HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

PAUSANIAS, Le Tour de la Grèce, livre VI

Γοργίαν



Texte grec :

[6,17] ΚΕΦΑΛΑΙΟΝ ΙΖ'. Οἱ ἑτέρωθεν τής Ἄλτιος ἀνδριάντες ἀθληθῶν. Ἀνδριὰς Πτολεμαίου ἐκγόνου τοῦ Λάγου. - Ἑρμησιάνακτος. - Ἐπεράστου. - Γοργίου τοῦ ῥήτορος. (1) Ταῦτα μὲν δὴ τὰ ἀξιολογώτατα ἀνδρὶ ποιουμένῳ τὴν ἔφοδον ἐν τῇ Ἄλτει κατὰ τὰ ἡμῖν εἰρημένα. Εἰ δὲ ἀπὸ τοῦ Λεωνιδαίου πρὸς τὸν βωμὸν τὸν μέγαν ἀφικέσθαι τῇ δεξιᾷ θελήσειας, τοσάδε ἔστι σοι τῶν ἀνηκόντων ἐς μνήμην. Δημοκράτης Τενέδιος, καὶ Ἠλεῖος Κριάννιος· οὗτος μὲν ὅπλου λαβὼν νίκην, Δημοκράτης δὲ ἀνδρῶν πάλης: ἀνδριάντας δὲ τοῦ μὲν Μιλήσιος Διονυσικλῆς, τοῦ δὲ Κριαννίου Μακεδὼν Λῦσός ἐστιν ὁ ἐργασάμενος. (2) Κλαζομενίου δὲ Ἡροδότου καὶ Φιλίνου τοῦ Ἡγεπόλιδος Κῴου ἀνέθεσαν τὰς εἰκόνας αἱ πόλεις, Κλαζομένιοι μὲν, ὅτι ἐν Ὀλυμπίᾳ Κλαζομενίων πρῶτος ἀνηγορεύθη νικῶν Ἡρόδοτος· ἡ δέ οἱ νίκη σταδίου γέγονεν ἐν παισί, Φιλῖνον δὲ οἱ Κῷοι δόξης ἕνεκα ἀνέθεσαν. Ἐν μέν γε Ὀλυμπίᾳ δρόμου γεγόνασιν αὐτῷ νῖκαι πέντε, τέσσαρες δὲ Πυθοῖ, καὶ ἴσαι Νεμείων, ἐν δὲ Ἰσθμῷ μία ἐπὶ ταῖς δέκα. (3) Πτολεμαῖον δὲ τὸν Πτολεμαίου τοῦ Λάγου Ἀριστόλαος ἀνέθηκε Μακεδὼν ἀνήρ. Ἀνάκειται δὲ καὶ πύκτης κρατήσας ἐν παισὶ, Βούτας Πολυνείκους Μιλήσιος, καὶ Καλλικράτης ἀπὸ τῆς ἐπὶ Ληθαίῳ Μαγνησίας, ἐπὶ τῷ ὁπλίτῃ δρόμῳ στεφάνους δύο ἀνῃρημένος· Λυσίππου δὲ ἔργον ἡ τοῦ Καλλικράτους ἐστὶν εἰκών. (4) Ἐνατίωνι δὲ καὶ Ἀλεξιβίῳ, τῷ μὲν ἐν παισὶ σταδίου, Ἀλεξιβίῳ δὲ πεντάθλου γέγονε νίκη. καὶ Ἡραία τε Ἀρκάδων ἐστὶν αὐτῷ πατρὶς, καὶ Ἀκέστωρ ὁ τὴν εἰκόνα εἰργασμένος· Ἐνατίωνα δὲ ἧστινος ἦν, οὐ δηλοῖ τὸ ἐπίγραμμα· ὅτι δὲ τοῦ Ἀρκάδων ἦν ἔθνους, δηλοῖ. Κολοφώνιοι δὲ Ἑρμησιάναξ Ἀγονέου, καὶ Εἰκάσιος Λυκίνου τε ὢν καὶ τῆς Ἑρμησιάνακτος θυγατρὸς, κατεπάλαισαν μὲν παῖδας ἀμφότεροι· Ἑρμησιάνακτι δὲ καὶ ἀπὸ τοῦ κοινοῦ τοῦ Κολοφωνίων ὑπῆρξεν ἀνατεθῆναι τὴν εἰκόνα. (5) Τούτων δέ εἰσιν Ἠλεῖοι πλησίον πυγμῇ παῖδας