HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

PAUSANIAS, Le Tour de la Grèce, livre IX

ἐπὶ



Texte grec :

[9,2] (1) Γῆς δὲ τῆς Πλαταιίδος ἐν τῷ Κιθαιρῶνι ὀλίγον τῆς εὐθείας ἐκτραπεῖσιν ἐς δεξιὰ Ὑσιῶν καὶ Ἐρυθρῶν ἐρείπιά ἐστι. πόλεις δέ ποτε τῶν Βοιωτῶν ἦσαν, καὶ νῦν ἔτι ἐν τοῖς ἐρειπίοις τῶν Ὑσιῶν ναός ἐστιν Ἀπόλλωνος ἡμίεργος καὶ φρέαρ ἱερόν· πάλαι δὲ ἐκ τοῦ φρέατος κατὰ τὸν Βοιωτῶν λόγον ἐμαντεύοντο πίνοντες. (2) ἐπανελθοῦσι δὲ ἐς τὴν λεωφόρον ἐστὶν αὖθις ἐν δεξιᾷ Μαρδονίου λεγόμενον μνῆμα εἶναι. καὶ ὅτι μὲν εὐθὺς ἦν μετὰ τὴν μάχην ἀφανὴς ὁ Μαρδονίου νεκρός, ἔστιν ὡμολογημένον· τὸν δὲ θάψαντα οὐ κατὰ ταὐτά, ὅστις ἦν, λέγουσι· φαίνεται δὲ Ἀρτόντης ὁ Μαρδονίου πλεῖστα μὲν δοὺς Διονυσοφάνει δῶρα ἀνδρὶ Ἐφεσίῳ, δοὺς μέντοι καὶ ἄλλοις Ἰώνων ὡς οὐδὲ ἐκείνοις ἀμελὲς γενόμενον ταφῆναι Μαρδόνιον. (3) αὕτη μὲν ἀπ´ Ἐλευθερῶν ἐς Πλάταιαν ἄγει, τοῖς δὲ ἐκ Μεγάρων ἰοῦσι πηγή τέ ἐστιν ἐν δεξιᾷ καὶ προελθοῦσιν ὀλίγον πέτρα· καλοῦσι δὲ τὴν μὲν Ἀκταίωνος κοίτην, ἐπὶ ταύτῃ καθεύδειν φάμενοι τῇ πέτρᾳ τὸν Ἀκταίωνα ὁπότε κάμοι θηρεύων, ἐς δὲ τὴν πηγὴν ἐνιδεῖν λέγουσιν αὐτὸν λουμένης Ἀρτέμιδος ἐν τῇ πηγῇ. Στησίχορος δὲ ὁ Ἱμεραῖος ἔγραψεν ἐλάφου περιβαλεῖν δέρμα Ἀκταίωνι τὴν θεόν, παρασκευάζουσάν οἱ τὸν ἐκ τῶν κυνῶν θάνατον, ἵνα δὴ μὴ γυναῖκα Σεμέλην λάβοι. (4) ἐγὼ δὲ ἄνευ θεοῦ πείθομαι νόσον λύσσαν τοῦ Ἀκταίωνος ἐπιλαβεῖν τοὺς κύνας· μανέντες δὲ καὶ οὐ διαγινώσκοντες διαφορήσειν ἔμελλον πάντα τινὰ ὅτῳ περιτύχοιεν. καθότι δὲ τοῦ Κιθαιρῶνος Πενθεῖ τῷ Ἐχίονος ἐγένετο ἡ συμφορὰ ἢ Οἰδίποδα ὅπῃ τεχθέντα ἐξέθεσαν, οἶδεν οὐδείς, καθάπερ γε ἴσμεν τὴν Σχιστὴν ὁδὸν τὴν ἐπὶ Φωκέων, ἐφ´ ᾗ τὸν πατέρα Οἰδίπους ἀπέκτεινεν, (ὁ δὲ Κιθαιρὼν τὸ ὄρος Διὸς ἱερὸν Κιθαιρωνίου ἐστίν) ἃ δὴ καὶ ἐς πλέον ἐπέξειμι, ἐπειδὰν ἐς αὐτὰ ὁ λόγος καθήκῃ μοι. (5) κατὰ δὲ τὴν ἔσοδον μάλιστα τὴν ἐς Πλάταιαν τάφοι τῶν πρὸς Μήδους μαχεσαμένων εἰσί. τοῖς μὲν οὖν λοιποῖς ἐστιν Ἕλλησι μνῆμα κοινόν· Λακεδαιμονίων δὲ καὶ Ἀθηναίων τοῖς πεσοῦσιν ἰδίᾳ τέ εἰσιν οἱ τάφοι καὶ ἐλεγεῖά ἐστι Σιμωνίδου γεγραμμένα ἐπ´ αὐτοῖς. οὐ πόρρω δὲ ἀπὸ τοῦ κοινοῦ τῶν Ἑλλήνων Διός ἐστιν Ἐλευθερίου βωμὸς ** τοῦτον μὲν δὴ χαλκοῦ, τοῦ Διὸς δὲ τόν τε βωμὸν καὶ τὸ ἄγαλμα ἐποίησεν λευκοῦ λίθου. (6) ἄγουσι δὲ καὶ νῦν ἔτι ἀγῶνα διὰ ἔτους πέμπτου τὰ Ἐλευθέρια, ἐν ᾧ μέγιστα γέρα πρόκειται δρόμου· θέουσι δὲ ὡπλισμένοι πρὸ τοῦ βωμοῦ. τρόπαιον δέ, ὃ τῆς μάχης τῆς Πλαταιᾶσιν ἀνέθεσαν οἱ Ἕλληνες, πεντεκαίδεκα σταδίοις μάλιστα ἕστηκεν ἀπωτέρω τῆς πόλεως. (7) ἐν αὐτῇ δὲ τῇ πόλει προϊοῦσιν ἀπὸ τοῦ βωμοῦ καὶ τοῦ ἀγάλματος ἃ τῷ Διὶ πεποίηται τῷ Ἐλευθερίῳ, Πλαταίας ἐστὶν ἡρῷον· καί μοι τὰ ἐς αὐτὴν ἤδη, τὰ λεγόμενα καὶ ὁποῖα αὐτὸς εἴκαζον, ἔστιν εἰρημένα. Πλαταιεῦσι δὲ ναός ἐστιν Ἥρας, θέας ἄξιος μεγέθει τε καὶ ἐς τῶν ἀγαλμάτων τὸν κόσμον. ἐσελθοῦσι μὲν Ῥέα τὸν πέτρον κατειλημένον σπαργάνοις, οἷα δὴ τὸν παῖδα ὃν ἔτεκε, Κρόνῳ κομίζουσά ἐστι· τὴν δὲ Ἥραν Τελείαν καλοῦσι, πεποίηται δὲ ὀρθὸν μεγέθει ἄγαλμα μέγα· λίθου δὲ ἀμφότερα τοῦ Πεντελησίου, Πραξιτέλους δέ ἐστιν ἔργα. ἐνταῦθα καὶ ἄλλο Ἥρας ἄγαλμα καθήμενον Καλλίμαχος ἐποίησε· Νυμφευομένην δὲ τὴν θεὸν ἐπὶ λόγῳ τοιῷδε ὀνομάζουσιν.

