HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

PAUSANIAS, Le Tour de la Grèce, livre IX

ὀρθὸν



Texte grec :

[9,23] (1) Θηβαίοις δὲ πρὸ τῶν πυλῶν ἐστι τῶν Προιτίδων καὶ τὸ Ἰολάου καλούμενον γυμνάσιον καὶ στάδιον κατὰ ταὐτὰ τῷ τε ἐν Ὀλυμπίᾳ καὶ τῷ Ἐπιδαυρίων γῆς χῶμα· ἐνταῦθα δείκνυται καὶ ἡρῷον Ἰολάου. τελευτῆσαι δὲ ἐν Σαρδοῖ τόν τε Ἰόλαον αὐτὸν καὶ Ἀθηναίων καὶ Θεσπιέων τοὺς συνδιαβάντας ὁμολογοῦσι καὶ οἱ Θηβαῖοι. (2) ὑπερβάντι δὲ τοῦ σταδίου τὰ ἐν δεξιᾷ δρόμος ἵππων καὶ ἐν αὐτῷ Πινδάρου μνῆμά ἐστι. Πίνδαρον δὲ ἡλικίαν ὄντα νεανίσκον καὶ ἰόντα ἐς Θεσπιὰς ὥρᾳ καύματος περὶ μεσοῦσαν μάλιστα ἡμέραν κόπος καὶ ὕπνος ἀπ´ αὐτοῦ κατελάμβανεν· ὁ μὲν δὴ ὡς εἶχε κατακλίνεται βραχὺ ὑπὲρ τῆς ὁδοῦ, μέλισσαι δὲ αὐτῷ καθεύδοντι προσεπέτοντό τε καὶ ἔπλασσον πρὸς τὰ χείλη τοῦ κηροῦ. (3) ἀρχὴ μὲν Πινδάρῳ ποιεῖν ᾄσματα ἐγένετο τοιαύτη· εὐδοκιμοῦντα δὲ αὐτὸν ἤδη ἀνὰ πᾶσαν τὴν Ἑλλάδα ἐς πλέον δόξης ἦρεν ἡ Πυθία ἀνειποῦσα Δελφοῖς, ὁπόσων ἀπήρχοντο τῷ Ἀπόλλωνι, μοῖραν καὶ Πινδάρῳ τὴν ἴσην ἁπάντων νέμειν. λέγεται δὲ καὶ ὀνείρατος ὄψιν αὐτῷ γενέσθαι προήκοντι ἐς γῆρας· ἐπιστᾶσα ἡ Περσεφόνη οἱ καθεύδοντι οὐκ ἔφασκεν ὑμνηθῆναι μόνη θεῶν ὑπὸ Πινδάρου, ποιήσειν μέντοι καὶ ἐς αὐτὴν ᾆσμα Πίνδαρον ἐλθόντα ὡς αὐτήν. (4) τὸν μὲν αὐτίκα τὸ χρεὼν ἐπιλαμβάνει πρὶν ἐξήκειν ἡμέραν δεκάτην ἀπὸ τοῦ ὀνείρατος, ἦν δὲ ἐν Θήβαις γυνὴ πρεσβῦτις γένους ἕνεκα προσήκουσα Πινδάρῳ καὶ τὰ πολλὰ μεμελετηκυῖα ᾄδειν τῶν ᾀσμάτων· ταύτῃ Πίνδαρος ἐνύπνιον τῇ πρεσβύτιδι ἐπιστὰς ὕμνον ᾖσεν ἐς Περσεφόνην, ἡ δὲ αὐτίκα ὡς ἀπέλιπεν αὐτὴν ὁ ὕπνος, ἔγραψε ταῦτα ὁπόσα τοῦ ὀνείρατος ἤκουσεν ᾄδοντος. ἐν τούτῳ τῷ ᾄσματι ἄλλαι τε ἐς τὸν Ἅιδην εἰσὶν ἐπικλήσεις καὶ ὁ χρυσήνιος, δῆλα ὡς ἐπὶ τῆς Κόρης τῇ ἁρπαγῇ. (5) ἐντεῦθεν ἐς Ἀκραίφνιόν ἐστιν ὁδὸς τὰ πλείω πεδιάς. εἶναι δὲ ἐξ ἀρχῆς τε μοῖραν τῆς Θηβαΐδος τὴν πόλιν φασὶ καὶ ὕστερον διαπεσόντας Θηβαίων ἐς αὐτὴν ἄνδρας εὕρισκον, ἡνίκα Ἀλέξανδρος ἐποίει τὰς Θήβας ἀναστάτους· ὑπὸ δὲ ἀσθενείας καὶ γήρως οὐδὲ ἐς τὴν Ἀττικὴν ἀποσωθῆναι δυνηθέντες ἐνταῦθα ᾤκησαν. κεῖται μὲν τὸ πόλισμα ἐν ὄρει τῷ Πτώῳ, θέας δὲ ἄξια ἐνταῦθα Διονύσου ναός ἐστι καὶ ἄγαλμα. (6) προελθόντι δὲ ἀπὸ τῆς πόλεως ἐν δεξιᾷ πέντε που καὶ δέκα σταδίους τοῦ Ἀπόλλωνός ἐστι τοῦ Πτώου τὸ ἱερόν. εἶναι δὲ Ἀθάμαντος καὶ Θεμιστοῦς παῖδα τὸν Πτῶον, ἀφ´ οὗ τῷ τε Ἀπόλλωνι ἐπίκλησις καὶ τῷ ὄρει τὸ ὄνομα ἐγένετο, Ἄσιος ἐν τοῖς ἔπεσιν εἴρηκε. πρὸ δὲ τῆς Ἀλεξάνδρου καὶ Μακεδόνων ἐπιστρατείας καὶ ὀλέθρου τοῦ Θηβαίων μαντεῖον ἦν αὐτόθι ἀψευδές· καί ποτε ἄνδρα Εὐρωπέα - ὄνομα δέ οἱ εἶναι Μῦν - , τοῦτον ἀποσταλέντα ὑπὸ Μαρδονίου τὸν Μῦν ἐπερέσθαι τε φωνῇ τῇ σφετέρᾳ καί οἱ χρῆσαι τὸν θεόν, οὐχ ἑλληνίσαντα οὐδὲ αὐτόν, διαλέκτῳ τῇ Καρικῇ. (7) ὑπερβαλόντων δὲ τὸ ὄρος τὸ Πτῶον ἔστιν ἐπὶ θαλάσσης Βοιωτῶν πόλις Λάρυμνα, γενέσθαι δὲ αὐτῇ τὸ ὄνομά φασιν ἀπὸ Λαρύμνης τῆς Κύνου· τοὺς δὲ ἀνωτέρω προγόνους δηλώσει μοι τὰ ἔχοντα ἐς Λοκροὺς τοῦ λόγου. καὶ συνετέλει δὲ ἐς Ὀποῦντα ἡ Λάρυμνα τὸ ἀρχαῖον· Θηβαίων δὲ ἐπὶ μέγα ἰσχύος προελθόντων, τηνικαῦτα ἑκουσίως μετετάξαντο ἐς Βοιωτούς. Διονύσου δὲ ἐνταῦθα ναὸς καὶ ἄγαλμα ὀρθὸν πεποίηται. λιμὴν δέ σφισίν ἐστιν ἀγχιβαθής, καὶ τὰ ὄρη τὰ ὑπὲρ τὴν πόλιν ὑῶν παρέχεται θήραν ἀγρίων.

