HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

PAUSANIAS, Le Tour de la Grèce, livre VI

βασιλεῦσι



Texte grec :

[6,25] ΚΕΦΑΛΑΙΟΝ ΚΕ'. Ναὸς ἀνείμενος βασιλεῦσι Ὁωμαίων. Ἄγαλμα Ἀφροδίτης Οὐρανίας. - Ἀφροδίτης πανδήμου. Ναὸς ᾍδοῦ. Ἱερὸν Τύχης. Ἄγαλμα Κορύβαντος καλουμένου Σατράπου.Ἔχεται δὲ τῆς ἀγορᾶς ναὸς ἀρχαῖος, στοαῖς ἐν κύκλῳ περίστυλος· ὁ δὲ ὄροφος κατερρύηκε τῷ ναῷ, καὶ ἄγαλμα οὐδὲν ἐλείπετο· βασιλεῦσι δὲ ἀνεῖται Ῥωμαίοις. Ἔστι δὲ τῆς στοᾶς ὀπίσω τῆς ἀπὸ τῶν λαφύρων τῶν ἐκ Κορκύρας Ἀφροδίτης ναός, τὸ δὲ ἐν ὑπαίθρῳ τέμενος οὐ πολὺ ἀφεστηκὸς ἀπὸ τοῦ ναοῦ. Καὶ τὴν μὲν ἐν τῷ ναῷ καλοῦσιν Οὐρανίαν· ἐλέφαντος δέ ἐστι καὶ χρυσοῦ, τέχνη Φειδίου, τῷ δὲ ἑτέρῳ ποδὶ ἐπὶ χελώνης βέβηκε. Τῆς δὲ περιέχεται μὲν τὸ τέμενος θριγκῷ, κρηπὶς δὲ ἐντὸς τοῦ τεμένους πεποίηται, καὶ ἐπὶ τῇ κρηπῖδι ἄγαλμα Ἀφροδίτης χαλκοῦν, ἐπὶ τράγῳ κάθηται χαλκῷ· Σκόπα τοῦτο ἔργον, Ἀφροδίτην δὲ Πάνδημον ὀνομάζουσι. Τὰ δὲ ἐπὶ τῇ χελώνῃ τε καὶ ἐς τὸν τράγον παρίημι τοῖς θέλουσιν εἰκάζειν. (2) Ὁ δὲ ἱερὸς τοῦ Ἅιδου περίβολός τε καὶ ναός (ἔστι γὰρ δὴ Ἠλείοις καὶ Ἅιδου περίβολός τε καὶ ναός) ἀνοίγνυται μὲν ἅπαξ κατὰ ἔτος ἕκαστον, ἐσελθεῖν δὲ οὐδὲ τότε ἐφεῖται πέρα γε τοῦ ἱερωμένου. Ἀνθρώπων δὲ ὧν ἴσμεν μόνοι τιμῶσιν ᾍδην Ἠλεῖοι κατὰ αἰτίαν τήνδε. Ἡρακλεῖ στρατιὰν ἄγοντι ἐπὶ Πύλον τὴν ἐν τῇ Ἤλιδι, παρεῖναί οἱ καὶ Ἀθηνᾶν συνεργὸν λέγουσιν· ἀφικέσθαι, οὖν καὶ Πυλίοις τὸν ᾍδην συμμαχήσοντα τῇ ἀπεχθείᾳ τοῦ Ἡρακλέους, ἔχοντα ἐν τῇ Πύλῳ τιμάς. (3) Ἐπάγονται δὲ καὶ Ὅμηρον τῷ λόγῳ μάρτυρα ποιήσαντα ἐν Ἰλιάδι·Τλῆ δ' Ἀίδης ἐν τοῖσι πελώριος ὠκὺν ὀιστόν, Εὖτέ μιν ωὐτὸς ἀνὴρ υἱὸς Διὸς αἰγιόχοιο Ἐν Πύλῳ ἐν νεκύεσσι βαλὼν ὀδύνῃσιν ἔδωκεν.