HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

PAUSANIAS, Le Tour de la Grèce, livre III

Λακώνων



Texte grec :

[3,15] XV. πρὸς δὲ τῷ Πλατανιστᾷ καὶ Κυνίσκας ἐστὶν ἡρῷον, θυγατρὸς Ἀρχιδάμου βασιλεύοντος Σπαρτιατῶν· πρώτη δὲ ἱπποτρόφησε γυναικῶν καὶ Ὀλυμπίασι πρώτη νίκην ἀνείλετο ἅρματι. ἔστι δὲ τῆς στοᾶς, ἣ παρὰ τὸν Πλατανιστᾶν πεποίηται, ταύτης ὄπισθεν ἡρῷα, τὸ μὲν Ἀλκίμου, τὸ δὲ Ἐναρσφόρου καὶ ἀφεστηκὸς οὐ πολὺ Δορκέως, τὸ δὲ ἐπὶ τούτῳ Σεβροῦ· παῖδας δὲ Ἱπποκόωντος εἶναι λέγουσιν. (2) ἀπὸ δὲ τοῦ Δορκέως κρήνην τὴν πλησίον τοῦ ἡρῴου Δορκείαν, τὸ δὲ χωρίον τὸ Σέβριον καλοῦσιν ἀπὸ τοῦ Σεβροῦ. τοῦ Σεβρίου δέ ἐστιν ἐν δεξιᾷ μνῆμα Ἀλκμᾶνος, ᾧ ποιήσαντι ᾄσματα οὐδὲν ἐς ἡδονὴν αὐτῶν ἐλυμήνατο τῶν Λακώνων ἡ γλῶσσα, ἥκιστα παρεχομένη τὸ εὔφωνον. (3) Ἑλένης δὲ ἱερὰ καὶ Ἡρακλέους, τῆς μὲν πλησίον τοῦ τάφου τοῦ Ἀλκμᾶνος, τῷ δὲ ἐγγυτάτω τοῦ τείχους, ἐν αὐτῷ δὲ ἄγαλμα Ἡρακλέους ἐστὶν ὡπλισμένον· τὸ δὲ σχῆμα τοῦ ἀγάλματος διὰ τὴν πρὸς Ἱπποκόωντα καὶ τοὺς παῖδας μάχην γενέσθαι λέγουσι. τὸ δὲ ἔχθος Ἡρακλεῖ φασιν ἐς οἶκον ὑπάρξαι τὸν Ἱπποκόωντος, ὅτι μετὰ τὸν Ἰφίτου θάνατον καθαρσίων ἕνεκα ἐλθόντα αὐτὸν ἐν Σπάρτῃ ἀπηξίωσαν καθῆραι· (4) προσεγένετο δὲ ἐς τοῦ πολέμου τὴν ἀρχὴν καὶ ἄλλο τοιόνδε. Οἰωνὸς ἡλικίαν μὲν μειράκιον, ἀνεψιὸς δὲ Ἡρακλεῖ - Λικυμνίου γὰρ παῖς ἦν τοῦ ἀδελφοῦ τοῦ Ἀλκμήνης - ἀφίκετο ἐς Σπάρτην ἅμα Ἡρακλεῖ· περιιόντι δὲ καὶ θεωμένῳ τὴν πόλιν, ὡς ἐγίνετο κατὰ τοῦ Ἱπποκόωντος τὴν οἰκίαν, ἐνταῦθά οἱ κύων ἐπεφέρετο οἰκουρός. ὁ δὲ τυγχάνει τε ἀφεὶς λίθον ὁ Οἰωνὸς καὶ καταβάλλει τὴν κύνα· ἐπεκθέουσιν οὖν τοῦ Ἱπποκόωντος οἱ παῖδες