HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

PAUSANIAS, Le Tour de la Grèce, livre I

τε



Texte grec :

[1,10] (1) Λυσιμάχῳ δὲ ἐπὶ μὲν Ἀριδαίου βασιλεύοντος καὶ ὕστερον Κασσάνδρου καὶ τῶν παίδων φιλία διέμεινε πρὸς Μακεδόνας· περιελθούσης δὲ ἐς Δημήτριον τὸν Ἀντιγόνου τῆς ἀρχῆς, ἐνταῦθα ἤδη Λυσίμαχος πολεμήσεσθαι ἤλπιζεν ὑπὸ Δημητρίου καὶ αὐτὸς ἄρχειν ἠξίου πολέμου, πατρῷον ἐπιστάμενος ὂν Δημητρίῳ προσπεριβάλλεσθαί τι ἐθέλειν καὶ ἅμα ὁρῶν αὐτὸν παρελθόντα ἐς Μακεδονίαν μετάπεμπτον ὑπὸ Ἀλεξάνδρου τοῦ Κασσάνδρου, ὡς δὲ ἀφίκετο, αὐτόν τε Ἀλέξανδρον φονεύσαντα καὶ ἔχοντα ἀντ᾽ ἐκείνου τὴν Μακεδόνων ἀρχήν. (2) τούτων ἕνεκα Δημητρίῳ συμβαλὼν πρὸς Ἀμφιπόλει παρ᾽ ὀλίγον μὲν ἦλθεν ἐκπεσεῖν Θρᾴκης, ἀμύναντος δέ οἱ Πύρρου τήν τε Θρᾴκην κατέσχε καὶ ὕστερον ἐπῆρξε Νεστίων καὶ Μακεδόνων· τὸ δὲ πολὺ Μακεδονίας αὐτὸς Πύρρος κατεῖχε, δυνάμει τε ἥκων ἐξ Ἠπείρου καὶ πρὸς Λυσίμαχον ἐν τῷ παρόντι ἔχων ἐπιτηδείως. Δημητρίου δὲ διαβάντος ἐς τὴν Ἀσίαν καὶ Σελεύκῳ πολεμοῦντος, ὅσον μὲν χρόνον ἀντεῖχε τὰ Δημητρίου, διέμεινεν ἡ Πύρρου καὶ Λυσιμάχου συμμαχία· γενομένου δὲ ἐπὶ Σελεύκῳ Δημητρίου Λυσιμάχῳ καὶ Πύρρῳ διελύθη ἡ φιλία, καὶ καταστάντων ἐς πόλεμον Λυσίμαχος Ἀντιγόνῳ τε τῷ Δημητρίου καὶ αὐτῷ Πύρρῳ πολεμήσας ἐκράτησε παρὰ πολὺ καὶ Μακεδονίαν ἔσχεν, ἀναχωρῆσαι Πύρρον βιασάμενος ἐς τὴν Ἤπειρον. (3) εἰώθασι δὲ ἀνθρώποις φύεσθαι δι᾽ ἔρωτα πολλαὶ συμφοραί. Λυσίμαχος γὰρ ἡλικίᾳ τε ἤδη προήκων καὶ ἐς τοὺς παῖδας αὐτός τε νομιζόμενος εὐδαίμων καὶ Ἀγαθοκλεῖ παίδων ὄντων ἐκ Λυσάνδρας Ἀρσινόην ἔγημεν ἀδελφὴν Λυσάνδρας. ταύτην τὴν Ἀρσινόην φοβουμένην ἐπὶ τοῖς παισί, μὴ Λυσιμάχου τελευτήσαντος ἐπ᾽ Ἀγαθοκλεῖ γένωνται, τούτων ἕνεκα Ἀγαθοκλεῖ ἐπιβουλεῦσαι λέγεται. ἤδη δὲ ἔγραψαν καὶ ὡς Ἀγαθοκλέους ἀφίκοιτο ἐς ἔρωτα ἡ Ἀρσινόη, ἀποτυγχάνουσα δὲ † ἐπὶ τῷ βουλεῦσαι λέγουσιν Ἀγαθοκλεῖ θάνατον. λέγουσι δὲ καὶ ὡς Λυσίμαχος αἴσθοιτο ὕστερον τὰ τολμηθέντα ὑπὸ τῆς γυναικός, εἶναι δὲ οὐδὲν ἔτι οἱ πλέον ἠρημωμένῳ φίλων ἐς τὸ ἔσχατον. (4) ὡς γὰρ δὴ τότε ὁ Λυσίμαχος ἀνελεῖν τὸν Ἀγαθοκλέα Ἀρσινόῃ παρῆκε, Λυσάνδρα παρὰ Σέλευκον ἐκδιδράσκει τούς τε παῖδας ἅμα ἀγομένη καὶ τοὺς ἀδελφοὺς τοὺς αὑτῆς, † οἷ περιελθὸν τοῦτο ἐς Πτολεμαῖον καταφεύγουσι. τούτοις ἐκδιδράσκουσι παρὰ Σέλευκον καὶ Ἀλέξανδρος ἠκολούθησεν, υἱὸς μὲν Λυσιμάχου, γεγονὼς δὲ ἐξ Ὀδρυσιάδος γυναικός. οὗτοί τε οὖν ἐς Βαβυλῶνα ἀναβεβηκότες ἱκέτευον Σέλευκον ἐς πόλεμον πρὸς Λυσίμαχον καταστῆναι· καὶ Φιλέταιρος ἅμα, ᾧ τὰ χρήματα ἐπετέτραπτο Λυσιμάχου, τῇ τε Ἀγαθοκλέους τελευτῇ χαλεπῶς φέρων καὶ τὰ παρὰ τῆς Ἀρσινόης ὕποπτα ἡγούμενος καταλαμβάνει Πέργαμον τὴν ὑπὲρ Καΐκου, πέμψας δὲ κήρυκα τά τε χρήματα καὶ αὑτὸν ἐδίδου Σελεύκῳ. (5) Λυσίμαχος δὲ ταῦτα πάντα πυνθανόμενος ἔφθη διαβὰς ἐς τὴν Ἀσίαν καὶ ἄρξας αὐτὸς πολέμου συμβαλών τε Σελεύκῳ παρὰ πολύ τε ἐκρατήθη καὶ αὐτὸς ἀπέθανεν. Ἀλέξανδρος δέ, ὃς ἐκ τῆς γυναικὸς Ὀδρυσίδος ἐγεγόνει οἱ, πολλὰ Λυσάνδραν παραιτησάμενος ἀναιρεῖταί τε καὶ ὕστερον τούτων ἐς Χερρόνησον κομίσας ἔθαψεν, ἔνθα ἔτι καὶ νῦν ἐστίν οἱ φανερὸς ὁ τάφος Καρδίας τε μεταξὺ κώμης καὶ Πακτύης.

