HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

PAUSANIAS, Le Tour de la Grèce, livre VIII

ἐπιδείκνυσιν



Texte grec :

[8,54] (1) Λακεδαιμονίοις δὲ καὶ Τεγεάταις ὅροι τῆς γῆς ὁ ποταμός ἐστιν ὁ Ἀλφειός. τούτου τὸ ὕδωρ ἄρχεται μὲν ἐν Φυλάκῃ, κάτεισι δὲ οὐ πόρρω τῆς πηγῆς καὶ ἄλλο ὕδωρ ἐς αὐτὸν ἀπὸ πηγῶν μεγέθει μὲν οὐ μεγάλων, πλεόνων δὲ ἀριθμόν· καὶ διὰ τοῦτο τῷ χωρίῳ Σύμβολα γέγονεν ὄνομα. (2) φαίνεται δὲ ὁ Ἀλφειὸς παρὰ τοὺς ἄλλους ποταμοὺς φύσιν τινὰ ἰδίαν παρεχόμενος τοιάνδε· ἀφανίζεσθαί τε γὰρ κατὰ γῆς ἐθέλει πολλάκις καὶ αὖθις ἀναφαίνεσθαι. προελθὼν μέν γε ἐκ Φυλάκης καὶ τῶν καλουμένων Συμβόλων ἐς τὸ πεδίον κατέδυ τὸ Τεγεατικόν· ἀνατείλας δὲ ἐν Ἀσέᾳ καὶ τὸ ῥεῦμα ἀναμίξας τῷ Εὐρώτᾳ τὸ δεύτερον ἤδη κάτεισιν ἐς τὴν γῆν· (3) ἀνασχὼν δὲ ἔνθα Πηγὰς ὀνομάζουσιν οἱ Ἀρκάδες καὶ παρὰ γῆν τε τὴν Πισαίαν καὶ παρὰ Ὀλυμπίαν ἐξελθών, ἐκδίδωσιν ὑπὲρ Κυλλήνης ἐπινείου τοῦ Ἠλείων ἐς τὴν θάλασσαν. ἔμελλε δὲ ἄρα μηδὲ Ἀδρίας ἐπισχήσειν αὐτὸν τοῦ πρόσω· διανηξάμενος δὲ καὶ τοῦτον, μέγα οὕτω καὶ βίαιον πέλαγος, ἐν Ὀρτυγίᾳ τῇ πρὸ Συρακουσῶν ἐπιδείκνυσιν Ἀλφειός τε ὢν καὶ πρὸς Ἀρέθουσαν τὸ ὕδωρ ἀνακοινούμενος. (4) ἡ δὲ εὐθεῖα ἡ ἐπὶ Θυρέαν τε καὶ κώμας τὰς ἐν τῇ Θυρεάτιδι ἐκ Τεγέας παρείχετο ἐς συγγραφὴν Ὀρέστου τοῦ Ἀγαμέμνονος μνῆμα, καὶ ὑφελέσθαι Σπαρτιάτην τὰ ὀστᾶ αὐτόθεν οἱ Τεγεᾶται λέγουσι· καθ´ ἡμᾶς δὲ οὐκέτι πυλῶν ἐντὸς ἐγίνετο ὁ τάφος. ῥεῖ δὲ καὶ Γαράτης ποταμὸς κατὰ τὴν ὁδόν· διαβάντι δὲ τὸν Γαράτην καὶ προελθόντι σταδίους δέκα Πανός ἐστιν ἱερὸν καὶ πρὸς αὐτῷ δρῦς, ἱερὰ καὶ αὕτη τοῦ Πανός. (5) ἡ δὲ ἐς Ἄργος ἐκ Τεγέας ὀχήματι ἐπιτηδειοτάτη καὶ τὰ μάλιστά ἐστι λεωφόρος. ἔστι δὲ ἐπὶ τῆς ὁδοῦ πρῶτα μὲν ναὸς καὶ ἄγαλμα Ἀσκληπιοῦ· μετὰ δὲ ἐκτραπεῖσιν ἐς ἀριστερὰ ὅσον στάδιον Ἀπόλλωνος ἐπίκλησιν Πυθίου καταλελυμένον ἐστὶν ἱερὸν καὶ ἐρείπια ἐς ἅπαν. κατὰ δὲ τὴν εὐθεῖαν αἵ τε δρῦς εἰσι πολλαὶ καὶ Δήμητρος ἐν τῷ ἄλσει τῶν δρυῶν ναὸς ἐν Κορυθεῦσι καλουμένης· πλησίον δὲ ἄλλο ἐστὶν ἱερὸν Διονύσου Μύστου. (6) τὸ ἀπὸ τούτου δὲ ἄρχεται τὸ ὄρος τὸ Παρθένιον· ἐν δὲ αὐτῷ τέμενος δείκνυται Τηλέφου, καὶ ἐνταῦθα παῖδα ἐκκείμενόν φασιν αὐτὸν ὑπὸ ἐλάφου τραφῆναι. ἀπωτέρω δὲ ὀλίγον Πανός ἐστιν ἱερόν, ἔνθα Φιλιππίδῃ φανῆναι τὸν Πᾶνα καὶ εἰπεῖν ἃ πρὸς αὐτὸν Ἀθηναῖοί τε καὶ κατὰ ταὐτὰ Τεγεᾶται λέγουσι· (7) παρέχεται δὲ τὸ Παρθένιον καὶ ἐς λύρας ποίησιν χελώνας ἐπιτηδειοτάτας, ἃς οἱ περὶ τὸ ὄρος ἄνθρωποι καὶ αὐτοὶ λαμβάνειν δεδοίκασιν ἀεὶ καὶ ξένους οὐ περιορῶσιν αἱροῦντας· ἱερὰς γὰρ σφᾶς εἶναι τοῦ Πανὸς ἥγηνται. ὑπερβαλόντι δὲ τὴν κορυφὴν τοῦ ὄρους ἔστιν ἐν τοῖς ἤδη γεωργουμένοις Τεγεατῶν ὅρος καὶ Ἀργείων κατὰ Ὑσιὰς τὰς ἐν τῇ Ἀργολίδι. αἵδε μὲν Πελοποννήσου μοῖραι καὶ πόλεις τε ἐν ταῖς μοίραις καὶ ἐν ἑκάστῃ πόλει τὰ ἀξιολογώτατά ἐστιν ἐς μνήμην.