Εἰ δὲ κατὰ τὴν Ἀγαμέμνονος καὶ Μενελάου στρατείαν ἐπὶ Ἴλιον Ποσειδῶν τῷ Ὁμήρου λόγῳ τοῖς Ἕλλησιν ἐπίκουρος ἦν, οὐκ ἂν ἄπο τοῦ εἰκότος, οὐδὲ ᾍδην εἴη, δόξῃ γε τοῦ αὐτοῦ ποιητοῦ, Πυλίοις ἀμῦναι. Ἠλεῖοι δ' οὖν ὡς σφίσι τε εὔνῳ καὶ ἀπεχθανομένῳ πρὸς τὸν Ἡρακλέα ἐποιήσαντο τὸ ἱερὸν τῷ θεῷ. Ἑκάστου δὲ ἅπαξ ἀνοίγειν τοῦ ἐνιαυτοῦ νομίζουσιν, ὅτι (οἶμαι) καὶ ἀνθρώποις ἅπαξ ἡ κάθοδος ἡ ἐς τοῦ ᾍδου γίνεται. (4) Τοῖς δὲ Ἠλείοις καὶ Τύχης ἱερὸν: ἐν στοᾷ δὲ τοῦ ἱεροῦ μεγέθει μέγα ἄγαλμα ἀνάκειται ξόανον ἐπίχρυσον, πλὴν προσώπου καὶ χειρῶν τε ἄκρων καὶ ποδῶν· ταῦτα δέ οἵ ἐστι λίθου λευκοῦ. Ἐνταῦθα ἔχει τιμὰς καὶ ὁ Σωσίπολις ἐν ἀριστερᾷ τῆς Τύχης, ἐν οἰκήματι οὐ μεγάλῳ. Κατὰ δὲ ὄψιν ὀνείρατος γραφῇ μεμιμημένος ἐστὶν ὁ θεός, παῖς μὲν ἡλικίαν, ἀμπέχεται δὲ χλαμύδα ποικίλην ὑπὸ ἀστέρων, τῇ χειρὶ δὲ ἔχει τῇ ἑτέρᾳ τὸ κέρας τῆς Ἀμαλθείας. (5) Καθ' ὅ τι δὲ Ἠλείων ἡ πόλις πληθύει μάλιστα ἀνθρώποις, κατὰ τοῦτο ἀνδριάς σφισιν ἀνδρὸς οὐ μείζων μεγάλου χαλκοῦς ἐστιν, οὐκ ἔχων πω γένεια, τόν τε ἕτερον τῶν ποδῶν ἐπιπλέκων τῷ ἑτέρῳ, καὶ ταῖς χερσὶν ἀμφοτέραις ἐπὶ δόρατι ἠρεισμένος· ἐσθῆτα δὲ ἐρεᾶν αὐτῷ καὶ ἀπὸ λίνου τε καὶ βύσσου περιβάλλουσι. (6) Τοῦτο τὸ ἄγαλμα ἐλέγετο εἶναι Ποσειδῶνος, ἔχειν δὲ τὸ ἀρχαῖον ἐπὶ Σαμικῷ τῷ ἐν τῇ Τριφυλίᾳ τιμάς· μετακομισθὲν δὲ ἐς τὴν Ἦλιν τιμῆς μὲν καὶ ἐς πλέον ἔτι ἥκει· Σατράπην δὲ καὶ οὐ Ποσειδῶνα ὄνομα αὐτῷ τίθενται, μετὰ τὴν Πατρέων προσοίκησιν τὸ ὄνομα τοῦ Σατράπου διδαχθέντες· Κορύβαντός τε ἐπίκλησις ὁ Σατράπης ἐστί.

