HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

PAUSANIAS, Le Tour de la Grèce, livre II

ὑαλίνης



Texte grec :

[2,23] (1) ἐντεῦθεν ἐρχομένοις ὁδὸν καλουμένην <Κοίλην> ναός ἐστιν ἐν δεξιᾷ Διονύσου· τὸ δὲ ἄγαλμα εἶναι λέγουσιν ἐξ Εὐβοίας. συμβάσης γὰρ τοῖς Ἕλλησιν, ὡς ἐκομίζοντο ἐξ Ἰλίου, τῆς πρὸς τῷ Καφηρεῖ ναυαγίας, τοὺς δυνηθέντας ἐς τὴν γῆν διαφυγεῖν τῶν Ἀργείων ῥῖγός τε πιέζει καὶ λιμός. εὐξαμένοις δὲ θεῶν τινα ἐν τοῖς παροῦσιν ἀπόροις γενέσθαι σωτῆρα, αὐτίκα ὡς προῄεσαν ἐφάνη σφίσι Διονύσου σπήλαιον, καὶ ἄγαλμα ἦν ἐν τῷ σπηλαίῳ τοῦ θεοῦ· τότε δὲ αἶγες ἄγριαι φεύγουσαι τὸν χειμῶνα ἐς αὐτὸ ἦσαν ἠθροισμέναι. ταύτας οἱ Ἀργεῖοι σφάξαντες τά τε κρέα ἐδείπνησαν καὶ δέρμασιν ἐχρήσαντο ἀντὶ ἐσθῆτος. ἐπεὶ δὲ ὁ χειμὼν ἐπαύσατο καὶ ἐπισκευάσαντες τὰς ναῦς οἴκαδε ἐκομίζοντο, ἐπάγονται τὸ ἐκ τοῦ σπηλαίου ξόανον· (2) καὶ διατελοῦσιν ἐς τόδε τιμῶντες ἔτι. τοῦ Διονύσου δὲ ἐγγυτάτω οἰκίαν ὄψει τὴν Ἀδράστου καὶ ἀπωτέρω ταύτης ἱερὸν Ἀμφιαράου καὶ τοῦ ἱεροῦ πέραν Ἐριφύλης μνῆμα. ἑξῆς δὲ τούτων ἐστὶν Ἀσκληπιοῦ τέμενος καὶ μετὰ ταῦτα ἱερὸν Βάτωνος. ἦν δὲ ὁ Βάτων γένους Ἀμφιαράῳ τοῦ αὐτοῦ τῶν Μελαμποδιδῶν καὶ ἐς μάχην ἐξιόντι ἡνιόχει τοὺς ἵππους· γενομένης δὲ τῆς τροπῆς ἀπὸ τοῦ Θηβαίων τείχους χάσμα γῆς Ἀμφιάραον καὶ τὸ ἅρμα ὑποδεξάμενον ἠφάνισεν ὁμοῦ καὶ τοῦτον τὸν Βάτωνα. (3) ἐπανιόντι δὲ ἐκ τῆς Κοίλης Ὑρνηθοῦς τάφον λέγουσιν εἶναι. εἰ μὲν δὴ κενὸν καὶ ἄλλως ἐς μνήμην τῆς γυναικός, εἰκότα λέγουσιν· εἰ δὲ τῆς Ὑρνηθοῦς κεῖσθαι τὸν νεκρὸν νομίζουσιν ἐνταῦθα, ἐγὼ μέν σφισιν οὐ πείθομαι, πειθέσθω δὲ ὅστις τὰ Ἐπιδαυρίων οὐ πέπυσται. (4) τὸ δ᾽ ἐπιφανέστατον Ἀργείοις τῶν Ἀσκληπιείων ἄγαλμα ἐφ᾽ ἡμῶν ἔχει καθήμενον Ἀσκληπιὸν λίθου λευκοῦ, καὶ παρ᾽ αὐτὸν ἕστηκεν Ὑγεία· κάθηνται δὲ καὶ οἱ ποιήσαντες τὰ ἀγάλματα Ξενόφιλος καὶ Στράτων. ἐξ ἀρχῆς δὲ ἱδρύσατο Σφῦρος τὸ ἱερόν, Μαχάονος