HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

PAUSANIAS, Le Tour de la Grèce, livre II

ὀστοῦν



Texte grec :

[2,6] (1) Κόρακος δὲ ἀποθανόντος ἄπαιδος ὑπὸ τοῦτον τὸν καιρὸν Ἐπωπεὺς ἀφικόμενος ἐκ Θεσσαλίας ἔσχε τὴν ἀρχήν. ἐπὶ τούτου βασιλεύοντος στρατόν σφισι πολέμιον λέγουσιν ἐς τὴν χώραν τότε ἐλθεῖν πρῶτον, τὰ πρὸ τοῦ πάντα τὸν χρόνον διατελέσασιν ἐν εἰρήνῃ. αἰτία δὲ ἥδε· Ἀντιόπης ἐν Ἕλλησι τῆς Νυκτέως ὄνομα ἦν ἐπὶ κάλλει, καί οἱ καὶ φήμη προσῆν Ἀσωποῦ θυγατέρα, ὃς τὴν Θηβαΐδα καὶ Πλαταιίδα ὁρίζει, καὶ οὐ Νυκτέως εἶναι. (2) ταύτην οὐκ οἶδα εἴτε γυναῖκα αἰτήσας εἴτε θρασύτερα ἐξ ἀρχῆς βουλευσάμενος Ἐπωπεὺς ἁρπάζει· ὡς δὲ οἱ Θηβαῖοι σὺν ὅπλοις ἦλθον, ἐνταῦθα τιτρώσκεται μὲν Νυκτεύς, ἐτρώθη δὲ κρατῶν τῇ μάχῃ καὶ Ἐπωπεύς. Νυκτέα μὲν δὴ κάμνοντα ὀπίσω κομίζουσιν ἐς Θήβας, καὶ ὡς ἔμελλε τελευτᾶν, Λύκον ἀδελφὸν ὄντα παραδίδωσι Θηβαίων ἐν τῷ παρόντι ἄρχειν· Λάβδακον γὰρ τὸν Πολυδώρου τοῦ Κάδμου παῖδα ἔτι αὐτός τε ἐπετρόπευεν ὁ Νυκτεὺς καὶ τότε ἀπέλιπεν ἐπιτροπεύειν ἐκείνῳ. τοῦτον οὖν τὸν Λύκον ἱκέτευσε στρατῷ μείζονι ἐπὶ τὴν Αἰγιάλειαν ἐλάσαντα τιμωρήσασθαι μὲν Ἐπωπέα, κακοῦν δὲ εἰ λάβοι καὶ αὐτὴν Ἀντιόπην. (3) Ἐπωπεὺς δὲ τὸ μὲν παραυτίκα ἐπινίκια ἔθυε καὶ Ἀθηνᾶς ᾠκοδόμει ναόν, ἐπ᾽ ἐξειργασμένῳ δὲ εὔξατο ἐνδείξασθαι τὴν θεὸν εἴ οἱ τετελεσμένος ἐστὶν ὁ ναὸς κατὰ γνώμην· μετὰ δὲ τὴν εὐχὴν ἔλαιον λέγουσι ῥυῆναι πρὸ τοῦ ναοῦ. ὕστερον δὲ καὶ Ἐπωπέα κατέλαβεν ἀποθανεῖν ὑπὸ τοῦ τραύματος ἀμεληθέντος κατ᾽ ἀρχάς, ὡς μηδὲν ἔτι Λύκῳ δεῆσαι πολέμου· Λαμέδων γὰρ ὁ Κορώνου βασιλεύσας μετὰ Ἐπωπέα ἐξέδωκεν Ἀντιόπην. ἡ δὲ ὡς ἐς Θήβας ἤγετο τὴν ἐπ᾽ Ἐλευθερῶν, ἐνταῦθα καθ᾽ ὁδὸν τίκτει. (4) καὶ ἐπὶ τούτῳ πεποίηκεν Ἄσιος ὁ Ἀμφιπτολέμου· Ἀντιόπη δ᾽ ἔτεκε Ζῆθον καὶ Ἀμφίονα δῖον Ἀσωποῦ κούρη ποταμοῦ βαθυδινήεντος, Ζηνί τε κυσαμένη καὶ Ἐπωπέι