HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

PAUSANIAS, Le Tour de la Grèce, livre III

ὅτ



Texte grec :

[3,20] XX. ἐν Θεράπνῃ δὲ κρήνην τὴν Μεσσηίδα ἰδὼν οἶδα. Λακεδαιμονίων δὲ ἑτέροις ἐστὶν εἰρημένον τὴν Πολυδεύκειαν ὀνομαζομένην ἐφ' ἡμῶν, οὐ τὴν ἐν Θεράπνῃ Μεσσηίδα καλεῖσθαι τὸ ἀρχαῖον· ἡ δὲ Πολυδεύκειά ἐστιν αὐτή τε ἡ κρήνη καὶ Πολυδεύκους ἱερὸν ἐν δεξιᾷ τῆς ἐς Θεράπνην ὁδοῦ. (2) Θεράπνης δὲ οὐ πόρρω Φοιβαῖον καλούμενόν ἐστιν, ἐν δὲ αὐτῷ Διοσκούρων ναός· καὶ οἱ ἔφηβοι τῷ Ἐνυαλίῳ θύουσιν ἐνταῦθα. τούτου δὲ οὐ πολὺ Ποσειδῶνος ἀφέστηκεν ἱερὸν ἐπίκλησιν Γαιαόχου. καὶ ἀπ' αὐτοῦ προελθόντι ὡς ἐπὶ τὸ Ταύγετον ὀνομάζουσιν Ἀλεσίας χωρίον, Μύλητα τὸν Λέλεγος πρῶτον ἀνθρώπων μύλην τε εὑρεῖν λέγοντες καὶ ἐν ταῖς Ἀλεσίαις ταύταις ἀλέσαι. καί σφισι Λακεδαίμονος τοῦ Ταυγέτης ἐνταῦθά ἐστιν ἡρῷον. (3) διαβᾶσι δὲ αὐτόθεν ποταμὸν Φελλίαν, παρὰ Ἀμύκλας ἰοῦσιν εὐθεῖαν ὡς ἐπὶ θάλασσαν Φᾶρις πόλις ἐν τῇ Λακωνικῇ ποτε ᾠκεῖτο· ἀποτρεπομένῳ δὲ ἀπὸ τῆς Φελλίας ἐς δεξιὰν ἡ πρὸς τὸ ὄρος τὸ Ταύγετόν ἐστιν ὁδός. ἔστι δὲ ἐν τῷ πεδίῳ Διὸς Μεσσαπέως τέμενος· γενέσθαι δέ οἱ τὴν ἐπίκλησιν ἀπὸ ἀνδρὸς λέγουσιν ἱερασαμένου τῷ θεῷ. ἐντεῦθέν ἐστιν ἀπιοῦσιν ἐκ τοῦ Ταυγέτου χωρίον ἔνθα πόλις ποτὲ ᾠκεῖτο Βρυσίαι· καὶ Διονύσου ναὸς ἐνταῦθα ἔτι λείπεται καὶ ἄγαλμα ἐν ὑπαίθρῳ. τὸ δὲ ἐν τῷ ναῷ μόναις γυναιξὶν ἔστιν ὁρᾶν· γυναῖκες γὰρ δὴ μόναι καὶ τὰ ἐς τὰς θυσίας δρῶσιν ἐν ἀπορρήτῳ. (4) ἄκρα δὲ τοῦ Ταυγέτου Ταλετὸν ὑπὲρ Βρυσεῶν ἀνέχει. ταύτην Ἡλίου καλοῦσιν ἱερὰν καὶ ἄλλα τε αὐτόθι Ἡλίῳ θύουσι καὶ ἵππους· τὸ δὲ αὐτὸ καὶ Πέρσας οἶδα θύειν