HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

PAUSANIAS, Le Tour de la Grèce, livre II

ὑαλίνης



Texte grec :

[2,25] (1) ἡ δ᾽ ἐς Μαντίνειαν ἄγουσα ἐξ Ἄργους ἐστὶν οὐχ ἥπερ καὶ ἐπὶ Τεγέαν, ἀλλὰ ἀπὸ τῶν πυλῶν τῶν πρὸς τῇ Δειράδι. ἐπὶ δὲ τῆς ὁδοῦ ταύτης ἱερὸν διπλοῦν πεποίηται, καὶ πρὸς ἡλίου δύνοντος ἔσοδον καὶ κατὰ ἀνατολὰς ἑτέραν ἔχον. κατὰ μὲν δὴ τοῦτο Ἀφροδίτης κεῖται ξόανον, πρὸς δὲ ἡλίου δυσμὰς Ἄρεως· εἶναι δὲ τὰ ἀγάλματα· Πολυνείκους λέγουσιν ἀναθήματα καὶ Ἀργείων, ὅσοι τιμωρήσοντες αὐτῷ συνεστρατεύοντο. (2) προελθοῦσι δὲ αὐτόθεν διαβάντων ποταμὸν χείμαρρον Χάραδρον καλούμενον ἔστιν Οἰνόη, τὸ ὄνομα ἔχουσα, ὡς Ἀργεῖοί φασιν, ἀπὸ Οἰνέως. Οἰνέα γὰρ τὸν βασιλεύσαντα ἐν Αἰτωλίᾳ λέγουσιν ὑπὸ τῶν Ἀγρίου παίδων ἐκβληθέντα τῆς ἀρχῆς παρὰ Διομήδην ἐς Ἄργος ἀφικέσθαι. ὁ δὲ τὰ μὲν ἄλλα ἐτιμώρησεν αὐτῷ στρατεύσας ἐς τὴν Καλυδωνίαν, παραμένειν δὲ οὐκ ἔφη οἱ δύνασθαι· συνακολουθεῖν δέ, εἰ βούλοιτο, ἐς Ἄργος ἐκεῖνον ἐκέλευεν. ἀφικόμενον δὲ τά τε ἄλλα ἐθεράπευεν, ὡς πατρὸς θεραπεύειν πατέρα εἰκὸς ἦν, καὶ ἀποθανόντα ἔθαψεν ἐνταῦθα. ἀπὸ τούτου μὲν Οἰνόη χωρίον ἐστὶν Ἀργείοις· (3) ὑπὲρ δὲ Οἰνόης ὄρος ἐστὶν Ἀρτεμίσιον καὶ ἱερὸν Ἀρτέμιδος ἐπὶ κορυφῇ τοῦ ὄρους. ἐν τούτῳ δέ εἰσι τῷ ὄρει καὶ αἱ πηγαὶ τοῦ Ἰνάχου· πηγαὶ γὰρ δὴ τῷ ὄντι εἰσὶν αὐτῷ, τὸ δὲ ὕδωρ οὐκ ἐπὶ πολὺ ἐξικνεῖται τῆς γῆς. (4) ταύτῃ μὲν δὴ θέας οὐδὲν ἔτι ἦν ἄξιον· ἑτέρα δὲ ὁδὸς ἀπὸ τῶν πυλῶν τῶν πρὸς τῇ Δειράδι ἐστὶν ἐπὶ Λύρκειαν. ἐς τοῦτο λέγεται τὸ χωρίον Λυγκέα ἀποσωθῆναι τῶν πεντήκοντα ἀδελφῶν μόνον· καὶ ἡνίκα ἐσώθη, πυρσὸν ἀνέσχεν ἐντεῦθεν. συνέκειτο δὲ ἄρα αὐτῷ πρὸς τὴν Ὑπερμήστραν ἀνασχεῖν τὸν πυρσόν, ἢν διαφυγὼν Δαναὸν ἐς ἀσφαλὲς ἀφίκηταί ποι· τὴν δὲ καὶ αὐτὴν ἀνάψαι λέγουσιν ἕτερον ἀπὸ τῆς Λαρίσης, δῆλα καὶ ταύτην ποιοῦσαν ὅτι ἐν οὐδενὶ οὐδὲ αὐτὴ καθέστηκεν ἔτι κινδύνῳ. ἐπὶ τούτῳ δὲ Ἀργεῖοι κατὰ ἔτος ἕκαστον πυρσῶν ἑορτὴν ἄγουσι. (5) τὸ δὲ χωρίον τότε μὲν Λυγκεία ἐκαλεῖτο, οἰκήσαντος δὲ ὕστερον ἐν αὐτῷ Λύρκου—παῖς δὲ ἦν Ἄβαντος νόθος— τὸ ὄνομα δι᾽ αὐτὸν ἔσχηκε· καὶ ἄλλα τέ ἐστιν οὐκ ἀξιόλογα ἐν τοῖς ἐρειπίοις καὶ εἰκὼν ἐπὶ στήλῃ τοῦ Λύρκου. ἐς μὲν δὴ ταύτην ἐστὶν ἐξ Ἄργους ἑξήκοντα μάλιστά που στάδια, ἐκ δὲ Λυρκείας ἕτερα τοσαῦτα ἐς Ὀρνεάς. Λυρκείας μὲν δὴ πόλεως, ἅτε ἠρημωμένης ἤδη κατὰ τὴν Ἑλλήνων στρατείαν ἐπὶ Ἴλιον, οὐκ ἐποιήσατο Ὅμηρος ἐν καταλόγῳ μνήμην· Ὀρνεὰς δέ—ἔτι γὰρ ᾠκοῦντο—, ὥσπερ τῷ τόπῳ τῆς Ἀργείας ἔκειντο, οὕτω καὶ ἐν τοῖς ἔπεσι προτέρας ἢ Φλιοῦντά τε καὶ Σικυῶνα κατέλεξεν. (6) ἐκαλοῦντο δὲ ἀπὸ Ὀρνέως τοῦ Ἐρεχθέως· τοῦ δὲ Ὀρνέως ἦν τούτου Πετεώς, τοῦ δὲ Μενεσθεύς, ὃς Ἀγαμέμνονι μετὰ Ἀθηναίων τὴν Πριάμου συγκαθεῖλεν ἀρχήν. ἀπὸ μὲν δὴ τούτου τὸ ὄνομα ἐγένετο τῇ πόλει, Ἀργεῖοι δὲ ὕστερον τούτων Ὀρνεάτας ἀνέστησαν· ἀναστάντες δὲ σύνοικοι γεγόνασιν Ἀργείοις. ἔστι δὲ ἐν ταῖς Ὀρνεαῖς Ἀρτέμιδός τε ἱερὸν καὶ ξόανον ὀρθὸν καὶ ἕτερος ναὸς θεοῖς πᾶσιν ἐς κοινὸν ἀνειμένος. τὰ δὲ ἐπέκεινα Ὀρνεῶν ἥ τε Σικυωνία καὶ ἡ Φλιασία ἐστίν. (7) ἐρχομένοις δὲ ἐξ Ἄργους ἐς τὴν Ἐπιδαυρίαν ἐστὶν οἰκοδόμημα ἐν δεξιᾷ πυραμίδι μάλιστα εἰκασμένον, ἔχει δὲ ἀσπίδας σχῆμα Ἀργολικὰς