Traduction française :

[9,2] (1) Aux environs de Platées, sous le mont Cithéron, si vous prenez un peu à droite, vous apercevrez les ruines d'Hysies et d'Érythes, qui étaient autrefois deux villes de la Béotie. Même parmi les restes d'Hysies vous verrez un temple d'Apollon, qui n'est bâti qu'à demi. Près de ce temple est un puits sacré dont l'eau avait une vertu prophétique; car, si l'on en croit les Béotiens, ceux qui en buvaient prédisaient l'avenir. (2) Rentré dans le grand chemin, vous avez à votre droite le tombeau de Mardonius; c'est ainsi qu'ils l'appellent, quoiqu'il passe pour constant que le corps de ce général ne se trouva point sur le champ de bataille, et que l'on puisse nommer aucun Béotien qui ait pris soin de l'enterrer. Aussi dit-on seulement qu'Artonte, fils de Mardonius, fit de riches présents à Dionysophane d'Éphèse, et à quelques autres Ioniens, parce qu'ils avaient été soigneux de donner la sépulture à son père. (3) Le chemin dont je parle est celui qui conduit d'Éleuthérai à Platées. Si vous prenez celui de Mégare, vous trouverez sur la droite une fontaine, et un peu plus loin une roche, dite la roche d'Actéon, parce qu'Actéon, après s'être fatigué à la chasse, venait se reposer en ce lieu, d'où il pouvait aisément voir Diane, lorsqu'elle se baignait dans la fontaine voisine. Le poète Stésichore dit que la déesse le couvrit d'une peau de cerf, et qu'elle le fit mettre en pièces par ses chiens, pour le punir de ce qu'il voulait épouser Sémélé. (4) Mais sans recourir à aucune divinité, je croirais pour moi que ces chiens devinrent enragés, et que ne connaissant plus leur maître, ils se jetèrent sur lui et le déchirèrent. Nul ne sait en quel endroit du mont Cithéron, Penthée, fils d'Échion, porta la peine due à sa témérité, ni où Œdipe, enfant, fut exposé. Pour ce qui est de ce chemin qui fourche, et où, devenu grand, il tua son père, on sait que c'est un endroit de la Phocide, et on le connaît. Le mont Cithéron est consacré à Jupiter Cithéronius; j'en parlerai plus au long, lorsque la suite de ma narration m'y aura conduit. (5) Près des murs de Platées, on voit la sépulture de ceux qui périrent en combattant contre les Perses. Les autres Grecs ont une sépulture commune; mais les Lacédémoniens et les Athéniens en ont une à part avec des épitaphes en vers élégiaques, faites par Simonide. Non loin du tombeau commun à tous les Grecs, il y a un autel dédié à Jupiter le Libérateur; le tombeau est de bronze, l'autel et la statue du dieu sont de marbre blanc. (6) Les Platéens célèbrent encore à présent tous les cinq ans des jeux, où le prix de la course surtout est fort considérable. On court tout armé devant l'autel de Jupiter. À quinze stades de la ville, vous verrez le trophée que les Grecs érigèrent après la victoire remportée sur les Perses; (7) et dans la ville même, du côté de Jupiter Éleutherius ou le Libérateur, on vous montrera le monument héroïque de Platéa. J'ai déjà dit ce que je pensais de cette Platéa, et ce qu'en pensent ces peuples. Ils ont un temple de Junon, qui mérite d'être vu, tant pour sa grandeur que pour les statues dont il est orné. En entrant on voit une Rhéa qui présente à Saturne une pierre enveloppée de langes, comme si c'était un enfant qu'elle eût mis au monde. La divinité du temple, c'est Junon adulte; elle est représentée toute droite; c'est une statue d'une grandeur extraordinaire. L'une et l'autre sont de marbre du mont Pentélique, et de la façon de Praxitèle. Il y a dans le même temple une autre Junon, qui est couchée; celle-ci est un ouvrage de Callimachus. Il la nomment Junon l'épousée pour la raison que je vais dire.





Recherches | Texte | Lecture | Liste du vocabulaire | Index inverse | Menu | Site de Vincent Callies (MYTHORAMA)

 
UCL |FLTR |Itinera Electronica |Bibliotheca Classica Selecta (BCS) |
Responsable académique : Alain Meurant
Analyse, design et réalisation informatiques : B. Maroutaeff - J. Schumacher

Dernière mise à jour : 5/10/2006