μὲν υἱός, ἀδελφὸς δὲ Ἀλεξάνορος τοῦ παρὰ Σικυωνίοις ἐν Τιτάνῃ τιμὰς ἔχοντος. (5) τῆς δὲ Ἀρτέμιδος τῆς Φεραίας—σέβουσι γὰρ καὶ Ἀργεῖοι Φεραίαν Ἄρτεμιν κατὰ ταὐτὰ Ἀθηναίοις καὶ Σικυωνίοις—τὸ ἄγαλμα καὶ οὗτοί φασιν ἐκ Φερῶν τῶν ἐν Θεσσαλίᾳ κομισθῆναι. τάδε δὲ αὐτοῖς οὐχ ὁμολογῶ· λέγουσι γὰρ Ἀργεῖοι Δηιανείρας ἐν Ἄργει μνῆμα εἶναι τῆς Οἰνέως τό τε Ἑλένου τοῦ Πριάμου, καὶ ἄγαλμα κεῖσθαι παρὰ σφίσιν Ἀθηνᾶς τὸ ἐκκομισθὲν ἐξ Ἰλίου καὶ ἁλῶναι ποιῆσαν Ἴλιον. τὸ μὲν δὴ Παλλάδιον—καλεῖται γὰρ οὕτω—δῆλόν ἐστιν ἐς Ἰταλίαν κομισθὲν ὑπὸ Αἰνείου· Δηιανείρᾳ δὲ τὴν τελευτὴν περὶ Τραχῖνα ἴσμεν καὶ οὐκ ἐν Ἄργει γενομένην, καὶ ἔστιν ὁ τάφος αὐτῇ πλησίον Ἡρακλείας τῆς ὑπὸ τῇ Οἴτῃ. (6) τὰ δὲ ἐς Ἕλενον τὸν Πριάμου δεδήλωκεν ὁ λόγος ἤδη μοι, μετὰ Πύρρου τοῦ Ἀχιλλέως αὐτὸν ἐλθεῖν ἐς Ἤπειρον καὶ ἐπιτροπεῦσαί τε τοὺς Πύρρου παῖδας συνοικοῦντα Ἀνδρομάχῃ καὶ τὴν Κεστρίνην καλουμένην ἀπὸ Κεστρίνου τοῦ Ἑλένου λαβεῖν τὸ ὄνομα. οὐ μὴν οὐδὲ αὐτῶν λέληθεν Ἀργείων τοὺς ἐξηγητὰς ὅτι μὴ πάντα ἐπ᾽ ἀληθείᾳ λέγεταί σφισι, λέγουσι δὲ ὅμως· οὐ γάρ τι ἕτοιμον μεταπεῖσαι τοὺς πολλοὺς ἐναντία ὧν δοξάζουσιν. (7) ἄλλα δέ ἐστιν Ἀργείοις θέας ἄξια· κατάγαιον οἰκοδόμημα, ἐπ᾽ αὐτῷ δὲ ἦν ὁ χαλκοῦς θάλαμος, ὃν Ἀκρίσιός ποτε ἐπὶ φρουρᾷ τῆς θυγατρὸς ἐποίησε· Περίλαος δὲ καθεῖλεν αὐτὸν τυραννήσας. τοῦτό τε οὖν τὸ οἰκοδόμημά ἐστι καὶ Κροτώπου μνῆμα καὶ Διονύσου ναὸς Κρησίου. Περσεῖ γὰρ πολεμήσαντα αὐτὸν καὶ αὖθις ἐλθόντα ἐς λύσιν τοῦ ἔχθους τά τε ἄλλα τιμηθῆναι μεγάλως λέγουσιν ὑπὸ Ἀργείων καὶ τέμενός οἱ δοθῆναι τοῦτο ἐξαίρετον· (8) Κρησίου δὲ ὕστερον ὠνομάσθη, διότι Ἀριάδνην ἀποθανοῦσαν ἔθαψεν ἐνταῦθα. Λυκέας δὲ λέγει κατασκευαζομένου δεύτερον τοῦ ναοῦ κεραμέαν εὑρεθῆναι σορόν, εἶναι δὲ Ἀριάδνης αὐτήν· καὶ αὐτός τε καὶ ἄλλους Ἀργείων ἰδεῖν ἔφη τὴν σορόν. πλησίον δὲ τοῦ Διονύσου καὶ Ἀφροδίτης ναός ἐστιν Οὐρανίας.