κρατήσαντες, ὁ μὲν Σθέννιδος ἔργον τοῦ Ὀλυνθίου Χοιρίλος, Θεότιμος δὲ Δαιτώνδα Σικυωνίου· παῖς δὲ ὁ Θεότιμος ἦν Μοσχίωνος, Ἀλεξάνδρῳ τῷ Φιλίππου τῆς ἐπὶ Δαρεῖον καὶ Πέρσας στρατείας μετασχόντος. Δύο δὲ αὖθις ἐξ Ἤλιδος, Ἀρχίδαμος τεθρίππῳ νενικηκὼς καὶ Ἐπέραστός ἐστιν ὁ Θεογόνου ὅπλου νίκην ἀνῃρημένος· (6) εἶναι δὲ καὶ μάντις ὁ Ἐπέραστος τοῦ Κλυτιδῶν γένους φησὶν ἐπὶ τοῦ ἐπιγράμματος τῇ τελευτῇ, Τῶν δ' ἱερογλώσσων Κλυτιδᾶν γένος εὔχομαι εἶναι Μάντις, ἀπ' ἰσοθέων αἷμα Μελαμποδιδᾶν. Μελάμποδος γὰρ ἦν τοῦ Ἀμυθάονος Μάντιος, τοῦ δὲ Ὀικλῆς, Κλυτίος δὲ Ἀλκμαίωνος τοῦ Ἀμφιαράου τοῦ Ὀϊκλέους: ἐγεγόνει δὲ τῷ Ἀλκμαίωνι ὁ Κλυτίος ἐκ τῆς Φηγέως θυγατρὸς καὶ ἐς τὴν Ἦλιν μετῴκησε, τοῖς ἀδελφοῖς εἶναι τῆς μητρὸς σύνοικος φεύγων, ἅτε τοῦ Ἀλκμαίωνος ἐπιστάμενος σφᾶς εἰργασμένους τὸν φόνον. (7) ἀνδριάντας δὲ ἀναμεμιγμένους οὐκ ἐπιφανέσιν ἄγαν ἀναθήμασιν Ἀλεξίνικόν τε Ἠλεῖον, τέχνην τοῦ Σικυωνίου Κανθάρου, πάλης ἐν παισὶν ἀνῃρημένον νίκην, καὶ τὸν Λεοντῖνον Γοργίαν ἰδεῖν ἔστιν· ἀναθεῖναι δὲ τὴν εἰκόνα ἐς Ὀλυμπίαν φησὶν Εὔμολπος ἀπόγονος τρίτος Δηικράτους συνοικήσαντος ἀδελφῇ τῇ Γοργίου. (8) Οὗτος ὁ Γοργίας πατρὸς μὲν ἦν Χαρμαντίδου, λέγεται δὲ ἀνασώσασθαι μελέτην λόγων πρῶτος ἠμελημένην τε ἐς ἅπαν, καὶ ἐς λήθην ὀλίγου δεῖν ἥκουσαν ἀνθρώποις. Εὐδοκιμῆσαι δὲ Γοργίαν λόγων ἕνεκα ἔν τε πανηγύρει τῇ Ὀλυμπικῇ φασι, καὶ ἀφικόμενον κατὰ πρεσβείαν ὁμοῦ Τισίᾳ παρ' Ἀθηναίους. Καί τοι ἄλλα τε Τισίας ἐς λόγους ἐσηνέγκατο, καὶ πιθανώτατα τῶν καθ' αὑτὸν γυναικὶ Συρακουσίᾳ χρημάτων ἔγραψεν ἀμφισβήτησιν· (9) ἀλλά γε ἐκείνου τε ἐς πλέον τιμῆς ἀφίκετο ὁ Γοργίας παρὰ Ἀθηναίοις. Καὶ Ἰάσων ἐν Θεσσαλίᾳ τυραννήσας, Πολυκράτους, οὐ τὰ ἔσχατα ἐνεγκαμένου διδασκαλείου τοῦ Ἀθήνῃσι, τούτου τοῦ ἀνδρὸς ἐπίπροσθεν αὐτὸν ὁ Ἰάσων ἐποιήσατο. Βιῶναι δὲ ἔτη Γοργίαν πέντε φασὶν ἐπὶ τοῖς ἑκατόν. Λεοντίνων δὲ ἐρημωθεῖσάν ποτε ὑπὸ Συρακουσίων τὴν πόλιν κατ' ἐμὲ αὖθις συνέβαινεν οἰκεῖσθαι.