ποιμένι λαῶν. Ὅμηρος δὲ σφᾶς ἀνήγαγεν ἐπὶ τὸ σεμνότερον τοῦ γένους καὶ Θήβας φησὶν οἰκίσαι πρώτους, ἀποκρίνων τὴν κάτω πόλιν ἐμοὶ δοκεῖν ἀπὸ τῆς Καδμείας. (5) Λαμέδων δὲ βασιλεύσας ἔγημεν ἐξ Ἀθηνῶν γυναῖκα Φηνὼ Κλυτίου· καὶ ὕστερον γενομένου οἱ πολέμου πρὸς Ἄρχανδρον καὶ Ἀρχιτέλην τοὺς Ἀχαιοῦ συμμαχήσοντα ἐπηγάγετο Σικυῶνα ἐκ τῆς Ἀττικῆς, καὶ θυγατέρα τε συνῴκισεν αὐτῷ Ζευξίππην καὶ ἀπὸ τούτου βασιλεύσαντος ἡ γῆ Σικυωνία καὶ Σικυὼν ἀντὶ Αἰγιάλης ἡ πόλις ὠνομάσθη. Σικυῶνα δὲ οὐ Μαραθῶνος τοῦ Ἐπωπέως, Μητίονος δὲ εἶναι τοῦ Ἐρεχθέως φασίν. ὁμολογεῖ δέ σφισι καὶ Ἄσιος, ἐπεὶ Ἡσίοδός γε καὶ Ἴβυκος, ὁ μὲν ἐποίησεν ὡς Ἐρεχθέως εἴη Σικυών, Ἴβυκος δὲ εἶναι Πέλοπός φησιν αὐτόν. (6) Σικυῶνος δὲ γίνεται Χθονοφύλη, Χθονοφύλης δὲ καὶ Ἑρμοῦ Πόλυβον γενέσθαι λέγουσιν· ὕστερον δὲ αὐτὴν Φλίας ὁ Διονύσου γαμεῖ, καί οἱ παῖς Ἀνδροδάμας γίνεται. Πόλυβος δὲ Ταλαῷ τῷ Βίαντος βασιλεύοντι Ἀργείων Λυσιάνασσαν τὴν θυγατέρα ἔδωκε· καὶ ὅτε Ἄδραστος ἔφευγεν ἐξ Ἄργους, παρὰ Πόλυβον ἦλθεν ἐς Σικυῶνα καὶ ὕστερον ἀποθανόντος Πολύβου τὴν ἐν Σικυῶνι ἀρχὴν ἔσχεν. Ἀδράστου δὲ ἐς Ἄργος κατελθόντος Ἰανίσκος ἀπόγονος Κλυτίου τοῦ Λαμέδοντι κηδεύσαντος ἐλθὼν ἐκ τῆς Ἀττικῆς ἐβασίλευσεν, ἀποθανόντος δὲ Ἰανίσκου Φαῖστος τῶν Ἡρακλέους λεγόμενος παίδων καὶ οὗτος εἶναι. (7) Φαίστου δὲ κατὰ μαντείαν μετοικήσαντος ἐς Κρήτην βασιλεῦσαι λέγεται Ζεύξιππος Ἀπόλλωνος υἱὸς καὶ νύμφης Συλλίδος. μετὰ δὲ Ζεύξιππον τελευτήσαντα Ἀγαμέμνων στρατὸν ἤγαγεν ἐπὶ Σικυῶνα καὶ τὸν βασιλέα Ἱππόλυτον ῾Ροπάλου παῖδα τοῦ Φαίστου· δείσας δὲ τὸν στρατὸν ἐπιόντα Ἱππόλυτος συνεχώρησεν Ἀγαμέμνονος κατήκοος καὶ Μυκηναίων εἶναι. Ἱππολύτου δὲ ἦν τούτου Λακεστάδης. Φάλκης (ταμφάλκης) δὲ ὁ Τημένου καταλαβὼν νύκτωρ Σικυῶνα σὺν Δωριεῦσι κακὸν μὲν ἅτε Ἡρακλείδην καὶ αὐτὸν ἐποίησεν οὐδέν, κοινωνὸν δὲ ἔσχε τῆς ἀρχῆς.