Traduction française :

[2,23] Chapitre 23. Au sortir de là, en prenant le chemin nommé le Chemin-Creux, on trouve à droite un temple de Dionysos dont la statue vient, à ce qu'on dit, de l'Eubée. Les Grecs, à leur retour de Troie, ayant fait naufrage vers le promontoire Capharée, ceux des Argiens qui purent gagner la terre se virent bientôt pressés par le froid et la faim. Pour être délivrés de cette situation fâcheuse par quelque divinité, ils firent des prières, et aussitôt, ils aperçurent en avançant un peu, un antre consacré à Dionysos, où ce dieu avait une statue en bois, et où des chèvres sauvages s'étaient rassemblées pour se mettre à l'abri du froid. Les Argiens les ayant égorgées, vécurent de leur chair et se firent des vêtements de leur peau. Lorsque la mauvaise saison fut passée, ils raccommodèrent leurs vaisseaux et retournèrent dans leur patrie, emportant avec eux cette statue de Dionysos, qui est encore maintenant l'objet de leur vénération. Vous verrez tout auprès de ce temple la maison d'Adraste ; un peu plus loin le temple d'Amphiaraos, et vis-à-vis, le tombeau d'Eriphyle. Vous trouvez ensuite une enceinte consacrée à Esculape, et enfin, le temple de Baton, descendant de Mélampos, ainsi qu'Amphiaraos, dont il conduisait le char dans les combats. Les Argiens ayant été mis en déroute devant les murs de Thèbes, Amphiaraos, Baton et le char disparurent dans un gouffre qui s'ouvrit sous leurs pas. Au sortir du Chemin-Creux, vous trouvez un tombeau qui est, dit-on, celui d'Hyrnétho. Si c'est un Cénotaphe érigé pour honorer la mémoire de cette femme, les Argiens peuvent avoir raison ; mais ils se trompent, s'ils croient que son corps y est renfermé, et ceux qui connaissent l'histoire d'Epidaure seront de mon avis. De tous les temples érigés à Esculape par les Argiens, le plus magnifique est celui où l'on voit maintenant un Esculape assis, en marbre blanc, et Hygiée debout auprès de lui. Xénophilos et Straton, qui ont fait ces statues, sont pareillement assis. Ce temple fut bâti, dans l'origine, par Sphyros, fils de Machaon, et frère de cet Alexanor, à qui les Sicyoniens rendent un culte à Titane. Les Argiens honorent Artémis Phéraea, ainsi que les Athéniens et les Sicyoniens, et ils disent de même que sa statue a été apportée de Phères dans la Thessalie. Voici quelques points sur lesquels je ne suis point d'accord avec les Argiens. Ils veulent que le tombeau de Déjanire, fille d'Oenée soit dans leur ville, ainsi que celui d'Hélénos, fils de Priam. Ils se prétendent aussi possesseurs de la statue d'Athéna, qu'on apporta de Troie, et de laquelle dépendait le sort de cette ville. Pour parler d'abord du Palladion, (c'est ainsi qu'on nommait cette statue), il est certain qu'il fut porté en Italie par Enée. Quant à Déjanire, on sait qu'elle mourut, non à Argos, mais à Trachine, et son tombeau est auprès d'Héraclée, au pied du mont Oeta. Enfin, j'ai déjà dit, qu'Hélénos, fils de Priam, alla en Epire avec Pyrrhus, devint tuteur de ses enfants après avoir épousé Andromaque, sa veuve, et qu'une partie de l'Epire, prit de Cestrinos, son fils, le nom de Cestrine. Les Exégètes d'Argos savent bien eux-mêmes que tout ce qu'ils disent n'est pas vrai ; ils n'en continuent pas moins à le dire, tant il est difficile de faire revenir le peuple, sur ce qu'il a une fois adopté. Argos offre plusieurs autres choses qui méritent d'être vues ; par exemple, un édifice souterrain où fut jadis cette chambre d'airain dans laquelle Acrisios gardait sa fille, chambre qu'enleva Périlaos, tyran des Argiens ; ensuite le tombeau de Crotopos et le temple de Dionysos Crétois. On raconte en effet que ce dieu, après avoir fait la guerre à Persée, se réconcilia avec lui ; les Argiens lui rendirent alors de très grands honneurs, et lui firent don de l'enceinte où est ce temple. Il fut surnommé dans la suite, Crésios (le Crétois), parce qu'Ariane fut enterrée dans cette enceinte. Lycias dit, que lorsqu'on rebâtit ce temple pour la seconde fois, on y trouva un cercueil de terre cuite, qu'on crut celui d'Ariane. Ce cercueil avait, dit-il, été vu par lui et par beaucoup d'autres Argiens. Le temple d'Aphrodite Uranie est voisin de celui de Dionysos.





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Dernière mise à jour : 26/01/2006