ἐπειργασμένας. ἐνταῦθα Προίτῳ περὶ τῆς ἀρχῆς πρὸς Ἀκρίσιον μάχη γίνεται, καὶ τέλος μὲν ἴσον τῷ ἀγῶνι συμβῆναί φασι καὶ ἀπ᾽ αὐτοῦ διαλλαγὰς ὕστερον, ὡς οὐδέτεροι βεβαίως κρατεῖν ἐδύναντο· συμβάλλειν δὲ σφᾶς λέγουσιν ἀσπίσι πρῶτον τότε καὶ αὐτοὺς καὶ τὸ στράτευμα ὡπλισμένους. τοῖς δὲ πεσοῦσιν ἀφ᾽ ἑκατέρων— πολῖται γὰρ καὶ συγγενεῖς ἦσαν— ἐποιήθη ταύτῃ μνῆμα ἐν κοινῷ. (8) προϊοῦσι δὲ ἐντεῦθεν καὶ ἐκτραπεῖσιν ἐς δεξιὰν Τίρυνθός ἐστιν ἐρείπια. ἀνέστησαν δὲ καὶ Τιρυνθίους Ἀργεῖοι, συνοίκους προσλαβεῖν καὶ τὸ Ἄργος ἐπαυξῆσαι θελήσαντες. Τίρυνθα δὲ ἥρωα, ἀφ᾽ οὗ τῇ πόλει τὸ ὄνομα ἐγένετο, παῖδα Ἄργου τοῦ Διὸς εἶναι λέγουσι. τὸ δὲ τεῖχος, ὃ δὴ μόνον τῶν ἐρειπίων λείπεται, Κυκλώπων μέν ἐστιν ἔργον, πεποίηται δὲ ἀργῶν λίθων, μέγεθος ἔχων ἕκαστος λίθος ὡς ἀπ᾽ αὐτῶν μηδ᾽ ἂν ἀρχὴν κινηθῆναι τὸν μικρότατον ὑπὸ ζεύγους ἡμιόνων· λιθία δὲ ἐνήρμοσται πάλαι, ὡς μάλιστα αὐτῶν ἕκαστον ἁρμονίαν τοῖς μεγάλοις λίθοις εἶναι. (9) καταβάντων δὲ ὡς ἐπὶ θάλασσαν, ἐνταῦθα οἱ θάλαμοι τῶν Προίτου θυγατέρων εἰσίν· ἐπανελθόντων δὲ ἐς τὴν λεωφόρον, ἐπὶ Μήδειαν ἐς ἀριστερὰν ἥξεις. βασιλεῦσαι δέ φασιν Ἠλεκτρύωνα ἐν τῇ Μηδείᾳ τὸν πατέρα Ἀλκμήνης· ἐπ᾽ ἐμοῦ δὲ Μηδείας πλὴν τὸ ἔδαφος ἄλλο οὐδὲν ἐλείπετο. (10) κατὰ δὲ τὴν ἐς Ἐπίδαυρον εὐθεῖάν ἐστι κώμη Λῆσσα, ναὸς δὲ Ἀθηνᾶς ἐν αὐτῇ καὶ ξόανον οὐδέν τι διάφορον ἢ τὸ ἐν ἀκροπόλει τῇ Λαρίσῃ. ἔστι δὲ ὄρος ὑπὲρ τῆς Λήσσης τὸ Ἀραχναῖον, πάλαι δὲ † σάπυς ἐλάτων ἐπὶ Ἰνάχου τὸ ὄνομα εἰλήφει. βωμοὶ δέ εἰσιν ἐν αὐτῷ Διός τε καὶ Ἥρας· δεῆσαν ὄμβρου σφίσιν ἐνταῦθα θύουσι.

