HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

PAUSANIAS, Le Tour de la Grèce, livre II

δὲ



Texte grec :

[2,4] (1) τάδε μὲν οὕτως ἔχοντα ἐπελεξάμην, τοῦ μνήματος δέ ἐστιν οὐ πόρρω Χαλινίτιδος Ἀθηνᾶς ἱερόν· Ἀθηνᾶν γὰρ θεῶν μάλιστα συγκατεργάσασθαι τά τε ἄλλα Βελλεροφόντῃ φασὶ καὶ ὡς τὸν Πήγασόν οἱ παραδοίη χειρωσαμένη τε καὶ ἐνθεῖσα αὐτὴ τῷ ἵππῳ χαλινόν. τὸ δὲ ἄγαλμα τοῦτο ξόανόν ἐστι, πρόσωπον δὲ καὶ χεῖρες καὶ ἀκρόποδες εἰσὶ λευκοῦ λίθου. (2) Βελλεροφόντην δὲ οὐκ αὐτοκράτορα ὄντα βασιλεύειν, εἶναι δὲ ἐπὶ Προίτῳ καὶ Ἀργείοις ἐγώ τε πείθομαι καὶ ὅστις τὰ Ὁμήρου μὴ πάρεργον ἐπελέξατο. φαίνονται δὲ καὶ Βελλεροφόντου μετοικήσαντος ἐς Λυκίαν οὐδὲν ἧσσον οἱ Κορίνθιοι τῶν ἐν Ἄργει δυναστῶν ἢ Μυκήναις ὑπακούοντες· ἰδίᾳ τε οὐδένα παρέσχοντο ἄρχοντα τῆς ἐπὶ Τροίαν στρατιᾶς, συντεταγμένοι δὲ Μυκηναίοις καὶ ὅσων ἄλλων Ἀγαμέμνων ἡγεῖτο μετέσχον τοῦ στόλου. (3) Σισύφῳ δὲ οὔτι Γλαῦκος μόνον ὁ Βελλεροφόντου πατὴρ ἀλλὰ καὶ ἕτερος υἱὸς ἐγένετο Ὀρνυτίων, ἐπὶ δὲ αὐτῷ Θέρσανδρός τε καὶ Ἄλμος. Ὀρνυτίωνος δὲ ἦν Φῶκος, Ποσειδῶνος δὲ ἐπίκλησιν. καὶ ὁ μὲν ἀπῴκησεν ἐς Τιθορέαν τῆς νῦν καλουμένης Φωκίδος, Θόας δὲ Ὀρνυτίωνος υἱὸς νεώτερος κατέμεινεν ἐν τῇ Κορίνθῳ. Θόαντος δὲ Δαμοφῶν, Δαμοφῶντος δὲ ἦν Προπόδας, Προπόδα δὲ Δωρίδας καὶ Ὑανθίδας. τούτων βασιλευόντων Δωριεῖς στρατεύουσιν ἐπὶ Κόρινθον· ἡγεῖτο δὲ Ἀλήτης Ἱππότου <τοῦ> Φύλαντος τοῦ Ἀντιόχου τοῦ Ἡρακλέους. Δωρίδας μὲν οὖν καὶ Ὑανθίδας παραδόντες τὴν βασιλείαν Ἀλήτῃ καταμένουσιν αὐτοῦ, τῶν δὲ Κορινθίων ὁ δῆμος ἐξέπεσεν ὑπὸ Δωριέων κρατηθεὶς μάχῃ. (4) Ἀλήτης δὲ αὐτός τε καὶ οἱ ἀπόγονοι βασιλεύουσιν ἐς μὲν Βάκχιν τὸν Προύμνιδος ἐπὶ γενεὰς πέντε, ἀπὸ τούτου δὲ οἱ Βακχίδαι καλούμενοι πέντε ἄλλας γενεὰς ἐς Τελέστην τὸν Ἀριστοδήμου. καὶ Τελέστην μὲν κατὰ ἔχθος Ἀριεὺς καὶ Περάντας κτείνουσι, βασιλεὺς δὲ οὐδεὶς ἔτι ἐγένετο, πρυτάνεις δὲ ἐκ Βακχιδῶν ἐνιαυτὸν ἄρχοντες, ἐς ὃ Κύψελος τυραννήσας ὁ Ἠετίωνος ἐξέβαλε τοὺς Βακχίδας· ἀπόγονος δὲ ἦν ὁ Κύψελος Μέλανος τοῦ Ἀντάσου. Μέλανα δὲ ἐκ Γονούσσης τῆς ὑπὲρ Σικυῶνος στρατεύοντα σὺν Δωριεῦσιν ἐπὶ Κόρινθον Ἀλήτης τὸ μὲν παραυτίκα ἀπειπόντος τοῦ θεοῦ παρ᾽ ἄλλους τῶν Ἑλλήνων ἐκέλευσεν ἀποχωρεῖν, ὕστερον δὲ ἁμαρτὼν τοῦ χρησμοῦ δέχεται σύνοικον. τοιαῦτα μὲν ἐς τοὺς Κορινθίων βασιλέας συμβάντα εὕρισκον· (5) τὸ δὲ ἱερὸν τῆς Ἀθηνᾶς τῆς Χαλινίτιδος πρὸς τῷ θεάτρῳ σφίσιν ἐστὶν καὶ πλησίον ξόανον γυμνὸν Ἡρακλέους, Δαιδάλου δὲ αὐτό φασιν εἶναι τέχνην. Δαίδαλος δὲ ὁπόσα εἰργάσατο, ἀτοπώτερα μέν ἐστιν ἐς τὴν ὄψιν, ἐπιπρέπει δὲ ὅμως τι καὶ ἔνθεον τούτοις. ὑπὲρ δὲ τὸ θέατρόν ἐστιν ἱερὸν Διὸς Καπετωλίου φωνῇ τῇ ῾Ρωμαίων· κατὰ Ἑλλάδα δὲ γλῶσσαν Κορυφαῖος ὀνομάζοιτο ἄν. τοῦ θεάτρου δέ ἐστι τοῦδε <οὐ> πόρρω γυμνάσιον τὸ ἀρχαῖον καὶ πηγὴ καλουμένη Λέρνα· κίονες δὲ ἑστήκασι περὶ αὐτὴν καὶ καθέδραι πεποίηνται τοὺς ἐσελθόντας ἀναψύχειν ὥρᾳ θέρους. πρὸς τούτῳ τῷ γυμνασίῳ ναοὶ θεῶν εἰσιν ὁ μὲν Διός, ὁ δὲ Ἀσκληπιοῦ· τὰ δὲ ἀγάλματα Ἀσκληπιὸς μὲν καὶ Ὑγεία λευκοῦ λίθου, τὸ δὲ τοῦ Διὸς χαλκοῦν ἐστιν. (6) ἀνιοῦσι δὲ ἐς τὸν Ἀκροκόρινθον —ἡ δέ ἐστιν ὄρους ὑπὲρ τὴν πόλιν κορυφή, Βριάρεω μὲν Ἡλίῳ δόντος αὐτὴν ὅτε ἐδίκαζεν, Ἡλίου δὲ ὡς οἱ Κορίνθιοί φασιν Ἀφροδίτῃ παρέντος— ἐς δὴ τὸν Ἀκροκόρινθον τοῦτον ἀνιοῦσίν ἐστιν Ἴσιδος τεμένη, ὧν τὴν μὲν Πελαγίαν, τὴν δὲ Αἰγυπτίαν αὐτῶν ἐπονομάζουσιν, καὶ δύο Σαράπιδος, ἐν Κανώβῳ καλουμένου τὸ ἕτερον. μετὰ δὲ αὐτὰ Ἡλίῳ πεποίηνται βωμοί, καὶ Ἀνάγκης καὶ Βίας ἐστὶν ἱερόν· ἐσιέναι δὲ ἐς αὐτὸ οὐ νομίζουσιν. (7) ὑπὲρ τοῦτο Μητρὸς θεῶν ναός ἐστι καὶ στήλη καὶ θρόνος· λίθων καὶ αὐτὴ καὶ ὁ θρόνος. ὁ δὲ τῶν Μοιρῶν καὶ <ὁ> Δήμητρος καὶ Κόρης οὐ φανερὰ ἔχουσι τὰ ἀγάλματα. ταύτῃ καὶ τὸ τῆς Βουναίας ἐστὶν Ἥρας ἱερὸν ἱδρυσαμένου Βούνου τοῦ Ἑρμοῦ· καὶ δι᾽ αὐτὸ ἡ θεὸς καλεῖται Βουναία.

