ποίημα Ἡφαίστου. (6) ἔστι δὲ ὑπὲρ τὴν πόλιν κρημνὸς Πετραχὸς καλούμενος· Κρόνον δὲ ἐθέλουσιν ἐνταῦθα ἀπατηθῆναι δεξάμενον ἀντὶ Διὸς πέτρον παρὰ τῆς Ῥέας, καὶ ἄγαλμα Διὸς οὐ μέγα ἐστὶν ἐπὶ κορυφῇ τοῦ ὄρους. (7) ἐνταῦθα ἐν τῇ Χαιρωνείᾳ μύρα ἀπὸ ἀνθῶν ἕψουσι κρίνου καὶ ῥόδου καὶ ναρκίσσου καὶ ἴρεως· ταῦτα ἀλγηδόνων ἰάματα ἀνθρώποις γίνεται. τὸ δὲ ἐκ τῶν ῥόδων ποιούμενον, εἰ καὶ ἀγάλματα εἰργασμένα ξύλου χρίοις, ῥύεται καὶ ταῦτα σηπεδόνος. ἡ δὲ ἶρις φύεται μὲν ἐν ἕλεσι, μέγεθος δ´ ἐστὶν ἴση κρίνῳ, χρόαν δὲ οὐ λευκή, καὶ ὀσμὴν ἀποδεῖ κρίνου.

Traduction française :

[9,41] (1) De tous les ouvrages de Vulcain vantés par les poètes et la renommée, il n'y en a certainement point de si célèbre, ni qui mérite tant d'honneur que le sceptre dont je viens de parler. Les Lyciens prétendent avoir dans le temple d'Apollon à Patares, une coupe de bronze qu'ils disent être un présent de Téléphus et un ouvrage de Vulcain. Il ne faut pas s'étonner qu'ils ignorent que ce sont Théodore et Rhoicus, tous deux de Samos, qui les premiers ont trouvé l'art de fondre ce métal. (2) Les habitants de Patra, dans l'Achaïe, attribuent aussi à Vulcain un certain coffre qu'ils gardent, disent-ils, et qu'Eurypile apporta de Troie; mais ce coffre, ils ne le montrent point. À Amathunte, ville de Chypre, il y a un ancien temple de Vénus et d'Adonis, où l'on conserve un collier fait, dit-on, par Vulcain, et qui fut donné en premier lieu à Harmonie, bien qu'on l'appelle communément le collier d'Ériphyle, parce que celle-ci l'accepta, et que gagnée par ce présent, elle se porta à trahir son mari. Les fils de Phégéüs firent de ce collier une offrande à Apollon dans le temple de Delphes. Comment il tomba entre leurs mains, c'est ce que j'ai suffisamment expliqué dans mes mémoires sur l'Arcadie. Il fut ensuite enlevé par les tyrans de la Phocide, qui pillèrent le temple. (3) Mais pour moi, je ne crois point que le collier qui était dans le temple d'Adonis à Amathunte, fût le collier d'Ériphyle; car celui d'Amathunte était en pierres précieuses garnies d'or, et Homère parle de l'autre, comme d'un collier purement d'or: "cette cruelle", dit- il, "sacrifia son mari pour un collier d'or". On ne peut pas dire que ce poète ignorait qu'il y eût des colliers de plusieurs façons, les uns tout unis, les autres enrichis de pierres précieuses. (4) Car lui-même dans l'entretien qu'Ulysse a avec Eumée, avant que Télémaque fût revenu de Pylos, il met ces paroles dans la bouche d'Eumée: "un marchand phénicien, homme fin et adroit, entra dans le palais de mon père, comme pour vendre un beau collier d'ambre, garni d'or". (5) Et quand il parle des présents faits à Pénélope par ses amants, il dit qu'Eurymaque entre autres, lui donna un collier d'un rare artifice, où l'ambre et l'or brillaient comme le soleil. Mais pour le collier d'Ériphyle, il ne dit point qu'il fût d'or et de pierres précieuses. D'où je conclus que de tous les ouvrages de Vulcain, le sceptre que l'on garde à Chéronée, est le seul qui nous soit resté. (6) Au-dessus de la ville il y a un endroit fort escarpé, qu'ils nomment Pétrarque, et où ils disent que Rhéa trompa Saturne, en lui présentant une pierre au lieu du petit Jupiter qu'elle avait mis au monde. On voit sur le sommet de la montagne une statue de Jupiter de moyenne grandeur. (7) Il se fait à Chéronée une espèce d'onguent, composé de roses, de lys, de narcisse et d'iris, qui est très bon pour les douleurs de rhumatisme. Il s'en fait encore un autre avec des roses, qui défend le bois contre les vers et contre la pourriture; et l'on en frotte les statues pour les conserver. L'iris est une plante qui naît dans les marécages; elle est à-peu-près de la grandeur du lys, mais la fleur n'en est ni si blanche, ni d'une odeur si forte.





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Dernière mise à jour : 5/10/2006