HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

PAUSANIAS, Le Tour de la Grèce, livre I

τε



Texte grec :

[1,18] (1) τὸ δὲ ἱερὸν τῶν Διοσκούρων ἐστὶν ἀρχαῖον, αὐτοί τε ἑστῶτες καὶ οἱ παῖδες καθήμενοί σφισιν ἐφ᾽ ἵππων. ἐνταῦθα Πολύγνωτος μὲν ἔχοντα ἐς αὐτοὺς ἔγραψε γάμον τῶν θυγατέρων τῶν Λευκίππου, Μίκων δὲ τοὺς μετὰ Ἰάσονος ἐς Κόλχους πλεύσαντας· καί οἱ τῆς γραφῆς ἡ σπουδὴ μάλιστα ἐς Ἄκαστον καὶ τοὺς ἵππους ἔχει τοὺς Ἀκάστου. (2) ὑπὲρ δὲ τῶν Διοσκούρων τὸ ἱερὸν Ἀγλαύρου τέμενός ἐστιν. Ἀγλαύρῳ δὲ καὶ ταῖς ἀδελφαῖς Ἕρσῃ καὶ Πανδρόσῳ δοῦναί φασιν Ἀθηνᾶν Ἐριχθόνιον καταθεῖσαν ἐς κιβωτόν, ἀπειποῦσαν ἐς τὴν παρακαταθήκην μὴ πολυπραγμονεῖν· Πάνδροσον μὲν δὴ λέγουσι πείθεσθαι, τὰς δὲ δύο - ἀνοῖξαι γὰρ σφᾶς τὴν κιβωτόν - μαίνεσθαί τε, ὡς εἶδον τὸν Ἐριχθόνιον, καὶ κατὰ τῆς ἀκροπόλεως, ἔνθα ἦν μάλιστα ἀπότομον, αὑτὰς ῥῖψαι. κατὰ τοῦτο ἐπαναβάντες Μῆδοι κατεφόνευσαν Ἀθηναίων τοὺς πλέον τι ἐς τὸν χρησμὸν ἢ Θεμιστοκλῆς εἰδέναι νομίζοντας καὶ τὴν ἀκρόπολιν ξύλοις καὶ σταυροῖς ἀποτειχίσαντας. (3) πλησίον δὲ πρυτανεῖόν ἐστιν, ἐν ᾧ νόμοι τε οἱ Σόλωνός εἰσι γεγραμμένοι καὶ θεῶν Εἰρήνης ἀγάλματα κεῖται καὶ Ἑστίας, ἀνδριάντες δὲ ἄλλοι τε καὶ Αὐτόλυκος ὁ παγκρατιαστής· τὰς γὰρ Μιλτιάδου καὶ Θεμιστοκλέους εἰκόνας ἐς ῾Ρωμαῖόν τε ἄνδρα καὶ Θρᾷκα μετέγραψαν. (4) ἐντεῦθεν ἰοῦσιν ἐς τὰ κάτω τῆς πόλεως Σαράπιδός ἐστιν ἱερόν, ὃν Ἀθηναῖοι παρὰ Πτολεμαίου θεὸν ἐσηγάγοντο. Αἰγυπτίοις δὲ ἱερὰ Σαράπιδος ἐπιφανέστατον μέν ἐστιν Ἀλεξανδρεῦσιν, ἀρχαιότατον δὲ ἐν Μέμφει· ἐς τοῦτο ἐσελθεῖν οὔτε ξένοις ἔστιν οὔτε τοῖς ἱερεῦσι, πρὶν ἂν τὸν Ἆπιν θάπτωσι. τοῦ δὲ ἱεροῦ τοῦ Σαράπιδος οὐ πόρρω χωρίον ἐστίν, ἔνθα Πειρίθουν καὶ Θησέα συνθεμένους ἐς Λακεδαίμονα καὶ ὕστερον ἐς Θεσπρωτοὺς σταλῆναι λέγουσι. (5) πλησίον δὲ ᾠκοδόμητο ναὸς Εἰλειθυίας, ἣν ἐλθοῦσαν ἐξ Ὑπερβορέων ἐς Δῆλον γενέσθαι βοηθὸν ταῖς Λητοῦς ὠδῖσι, τοὺς δὲ ἄλλους παρ᾽ αὐτῶν φασι τῆς Εἰλειθυίας μαθεῖν τὸ ὄνομα· καὶ θύουσί τε Εἰλειθυίᾳ Δήλιοι καὶ ὕμνον ᾄδουσιν Ὠλῆνος. Κρῆτες δὲ χώρας τῆς Κνωσσίας ἐν Ἀμνισῷ γενέσθαι νομίζουσιν Εἰλείθυιαν καὶ παῖδα Ἥρας εἶναι· μόνοις δὲ Ἀθηναίοις τῆς Εἰλειθυίας κεκάλυπται τὰ ξόανα ἐς ἄκρους τοὺς πόδας. τὰ μὲν δὴ δύο εἶναι Κρητικὰ καὶ Φαίδρας ἀναθήματα ἔλεγον αἱ γυναῖκες, τὸ δὲ ἀρχαιότατον Ἐρυσίχθονα ἐκ Δήλου κομίσαι. (6) πρὶν δὲ ἐς τὸ ἱερὸν ἰέναι τοῦ Διὸς τοῦ Ὀλυμπίου - Ἀδριανὸς ὁ ῾Ρωμαίων βασιλεὺς τόν τε ναὸν ἀνέθηκε καὶ τὸ ἄγαλμα θέας ἄξιον, οὗ μεγέθει μέν, ὅτι μὴ ῾Ροδίοις καὶ ῾Ρωμαίοις εἰσὶν οἱ κολοσσοί, τὰ λοιπὰ ἀγάλματα ὁμοίως ἀπολείπεται, πεποίηται δὲ ἔκ τε ἐλέφαντος καὶ χρυσοῦ καὶ ἔχει τέχνης εὖ πρὸς τὸ μέγεθος ὁρῶσιν - , ἐνταῦθα εἰκόνες Ἀδριανοῦ δύο μέν εἰσι Θασίου λίθου, δύο δὲ Αἰγυπτίου· χαλκαῖ δὲ ἑστᾶσι πρὸ τῶν κιόνων ἃς Ἀθηναῖοι καλοῦσιν ἀποίκους πόλεις. ὁ μὲν δὴ πᾶς περίβολος σταδίων μάλιστα τεσσάρων ἐστίν, ἀνδριάντων δὲ πλήρης· ἀπὸ γὰρ πόλεως ἑκάστης εἰκὼν Ἀδριανοῦ βασιλέως ἀνάκειται, καὶ σφᾶς ὑπερεβάλοντο Ἀθηναῖοι