HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

PAUSANIAS, Le Tour de la Grèce, livre VI

τε



Texte grec :

[6,9] ΚΕΦΑΛΑΙΟΝ Θ'. Θεογνὴτου καὶ ἄλλων ἀθλητῶν ἀνδριάντες. Γέλωνος τοῦ Γελώου ἅρμα. Τὰ κατὰ Κλεομήδην. (1) Θεογνήτῳ δὲ Αἰγινήτῃ πάλης μὲν στέφανον λαβεῖν ὑπῆρξεν ἐν παισί· τὸν δὲ ἀνδριάντα οἱ Πτόλιχος ἐποίησεν Αἰγινήτης. Διδάσκαλοι δὲ ἐγεγόνεσαν Πτολίχῳ μὲν Συννοῶν ὁ πατήρ, ἐκείνῳ δὲ Ἀριστοκλῆς Σικυώνιος, ἀδελφός τε Κανάχου, καὶ οὐ πολὺ τὰ ἐς δόξαν ἐλασσούμενος. Ἐφ' ὅτῳ δὲ ὁ Θεόγνητος πίτυος τῆς γ' ἡμέρου καὶ ῥοιᾶς φέρει καρπόν, ἐμοὶ μὲν οὐχ οἷά τε ἦν συμβαλέσθαι· τάχα δ' ἂν Αἰγινήταις τισὶν ἐπιχώριος ἐς αὐτὰ ἂν εἴη λόγος. (2) Μετὰ δὲ τὴν εἰκόνα τοῦ ἀνδρὸς, ὃν Ἠλεῖοί φασιν οὐ γραφῆναι μετὰ τῶν ἄλλων, ὅτι ἐπὶ κάλπης ἀνηγορεύθη δρόμῳ, μετὰ τούτου τὴν εἰκόνα Ξενοκλῆς τε Μαινάλιος ἕστηκε παλαιστὰς καταβαλὼν παῖδας· καὶ Ἄλκετος Ἀλκίνου κρατήσας πυγμῇ παῖδας, Ἀρκὰς καὶ οὗτος ἐκ Κλείτορος. Καὶ τοῦ μὲν Κλέων, Ξενοκλέους δὲ τὸν ἀνδριάντα Πολύκλειτός ἐστιν εἰργασμένος. (3) Ἀριστεὺς δὲ Ἀργεῖος, δολίχου μὲν νίκην ἔσχεν αὐτός, πάλης δὲ ὁ πατὴρ τοῦ Ἀριστέως Χείμων. Ἑστήκασι μὲν δὴ ἐγγὺς ἀλλήλων· ἐποίησε δὲ τὸν μὲν Παντίας Χῖος, παρὰ τῷ πατρὶ δεδιδαγμένος Σωστράτῳ. Αἱ δὲ εἰκόνες τοῦ Χείμωνος ἔργον ἐστὶν (ἐμοὶ δοκεῖν) τῶν δοκιμωτάτων Ναυκύδους, ἥ τε ἐν Ὀλυμπίᾳ καὶ ἡ ἐς τὸ ἱερὸν τῆς Εἰρήνης τὸ ἐν Ῥώμῃ κομισθεῖσα ἐξ Ἄργους. Λέγεται δὲ, ὡς Ταυροσθένην καταπαλαίσειεν ὁ Χείμων τὸν Αἰγινήτην, καὶ ὡς Ταυροσθένης τῇ Ὀλυμπιάδι τῇ ἐφεξῆς καταβάλοι τοὺς ἐσελθόντας ἐς τὴν πάλην, καὶ ὡς ἐοικὸς Ταυροσθένει φάσμα ἐπ' ἐκείνης τῆς ἡμέρας ἐν Αἰγίνῃ φανὲν ἀπαγγείλειε τὴν νίκην. (4) Φίλλην δὲ Ἠλεῖον κρατήσαντα παῖδας πάλῃ Σπαρτιάτης Κρατῖνος ἐποίησε. Τὰ δὲ ἐς τὸ ἅρμα τὸ Γέλωνος οὐ κατὰ ταὐτὰ δοξάζειν ἐμοί τε παρίστατο καὶ τοῖς πρότερον ἢ ἐγὼ τὰ ἐς αὐτὸ εἰρηκόσιν, οἳ Γέλωνος τοῦ ἐν Σικελίᾳ τυραννήσαντός φασιν ἀνάθημα εἶναι τὸ ἅρμα. Ἐπίγραμμα