νομίζοντας. Ταλετοῦ δὲ οὐ πόρρω καλούμενός ἐστιν Εὐόρας, θηρία καὶ ἄλλα τρέφων καὶ αἶγας μάλιστα ἀγρίας. παρέχεται δὲ καὶ δι' ὅλου τὸ Ταύγετον τῶν αἰγῶν τούτων ἄγραν καὶ ὑῶν, πλείστην δὲ καὶ ἐλάφων καὶ ἄρκτων. (5) Ταλετοῦ δὲ τὸ μεταξὺ καὶ Εὐόρα Θήρας ὀνομάζοντες Λητώ φασιν ἀπὸ τῶν ἄκρων τοῦ Ταυγέτου Δήμητρος ἐπίκλησιν Ἐλευσινίας ἐστὶν ἱερόν· ἐνταῦθα Ἡρακλέα Λακεδαιμόνιοι κρυφθῆναί φασιν ὑπὸ Ἀσκληπιοῦ τὸ τραῦμα ἰώμενον· καὶ Ὀρφέως ἐστὶν ἐν αὐτῷ ξόανον, Πελασγῶν ὥς φασιν ἔργον. καὶ τόδε δὲ ἄλλο δρώμενον ἐνταῦθα οἶδα· (6) ἐπὶ θαλάσσῃ πόλισμα Ἕλος ἦν, οὗ δὴ καὶ Ὅμηρος ἐμνημόνευκεν ἐν καταλόγῳ Λακεδαιμονίων· οἵ τ' ἄρ' Ἀμύκλας εἶχον Ἕλος τ' ἔφαλον πτολίεθρον. τοῦτο ᾤκισε μὲν Ἕλιος νεώτατος τῶν Περσέως παίδων, Δωριεῖς δὲ παρεστήσαντο ὕστερον πολιορκίᾳ, καὶ πρῶτοί τε ἐγένοντο οὗτοι Λακεδαιμονίων δοῦλοι τοῦ κοινοῦ καὶ εἵλωτες ἐκλήθησαν πρῶτοι, καθάπερ γε καὶ ἦσαν· τὸ δὲ οἰκετικὸν τὸ ἐπικτηθὲν ὕστερον, Δωριεῖς Μεσσηνίους ὄντας, ὀνομασθῆναι καὶ τούτους ἐξενίκησεν εἵλωτας, καθότι καὶ Ἕλληνας τὸ σύμπαν γένος ἀπὸ τῆς ἐν Θεσσαλίᾳ ποτὲ καλουμένης Ἑλλάδος. (7) ἐκ τούτου δὴ τοῦ Ἕλους ξόανον Κόρης τῆς Δήμητρος ἐν ἡμέραις ῥηταῖς ἀνάγουσιν ἐς τὸ Ἐλευσίνιον. πεντεκαίδεκα δὲ τοῦ Ἐλευσινίου σταδίους ἀφέστηκε Λαπίθαιον καλούμενον ἀπὸ ἀνδρὸς ἐγχωρίου Λαπίθου· τοῦτό τε οὖν τὸ Λαπίθαιόν ἐστιν ἐν τῷ Ταυγέτῳ καὶ οὐ πόρρω Δέρειον, ἔνθα Ἀρτέμιδος ἄγαλμα ἐν ὑπαίθρῳ Δερεάτιδος, καὶ πηγὴ παρ' αὐτῷ ἣν Ἄνονον ὀνομάζουσι. μετὰ δὲ τὸ Δέρειον σταδίους προελθόντι ὡς εἴκοσιν ἔστιν Ἅρπλεια καθήκοντα ἄχρι τοῦ πεδίου. (8) τὴν δὲ ἐπ' Ἀρκαδίας ἰοῦσιν ἐκ Σπάρτης Ἀθηνᾶς ἕστηκεν ἐπίκλησιν Παρείας ἄγαλμα ἐν ὑπαίθρῳ, μετὰ δὲ αὐτὸ ἱερόν ἐστιν Ἀχιλλέως· ἀνοίγειν δὲ αὐτὸ οὐ νομίζουσιν· ὁπόσοι δ' ἂν τῶν ἐφήβων ἀγωνιεῖσθαι μέλλωσιν ἐν τῷ Πλατανιστᾷ, καθέστηκεν αὐτοῖς τῷ Ἀχιλλεῖ πρὸ τῆς μάχης θύειν. ποιῆσαι δέ σφισι τὸ ἱερὸν Σπαρτιᾶται λέγουσι Πράκα ἀπόγονον τρίτον Περγάμου τοῦ Νεοπτολέμου. (9) προιοῦσι δὲ Ἵππου καλούμενον μνῆμά ἐστι. Τυνδάρεως γὰρ θύσας ἐνταῦθα ἵππον τοὺς Ἑλένης ἐξώρκου μνηστῆρας ἱστὰς ἐπὶ τοῦ ἵππου τῶν τομίων· ὁ δὲ ὅρκος ἦν Ἑλένῃ καὶ τῷ γῆμαι προκριθέντι Ἑλένην ἀμυνεῖν ἀδικουμένοις· ἐξορκώσας δὲ τὸν ἵππον κατώρυξεν ἐνταῦθα. κίονες δὲ ἑπτὰ (οἳ) τοῦ μνήματος τούτου διέχουσιν οὐ πολύ, κατὰ τρόπον οἶμαι τὸν ἀρχαῖον, οὓς ἀστέρων τῶν πλανητῶν φασιν ἀγάλματα. καὶ Κρανίου τέμενος κατὰ τὴν ὁδὸν ἐπίκλησιν Στεμματίου καὶ Μυσίας ἐστὶν ἱερὸν Ἀρτέμιδος. (10) τὸ δὲ ἄγαλμα τῆς Αἰδοῦς τριάκοντά που στάδια ἀπέχον τῆς πόλεως Ἰκαρίου μὲν ἀνάθημα εἶναι, ποιηθῆναι δὲ ἐπὶ λόγῳ φασὶ τοιῷδε. ὅτ' ἔδωκεν Ὀδυσσεῖ Πηνελόπην γυναῖκα Ἰκάριος, ἐπειρᾶτο μὲν κατοικίσαι καὶ αὐτὸν Ὀδυσσέα ἐν Λακεδαίμονι, διαμαρτάνων δὲ ἐκείνου δεύτερα τὴν θυγατέρα ἱκέτευε καταμεῖναι καὶ ἐξορμωμένης ἐς Ἰθάκην ἐπακολουθῶν τῷ ἅρματι ἐδεῖτο. (11) Ὀδυσσεὺς δὲ τέως μὲν ἠνείχετο, τέλος δὲ ἐκέλευε Πηνελόπην συνακολουθεῖν ἑκοῦσαν ἢ τὸν πατέρα ἑλομένην ἀναχωρεῖν ἐς Λακεδαίμονα. καὶ τὴν ἀποκρίνασθαί φασιν οὐδέν· ἐγκαλυψαμένης δὲ πρὸς τὸ ἐρώτημα, Ἰκάριος τὴν μὲν ἅτε δὴ συνιεὶς ὡς βούλεται ἀπιέναι μετὰ Ὀδυσσέως ἀφίησιν, ἄγαλμα δὲ ἀνέθηκεν Αἰδοῦς· ἐνταῦθα γὰρ τῆς ὁδοῦ προήκουσαν ἤδη τὴν Πηνελόπην λέγουσιν ἐγκαλύψασθαι.