καὶ ῥοπάλοις τύπτοντες κατεργάζονται τὸν Οἰωνόν. (5) τοῦτο Ἡρακλέα μάλιστα ἐξηγρίωσεν ἐς Ἱπποκόωντα καὶ τοὺς παῖδας· αὐτίκα δὲ ὡς ὀργῆς εἶχε χωρεῖ σφισιν ἐς μάχην. τότε μὲν δὴ τιτρώσκεται καὶ λαθὼν ἀπεχώρησεν· ὕστερον δὲ ἐξεγένετό οἱ στρατεύσαντι ἐς Σπάρτην τιμωρήσασθαι μὲν Ἱπποκόωντα, τιμωρήσασθαι δὲ καὶ τοὺς παῖδας τοῦ Οἰωνοῦ φόνου. τὸ δὲ μνῆμα τῷ Οἰωνῷ πεποίηται παρὰ τὸ Ἡρακλεῖον. (6) ἰόντι δὲ ἐκ τοῦ Δρόμου πρὸς ἀνίσχοντα ἥλιον ἀτραπός ἐστιν ἐν δεξιᾷ καὶ Ἀθηνᾶς Ἀξιοποίνου καλουμένης ἱερόν. ὡς γὰρ δὴ ἀμυνόμενος Ἡρακλῆς Ἱπποκόωντα καὶ τοὺς παῖδας μετῆλθε κατ' ἀξίαν ὧν προυπῆρξεν, ἱερὸν Ἀθηνᾶς ἱδρύεται, Ἀξιοποίνου δὲ ἐπίκλησιν, ὅτι τὰς τιμωρίας οἱ παλαιοὶ τῶν ἀνθρώπων ὠνόμαζον ποινάς. ἔστι δὲ καὶ ἄλλο ἱερὸν Ἀθηνᾶς ἰόντι ἑτέραν ὁδὸν ἀπὸ τοῦ Δρόμου· Θήραν δὲ ἀναθεῖναι τὸν Αὐτεσίωνος τοῦ Τισαμενοῦ τοῦ Θερσάνδρου φασίν, ἡνίκα ἀποικίαν ἔστελλεν ἐπὶ τὴν νῆσον ἣ νῦν ἀπὸ Θήρα τούτου τὸ ὄνομα ἔσχηκε, τὸ δὲ ἀρχαῖον ἐκαλεῖτο Καλλίστη. (7) πλησίον δέ ἐστιν Ἱπποσθένους ναός, ᾧ γεγόνασιν αἱ πολλαὶ νῖκαι πάλης· σέβουσι δὲ ἐκ μαντεύματος τὸν Ἱπποσθένην ἅτε Ποσειδῶνι τιμὰς νέμοντες. τοῦ ναοῦ δὲ ἀπαντικρὺ πέδας ἐστὶν ἔχων Ἐνυάλιος, ἄγαλμα ἀρχαῖον. γνώμη δὲ Λακεδαιμονίων τε ἐς τοῦτό ἐστιν ἄγαλμα καὶ Ἀθηναίων ἐς τὴν Ἄπτερον καλουμένην Νίκην, τῶν μὲν οὔποτε τὸν Ἐνυάλιον φεύγοντα οἰχήσεσθαί σφισιν ἐνεχόμενον ταῖς πέδαις, Ἀθηναίων δὲ τὴν Νίκην αὐτόθι ἀεὶ μενεῖν οὐκ ὄντων πτερῶν. τόνδε μέν εἰσιν αἱ πόλεις αὗται τὰ ξόανα τὸν τρόπον ἱδρυμέναι καὶ ἐπὶ δόξῃ τοιαύτῃ· (8) ἐν Σπάρτῃ δὲ λέσχη τέ ἐστι καλουμένη Ποικίλη καὶ ἡρῷα πρὸς αὐτῇ Κάδμου τοῦ Ἀγήνορος τῶν τε