Traduction française :

[2,4] Chapitre 4. Le temple d'Athéna Khalenites n'est pas loin du tombeau des enfants de Médée. Les Corinthiens disent qu'Athéna est de toutes les divinités celle qui aida le plus Bellérophon en beaucoup d'autres choses, et en lui donnant le cheval Pégase, qu'elle avait dompté et soumis au frein. La statue de la déesse est en bois, le visage, les pieds et les mains sont en ivoire. Bellérophon, à ce que je crois, ne régnait pas à Corinthe avec une autorité absolue, mais il était soumis à Proetos et aux Argiens : tous ceux qui ont lu Homère avec quelque attention, seront de mon avis. Il paraît même qu'après la retraite de Bellérophon dans la Lycie, les Corinthiens n'en continuèrent pas moins d'obéir aux souverains d'Argos et de Mycènes, car ils n'avaient point de chefs particuliers à la guerre de Troie, et ils y allèrent avec les Mycéniens et les autres peuples soumis immédiatement à Agamemnon. Glaucos, père de Bellérophon ne fut pas le seul fils de Sisyphe ; il avait trois frères, Ornytion, Thersandre et Almos, Phocos, fils d'Ornytion, mais à qui on donnait Poséidon pour père, alla s'établir à Tithorée dans la Phocide actuelle. Thoas, le plus jeune des fils d'Ornytion étant resté à Corinthe, fut père de Damophon ; Propodas, fils de ce dernier, eut lui-même deux fils, Doridas et Hyanthidas, sous le règne desquels les Doriens vinrent attaquer Corinthe. Alétès, chef des Doriens, était fils d'Hippotès, petit-fils de Phylas, et arrière petit-fils d'Antiochos, qui eut Héraclès pour père. Doridas et Hyanthidas lui cédèrent volontairement la couronne, et restèrent à Corinthe ; mais leurs sujets, ayant voulu se défendre, furent vaincus et chassés du pays par les Doriens. Alétès et ses descendants régnèrent pendant cinq générations jusqu'à Bacchis, fils de Prumnidos. Les Bacchiades, qui avaient pris leur nom de Bacchis, régnèrent ensuite pendant cinq autres générations, jusqu'à Télesès, fils d'Aristodème. Télesès ayant été victime de la haine d'Aréios et de Perantas, il n'y eut plus de rois à Corinthe, et le gouvernement fut confié à des archontes annuels, choisis dans la famille des Bacchiades ; cela dura ainsi jusqu'à Cypsélos, qui chassa les Bacchiades et usurpa la tyrannie. Cypsélos descendait de Mélanos, fils d'Antasos, né dans la ville de Gonnos au-dessus de Sicyone ; Mélanos était venu à Corinthe avec les Doriens ; Alétès, averti par un oracle de le renvoyer, lui ordonna d'abord de se retirer chez quelque autre peuple de la Grèce ; mais dans la suite, il lui permit de rester, sans avoir égard à l'oracle. C'est là tout ce que j'ai pu découvrir sur les rois des Corinthiens. Le temple d'Athéna Khalenites est vers le théâtre. L'Héraclès en bois, qui en est voisin, est, dit-on, un ouvrage de Dédale. Il est représenté tout nu. Les ouvrages de Dédale offrent tous à la vue quelque chose d'extraordinaire, mais tous aussi, je ne sais quoi de divin. Au-dessus du théâtre est le temple du Zeus Capitolin des Romains, qu'on pourrait nommer en Grec, Coryphaios. L'ancien Gymnase et la fontaine de Lerne ne sont pas très éloignés du théâtre. La fontaine est entourée de colonnes, et on y a pratiqué des sièges pour ceux qui veulent venir y prendre le frais pendant l'été : près du Gymnase sont deux temples, dédiés, l'un à Zeus et l'autre à Esculape. La statue de Zeus est en bronze, celles d'Esculape et d'Hygiée sont en marbre blanc. L'Acrocorinthe est le sommet d'une montagne qui domine Corinthe. Briarée le donna au Soleil par le jugement dont j'ai parlé, et le Soleil le céda à Aphrodite, disent les Corinthiens. En y montant vous trouvez deux enceintes consacrées l'une à Isis Pelagia et l'autre à Isis Egyptienne ; et deux enceintes consacrées à Sérapis, qui est honoré dans l'une sous le nom de Sérapis de Canope. Viennent ensuite des autels dédiés à Hélios, et le temple de la Nécessité et de la Force où il n'est pas permis d'entrer. Dans celui de la Mère des Dieux, qui est au-dessus, vous remarquerez un cippe et un trône, l'un et l'autre en marbre. Les statues qui sont dans le temple des Parques, ainsi que dans celui de Déméter et de sa fille, ne sont point exposées à la vue. Le temple d' Héra Bounaia (de la colline) est sur la même montagne ; il a été bâti par Bynos, fils d'Hermès ; c'est delà que vient le surnom de la déesse. En montant au sommet de l'Acrocorinthe, vous trouvez le temple d'Aphrodite, les statues qu'on y voit sont, Aphrodite armée, le Soleil, et l'Amour tenant un arc.





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Dernière mise à jour : 26/01/2006