Traduction française :

[6,17] CHAPITRE XVII. Statues d'athlètes placées de l'autre côté de l'Altis. Statues de Ptolémée, petit-fils de Lagus; d'Hermésianax; d'Épérastus; de l'orateur Gorgias. Voila tout ce qui mérite de fixer l'attention de celui qui entre dans l'Altis par le côté dont j'ai parlé. Si en y entrant par le côté du Léonidaeum, vous dirigez vos pas comme si vous vouliez aller à la droite du grand autel, voici les objets qu'on peut remarquer. Vous voyez d'abord les statues de Démocrate de Ténédos, vainqueur à la lutte parmi les hommes faits, et de Crianius, Éléen, vainqueur à la course avec les armes dans la même classe. La première est de Dionysiclès de Milet, et la seconde de Lysus, Macédonien. Celle d'Hérodote de Clazomènes et de Philinus, fils d'Hégépolis, de Cos, leur ont été érigées par leur patrie, à Hérodote parce qu'il fut le premier Clazoménien qui obtint la couronne à Olympie; il fat en effet vainqueur à la course du stade parmi les enfants; et ceux de Cos en érigèrent une à Philinus à cause de la grande célébrité qu'il acquit en remportant cinq victoires de la course à Olympie, quatre à Pythos, autant à Némée, et onze dans l'Isthme. La statue de Ptolémée, fils de Ptolémée fils de Lagus, lui a été érigée par Aristolaüs, Lacédémonien. On voit ensuite celles de Butas, fils de Polynice, Milésien, vainqueur au pugilat parmi les enfants, et de Callicratès de la Magnésie sur les bords du Léthée, qui remporta deux fois le prix de la course avec les armes ; cette dernière est de Lysippe. Emaution et Alexibius vainqueurs, le premier à la course du stade parmi les enfants, et le second au pentathle, étaient tous deux d'Héraea en Arcadie; la statue d'Alexibius est d'Acestor : quant à Emaution, l'inscription sur sa statue ne nous apprend pas de qui elle est, on y voit seulement que le sculpteur était aussi Arcadien. Hermésianax, fils d'Agonéus, et Eicasius, fils de Lycinus et de la fille d'Hermésianax, tous deux Colophoniens, furent aussi tous deux vainqueurs à la lutte parmi les enfants. La statue d'Hermésianax lui a été érigée par le peuple Colophonien. Des deux enfants Éléens, vainqueurs au pugilat, qui sont auprès, l'un est Chœrilus; sa statue est de Sthénis, Olynthien : et l'autre Théotimus, dont la statue est de Daetondas, Sicyonien. Théotimus était fils de Moschion qui fut de l'expédition d'Alexandre, fils de Philippe, contre les Perses et Darius leur roi. Vous voyez ensuite deux Éléens, Archidamus qui fut vainqueur à la course des chars, et Épérastus, fils de Théogonus, qui le fut à la course avec les armes; la fin de l'inscription qui est sur la statue de ce dernier, nous apprend qu'il était Devin, et de la famille des Clytides. Je me glorifie d'être Devin de la famille sacrée des Clytides, et de l'illustre sang de Mélampus. En effet, Mélampus, fils d'Amythaon, fut père de Mantius, qui eut pour fils Oïdès, père d'Amphiaraüs, et Clytius était fils de la fille de Phégéus et d'Alcméon, fils d'Amphiaraüs; il vint dans l'Élide parce qu'il ne voulut pas rester avec les frères de sa mère, sachant bien qu'ils étaient les auteurs du meurtre d'Alcméon. Parmi quelques autres statues, qui ne sont pas très remarquables, vous trouvez celle d'Alexinicus, Éléen, vainqueur à la lutte parmi les enfants, qui est de Cantharus de Sicyone, et celle de Gorgias, Léontin, qui lui a été érigée à Olympie par Eumolpus, descendant à la troisième génération,de Déicrate, qui avait épousé la sœur de Gorgias. Gorgias était fils de Carmantidus : on dit qu'il fut le premier restaurateur de l'art oratoire, négligé depuis longtemps, et presque entièrement tombé dans l'oubli ; qu'il se fit admirer par son éloquence dans l'assemblée des jeux olympiques et dans l'ambassade dont il fut chargé conjointement avec Tisias auprès des Athéniens. Tisias fit faire quelques progrès à l'éloquence, et il écrivit d'une manière bien plus persuasive que tous ses contemporains, relativement à la possession de certains biens qu'on disputait à une femme de Syracuse ; cependant Gorgias reçut beaucoup plus d'honneurs que lui à Athènes; et fut mis par Jason, tyran de la Thessalie, fort au-dessus de Polycrate, qui tenait à Athènes une école assez distinguée. On dit que Gorgias vécut cent cinq ans. La ville de Léontine qui avait été détruite par les Syracusains a été de nouveau peuplée de mon temps.





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Dernière mise à jour : 23/11/2006