μὲν δή ἐστιν αὐτῷ, Γέλωνα Δεινομένους ἀναθεῖναι Γελῷον· καὶ ὁ χρόνος τούτῳ τῷ Γέλωνί ἐστι τῆς νίκης τρίτη πρὸς τὰς ἑβδομήκοντα ὀλυμπιάδας. (5) Γέλων δὲ ὁ Σικελίας τυραννήσας Συρακούσας ἔσχεν, Ὑβριλίδου μὲν Ἀθήνῃσιν ἄρχοντος, δευτέρῳ δὲ ἔτει τῆς δευτέρας καὶ ἑβδομηκοστῆς ὀλυμπιάδος, ἣν Τισικράτης ἐνίκα Κροτωνιάτης στάδιον. Δῆλα οὖν ὡς Συρακούσιον ἤδη καὶ οὐ Γελῷον ἀναγορεύειν αὑτὸν ἔμελλεν. Ἀλλὰ γὰρ ἰδιώτης εἴη ἄν τις (ἐμοὶ δοκεῖ) ὁ Γέλων οὗτος, πατρός τε ὁμωνύμου τῷ τυράννῳ καὶ αὐτὸς ὁμώνυμος. Γλαυκίας δὲ Αἰγινήτης τό τε ἅρμα καὶ αὐτῷ τῷ Γέλωνι ἐποίησε τὴν εἰκόνα. (6) Τῇ δὲ Ὀλυμπιάδι τῇ πρὸ ταύτης Κλεομήδην φασὶν Ἀστυπαλαιέα, ὡς Ἴκκῳ πυκτεύων ἀνδρὶ Ἐπιδαυρίῳ, τὸν Ἴκκον ἀποκτείνειεν ἐν τῇ μάχῃ· καταγνωσθεὶς δὲ ὑπὸ τῶν Ἑλλανοδικῶν ἄδικα εἰργάσθαι, καὶ ἀφῃρημένος τὴν νίκην, ἔκφρων ἐγένετο ὑπὸ τῆς λύπης· καὶ ἀνέστρεψε μὲν ἐς Ἀστυπάλαιαν, διδασκαλείῳ δ' ἐπιστὰς, ἐνταῦθα ὅσον ἑξήκοντα ἀριθμὸν παῖδες ἀνατρέπει τὸν κίονα, ὃς τὸν ὄροφον ἀνεῖχεν. (7) Ἐμπεσόντος δὲ τοῦ ὀρόφου τοῖς παισί, καταλιθούμενος ὑπὸ τῶν ἀστῶν, κατέφυγεν ἐς Ἀθηνᾶς ἱερόν. Ἐσβάντος δὲ ἐς κιβωτὸν κειμένην ἐν τῷ ἱερῷ, καὶ ἐφελκυσαμένου τὸ ἐπίθημα, κάματον ἐς ἀνωφελὲς οἱ Ἀστυπαλαιεῖς ἔκαμνον ἀνοίγειν τὴν κιβωτὸν πειρώμενοι. Τέλος δὲ τὰ ξύλα τῆς κιβωτοῦ καταρρήξαντες, ὡς οὔτε ζῶντα Κλεομήδην οὔτε τεθνεῶτα εὕρισκον, ἀποστέλλουσιν ἄνδρας ἐς Δελφοὺς ἐρησομένους, ὁποῖα ἐς Κλεομήδην τὰ συμβάντα ἦν. (8) Τούτοις χρῆσαι τὴν Πυθίαν φασίν·Ὕστατος ἡρώων Κλεομήδης Ἀστυπαλαιεύς, Ὃν θυσίαις τιμᾶθ', ὡς μηκέτι θνητὸν ἐόντα.Κλεομήδει μὲν οὖν Ἀστυπαλαιεῖς ἀπὸ τούτου τιμὰς ὡς ἥρωι νέμουσι. (9) Παρὰ δὲ τοῦ Γέλωνος τὸ ἅρμα ἀνάκειται Φίλων, τέχνη τοῦ Αἰγινήτου Γλαυκίου. Τούτῳ τῷ Φίλωνι Σιμωνίδης ὁ Λεωπρέπους ἐλεγεῖον δεξιώτατον ἐποίησε.Πατρὶς μὲν Κόρκυρα, Φίλων δ' ὄνομ', εἰμὶ δὲ Γλαύκου Υυἱὸς, καὶ νικῶ πὺξ δύ' Ὀλυμπιάδας.Ἀνάκειται καὶ Μαντινεὺς Ἀγαμήτωρ, κρατήσας πυγμῇ παῖδας.