Traduction française :

[6,25] CHAPITRE XXV. Temple consacré aux Empereurs romains. Statue de Vénus (Aphrodite) Uranie. Statue de Vénus (Aphrodite) populaire. Temple de Pluton (Hadès). Temple de la Fortune. Statue d'un Corybante surnommé Satrapès. Un ancien temple, attenant à la place publique, est entouré d'un cercle de portiques formés par des colonnes; le toit en est tombé, et il n'y reste plus de statue : il est consacré aux empereurs romains. Derrière le portique construit des dépouilles des Corcyréens, il y a un temple de Vénus (Aphrodite) et une enceinte découverte qui est peu éloignée du temple. On donne le surnom d'Uranie à la Vénus (Aphrodite) qui est dans le temple : sa statue, qui est en or et en ivoire, a été faite par Phidias ; elle a le pied gauche appuyé sur une tortue. L'enceinte qui lui est consacrée, est entourée d'une balustrade. Il y a dans cette enceinte un soubassement sur lequel est Vénus (Aphrodite), assise sur un bouc, le tout en bronze ; cette statue est de Scopas, et on la nomme Vénus (Aphrodite) populaire. Je laisse aux curieux le soin de rechercher ce que signifient cette tortue et ce bouc. L'enceinte et le temple consacrés à Pluton (Hadès) (car ce dieu a un temple et une enceinte à Élis), ne s'ouvrent chacun qu'une fois par an, et même à cette époque le prêtre est le seul à qui il soit permis d'y entrer. Les Éléens sont les seuls à ma connaissance qui rendent un culte à Pluton (Hadès), et voici quelle en est la cause. Hercule étant venu à la tête d'une armée assiéger Pylos en Élide, Minerve (Athéna) à ce qu'on dit, l'assista dans cette entreprise, et Pluton (Hadès) vint an secours des Éléens à cause du culte qu'il recevait à Pylos et par haine pour Hercule. Les Éléens citent à l'appui de leur tradition, le passage suivant d'Homère: Le dieu des enfers, tout redoutable qu'il est, ne fut-il pas percé d'un coup de flèche par le fils de Jupiter (Zeus) qui le livra aux plus affreuses douleurs en le perçant à Pylos, parmi les morts? Si, comme Homère le dit, Neptune (Poséidon) alla au secours d'Agamemnon et de Ménélas au siége de Troie, il n'est pas surprenant que le même poète ait cru que Pluton (Hadès) était allé au secours des Pyliens. Les Éléens, en conséquence, ont érigé un temple à ce dieu comme à leur protecteur et à l'ennemi d'Hercule. Je pense qu'ils ont coutume de ne l'ouvrir qu'une fois par an, parce que le chemin des enfers ne s'ouvre qu'une fois aux hommes. La Fortune a aussi un temple à Élis ; il y a sous le portique de ce temple une grande statue en bois doré, à l'exception des pieds, des mains et du visage qui sont en marbre blanc. Là aussi est établi le culte de Sosipolis dans une petite chapelle qui est à gauche du temple de la Fortune. On a peint ce dieu d'après l'idée qu'en avait donné un songe; on lui a donné la forme d'un enfant, et il est revêtu d'une tunique parsemée d'étoiles; il tient de la main gauche la corne d'Amalthée. Il y a dans l'endroit de la ville le plus fréquenté, une statue en bronze qui n'est pas plus grande qu'un homme d'une taille élevée; elle représente un personnage sans barbe, qui a un de ses pieds croisé sur l'autre, et qui s'appuie des deux mains sur une lance. On le revêt d'une robe de laine, d'une de lin et d'une de byssus; j'ai entendu dire que cette statue représente Neptune (Poséidon), qu'elle était autrefois à Samicum dans la Triphylie où on lui rendait de très grands honneurs; on lui en rend de plus grands encore à Élis où on l'a transportée. D'autres disent que c'est Satrapès et non Neptune (Poséidon); Satrapes est un nom qu'ils ont appris des habitants de Patras, leurs voisins; et c'est le surnom d'un Corybante.





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Dernière mise à jour : 23/11/2006