HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

PAUSANIAS, Le Tour de la Grèce, livre II

δὲ



Texte grec :

[2,38] (1) ἐκ Λέρνης δὲ ἰοῦσιν ἐς Τημένιον—τὸ δὲ Τημένιόν ἐστιν Ἀργείων, ὠνομάσθη δὲ ἀπὸ Τημένου τοῦ Ἀριστομάχου· καταλαβὼν γὰρ καὶ ἐχυρωσάμενος τὸ χωρίον ἐπολέμει σὺν τοῖς Δωριεῦσιν αὐτόθεν τὸν πρὸς Τισαμενὸν καὶ Ἀχαιοὺς πόλεμον—ἐς τοῦτο οὖν τὸ Τημένιον ἰοῦσιν ὅ τε Φρίξος ποταμὸς ἐκδίδωσιν ἐς θάλασσαν καὶ Ποσειδῶνος ἱερὸν ἐν Τημενίῳ πεποίηται καὶ Ἀφροδίτης ἕτερον καὶ μνῆμά ἐστι Τημένου τιμὰς ἔχον παρὰ Δωριέων τῶν ἐν Ἄργει. (2) Τημενίου δὲ ἀπέχει Ναυπλία πεντήκοντα ἐμοὶ δοκεῖν σταδίους, τὰ μὲν ἐφ᾽ ἡμῶν ἔρημος, οἰκιστὴς δὲ ἐγένετο αὐτῆς Ναύπλιος Ποσειδῶνος λεγόμενος καὶ Ἀμυμώνης εἶναι. λείπεται δὲ καὶ τειχῶν ἔτι ἐρείπια, καὶ Ποσειδῶνος ἱερὸν καὶ λιμένες εἰσὶν ἐν Ναυπλίᾳ καὶ πηγὴ Κάναθος καλουμένη· ἐνταῦθα τὴν Ἥραν φασὶν Ἀργεῖοι κατὰ ἔτος λουμένην παρθένον γίνεσθαι. (3) οὗτος μὲν δή σφισιν ἐκ τελετῆς, ἣν ἄγουσι τῇ Ἥρᾳ, λόγος τῶν ἀπορρήτων ἐστίν· τὰ δὲ ὑπὸ τῶν ἐν Ναυπλίᾳ λεγόμενα ἐς τὸν ὄνον, ὡς ἐπιφαγὼν ἀμπέλου κλῆμα ἀφθονώτερον ἐς τὸ μέλλον ἀπέφηνε τὸν καρπόν—καὶ ὄνος σφίσιν ἐν πέτρᾳ πεποιημένος διὰ τοῦτό ἐστιν ἅτε ἀμπέλων διδάξας τομήν—, παρίημι οὐκ ἀξιόλογα ἡγούμενος. (4) ἔστι δὲ ἐκ Λέρνης καὶ ἑτέρα παρ᾽ αὐτὴν ὁδὸς τὴν θάλασσαν ἐπὶ χωρίον ὃ Γενέσιον ὀνομάζουσι· πρὸς θαλάσσῃ δὲ τοῦ Γενεσίου Ποσειδῶνος ἱερόν ἐστιν οὐ μέγα. τούτου δ᾽ ἔχεται χωρίον ἄλλο Ἀπόβαθμοι· γῆς δὲ ἐνταῦθα πρῶτον τῆς Ἀργολίδος Δαναὸν σὺν ταῖς παισὶν ἀποβῆναι λέγουσιν. ἐντεῦθεν διελθοῦσιν Ἀνιγραῖα καλούμενα ὁδὸν καὶ στενὴν καὶ ἄλλως δύσβατον, ἔστιν ἐν ἀριστερᾷ μὲν καθήκουσα ἐπὶ θάλασσαν καὶ δένδρα—ἐλαίας μάλιστα—ἀγαθὴ τρέφειν γῆ, ἰόντι (5) δὲ ἄνω πρὸς τὴν ἤπειρον <ἀπ᾽> αὐτῆς χωρίον ἐστίν, ἔνθα δὴ ἐμαχέσαντο ὑπὲρ τῆς γῆς ταύτης λογάδες Ἀργείων τριακόσιοι πρὸς ἄνδρας Λακεδαιμονίων ἀριθμόν τε ἴσους καὶ ἐπιλέκτους ὁμοίως. ἀποθανόντων δὲ ἁπάντων πλὴν ἑνὸς Σπαρτιάτου καὶ δυοῖν Ἀργείων, τοῖς μὲν ἀποθανοῦσιν ἐχώσθησαν ἐνταῦθα οἱ τάφοι, τὴν χώραν δὲ οἱ Λακεδαιμόνιοι γενομένου πανδημεί σφισιν ἀγῶνος πρὸς Ἀργείους κρατήσαντες βεβαίως αὐτοί τε παραυτίκα ἐκαρποῦντο καὶ ὕστερον Αἰγινήταις ἔδοσαν ἐκπεσοῦσιν ὑπὸ Ἀθηναίων ἐκ τῆς νήσου. τὰ δὲ ἐπ᾽ ἐμοῦ τὴν Θυρεᾶτιν ἐνέμοντο Ἀργεῖοι· φασὶ δὲ ἀνασώσασθαι δίκῃ νικήσαντες. (6) ἀπὸ δὲ τῶν πολυανδρίων ἰόντι Ἀ<ν>θήνη τέ ἐστιν, (ἐς) ἣν Αἰγινῆταί ποτε ᾤκησαν, καὶ ἑτέρα κώμη Νηρίς, τρίτη δὲ Εὔα μεγίστη τῶν κωμῶν· καὶ ἱερὸν τοῦ Πολεμοκράτους ἐστὶν ἐν ταύτῃ. ὁ δὲ Πολεμοκράτης ἐστὶ καὶ οὗτος Μαχάονος υἱός, ἀδελφὸς δὲ Ἀλεξάνορος, καὶ ἰᾶται τοὺς ταύτῃ καὶ τιμὰς παρὰ τῶν προσοίκων ἔχει. (7) ἀνατείνει δὲ ὑπὲρ τὰς κώμας ὄρος Πάρνων, καὶ Λακεδαιμονίων ἐπ᾽ αὐτοῦ πρὸς Ἀργείους ὅροι καὶ Τεγεάτας εἰσίν· ἑστήκασι δὲ ἐπὶ τοῖς ὅροις Ἑρμαῖ λίθου, καὶ τοῦ χωρίου τὸ ὄνομά ἐστιν ἀπ᾽ αὐτῶν. ποταμὸς δὲ καλούμενος Τάναος—εἷς γὰρ δὴ οὗτος ἐκ τοῦ Πάρνωνος κάτεισι— ῥέων διὰ τῆς Ἀργείας (καὶ) ἐκδίδωσιν ἐς τὸν Θυρεάτην κόλπον.