Traduction française :

[2,25] Chapitre 25. La route d'Argos à Mantinée n'est pas la même que celle d'Argos à Tégée ; car elle part des portes vers le Diras. Il y a sur cette route un temple double avec deux entrées, l'une au levant et l'autre au couchant. On voit une statue en bois d'Aphrodite dans la première partie, et une statue d'Arès dans l'autre. Elles sont, à ce qu'on dit, une offrande de Polynice et de ceux des Argiens qui avaient pris les armes pour le venger. Au partir de là, après avoir traversé le torrent nommé Charadros, vous arrivez à Oenoé, bourg, qui, suivant les Argiens, a pris son nom d'Oenée, roi d'Étolie. Ce prince, ayant été chassé de ses états par les fils d'Agrios, se rendit à Argos vers Diomède, qui le reconduisit à Calydon avec une armée, et le vengea de ses ennemis ; mais, ne pouvant pas rester avec lui, il lui proposa de revenir à Argos. Oenée y consentit, et Diomède eut pour lui tous les égards qu'il lui devait comme à son aïeul paternel, et lui donna, lorsqu'il fut mort, la sépulture en cet endroit. C'est donc d'Oenée que ce bourg a pris son nom. Au dessus d'Oenoé s'élève le mont Artémision, sur le sommet duquel est un temple d'Artémis. Les sources du fleuve Inachos sont dans cette montagne ; c'est bien là réellement que ce fleuve prend sa source, quoiqu'il ne sorte pas beaucoup d'eau de la terre. Voila tout ce que cette montagne offre de remarquable. Une autre route qui part aussi des portes voisines de Diras, vous conduit à Lyncée. C'est dans cette ville que s'enfuit Lyncée, lorsque, seul des cinquante fils d'Egyptos, il eut échappé à la mort. Arrivé dans ce lieu, il éleva une torche en l'air, comme il en était convenu avec Hypermnestre, pour lui faire savoir qu'après s'être tiré des mains de Danaos, il s'était mis en sûreté. Hypermnestre en éleva aussi une de Larisse pour lui apprendre qu'elle était elle-même hors de danger : et les Argiens célèbrent tous les ans la fête des torches en mémoire de cet événement. Cette ville prit alors le nom de Lyncée ; mais Lyrcos, fils naturel d'Abas, étant venu dans la suite s'y établir, on la nomma Lyncée. Parmi d'autres choses qui ne méritent pas qu'on en parle, ses ruines vous offrent un cippe sur lequel Lyrcos est représenté. Elle est à soixante stades ou environ d'Argos et à la même distance d'Ornéos. Elle était déjà déserte à l'époque de la guerre de Troie, et c'est pour cela qu'Homère n'en parle pas dans le catalogue, mais il nomme Ornéos, qui existait encore, et il la place dans l'Argolide, avant Phlionte et Sicyone, ce qui est effectivement sa situation. Cette ville avait pris son nom d'Ornéos, fils d'Erechthée. Cet Ornéos eut pour fils Pétéos, père de Ménesthée, qui, à la tête des Athéniens, concourut avec Agamemnon à renverser le trône de Priam. Les Argiens forcèrent dans la suite les Ornéates à abandonner leur ville, et à venir habiter Argos avec eux. A Ornéos, on voit deux temples ; l'un est consacré à Artémis, il renferme une statue en bois, la déesse est représentée debout. L'autre est érigé à tous les dieux ensemble. La Sicyonie et la Phliasie sont limitrophes d'Ornées. En allant d'Argos à Epidaure, on trouve à droite du chemin un édifice qui ressemble beaucoup à une pyramide : on y voit des boucliers de la forme de ceux des Argiens. C'est là, dit-on, que se livra le combat entre Proetos et Acrisios au sujet de la couronne. La victoire fut indécise, et ces deux princes ne pouvant avoir aucun avantage réel l'un sur l'autre, firent la paix. Ils étaient armés de boucliers eux et leurs troupes, et c'est, dit-on, la première fois qu'on s'en soit servi. Comme ceux qui avaient été tués de part et d'autre étaient du même pays et unis par les liens du sang, on leur érigea un tombeau commun sur le champ de bataille. Un peu plus avant, en vous détournant à droite, vous trouvez les ruines de Tirynthe. Les Argiens forcèrent aussi les Tirynthiens à abandonner leur ville pour venir demeurer avec eux et rendre Argos plus peuplé. Le héros Tiryns, dont cette ville a pris le nom, était, à ce qu'on dit, fils d'Argos, fils de Zeus. Il ne reste de Tirynthe que les murs, qui sont l'ouvrage des Cyclopes. Ils sont construits de pierres brutes, toutes d'une telle dimension, que deux mulets attelés n'ébranleraient même pas la plus petite. Les interstices sont remplis de petites pierres qui servent de liaison aux grosses. En descendant vers la mer, vous trouvez les chambres des filles de Proetos. Reprenant ensuite la grande route, vous voyez Midée, à votre gauche. C'est-là que régnait, dit-on, Electryon, père d'Alcmène. Il ne reste plus de cette ville que la place où elle était bâtie. En prenant la route directe d'Epidaure, vous trouvez Lessa, bourg où il y a un temple d'Athéna et une statue en bois qui ne diffère en rien de celle qu'on voit à Larisse, citadelle d'Argos. Au dessus de Lessa s'élève le mont Arachnaeon, qui prit ce nom sous Inachos, au lieu de celui de Sapyselaton qu'il portait anciennement, il y a sur ce mont les autels de Zeus et de Héra, où l'on offre des sacrifices lorsqu'on a besoin de pluie.





Recherches | Texte | Lecture | Liste du vocabulaire | Index inverse | Menu | Site de Gabriel Gasperazzo

 
UCL |FLTR |Itinera Electronica |Bibliotheca Classica Selecta (BCS) |
Responsable académique : Alain Meurant
Analyse, design et réalisation informatiques : B. Maroutaeff - J. Schumacher

Dernière mise à jour : 26/01/2006