τὸν κολοσσὸν ἀναθέντες ὄπισθε τοῦ ναοῦ θέας ἄξιον. (7) ἔστι δὲ ἀρχαῖα ἐν τῷ περιβόλῳ Ζεὺς χαλκοῦς καὶ ναὸς Κρόνου καὶ ῾Ρέας καὶ τέμενος <Γῆς> (τὴν) ἐπίκλησιν Ὀλυμπίας. ἐνταῦθα ὅσον ἐς πῆχυν τὸ ἔδαφος διέστηκε, καὶ λέγουσι μετὰ τὴν ἐπομβρίαν τὴν ἐπὶ Δευκαλίωνος συμβᾶσαν ὑπορρυῆναι ταύτῃ τὸ ὕδωρ, ἐσβάλλουσί τε ἐς αὐτὸ ἀνὰ πᾶν ἔτος ἄλφιτα πυρῶν μέλιτι μίξαντες. (8) κεῖται δὲ ἐπὶ κίονος Ἰσοκράτους ἀνδριάς, ὃς ἐς μνήμην τρία ὑπελίπετο, ἐπιπονώτατον μὲν ὅτι οἱ βιώσαντι ἔτη δυοῖν δέοντα ἑκατὸν οὔποτε κατελύθη μαθητὰς ἔχειν, σωφρονέστατον δὲ ὅτι πολιτείας ἀπεχόμενος διέμεινε καὶ τὰ κοινὰ οὐ πολυπραγμονῶν, ἐλευθερώτατον δὲ ὅτι πρὸς τὴν ἀγγελίαν τῆς ἐν Χαιρωνείᾳ μάχης ἀλγήσας ἐτελεύτησεν ἐθελοντής. κεῖνται δὲ καὶ λίθου Φρυγίου Πέρσαι χαλκοῦν τρίποδα ἀνέχοντες, θέας ἄξιοι καὶ αὐτοὶ καὶ ὁ τρίπους. τοῦ δὲ Ὀλυμπίου Διὸς Δευκαλίωνα οἰκοδομῆσαι λέγουσι τὸ ἀρχαῖον ἱερόν, σημεῖον ἀποφαίνοντες ὡς Δευκαλίων Ἀθήνῃσιν ᾤκησε τάφον τοῦ ναοῦ τοῦ νῦν οὐ πολὺ ἀφεστηκότα. (9) Ἀδριανὸς δὲ κατεσκευάσατο μὲν καὶ ἄλλα Ἀθηναίοις, ναὸν Ἥρας καὶ Διὸς Πανελληνίου καὶ θεοῖς τοῖς πᾶσιν ἱερὸν κοινόν, τὰ δὲ ἐπιφανέστατα ἑκατόν εἰσι κίονες Φρυγίου λίθου· πεποίηνται δὲ καὶ ταῖς στοαῖς κατὰ τὰ αὐτὰ οἱ τοῖχοι. καὶ οἰκήματα ἐνταῦθά ἐστιν ὀρόφῳ τε ἐπιχρύσῳ καὶ ἀλαβάστρῳ λίθῳ, πρὸς δὲ ἀγάλμασι κεκοσμημένα καὶ γραφαῖς· κατάκειται δὲ ἐς αὐτὰ βιβλία. καὶ γυμνάσιόν ἐστιν ἐπώνυμον Ἀδριανοῦ· κίονες δὲ καὶ ἐνταῦθα ἑκατὸν λιθοτομίας τῆς Λιβύων.

