HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

PAUSANIAS, Le Tour de la Grèce, livre II

χρόας



Texte grec :

[2,24] (1) τὴν δὲ ἀκρόπολιν Λάρισαν μὲν καλοῦσιν ἀπὸ τῆς Πελασγοῦ θυγατρός· ἀπὸ ταύτης δὲ καὶ δύο τῶν ἐν Θεσσαλίᾳ πόλεων, ἥ τε ἐπὶ θαλάσσῃ καὶ ἡ παρὰ τὸν Πηνειόν, ὠνομάσθησαν. ἀνιόντων δὲ ἐς τὴν ἀκρόπολιν ἔστι μὲν τῆς Ἀκραίας Ἥρας τὸ ἱερόν, ἔστι δὲ καὶ ναὸς Ἀπόλλωνος, ὃν Πυθαεὺς πρῶτος παραγενόμενος ἐκ Δελφῶν λέγεται ποιῆσαι. τὸ δὲ ἄγαλμα τὸ νῦν χαλκοῦν ἐστιν ὀρθόν, Δειραδιώτης Ἀπόλλων καλούμενος, ὅτι καὶ ὁ τόπος οὗτος καλεῖται Δειράς. ἡ δέ οἱ μαντικὴ—μαντεύεται γὰρ ἔτι καὶ ἐς ἡμᾶς— καθέστηκε τρόπον τοῦτον. γυνὴ μὲν προφητεύουσά ἐστιν, ἀνδρὸς εὐνῆς εἰργομένη· θυομένης δὲ ἐν νυκτὶ ἀρνὸς κατὰ μῆνα ἕκαστον, γευσαμένη δὴ τοῦ αἵματος ἡ γυνὴ κάτοχος ἐκ τοῦ θεοῦ γίνεται. (2) τοῦ Δειραδιώτου δὲ Ἀπόλλωνος ἔχεται μὲν ἱερὸν Ἀθηνᾶς Ὀξυδερκοῦς καλουμένης, Διομήδους ἀνάθημα, ὅτι οἱ μαχομένῳ ποτὲ ἐν Ἰλίῳ τὴν ἀχλὺν ἀφεῖλεν ἡ θεὸς ἀπὸ τῶν ὀφθαλμῶν· ἔχεται δὲ τὸ στάδιον, ἐν ᾧ τὸν ἀγῶνα τῷ Νεμείῳ Διὶ καὶ τὰ Ἡραῖα ἄγουσιν. ἐς δὲ τὴν ἀκρόπολιν ἰοῦσίν ἐστιν ἐν ἀριστερᾷ τῆς ὁδοῦ τῶν Αἰγύπτου παίδων καὶ ταύτῃ μνῆμα. χωρὶς μὲν γὰρ ἀπὸ τῶν σωμάτων ἐνταῦθα αἱ κεφαλαί, χωρὶς δὲ ἐν Λέρνῃ σώματα τὰ λοιπά· ἐν Λέρνῃ γὰρ καὶ ὁ φόνος ἐξειργάσθη τῶν νεανίσκων, ἀποθανόντων δὲ ἀποτέμνουσιν αἱ γυναῖκες τὰς κεφαλὰς ἀπόδειξιν πρὸς τὸν πατέρα ὧν ἐτόλμησαν. (3) ἐπ᾽ ἄκρᾳ δέ ἐστι τῇ Λαρίσῃ Διὸς ἐπίκλησιν Λαρισαίου ναός, οὐκ ἔχων ὄροφον· τὸ δὲ ἄγαλμα ξύλου πεποιημένον οὐκέτι ἑστηκὸς ἦν ἐπὶ τῷ βάθρῳ. καὶ Ἀθηνᾶς δὲ ναός ἐστι θέας ἄξιος· ἐνταῦθα ἀναθήματα κεῖται καὶ ἄλλα καὶ Ζεὺς ξόανον, δύο μὲν ᾗ πεφύκαμεν ἔχον ὀφθαλμούς, τρίτον δὲ ἐπὶ τοῦ μετώπου. τοῦτον τὸν Δία Πριάμῳ φασὶν εἶναι τῷ Λαομέδοντος πατρῷον ἐν ὑπαίθρῳ τῆς αὐλῆς ἱδρυμένον, καὶ ὅτε ἡλίσκετο ὑπὸ Ἑλλήνων Ἴλιον, ἐπὶ τούτου κατέφυγεν ὁ Πρίαμος τὸν βωμόν. ἐπεὶ δὲ τὰ λάφυρα ἐνέμοντο, λαμβάνει Σθένελος ὁ Καπανέως αὐτόν, καὶ ἀνάκειται μὲν διὰ τοῦτο ἐνταῦθα· (4) τρεῖς δὲ ὀφθαλμοὺς ἔχειν ἐπὶ τῷδε ἄν τις τεκμαίροιτο αὐτόν. Δία γὰρ ἐν οὐρανῷ βασιλεύειν, οὗτος μὲν λόγος κοινὸς πάντων ἐστὶν ἀνθρώπων. ὃν δὲ ἄρχειν φασὶν ὑπὸ γῆς, ἔστιν ἔπος τῶν Ὁμήρου Δία ὀνομάζον καὶ τοῦτον· Ζεύς τε καταχθόνιος καὶ ἐπαινὴ Περσεφόνεια. Αἰσχύλος δὲ ὁ Εὐφορίωνος καλεῖ Δία καὶ τὸν ἐν θαλάσσῃ. τρισὶν οὖν ὁρῶντα ἐποίησεν ὀφθαλμοῖς ὅστις δὴ ἦν ὁ ποιήσας, ἅτε ἐν ταῖς τρισὶ ταῖς λεγομέναις λήξεσιν ἄρχοντα τὸν αὐτὸν τοῦτον θεόν. (5) ὁδοὶ δὲ ἐξ Ἄργους καὶ κατ᾽ ἄλλα εἰσὶ τῆς Πελοποννήσου καὶ πρὸς Ἀρκαδίας ἐπὶ Τεγέαν. ἐν δεξιᾷ δὲ ὄρος ἐστὶν ἡ Λυκώνη, δένδρα κυπαρίσσου μάλιστα ἔχουσα. ᾠκοδόμηται δὲ ἐπὶ κορυφῇ τοῦ ὄρους Ἀρτέμιδος Ὀρθίας ἱερόν, καὶ ἀγάλματα Ἀπόλλωνος καὶ Λητοῦς καὶ Ἀρτέμιδος πεποίηται λευκοῦ λίθου· Πολυκλείτου δέ φασιν εἶναι ἔργα. καταβάντων δὲ ἐκ τοῦ ὄρους αὖθίς ἐστιν ἐν ἀριστερᾷ τῆς λεωφόρου ναὸς Ἀρτέμιδος. (6) ὀλίγον δὲ ἀπωτέρω ἐν δεξιᾷ τῆς ὁδοῦ Χάον ἐστὶν ὄρος ὀνομαζόμενον, ὑπὸ δὲ αὐτῷ δένδρα πέφυκεν ἥμερα καὶ ἄνεισι τοῦ Ἐρασίνου φανερὸν ἐνταῦθα δὴ τὸ ὕδωρ· τέως δὲ ἐκ Στυμφάλου ῥεῖ τῆς Ἀρκάδων ὥσπερ ἐξ Εὐρίπου κατὰ Ἐλευσῖνα καὶ τὴν ταύτῃ θάλασσαν οἱ ῾Ρειτοί. πρὸς δὲ τοῦ Ἐρασίνου ταῖς κατὰ τὸ ὄρος ἐκβολαῖς Διονύσῳ καὶ Πανὶ θύουσι, τῷ Διονύσῳ δὲ καὶ ἑορτὴν ἄγουσι καλουμένην Τύρβην. (7) ἐπανελθοῦσι δὲ ἐς τὴν ἐπὶ Τεγέας ὁδόν ἐστιν ἐν δεξιᾷ τοῦ ὀνομαζομένου Τρόχου Κεγχρεαί. τὸ δὲ ὄνομα ἐφ᾽ ὅτῳ τῷ χωρίῳ γέγονεν, οὐ λέγουσι, πλὴν εἰ μὴ καὶ τοῦτο ἄρα ὠνομάσθη διὰ τὸν Πειρήνης παῖδα Κεγχρίαν. καὶ πολυάνδρια ἐνταῦθά ἐστιν Ἀργείων νικησάντων μάχῃ Λακεδαιμονίους περὶ Ὑσιάς. τὸν δὲ ἀγῶνα τοῦτον συμβάντα εὕρισκον Ἀθηναίοις ἄρχοντος Πεισιστράτου, τετάρτῳ δὲ ἔτει τῆς <ἑβδόμης καὶ εἰκοστῆς> Ὀλυμπιάδος ἣν Εὐρύβοτος Ἀθηναῖος ἐνίκα στάδιον. καταβάντος δὲ ἐς τὸ χθαμαλώτερον ἐρείπια Ὑσιῶν ἐστι πόλεώς ποτε ἐν τῇ Ἀργολίδι, καὶ τὸ πταῖσμα Λακεδαιμονίοις ἐνταῦθα γενέσθαι λέγουσιν.

Traduction française :

[2,24] Chapitre 24. La citadelle d'Argos a pris son nom de Larisse, fille de Pélasgos. On a aussi donné ce nom à deux villes de la Thessalie, l'une auprès de la mer, et l'autre sur les bords du fleuve Pénée. En montant à la citadelle, vous trouvez le temple d'Héra Acraia et celui d'Apollon qui fut bâti, dit-on, par Pythaeos, le premier qui soit venu de Delphes à Argos. La statue qu'on y voit maintenant est de bronze et représente le dieu debout ; on le nomme Apollon Diradiotes, parce que cet endroit se nomme Diras (le col d'une montagne). On y prédit, encore maintenant, l'avenir de la manière suivante. La Prophétesse est une femme à qui le commerce des hommes est interdit : on sacrifie chaque mois, pendant la nuit, un agneau. A peine a-t-elle goûté du sang de la victime, que le dieu s'empare de ses sens et lui fait prédire l'avenir. Le temple d'Athéna Oxyderco (à la vue perçante) est voisin de celui d'Apollon Diradiotes. Il a été érigé par Diomède, parce que, lorsqu'il combattait devant Troie, Athéna dissipa le brouillard qu'il avait devant les yeux. Dans le voisinage de ces deux temples, est le stade où se célèbrent les jeux Néméens en l'honneur de Zeus ; et les jeux Héréens en l'honneur d'Héra. En allant à la citadelle, vous trouvez à gauche le tombeau des fils d'Egyptos. Il ne renferme que leurs têtes ; les corps sont à Lerne dans un autre tombeau ; car c'est à Lerne qu'ils furent tués, et lorsqu'ils furent morts, les Danaïdes leur coupèrent la tête pour faire voir à leur père, ce qu'elles avaient osé faire. Sur le sommet de Larisse vous remarquerez le temple de Zeus Larisséen, qui n'a point de toit, et dont la statue en bois n'est plus sur sa base ; et un temple d'Athéna qui mérite d'être vu. Parmi d'autres offrandes s'y trouve un Zeus en bois, qui, outre les deux yeux placés comme nous les avons, en a un troisième au milieu du front. C'était, à ce qu'on dit, le Zeus Patroos de Priam, fils de Laomédon : il était en plein air dans la cour de son palais, et ce fut vers son autel qu'il se réfugia lorsque Troie fut prise par les Grecs. Cette statue échut à Sthénélos, fils de Capanée, dans le partage du butin ; c'est pour cela qu'on la voit dans ce temple. Voici probablement pourquoi on a donné trois yeux à ce Zeus. Tout le monde convient qu'il règne dans les cieux. Il règne aussi sous la terre, au moins à ce que dit Homère dans le vers suivant : "Zeus souterrain, et l'auguste Proserpine". Enfin, Eschyle fils d'Euphorion donne aussi le nom de Zeus au dieu qui tient la mer sous son empire. Celui qui a ainsi représenté Zeus avec trois yeux, à donc voulu donner à entendre que c'est la même divinité qui gouverne les trois parts dont se compose l'empire du monde. Plusieurs routes conduisent d'Argos dans diverses parties du Péloponnèse. A droite de celle qui mène à Tégée en Arcadie, se trouve le mont Lycone, qui est tout couvert de très beaux cyprès. On a bâti sur son sommet un temple d'Artémis Orthia ; il est orné de statues en marbre blanc qui représentent Apollon, Latone, et Artémis ; elles sont, à ce qu'on dit, de la main de Polyclète. En descendant de cette montagne, vous trouvez à gauche de la grande route un autre temple d'Artémis. Un peu plus loin, à droite, est le mont Chaon, dont le bas est planté d'arbres cultivés. C'est là que le fleuve Erasinos commence à paraître ; mais sa source est bien plus loin, car il vient du lac Stymphale dans l'Arcadie, de même que les Rheiti, qui paraissent vers Eleusis et se jettent dans la mer voisine, viennent de l'Euripe. On offre des sacrifices à Dionysos et à Pan vers l'endroit de la montagne où l'Erasinos sort de la terre, et on y célèbre en l'honneur de Dionysos une fête nommée Tyrbè (tumultueuse). En reprenant le chemin de Tégée, à droite de ce qu'on nomme le Trochos, vous trouvez Kenkhrées : on ne dit pas de qui cet endroit a pris son nom ; il est possible que ce soit aussi de Cenchrias, fils de Pyrène. On y voit le tombeau commun des Argiens qui défirent les Lacédémoniens auprès d'Hysies. Ce combat, d'après mes calculs, se livra sous l'archontat de Pisistrate en la quatrième année de l'Olympiade, où Eurybotes remporta le prix de la course du stade. En descendant tout à fait au bas de la montagne, vous voyez les ruines d'Hysies, qui était jadis une ville de l'Argolide vers laquelle on dit que les Lacédémoniens éprouvèrent cet échec.





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Dernière mise à jour : 26/01/2006