Traduction française :

[9,23] (1) À Thèbes, près de la porte Proitide, vous verrez un lieu d'exercice qui porte le nom d'Iolas, et ensuite un stade qui, comme à Olympie et à Épidaure, est une espèce de longue terrasse. Là on vous fera aussi remarquer le monument héroïque d'Iolas. Les Thébains même conviennent qu'Iolas périt en Sardaigne, avec les Athéniens et les Thespiens, qui s'étaient embarqués sous ses ordres. (2) Quand vous avez monté la terrasse qui sert de stade, vous trouverez à votre droite une lice pour les courses de chevaux, au milieu de laquelle est le tombeau de Pindare. On raconte de ce poète qu'étant encore dans la première jeunesse, un jour d'été qu'il allait à Thespies, il se trouva si fatigué de la chaleur, qu'il se coucha à terre près du grand chemin, et s'endormit. On ajoute que durant son sommeil des abeilles vinrent se reposer sur ses lèvres, et y laissèrent un rayon de miel; (3) ce qui fut comme un augure de ce que l'on devait un jour attendre de lui. Son nom devint bientôt célèbre dans toute la Grèce; mais ce qui mit le comble à sa gloire, ce fut la fameuse déclaration de la Pythie, qui enjoignait aux habitants de Delphes de donner à Pindare la moitié de toutes les prémices que l'on offrirait à Apollon. On dit que sur la fin de ses jours le poète eut une vision en songe. Proserpine s'apparut à lui, se plaignant d'être la seule divinité qu'il n'eût pas célébrée dans ses vers; mais, ajouta-t-elle, j'aurai mon tour; quand je vous tiendrai, il faudra bien que vous fassiez aussi un cantique en mon honneur. (4) Pindare ne vécut pas dix jours après ce songe. Il y avait à Thèbes une femme vénérable, parente du poète, et qui chantait fort bien ses odes. Une nuit qu'elle dormait, elle vit en songe Pindare qui lui chanta un cantique qu'il avait fait pour Proserpine; cette femme à son réveil se rappela le cantique et le mit par écrit. Le poète y donnait plusieurs surnoms à Pluton, mais entre autres celui de Chrysénios, qui sans doute doit s'entendre de l'enlèvement de Proserpine. (5) De là on va à Acréphnion par des plaines qui règnent sur une bonne partie du chemin. C'est une petite ville bâtie sur le mont Ptôon; on dit qu'elle était autrefois du ressort de Thèbes; ce qu'il y a de certain, c'est que plusieurs Thébains s'y retirèrent lorsque Thèbes fut détruite par Alexandre; car ceux qui ne se sentirent par assez de force pour suivre les autres jusqu'en Attique, prirent le parti de s'établir là. Il y a dans cette ville un temple et une statue de Bacchus qui méritent d'être vus. (6) Quinze stades au-delà vous trouverez le temple d'Apollon, surnommé Ptôos, parce que Ptôos, fils d'Athamas et de Thémisté, donna son nom et au temple et à la montagne, comme Asius le dit dans ses poésies. Avant l'expédition d'Alexandre contre les Thébains, et la ruine de Thèbes, le dieu rendait en ce temple des oracles qui ne trompaient jamais. On dit qu'un homme d'Europos, nommé Mys, étant venu de la part de Mardonius, pour consulter Apollon, il lui proposa ses questions dans la langue de son pays, et que le dieu répondit en langue barbare. (7) Quand vous aurez passé le mont Ptôon, vous verrez, sur le bord de la mer, Larymna, ville de Béotie. On croit que cette ville a pris son nom de Larymna, fille de Cynus, dont je donnerai la généalogie, lorsque je parlerai des Locriens. Cette ville était anciennement de la dépendance d'Opunte; mais les Thébains étant parvenus à un haut degré de gloire et de puissance, elle se soumit d'elle-même aux Béotiens. On y voit un temple de Bacchus, où le dieu est représenté debout. Près de la ville est un lac qui a cela de particulier que ses rives même sont d'une profondeur extraordinaire; et au-dessus ce sont des montagnes couvertes de bois, où l'on trouve quantité de sangliers.





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Dernière mise à jour : 5/10/2006