Traduction française :

[2,38] Chapitre 38. En allant de Lerne à Téménion (Téménion appartient aux Argiens ; il a pris son nom de Téménos, fils d'Aristomachos, qui s'en étant emparé et l'ayant fortifié, s'en servait comme de place d'armes pour faire la guerre à Tisamène et aux Achéens), en allant donc à Téménion, on trouve l'embouchure du fleuve Phrixos dans la mer, et à Téménion même un temple de Poséidon, un temple d'Aphrodite et le monument de Téménos que les Doriens d'Argos honorent de leur culte. Nauplie est, je crois, à cinquante stades de Téménion. Elle est désertée maintenant. Elle avait eu pour fondateur Nauplios, qui passait pour fils de Poséidon et d'Amymone. Il reste encore des ruines de ses murs, un temple de Poséidon et une fontaine nommée Canathos. Les Argiens disent que Héra recouvre tous les ans sa virginité en s'y baignant, ce qui est une tradition secrète des mystères qu'ils célèbrent en l'honneur de cette déesse. Je ne répéterai pas ce que les Naupliens disent d'un âne, qui en rongeant un cep de vigne, le rendit plus productif pour la récolte suivante, et de l'âne en pierre qu'on fit pour conserver la mémoire de celui qui avait enseigné l'art de tailler la vigne, tout cela ne méritant pas qu'on en parle. Une autre route, le long de la côte, vous conduit de Lerne à Genésion, où vous voyez, sur les bords de la mer, un petit temple de Poséidon Genésios. Ensuite se présente un autre endroit nommé Apobathmoi, c'est là que Danaos, avec ses filles, mit pour la première fois le pied sur le territoire de l'Argolide. De là, prenant la route nommée Anigraea, qui est étroite et d'ailleurs assez peu praticable, vous laissez à votre gauche des champs qui s'étendent jusqu'à la mer, et qui sont très propres à la culture des arbres, surtout des oliviers. En remontant dans l'intérieur des terres vous trouvez le canton de Thyrée, dont la possession fut le sujet d'un combat entre trois cents Argiens, et trois cents Lacédémoniens, tous hommes d'élite qui se battirent sur les lieux mêmes. Tous ayant été tués à l'exception d'un Spartiate et de deux Argiens, on éleva des tombeaux aux morts sur le champ de bataille. Mais les Lacédémoniens, après avoir complètement vaincu les Argiens dans un combat général s'emparèrent de ce canton, qu'ils cultivèrent d'abord à leur profit, et qu'ils donnèrent dans la suite aux Aeginètes, qui avaient été chassés de leur île par les Athéniens. La Thyréatide appartenait de mon temps aux Argiens, qui disent qu'elle leur a été rendue par un jugement. En partant de ces tombeaux, et en avançant un peu, vous trouvez Athène, lieu qu'habitaient jadis les Aeginètes, un autre bourg nommé Nèris, et un troisième, Eva, qui est le plus grand des trois. On y remarque le tombeau de Polémocrates, l'un des fils de Machaon, et frère d'Alexanor. Les gens du pays lui rendent les honneurs divins et ont recours à lui dans leurs maladies. Au-dessus de ces bourgs s'élève le mont Parnon ; on y voit les limites qui séparent la Laconie, l'Argolide et le pays des Tégéates. Ces limites sont marquées par des Hermès de marbre, qui ont donné leur nom au canton. Le fleuve Tanos, qui sort de cette montagne, et le seul qui en descende, coule à travers l'Argolide et va se jeter dans le golfe de Thyrée.





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Dernière mise à jour : 26/01/2006