ἀπογόνων, Οἰολύκου τοῦ Θήρα καὶ Αἰγέως τοῦ Οἰολύκου. ποιῆσαι δὲ τὰ ἡρῷα λέγουσι Μαῖσιν καὶ Λαίαν τε καὶ Εὐρώπαν, εἶναι δὲ αὐτοὺς Ὑραίου παῖδας τοῦ Αἰγέως. ἐποίησαν δὲ καὶ τῷ Ἀμφιλόχῳ τὸ ἡρῷον, ὅτι σφίσιν ὁ πρόγονος Τισαμενὸς μητρὸς ἦν Δημωνάσσης, ἀδελφῆς Ἀμφιλόχου. (9) μόνοις δὲ Ἑλλήνων Λακεδαιμονίοις καθέστηκεν Ἥραν ἐπονομάζειν Αἰγοφάγον καὶ αἶγας τῇ θεῷ θύειν. Ἡρακλέα δὲ λέγουσιν ἱδρύσασθαι τὸ ἱερὸν καὶ αἶγας θῦσαι πρῶτον, ὅτι μαχομένῳ οἱ πρὸς Ἱπποκόωντα καὶ τοὺς παῖδας οὐδὲν ἐκ τῆς Ἥρας ἀπήντησεν ἐμπόδιον, ὥσπερ γε ἐπὶ τῶν ἄλλων ἐδόξαζεν ἐναντιοῦσθαί οἱ τὴν θεόν· αἶγας δὲ αὐτὸν θῦσαί φασιν ἱερείων ἀπορήσαντα ἀλλοίων. (10) τοῦ θεάτρου δὲ οὐ πόρρω Ποσειδῶνός τε ἱερόν ἐστι Γενεθλίου καὶ ἡρῷα Κλεοδαίου τοῦ Ὕλλου καὶ Οἰβάλου. τῶν δὲ Ἀσκληπιείων τὸ ἐπιφανέστατον πεποίηταί σφισι πρὸς τοῖς Βοωνήτοις, ἐν ἀριστερᾷ δὲ ἡρῷον Τηλέκλου· τούτου δὲ καὶ ὕστερον ποιήσομαι μνήμην ἐν τῇ Μεσσηνίᾳ συγγραφῇ. προελθοῦσι δὲ οὐ πολὺ λόφος ἐστὶν οὐ μέγας, ἐπὶ δὲ αὐτῷ ναὸς ἀρχαῖος καὶ Ἀφροδίτης ξόανον ὡπλισμένης. ναῶν δὲ ὧν οἶδα μόνῳ τούτῳ καὶ ὑπερῷον ἄλλο ἐπῳκοδόμηται Μορφοῦς ἱερόν. (11) ἐπίκλησις μὲν δὴ τῆς Ἀφροδίτης ἐστὶν ἡ Μορφώ, κάθηται δὲ καλύπτραν τε ἔχουσα καὶ πέδας περὶ τοῖς ποσί· περιθεῖναι δέ οἱ Τυνδάρεων τὰς πέδας φασὶν ἀφομοιοῦντα τοῖς δεσμοῖς τὸ ἐς τοὺς συνοικοῦντας τῶν γυναικῶν βέβαιον. τὸν γὰρ δὴ ἕτερον λόγον, ὡς τὴν θεὸν πέδαις ἐτιμωρεῖτο ὁ Τυνδάρεως, γενέσθαι ταῖς θυγατράσιν ἐξ Ἀφροδίτης ἡγούμενος τὰ ὀνείδη, τοῦτον οὐδὲ ἀρχὴν προσίεμαι· ἦν γὰρ δὴ παντάπασιν εὔηθες κέδρου ποιησάμενον ζῴδιον καὶ ὄνομα Ἀφροδίτην θέμενον ἐλπίζειν ἀμύνεσθαι τὴν θεόν.

