[8,16] Εἶτ´ οἶμαι πάλιν φύρων τὰ πράγματα ἀπὸ ἄλλης
αἱρέσεως φέρει τὸ «Πῶς πολλοὶ περὶ τὸ φρέαρ, καὶ
οὐδεὶς εἰς τὸ φρέαρ;» καὶ τὸ «Διὰ τί τοσαύτην ἀνύων
ὁδὸν ἄτολμος εἶ; Λανθάνει σε» καὶ τὸ «Πάρεστι γάρ μοι
θάρσος καὶ μάχαιρα»· ὧν ἡμεῖς οὐδέν, οἱ ἀπὸ τῆς ἐπωνύμου
Χριστοῦ ἐκκλησίας μόνου, φαμὲν εἶναι ἀληθές. Ταῦτα δὴ
προειπὼν δοκεῖ ἀκόλουθα ἑαυτῷ λέγειν τὰ οὐδὲν ὄντα πρὸς
ἡμᾶς. Ἡμῖν μὲν γὰρ τὸ προκείμενόν ἐστιν οὐκ ἐξ ὑποθέσεώς
τινα σέβειν θεὸν ἀλλὰ τὸν τοῦδε τοῦ παντὸς καὶ ἄλλου
οὑτινοσοῦν μὴ αἰσθητοῦ μηδὲ δεικνυμένου δημιουργόν·
εἴσονται δὲ οἱ «ἄλλην ὁδὸν» καὶ «ἄλλα κέλευθα» βαδίζοντες
καὶ τοῦτον μὲν ἀρνούμενοι καινοειδεῖ δὲ ἀναπλάσματι
καὶ ὀνόματι μόνον θεοῦ ἑαυτοὺς ὡς μείζονι τοῦ δημιουργοῦ
ἐπιδεδωκότες, καὶ εἴ τις ἄρ´ ἐστὶ λέγων ἰσχυρότερον εἶναι
τὸν υἱὸν καὶ κύριον «τοῦ κρατοῦντος θεοῦ».
Ἀποδεδώκαμεν δὲ τὸν φαινόμενον ἡμῖν λόγον εἰς τὸ μὴ
δεῖν «δυσὶ κυρίοις δουλεύειν», ὅτε καὶ παρεστήσαμεν
μηδεμίαν στάσιν περὶ τὸν Ἰησοῦν καὶ κύριον ἀποδείκνυσθαι
δύνασθαι ἐν τοῖς ὁμολογοῦσιν ὑπεραναβεβηκέναι μὲν πάντα
κύριον μόνῳ δὲ κυρίῳ δουλεύειν τῷ υἱῷ τοῦ θεοῦ λόγῳ θεοῦ.
| [8,16] Ce qu'il ajoute est pris, si je ne me trompe,
de quelque autre hérésie qu'il mêle et qu'il confond avec la première, ce qui
ne lui est pas nouveau. D'où vient qu il y a tant de gens sur le bord du
puits, et qui personne n'y descend? Et encore : Pourquoi, après avoir tant
fait de chemin, manquez-vous ici de courage? R. Vous vous trompez. Et
enfin : Car j'ai du courage et une épée. En quoi nous ne reconnaissons
rien de vrai, nous qui sommes dans l'Église, qui ne veut pas porter
d'autre nom que celui qu'elle tire de Jésus-Christ. Celse, ayant posé ce
fondement, s'imagine que ce qu'il bâtit dessus est bien établi, quoique ce
soient des choses qui ne nous regardent pas; car nous ne voulons point
servir un Dieu dont nous nous soyons formé l'idée sur des suppositions :
notre dessein est de rendre nos hommages au Créateur de cet univers et de
toutes les autres choses quelles qu'elles soient, qui, ne tombant pas sous
les sens, ne sont pas des parties du monde visible. C'est à ceux qui ont
d'autres principes et qui prennent d'autres routes, abandonnant le
Créateur pour suivre un nouveau Dieu qu'ils croient au-dessus de lui, mais
un Dieu qui n'en a que le nom et qui n'est qu'un vain songe de leur
esprit; c'est à eux à se défendre, et à ceux aussi, s'il y en a, qui
soutiennent que le Fils a plus de puissance que son Père, et qu'il est le
maître du Dieu qui gouverne le monde. Nous avons déjà dit ce que nous
avions à dire sur cette maxime, qu'il ne faut pas servir deux maîtres;
nous avons fait voir encore que l'on ne peut faire aucun juste reproche de
cabale sur sujet de Jésus, notre Seigneur et notre maître, à ceux qui,
passant par-dessus tout ce qui porte le nom de Seigneur, font profusion
de ne reconnaître d'autre Seigneur et de ne servir d'autre maître que le
Fils de Dieu.
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