HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

PAUSANIAS, Le Tour de la Grèce, livre II

Ἴναχον



Texte grec :

[2,15] (1) Φλιασίοις μὲν δὴ τοσαῦτα λόγου μάλιστα ἦν ἄξια· ἐκ Κορίνθου δ᾽ ἐς Ἄργος ἐρχομένῳ Κλεωναὶ πόλις ἐστὶν οὐ μεγάλη. παῖδα δὲ εἶναι Πέλοπος Κλεώνην λέγουσιν, οἱ δὲ τῷ παρὰ Σικυῶνα ῥέοντι Ἀσωπῷ θυγατέρα ἐπὶ ταῖς ἄλλαις Κλεώνην γενέσθαι· τὸ δ᾽ οὖν ὄνομα ἀπὸ τοῦ ἑτέρου τούτων ἐτέθη τῇ πόλει. ἐνταῦθά ἐστιν ἱερὸν Ἀθηνᾶς, τὸ δὲ ἄγαλμα Σκύλλιδος τέχνη καὶ Διποίνου· μαθητὰς δὲ εἶναι Δαιδάλου σφᾶς, οἱ δὲ καὶ γυναῖκα <ἐκ> Γόρτυνος ἐθέλουσι λαβεῖν Δαίδαλον καὶ τὸν Δίποινον καὶ Σκύλλιν ἐκ τῆς γυναικός οἱ ταύτης γενέσθαι. ἐν Κλεωναῖς δὲ τοῦτό ἐστι τὸ ἱερὸν καὶ μνῆμα Εὐρύτου καὶ Κτεάτου· θεωροὺς γὰρ ἐξ Ἤλιδος ἐς τὸν ἀγῶνα ἰόντας τῶν Ἰσθμίων αὐτοὺς ἐνταῦθα Ἡρακλῆς κατετόξευσεν, ἔγκλημα ποιούμενος ὅτι οἱ πρὸς Αὐγείαν πολεμοῦντι ἀντετάχθησαν. (2) ἐκ Κλεωνῶν δέ εἰσιν ἐς Ἄργος ὁδοὶ δύο, ἡ μὲν ἀνδράσιν εὐζώνοις καὶ ἔστιν ἐπίτομος, ἡ δὲ ἐπὶ τοῦ καλουμένου Τρητοῦ, στενὴ μὲν καὶ αὐτὴ περιεχόντων ὀρῶν, ὀχήμασι δέ ἐστιν ὅμως ἐπιτηδειοτέρα. ἐν τούτοις τοῖς ὄρεσι τὸ σπήλαιον ἔτι δείκνυται τοῦ λέοντος, καὶ ἡ Νεμέα τὸ χωρίον ἀπέχει σταδίους πέντε που καὶ δέκα. ἐν δὲ αὐτῇ Νεμείου (τε) Διὸς ναός ἐστι θέας ἄξιος, πλὴν ὅσον κατερρυήκει τε ὁ ὄροφος καὶ ἄγαλμα οὐδὲν ἔτι ἐλείπετο· κυπαρίσσων τε ἄλσος ἐστὶ περὶ τὸν ναόν, καὶ τὸν Ὀφέλτην ἐνταῦθα ὑπὸ τῆς τροφοῦ τεθέντα ἐς τὴν πόαν διαφθαρῆναι λέγουσιν ὑπὸ τοῦ δράκοντος. (3) θύουσι δὲ Ἀργεῖοι τῷ Διὶ καὶ ἐν τῇ Νεμέᾳ καὶ Νεμείου Διὸς ἱερέα αἱροῦνται, καὶ δὴ καὶ δρόμου προτιθέασιν ἀγῶνα ἀνδράσιν ὡπλισμένοις Νεμείων πανηγύρει τῶν χειμερινῶν. ἐνταῦθα ἔστι μὲν Ὀφέλτου τάφος, περὶ δὲ αὐτὸν θριγκὸς λίθων καὶ ἐντὸς τοῦ περιβόλου βωμοί· ἔστι δὲ χῶμα γῆς Λυκούργου μνῆμα τοῦ Ὀφέλτου πατρός. τὴν δὲ πηγὴν Ἀδράστειαν ὀνομάζουσιν εἴτε ἐπ᾽ ἄλλῃ τινὶ αἰτίᾳ εἴτε καὶ ἀνευρόντος αὐτὴν Ἀδράστου· τὸ δὲ ὄνομα λέγουσι τῇ χώρᾳ Νεμέαν δοῦναι θυγατέρα Ἀσωποῦ καὶ ταύτην. καὶ ὄρος Ἀπέσας ἐστὶν ὑπὲρ τὴν Νεμέαν, ἔνθα Περσέα πρῶτον Διὶ θῦσαι λέγουσιν Ἀπεσαντίῳ. — (4) ἀνελθοῦσι δὲ ἐς τὸν Τρητὸν καὶ αὖθις τὴν ἐς Ἄργος ἰοῦσίν ἐστι Μυκηνῶν ἐρείπια ἐν ἀριστερᾷ. καὶ ὅτι μὲν Περσεὺς ἐγένετο Μυκηνῶν οἰκιστής, ἴσασιν Ἕλληνες· ἐγὼ δὲ αἰτίαν τε γράψω τοῦ οἰκισμοῦ καὶ δι᾽ ἥντινα πρόφασιν Ἀργεῖοι Μυκηναίους ὕστερον ἀνέστησαν. ἐν γὰρ τῇ νῦν Ἀργολίδι ὀνομαζομένῃ τὰ μὲν ἔτι παλαιότερα οὐ μνημονεύουσιν, Ἴναχον δὲ βασιλεύοντα τόν τε ποταμὸν ἀφ᾽ αὑτοῦ λέγουσιν ὀνομάσαι καὶ θῦσαι τῇ Ἥρᾳ. (5) λέγεται δὲ καὶ ὧδε λόγος· Φορωνέα ἐν τῇ γῇ ταύτῃ γενέσθαι πρῶτον, Ἴναχον δὲ οὐκ ἄνδρα ἀλλὰ τὸν ποταμὸν πατέρα εἶναι Φορωνεῖ· τοῦτον δὲ Ποσειδῶνι καὶ Ἥρᾳ δικάσαι περὶ τῆς χώρας, σὺν δὲ αὐτῷ Κηφισόν τε καὶ Ἀστερίωνα (καὶ τὸν Ἴναχον) ποταμόν· κρινάντων δὲ Ἥρας εἶναι τὴν γῆν, οὕτω σφίσιν ἀφανίσαι τὸ ὕδωρ Ποσειδῶνα. καὶ διὰ τοῦτο οὔτε Ἴναχος ὕδωρ οὔτε ἄλλος παρέχεται τῶν εἰρημένων ποταμῶν ὅτι μὴ ὕσαντος τοῦ θεοῦ· θέρους δὲ αὖά σφισίν ἐστι τὰ ῥεύματα πλὴν τῶν ἐν Λέρνῃ. Φορωνεὺς δὲ ὁ Ἰνάχου τοὺς ἀνθρώπους συνήγαγε πρῶτον ἐς κοινόν, σποράδας τέως καὶ ἐφ᾽ ἑαυτῶν ἑκάστοτε οἰκοῦντας· καὶ τὸ χωρίον ἐς ὃ πρῶτον ἠθροίσθησαν ἄστυ ὠνομάσθη Φορωνικόν.