Traduction française :

[1,18] Chapitre 18 : Temple des Dioscures. Enceinte d'Aglaure. Prytanée. Temples de Sarapis, d'Ilithye, de Zeus Olympien. Le temple des Dioscures est ancien ; on les a représentés debout, et leurs enfants sont à cheval auprès d'eux. Polygnote a peint dans ce temple leur mariage avec les filles de Leucippe, et Micon, les héros qui s'embarquèrent avec Jason pour aller à Colchos : il a peint surtout avec le plus grand soin Acaste et ses chevaux. L'enceinte consacrée à Aglaure est au- dessus du temple des Dioscures ; on raconte à son sujet qu'Athéna mit Erichthonios dans une boîte, qu'elle confia aux trois soeurs Aglaure, Hersé et Pandrose, en leur défendant de chercher à savoir ce qu'elle contenait. Pandrose lui obéit, dit-on, mais les deux autres ouvrirent la boîte, et dès qu'elles virent Erichthonios, elles devinrent furieuses, et se précipitèrent du haut du rocher où est la citadelle, de l'endroit même où il est le plus escarpé. C'est par cet endroit que les Mèdes y montèrent et tuèrent ceux qui, croyant avoir mieux saisi que Thémistocle le sens de l'oracle, avaient entouré la citadelle de pieux et de pièces de bois. Près de cette enceinte est le Prytanée où sont écrites les lois de Solon ; on y voit les statues de la Paix, d'Hestia, et de quelques hommes célèbres, entre autres, celle d'Autolycos le pancratiaste. Miltiade et Thémistocle y sont aussi, mais on a enlevé les inscriptions de leurs statues, pour y substituer les noms d'un Romain et d'un Thrace. En allant de là dans le bas de la ville, vous trouvez le temple de Sérapis, divinité que les Athéniens reçurent de Ptolémée ; le temple le plus célèbre que ce dieu ait en Egypte, est celui d'Alexandrie, et le plus ancien, celui de Memphis, où il n'est pas permis aux étrangers d'entrer, ni même aux prêtres, excepté lorsqu'on enterre le dieu Apis. A peu de distance du temple de Sérapis, est une petite place où Thésée et Pirithoos se concertèrent pour leur expédition contre Lacédémone et contre les Thesprotes. On a érigé près de là un temple à Ilithye qui vint, dit-on, du pays des Hyperboréens à Délos pour assister Latone dans ses couches. Les Déliens offrent des sacrifices à Ilithye, chantent en son honneur un hymne d'Olen, et disent que les autres peuples ont appris d'eux le nom de cette déesse, fille, suivant les Crétois, d'Héra, qui lui donna, le jour à Amnisos dans le pays de Cnosse. Les Athéniens sont les seuls chez qui les statues d'Ilithye, faites en bois, soient couvertes jusqu'aux pieds : deux de ces statues viennent de l'île de Crète et sont une offrande de Phèdre, si l'on en croit les femmes ; la plus ancienne a été apportée de Délos par Erysichthon. C'est l'empereur Adrien qui a fait ériger la nef du temple de Zeus Olympien, et une statue de ce dieu, admirable, moins par sa dimension, (car à l'exception des colosses qu'on voit à Rhodes et à Rome, les autres statues colossales sont à peu près de la même taille,) que parce qu'elle est entièrement d'or et d'ivoire, et que malgré sa grandeur, elle est travaillée avec beaucoup d'art. Avant d'entrer dans ce temple, vous trouvez quatre statues de l'empereur Adrien, deux en marbre de Thassos, et deux en marbre Egyptien. Devant les colonnes, s'élèvent d'autres statues que les Athéniens appelle les statues des colonies. L'enceinte du temple qui n'a pas moins de quatre stades de tour, en est aussi remplie, chaque ville en ayant érigé une à l'empereur Adrien ; mais les Athéniens les ont toutes surpassées en plaçant derrière le temple la statue colossale de ce prince, qui mérite d'être vue. On remarque divers monuments anciens dans cette enceinte ; à savoir, un Zeus en bronze, le temple de Cronos et de Rhéa, et l'enceinte consacrée à la Terre surnommée Olympienne. Le sol de cette enceinte offre une ouverture d'environ une coudée, par laquelle on dit que les eaux s'écoulèrent après le déluge de Deucalion. On y jette tous les ans des gâteaux de farine de froment pétris avec du miel. Vous trouvez aussi dans l'enceinte du temple de Zeus Olympien une statue placée sur une colonne, et qui représente Isocrate : on a fait sur cet orateur trois observations importantes ; la première, qu'il fut très constant dans ses habitudes, n'ayant pas cessé d'avoir des disciples jusqu'à la fin de sa très longue vie, car il vécut nonante huit ans ; la seconde, qu'il se montra fort prudent, au point de ne vouloir jamais entrer dans les charges ni se mêler des affaires publiques ; la troisième enfin, qu'il aimait tellement la liberté, qu'à la nouvelle de la bataille de Chéronée, il se laissa mourir volontairement de chagrin. Il y a dans le même endroit un trépied en bronze supporté par des Perses en marbre de Phrygie ; les hommes et le trépied sont également dignes de remarques. L'ancien temple de Zeus avait été érigé par Deucalion, à ce que disent les Athéniens ; et pour prouver qu'il avait demeuré à Athènes, ils montrent son tombeau qui n'est pas très éloigné du temple actuel. Adrien a orné Athènes de plusieurs autres édifices qui sont, le temple d'Héra, celui de Zeus Panhellénien et le Panthéon. Mais on admire surtout des Portiques formés par cent-vingt colonnes de marbre de Phrygie et dont les murs sont du même marbre, on y voit des salles dont les plafonds sont ornés d'or et d'albâtre, et qui sont décorées de tableaux et des statues, elles contiennent des livres. Le Gymnase qui porte le nom d'Adrien est dans le même endroit; il est orné de cent colonnes de marbre de Libye.





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Dernière mise à jour : 29/11/2005