Traduction française :

[3,20] J'ai vu à Thérapné la fontaine Mésséide. Quelques Lacédémoniens prétendent qu'on donnait anciennement ce nom à la fontaine appelée aujourd'hui Polydeuce, et non à celle de Thérapné. Au reste, c'est sur la droite de la route de Thérapné, que se trouvent cette fontaine Polydeuce et le temple de Pollux ; à peu de distance est le Phoibaion où l'on voit le temple des Dioscures, dans lequel les adolescents sacrifient à Arès. Le temple de Poséidon surnommé Gaiaochos n'en est pas très éloigné. En avançant un peu, comme pour gagner le Taygète, vous trouvez Alésias, endroit ainsi nommé parce que Mylès fils de Lélex y fit usage de la meule à moudre le grain, dont il avait été le premier inventeur. On y voit aussi le monument héroïque de Lacédémon, fils de Taygète. Au sortir de là, si traversant le fleuve Phellia, vers Amycles, vous prenez le chemin qui mène directement à la mer, vous arrivez au lieu où jadis existait Pharis, ville de la Laconie. En vous détournant du Phellia, sur la droite, le chemin vous conduit au mont Taygète, et vous trouvez dans la plaine l'enceinte de Zeus Messapeos ; on dit que ce surnom lui vient du nom de l'un de ses prêtres. Ensuite en vous éloignant du Taygète, vous trouvez la place où fut autrefois la ville de Bryseies. Il y reste encore un temple de Dionysos et une statue en plein air. Quant à celle qui est dans le temple, elle ne peut être vue que par les femmes, qui seules lui offrent des sacrifices avec des cérémonies secrètes. Le Taleton, sommet du Taygète, s'élève au-dessus de Bryseies ; il est consacré au Soleil, à qui l'on sacrifie sur ce sommet des chevaux et différentes victimes. Je sais que les Perses lui sacrifient aussi des chevaux. L'Euoras qui est peu éloigné du Taleton, nourrit différentes espèces de gibier, surtout des chèvres sauvages. En général, tout le Taygète fournit des chèvres, des sangliers, beaucoup aussi de cerfs et d'ours. On donne le nom de Therae ( chasses ) à l'espace entre le Taleton et l'Euoras. A peu de distance du Taygète s'élève un temple de Déméter surnommée Eleusinienne ; les Lacédémoniens disent qu'Esculape y tint Héraclès caché, tandis qu'il pansait sa blessure. On y voit une statue en bois d'Orphée, c'est, dit-on, un ouvrage des Pélasges. Voici une autre cérémonie qui s'y pratique : Hélos était une ville sur les bords de la mer dont Homère a parlé dans le catalogue des Lacédémoniens. "Les habitants d'Amycles et d'Hélos sur les bords de la mer ". Elle avait été fondée par Hélios le plus jeune des fils de Persée ; elle fut quelques temps après, assiégée et prise par les Doriens. Ses habitants furent les premiers esclaves publics du peuple Lacédémonien et les premiers qui portèrent le nom d'Hilotes qui n'était que le leur. Dans la suite, les Messéniens ayant été réduits en esclavage par les Doriens, l'habitude s'établit de leur appliquer le nom d'Hilotes, de même que les Grecs ont pris du canton de la Thessalie qu'on nommait jadis Hellas, le nom d'Hellènes. On conserve à Hélos une statue en bois de la fille de Déméter, qu'en certains jours on transporte dans l'Eleusinion. A quinze stades de l'Eleusinion est le Lapithaion, qui tient ce nom d'un habitant du pays nommé Lapithes ; il est sur le mont Taygète. A peu de distance de là est Derrion, où l'on voit en plein air la statue d'Artémis Derriatide, et près de cette statue une fontaine nommée Anonon. Environ vingt stades au delà de Derrion, est Harpleia, qui s'étend jusqu'à la plaine. En prenant la route qui conduit de Sparte dans l'Arcadie, vous trouvez d'abord, et en plein air, la statue d'Athéna Pareia ; ensuite le temple d'Achille, qu'il n'est pas permis d'ouvrir. Les adolescents qui doivent combattre dans le Plataniste, ont coutume de sacrifier à Achille avant le combat. Les Spartiates disent que ce temple a été érigé par Pracas, descendant à la troisième génération de Pergamos, fils de Néoptolème. Le monument du cheval est plus loin ; c'est là que Tyndarée, ayant sacrifié un cheval, fit jurer tous les prétendants d'Hélène, de prendre la défense de cette princesse et de celui qu'elle choisirait, si on leur faisait quelque tort. Il leur fit prêter ce serment sur les membres de la victime qu'il enterra ensuite en cet endroit. Sept colonnes, qu'on voit à peu de distance de ce monument, sont, a ce qu'on dit, les sept Planètes représentées, je pense, suivant l'ancienne manière. En continuant la route, on trouve l'enceinte consacrée à Cranaos, surnommé Stemmatios, et le temple d'Artémis Mysienne. La statue de la Pudeur se voit à trente stades à peu près de la ville : c'est une offrande d'Icarios ; et voici, dit-on, à quelle occasion il l'érigea. Lorsque sa fille Pénélope eut épousé Ulysse, Icarios fit tout ce qu'il put pour décider son gendre à s'établir à Lacédémone ; et n'ayant point réussi à le déterminer, il eut recours à sa fille elle-même, la suppliant de rester avec lui : quand elle partit pour Ithaque, il poursuivit son char en continuant de lui adresser cette prière. Ulysse, qui avait pris patience jusque là, finit par dire à Pénélope, ou de le suivre de bon coeur, ou, si cela lui convenait mieux, de retourner avec son père à Lacédémone. On dit qu'elle ne répondit rien, mais qu'elle se couvrit le visage : Icarios, comprenant qu'elle voulait suivre Ulysse, ne s'efforça plus de la retenir, et érigea une statue à la Pudeur, à l'endroit de la route où Pénélope s'était couverte de son voile.





Recherches | Texte | Lecture | Liste du vocabulaire | Index inverse | Menu | Bibliotheca Classica Selecta (BCS)

 
UCL |FLTR |Itinera Electronica |Bibliotheca Classica Selecta (BCS) |
Responsable académique : Alain Meurant
Analyse, design et réalisation informatiques : B. Maroutaeff - J. Schumacher

Dernière mise à jour : 15/06/2006