Traduction française :

[6,9] CHAPITRE IX. Statues de Théognétus et d'autres Athlètes. Char de Gélon, natif de Géta. Histoire de Cléomède.Théognétus d'Égine obtint le prix de la lutte parmi les enfants, et sa statue fut faite par Ptolichus du même pays, qui avait eu pour maître Synnoon, son père, et celui-ci était élève d'Aristoclès de Sicyone, frère de Canachus, auquel il n 'était pas très inférieur en réputation. II ne m'a pas été possible de deviner pourquoi il tient une pomme de pin cultivé, peut-être les Éginètes ont-ils à ce sujet quelque tradition particulière. Vient ensuite la statue d'un homme que les Éléens, à ce qu'ils disent, n'ont pas inscrit avec les autres parce qu'il remporta le prix de la course nommée Calpé; après lui vous voyez celles de Xénoclès de Mende, qui fut vainqueur à la lutte parmi les enfants, et d'Alcétus, fils d'Alcinus, qui remporta le prix du pugilat dans la même classe; il était aussi Arcadien de Clétor; sa statue est de Cléon, celle de Xénoclès est de Polyclète. Aristéus d'Argos eut le prix de la course du dolichus; Cheimon son père avait obtenu celui de la lutte. Leurs statues sont auprès l'une de l'autre; celle du fils est de Pantias de Chios, qui avait eu Sostrate son père pour maître ; celles de Cheimon sont, à mon avis, du nombre des meilleurs ouvrages de Naucydes : l'une est à Olympie, et l'autre a été transportée d'Argos à Rome dans le temple de la Paix. On dit que Cheimon vainquit à la lutte Taurosthènes d'Égine, et qu'à l'olympiade suivante Taurosthène défit tous ses antagonistes. On ajoute qu'un spectre qui avait pris sa ressemblance annonça le même jour sa victoire à Égine. Cratinus de Sparte a fait la statue de Phyllès Éléen, qui avait été vainqueur à la lutte parmi les enfants. Quant au char de Gélon, je ne suis pas de l'avis de ceux qui en ont parlé avant moi, et qui disent que ce char est une offrande de Gélon, tyran de Syracuse: l'inscription qui porte qu'il a été dédié par Gélon, fils de Dinomène, natif de Géla, et l'époque de sa victoire est fixée à la soixante-treizième olympiade; or Gélon, tyran de Sicile, s'empara de Syracuse, sous l'archontat d'Hybrilide à Athènes, dans la seconde année de la soixante-douzième olympiade, dans laquelle Tisicrate de Crotone remporta le prix de la course ; il est évident d'après cela que Gélon se serait qualifié Syracusain, et non natif de Géla: je crois donc que celui qui a dédié le char était un simple particulier, dont le père s'appelait aussi Dinomène comme celui du tyran; ce char et la statue même de Gélon sont l'ouvrage de Glaucias Éginète. On raconte qu'en l'olympiade qui précéda celle dont je viens de parler, Cléomède d'Astypalée tua Iccus d'Épidaure en combattant contre lui au pugilat. Les Hellanodices ayant jugé qu'il l'avait fait méchamment, le privèrent de la victoire ; le chagrin lui ayant fait perdre la raison, il retourna à Astypalée, et étant entré dans une école où il y avait soixante enfants, il renversa la colonne qui soutenait le toit. Ce toit étant tombé sur les enfants, les citoyens se mirent à le poursuivre à coups de pierres. Il se réfugia dans un temple de Minerve (Athéna), entra dans un coffre vide qu'il y trouva, et en tira le couvercle sur lui. Les Astypaléens s'étant donné inutilement beaucoup de peine pour l'ouvrir, se décidèrent à le briser; mais il n'y trouvèrent plus Cléomède, ni vivant ni mort. Ils envoyèrent alors des députés à Delphes pour demander ce qu'il était devenu, et la Pythie leur répondit, à ce qu'on prétend : Cléomède d'Astypalée est le dernier des héros, honorez-le par des sacrifices, et ne le regardez plus comme un mortel. Depuis ce temps-là les Astypaléens rendent à Cléomède le culte en usage pour les héros. On voit auprès du char de Gélon la statue de Philon, qui a été faite par Glaucias d'Égine. Simonide, fils de Léoprépès, a fait sur ce Philon une inscription élégiaque très élégante dont le sens est : Ma patrie est Corcyre; mon nom Philon; je suis fils de Glaucus, et j'ai remporté au pugilat deux victoires olympiques. Vous voyez ensuite la statue d'Agamétor de Mantinée, qui remporta le prix du pugilat parmi les enfants.





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Dernière mise à jour : 23/11/2006