Traduction française :

[3,15] Cynisca, dont le monument héroïque est vers le Plataniste, était fille d'Archidamos, roi de Sparte : c'est la première femme qui ait entretenu des chevaux, et remporté le prix de la course des chars aux jeux Olympiques. Derrière le portique bâti vers le Plataniste, se voient les monuments héroïques d'Alcimos, d'Enaraphoros ; près de là, celui de Dorcéos, ensuite celui de Sebros, tous, à ce qu'on dit, fils d'Hippocoon. La fontaine voisine du monument de Dorcéos a pris de lui le nom de Dorcéa ; et toute cette place tient de Sebros, le nom de Sebrion. A droite du Sebrion, est le monument d'Alcman, qui, malgré la rudesse du dialecte lacédémonien, a fait en ce langage des chants très agréables. Le temple d'Hélène est voisin du tombeau de ce poète, et celui d'Héraclès touche aux murs. Héraclès est armé : on dit qu'il est représenté ainsi à cause de son combat contre Hippocoon et ses fils. Le motif qu'on prête à la haine d'Héraclès pour eux, c'est qu'étant venu à Sparte, après le meurtre d'Iphitos, pour se faire purifier, ils avaient rejeté sa demande avec dédain. Il s'y joignit une autre cause, qui fut le signal de la guerre. Oeonos, fils de Licymnios, frère d'Alcmène, vint tout jeune encore à Sparte avec Héraclès son cousin. Parcourant la ville pour la voir, il s'approcha de la maison d'Hippocoon. Un chien qui la gardait ayant voulu se jeter sur lui, Oeonos lui lança une pierre et le jeta par terre ; alors les fils d'Hippocoon accoururent et assommèrent Oeonos à coups de bâton. Héraclès en conçut contre Hippocoon et ses fils une si vive colère que, dans le premier mouvement, il alla les attaquer ; mais ayant été blessé, il prit la fuite et se cacha. Revenu dans la suite à Sparte avec une armée, il punit Hippocoon et ses fils : ainsi fut vengée la mort d'Oeonos dont le tombeau est voisin du temple d'Héraclès. En sortant du Dromos du côté du levant, vous trouvez à droite un sentier et le temple d'Athéna Axiopoinos ( qui châtie justement ). Héraclès ayant infligé à Hippocoon et à ses fils la punition qu'ils avaient méritée par leur agression, érigea ce temple à Athéna surnommée Axiopoinos, parce que les anciens donnaient aux punitions le nom de Poinas. En sortant du Dromos par un autre chemin, on trouve encore un temple d'Athéna que Théras, fils d'Autésion, fils de Tisamène, fils de Thersandre, érigea avant son départ, lorsqu'il alla conduire une colonie dans l'île qui a pris de lui le nom de Théra, au lieu de celui de Callisté qu'elle portait anciennement ; près de là se voit le temple d'Hipposthène qui avait remporté plusieurs victoires à la lutte. On lui rend, d'après un oracle, des honneurs comme à Poséidon. Il y a vis-à-vis de ce temple un Arès avec des fers aux pieds, statue très ancienne, qui a été érigée dans la même intention que la Victoire sans ailes qu'on voit à Athènes. Les Athéniens ont représenté la Victoire ainsi pour qu'elle restât toujours avec eux, et les Lacédémoniens ont enchaîné Arès pour qu'il ne pût jamais les quitter. Telle est la raison pour laquelle ces deux villes ont érigé ces deux statues en bois. Le Poecile est une Lesché de Sparte, vers laquelle sont les monuments héroïques de Cadmos fils d'Agenor et de deux de ses descendants, savoir, Oeolykos, fils de Théras et Egée, fils d'Oeolykos. On dit que ces monuments ont été érigés par Maesis, Laias et Europas, fils d'Hyraeos, fils d'Egée. Ils érigèrent aussi un monument héroïque à Amphilochos, parce que Tisamène, aïeul de Théras, était fils de Démonasse, soeur d'Amphilochos. Les Lacédémoniens sont les seuls de tous les Grecs qui donnent à Héra le surnom d'Aigophagos ( qui se nourrit de chèvres ) et qui lui sacrifient des chèvres. Ils disent qu'Héraclès érigea ce temple, et sacrifia le premier des chèvres à Héra, parce qu'elle ne lui avait suscité aucun obstacle dans la guerre qu'il fit à Hippocoon et à ses fils ; il s'attendait en effet qu'elle lui serait contraire comme elle l'avait été dans d'autres occasions : ils ajoutent qu'il lui sacrifia des chèvres faute d'autres victimes. Le temple de Poséidon Génethlios ( apparenté ) est à peu de distance du théâtre, ainsi que les monuments héroïques de Cléodaeos fils d'Hyllos, et d'Oebalos. Esculape a plusieurs temples à Sparte ; le plus célèbre est vers Booneta ; à gauche de ce temple est le monument héroïque de Téléclos. Je parlerai de ce héros quand je décrirai la Messénie. En avançant un peu, l'on découvre une colline peu élevée sur laquelle est un temple ancien, avec une statue en bois qui représente Aphrodite armée. C'est, à ma connaissance, le seul temple qui ait deux étages. Le supérieur est consacré à Morphée, l'un des surnoms de Vénus. Cette déesse est assise avec un voile sur la tête et des fers aux pieds. On dit que Tyndarée lui mit ces fers, comme un symbole de l'attachement que les femmes doivent avoir pour leurs maris. Suivant d'autres, il enchaîna cette déesse pour se venger, s'en prenant à elle de la conduite honteuse de ses filles ; mais cette dernière tradition ne me paraît mériter aucune foi : il aurait été en effet bien stupide s'il avait cru qu'en faisant une statue de cèdre, et en lui donnant le nom d'Aphrodite, il pouvait punir la déesse elle-même.





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Dernière mise à jour : 15/06/2006