Traduction française :

[2,15] Chapitre 15. En allant de Corinthe à Argos, vous trouvez une petite ville nommée Cléones, qui a pris son nom de Cléone, fille de Pélops ; où, suivant d'autres, de Cléone l'une des filles du fleuve Asopos qui passe à Sicyone ; mais bien certainement de l'une des deux. On y voit un temple d'Athéna, la statue de la déesse est de Dipoenos et de Scyllis, élèves de Dédale, ou ses fils, suivant quelques personnes qui prétendent qu'il les avait eus d'une femme de Gortyne qu'il avait épousée. On y voit aussi le tombeau d'Eurytos et de Ctéatos qu'Héraclès tua à coups de flèches, lorsqu'ils passaient par là pour aller de l'Élide aux jeux Isthmiques où ils étaient députés par leur ville. Sa colère, contre eux, venait de ce qu'ils avaient pris le parti d'Augias avec qui il était en guerre. Deux chemins conduisent de Cléones à Argos ; l'un, plus court, n'est praticable qu'aux gens de pied ; l'autre, qui passe par l'endroit nommé le Trétos, est également très étroit, étant entouré de montagnes ; les voitures y passent cependant. On vous montre dans ces montagnes, l'antre du lion de Némée. Environ à quinze stades de là, est le bourg de Némée, où l'on trouve un temple de Zeus Néméen, qui mérite d'être vu, quoiqu'il n'ait plus de toit, et qu'il n'y reste aucune statue. Il est entouré d'un bois de cyprès, et c'est là, dit-on, qu'Opheltes ayant été posé sur le gazon par sa nourrice, fut tué par le serpent. Les Argiens sont aussi chargés des sacrifices qui se font à Zeus dans le temple de Némée ; ils nomment son prêtre, et président aux courses d'hommes armés qui font partie des jeux Néméens lorsqu'ils se célèbrent en hiver. On voit à Némée le tombeau d'Opheltes, il est entouré d'un parapet de pierres, et il y a des autels dans l'intérieur de l'enceinte. Le tombeau, de Lycurgue, père d'Opheltes, est tout auprès, c'est une éminence de terre faite à la main. La fontaine voisine se nomme Adrastée, soit parce qu'elle a été trouvée par Adraste, soit pour quelque autre raison. On croit que ce canton a pris son nom de Némée, qui était aussi fille d'Asopos. Au-dessus de Némée s'élève le mont Apesas, où Persée sacrifia pour la première fois, dit-on, à Zeus Apesantios. En remontant vers le Trétos, et en prenant ensuite le chemin d'Argos, on laisse à gauche les ruines de Mycènes. Les Grecs savent tous que Persée fut le fondateur de cette ville ; mais je vais entrer dans quelques détails sur la cause de cette fondation et les prétextes que les Argiens alléguèrent dans la suite pour la détruire ; c'est en effet ce qu'il y a de plus ancien dans l'histoire de l'Argolide. On dit qu'Inachos, étant roi de ce pays, donna son nom au fleuve qui l'arrose, et offrit des sacrifices à Héra. Suivant une autre tradition, Phoronée est le premier homme qui ait habité ce pays, et Inachos, son père, était un fleuve et non un mortel. Un différend s'étant élevé entre Poséidon et Héra, au sujet de l'Argolide, Phoronée en fut juge avec les fleuves Céphise, Astérion et Inachos. Ils décidèrent en faveur d'Héra ; alors Poséidon fit disparaître, dit-on, toute l'eau du pays, et c'est pour cela que l'Inachos, ainsi que les autres fleuves dont je viens de parler, n'ont pas d'autre eau que celle qui tombe du ciel, et que, dans l'été, tous les courants d'eau de l'Argolide sont à sec, excepté les fontaines de Lerne. Phoronée, fils d'Inachos, réunit le premier en société les hommes qui étaient auparavant épars et habitaient ça et là. On nomma l'endroit où il les rassembla la ville de Phoronée.





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Dernière mise à jour : 26/01/2006