Traduction française :

[8,54] (1) L'Alphée sert de frontière entre les Lacédémoniens et les Tégéates. Il prend sa source à Phylaké, et tout près de sa source il reçoit plusieurs petits ruisseaux dans un lieu que l'on nomme à cause de cela Symbola (Confluences). (2) L'Alphée est d'une nature toute différente des autres fleuves; car il lui arrive plus d'une fois de se cacher, puis de reparaître. En effet après être sorti de Phylaké et avoir reçu les petits ruisseaux dont j'ai parlé, il disparaît sous terre dans la plaine de Tégée; ensuite il remonte à Aséa; puis mêlant ses eaux avec celles de l'Eurotas il disparaît une seconde fois sous la terre. (3) Revenu à la surface à l'endroit que les Arcadiens nomment Pégai (les Sources) et après avoir longé le territoire de Pisa et Olympie, il se jette dans la mer au-dessus de Kylléné, le port des Éléens. Encore alors conserve-t-il son cours malgré la violence et l'étendue de la mer Adriatique qu'il traverse pour aller gagner l'île Ortygie près de Syracuse, où reprenant son nom il renaît pour ainsi dire, et va enfin se perdre dans la fontaine Aréthuse. (4) Sur la route directe qui mène de Tégée à Thyréa et aux villages de la Thyréatide, il y avait autrefois un monument digne de remarque, c'était la sépulture d'Oreste, fils d'Agamemnon. Les Arcadiens disent que ses ossements en ont été enlevés par un Spartiate; aussi aujourd'hui la sépulture n'est plus à l'intérieur des portes. En suivant cette route on côtoie le fleuve Garatès; quand on l'a traversé et que l'on a fait quelque dix stades on trouve un sanctuaire de Pan, et aux environs un grand chêne consacré à ce dieu. (5) La route qui va de Tégée à Argos est fort commode pour les charrois; c'est un axe de circulation majeur. Sur cette route vous verrez premièrement un temple d'Esculape avec une statue du dieu; en second lieu à un stade du chemin sur votre gauche, un autre temple d'Apollon Pythios, mais tout en ruines. Si vous reprenez la grand route, vous verrez beaucoup de chênes, et dans le bois qu'ils forment, un temple de Cérès dite des Korytheis. Près de là est le sanctuaire de Bacchus Mystès (Initié). (6) Là commence le mont Parthénion, où Téléphos a un enclos: c'est là qu'enfant il aurait été exposé et qu'il aurait été allaité par une biche. Un peu plus loin vous verrez un sanctuaire de Pan, bâti à l'endroit où le dieu serait apparu à Philippidès et lui aurait tenu des propos que rapportent de la même manière les Athéniens et les Tégéates. (7) Le mont Parthénion nourrit beaucoup de tortues dont l'écaille est très propre à faire des lyres. Mais les gens du lieu qui croient ces tortues consacrées à Pan se font un scrupule de les tuer, et ne permettent pas non plus que les étrangers en emportent. Quand on a passé le sommet de la montagne, là où les terres deviennent cultivées, on a la frontière entre les Tégéates et les Argiens, du côté d'Hysiai en Argolide. Telles sont les régions du Péloponnèse, avec les cités qui s'y trouvent, et, dans chaque cité ce qu'il y a de plus important à retenir.





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Dernière mise à jour : 1/02/2007