Traduction française :

[2,6] Chapitre 6. Corax étant mort sans enfants, Epopéos, qui arriva de la Thessalie sur ces entrefaites, prit la couronne. Les Sicyoniens qui avaient constamment joui des douceurs de la paix jusqu'à cette époque, virent alors, disent-ils, pour la première fois, une armée ennemie entrer dans leur pays ; et voici quelle en fut l'occasion. Antiope, fille de Nyctéos était célèbre dans toute la Grèce par sa beauté, et on disait qu'elle était fille, non de Nyctéos, mais du fleuve Asopos, qui sépare le pays de Thèbes de celui de Platées : je ne sais pas si Epopéos l'avait demandée en mariage ou s'il en vint d'abord aux moyens violents ; ce qu'il y a de certain, c'est qu'il l'enleva. Les Thébains, ayant pris les armes, allèrent à sa poursuite, et il y eut un combat dans lequel Nyctéos fut blessé ; Epopéos le fut aussi, quoique victorieux ; Nyctéos fut emporté malade à Thèbes, et voyant sa fin approcher, il remit à Lycos son frère l'autorité qu'il exerçait à Thèbes comme tuteur de Labdacos, fils de Polydore, fils de Cadmos. Il le conjura de marcher contre l'Aegialée avec une armée plus considérable, de le venger d'Epopéos, et de punir Antiope elle-même s'il parvenait à la prendre. Epopéos, de son côté, offrit sur le champ des sacrifices pour remercier les Dieux de sa victoire, et fit bâtir un temple à Athéna ; lorsqu'il fut achevé, il pria la déesse de lui témoigner par quelque signe si elle l'agréait, et sa prière achevée, il parût, dit-on, une source d'huile devant le temple. Epopéos mourut aussi lui-même, quelque temps après, des suites de sa blessure qu'il avait négligée dans les premiers moments ; de sorte que Lycos n'eut pas besoin de faire la guerre, Lamédon, fils de Coronos et successeur d'Epopéos, ayant rendu Antiope. On prit le chemin d'Eleuthères pour la ramener à Thèbes ; et elle accoucha sur la route. Asios, fils d'Amphiptolémos en a parlé dans les vers suivants : "Antiope, fille de l'Asopos aux gouffres profonds, ayant accordé ses faveurs à Zeus et au roi Epopéos, donna le jour à Zéthos et au divin Amphion". Homère leur a donné une naissance plus relevée, et il dit qu'ils fondèrent Thèbes, sans doute la ville basse, qu'il distingue de la Cadmée. Lamédon, devenu roi, épousa Phéno, fille de Clytios d'Athènes. La guerre qu'il eût dans la suite avec Archandros et Architèles, fils d'Achaeos, l'obligea d'avoir recours à Sicyon, qu'il fit venir de l'Attique, et à qui il donna Zeuxippe sa fille en mariage. Sicyon, étant monté sur le trône, imposa le nom de Sicyonie au pays, et celui de Sicyone à la ville d'Aegialée. Si l'on en croit les Sicyoniens et le Poète Asios, qui est d'accord avec eux, Sicyon était fils de Metion, fils d'Erechthéos, et non de Marathon, fils d'Epopéos. Hésiode, de son côté, dit qu'il était fils d'Erechthéos lui-même, et Ibycos lui donne Pélops pour père. Chthonophylé, fille de Sicyon, eut de Hermès, dit-on, un fils nommé Polybos ; elle épousa dans la suite Phlias fils de Dionysos, et Androdamas naquit de ce mariage. Polybos maria Lysianasse sa fille à Talaos, fils de Bias, roi d'Argos ; et Adraste, lorsqu'il fut chassé de cette ville, se rendit à Sicyone vers Polybos, et devint roi du pays après sa mort. Adraste étant retourné à Argos, Ianiscos, descendant de Clytios, beau-père de Lamédon, et qui était lui-même venu de l'Attique, devint roi de Sicyone. Il eut pour successeur Phaistos, qui passe aussi pour l'un des fils d'Héraclès. Phaistos étant allé s'établir dans l'île de Crète par les ordres de l'Oracle, Zeuxippe, fils d'Apollon et de la Nymphe Syllis, monta sur le trône, à ce que disent les Sicyoniens, Après sa mort, Agamemnon vint avec une armée attaquer Sicyone, qui avait alors pour roi Hippolyte, fils de Rhopalos, fils de Phaistos. A la vue de cette armée, Hippolyte épouvanté consentit, à se soumettre à Agamemnon et aux souverains de Mycènes. Lacestades, fils d'Hippolyte, était roi de Sicyone lorsque Phalces, fils de Téménos, et les Doriens s'emparèrent de cette ville durant la nuit ; mais, comme Lacestades était aussi de la race d'Héraclès, Phalces ne lui fit aucun mal et l'associa au trône. Les Sicyoniens devinrent donc alors Doriens, et leur pays fit partie de l'Argolide.





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Dernière mise à jour : 26/01/2006