Traduction française :

[1,10] Chapitre 10 : Lysimaque. La bonne intelligence subsista entre Lysimaque et les Macédoniens : sous le règne d'Aridée, et sous ceux de Cassandre et de ses fils ; mais la couronne étant parvenue à Démétrios, fils d'Antigone, Lysimaque, qui s'attendait a être bientôt attaqué par lui, crut devoir le prévenir et l'attaqua le premier. Il savait en effet que ce prince, avait comme son père le goût des conquêtes ; il voyait en même temps, qu'appelé dans la Macédoine par Alexandre, fils de Cassandre, Démétrios, l'avait tué en arrivant, et s'était fait nommer roi des Macédoniens à sa place. Lysimaque, s'étant décidé à la guerre par toutes ces raisons, fut vaincu vers Amphipolis, et peu s'en fallut qu'il ne perdît la Thrace ; mais Pyrrhus étant venu à son secours, il la conserva et s'empara même du pays des Nestiens et de la Macédoine dont la plus grande partie cependant restait à Pyrrhus alors son allié, qui était venu de l'Epire avec des forces considérables. Démétrios passa ensuite en Asie, où il fit la guerre à Séleucos, et tant que ses affaires furent en bon état, Lysimaque et Pyrrhus restèrent alliés, mais leur amitié cessa dès que Démétrios fut au pouvoir de Séleucos et la guerre ayant éclaté entre eux, Lysimaque défit complètement Antigone, fils de Démétrios et Pyrrhus lui-même, et s'empara de la Macédoine après avoir forcé Pyrrhus de retourner dans l'Epire. L'amour est ordinairement pour les hommes la cause de beaucoup de malheurs, et Lysimaque l'éprouva. Heureux lui-même en enfants, et se voyant renaître dans ceux qu'Agathokles son fils avait déjà de Lysandra, il épousa, quoique avancé en âge, une soeur de Lysandra nommée Arsinoé. Celle-ci craignit que ses enfants ne devinssent, après la mort de Lysimaque, sujets d'Agathokles, et trama, dit-on, la perte de ce jeune prince. D'autres ont écrit qu'elle était devenue amoureuse de lui, et que pour se venger de ses mépris, elle résolut de le faire périr. Ils ajoutent que Lysimaque eut bien connaissance dans la suite, du crime de sa femme, mais il n'en fut pas plus avancé, ses amis l'ayant tout a fait abandonné. En effet, lorsqu'il eut souffert qu'Arsinoé fit périr Agathokles, Lysandra se réfugia, vers Séleucos, emmenant avec elle ses enfants et ses frères, auxquels il ne restait plus que cet asile, depuis que Ptolémée leur père les avait chassés de sa présence ; ils y furent suivis par Alexandre, fils de Lysimaque et d'une femme Odrysienne ; ils se rendirent tous à Babylone, et pressèrent Séleucos de déclarer la guerre à Lysimaque. D'un autre côté, Philétairos, à qui Lysimaque avait confié la garde de ses trésors, indigné de la mort d'Agathokles et se croyant peu en sûreté du côté d'Arsinoé, s'empara de Pergame sur le Caïque et envoya un Hérault à Séleucos pour se donner à lui avec toutes les richesses qu'il avait en sa garde. Lysimaque ayant appris ces événements se hâta de passer en Asie pour commencer lui-même la guerre ; il en vint aux mains avec Séleucos, mais il fut complètement défait et perdit la vie dans le combat. Son corps fut rendu par Lysandra : Alexandre, ce fils qu'il avait eu d'une femme Odrysienne, l'obtint à force de prières, le fit ensuite transporter dans la Chersonèse, et lui donna la sépulture à l'endroit où le tombeau de Lysimaque se voit encore aujourd'hui, entre le bourg de Cardie et la ville de Pactye : voilà ce que j'ai à dire concernant Lysimaque.





Recherches | Texte | Lecture | Liste du vocabulaire | Index inverse | Menu | Site de Gabriel Gasperazzo

 
UCL |FLTR |Itinera Electronica |Bibliotheca Classica Selecta (BCS) |
Responsable académique : Alain Meurant
Analyse, design et réalisation informatiques : B. Maroutaeff - J. Schumacher

Dernière mise à jour : 29/11/2005