HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Origène, Contre Celse, livre VI

νῦν



Texte grec :

[6,36] Παυόμενον δὲ ἐν κόσμῳ θάνατον, ὅταν ἀποθάνῃ ἡ τοῦ κόσμου ἁμαρτία, λέγοιμεν ἂν ἡμεῖς τὸ παρὰ τῷ ἀποστόλῳ μυστικὸν διηγούμενοι οὕτως ἔχον· ὅταν δὲ «πάντας τοὺς ἐχθροὺς» ὑποτάξῃ «ὑπὸ τοὺς πόδας αὐτοῦ», τότε «ἔσχατος ἐχθρὸς καταργεῖται ὁ θάνατος»· λέλεκται δὲ καί· «Ὅταν τὸ φθαρτὸν τοῦτο ἐνδύσηται ἀφθαρσίαν», «τότε γενήσεται ὁ λόγος ὁ γεγραμμένος· κατεπόθη ὁ θάνατος εἰς νῖκος». Κάθοδον δὲ αὖθις στενὴν τάχα οἱ τὴν μετενσωμάτωσιν εἰσάγοντες φήσουσιν. Αὐτομάτως δὲ ἀνοιγομένας πύλας λελέχθαι οὐκ ἀπίθανόν ἐστιν ὑπό τινων αἰνισσομένων καὶ διηγουμένων τὸ «Ἀνοίξατέ μοι πύλας δικαιοσύνης, ἵν´ εἰσελθὼν ἐν αὐταῖς ἐξομολογήσωμαι τῷ κυρίῳ· αὕτη ἡ πύλη τοῦ κυρίου, δίκαιοι εἰσελεύσονται ἐν αὐτῇ». Καὶ πάλιν ἐν ἐνάτῳ ψαλμῷ λέγεται· «Ὁ ὑψῶν με ἐκ τῶν πυλῶν τοῦ θανάτου, ὅπως ἂν ἐξαγγείλω πάσας τὰς αἰνέσεις σου ἐν ταῖς πύλαις τῆς θυγατρὸς Σιών.» Πύλας δὲ «θανάτου» τὰς ἐπὶ τὴν ἀπώλειαν φερούσας ἁμαρτίας φησὶν εἶναι ὁ λόγος, ὥσπερ καὶ «πύλας Σιὼν» ἐκ τοῦ ἐναντίου τὰς καλὰς πράξεις· οὕτω δὲ καὶ «πύλας δικαιοσύνης», ὅπερ ἴσον ἐστὶ τῷ «τὰς πύλας τῆς ἀρετῆς»· αὗται δὲ ἐξ ἑτοίμου ἀνοίγονται τῷ μεταδιώκοντι τὰς κατ´ ἀρετὴν πράξεις. Περὶ δὲ τοῦ τῆς ζωῆς ξύλου εὐκαιρότερόν τις διηγήσεται ἑρμηνεύων τὰ περὶ τὸν ἐν τῇ Γενέσει ἀναγεγραμμένον παράδεισον τοῦ θεοῦ φυτευόμενον ὑπ´ αὐτοῦ. Πολλάκις μὲν οὖν ἐχλεύασεν ὁ Κέλσος ἣν οὐκ ἐνόησεν ἀνάστασιν· νῦν δ´ οὐκ ἀρκεσθεὶς τοῖς εἰρημένοις φησὶ λέγεσθαι ἀνάστασιν σαρκὸς ἀπὸ ξύλου, παρακούσας οἶμαι τοῦ συμβολικῶς εἰρημένου, ὅτι διὰ ξύλου θάνατος καὶ διὰ ξύλου ζωή, θάνατος μὲν κατὰ τὸν Ἀδὰμ ζωὴ δὲ κατὰ τὸν Χριστόν. Εἶτα παίζων τὰ περὶ τοῦ ξύλου ἀπὸ δύο τόπων αὐτὸ χλευάζει λέγων διὰ τοῦτο αὐτὸ παραλαμβάνεσθαι, ἤτοι ἐπεὶ σταυρῷ ἐνηλώθη ὁ διδάσκαλος ἡμῶν ἢ ἐπεὶ τέκτων ἦν τὴν τέχνην, οὐχ ὁρῶν ὅτι τὸ ξύλον τῆς ζωῆς ἐν τοῖς Μωϋσέως ἀναγέγραπται γράμμασιν, ἀλλὰ καὶ οὐ βλέπων ὅτι οὐδαμοῦ τῶν ἐν ταῖς ἐκκλησίαις φερομένων εὐαγγελίων «τέκτων» αὐτὸς ὁ Ἰησοῦς ἀναγέγραπται.

Traduction française :

[6,36] A l'egard des paroles suivantes, que la mort doit cesser dans le monde lorsque le péché y sera mort, nous pourrions nous en servir pour représenter le mystère que l'Apôtre renferme dans celles-ci : Le dernier ennemi qui sera détruit, après que tous les autres ennemis de Jésus-Christ lui auront été mis sous les pieds, ce sera la mort (I Cor., XV, 20, 26, et 54): et dans ces autres : Quand ce corps corruptible aura été revêtu de l'incorruptibilité, alors cette parole de l'Écriture sera accomplie: la mort a été abîmée pour jamais (Os, XIII, 14). La nouvelle descente par des lieux étroits pourrait être de ceux qui croient que l'âme, après être montée dans le ciel, retourne animer un autre corps ; et il est assez vraisemblable que les portes qui s'ouvrent d'elles-mêmes sont de quelqu'un qui a eu en vue et qui a voulu éclaircir ce passage : Ouvrez-moi les portes de la justice, afin que j'y entre pour rendre grâces au Seigneur; c'est la porte du Seigneur, dans laquelle les justes doivent entrer (Ps. CXVII ou CXVIII, 19). Il est dit aussi dans le psaume IX (v. 14- et 15) : Tu me retires des portes de la mort, afin que je publie toutes tes louanges aux portes de la fille de Sion. Par les portes de la mort qui conduisent à la perdition, l'Écriture entend les péchés, comme au contraire elle entend les actions saintes par les portes de Sion ou les portes de la justice qui sont les mêmes que les portes de la vertu; et ces portes sont toujours prêtes à s'ouvrir pour les personnes qui s'étudient aux actions vertueuses. Pour ce qui est de l'arbre de vie (Gen., II, 8), ce serait mieux le lieu d'en parler, en expliquant ce qui nous est dit, dans la Genèse, du paradis planté par Dieu même. La résurrection a déjà servi plusieurs fois de matière aux railleries de Celse, parce qu'il n'entend pas bien la chose; mais n'étant pas encore content, il ajoute qu'on parle de la résurrection de la chair par le bois, ce qui n'est, à mon avis, qu'un mauvais usage qu'il fait de cette façon de parler symbolique : La mort est venue par le bois, et par le bois vient la vie, la mort en Adam, et la vie en Jésus-Christ (I Cor., XV, 22). Il se moque ensuite de ce bois, et il l'attaque de deux côtés, voulant que ce que nous en disons vienne, ou de ce que notre Maître a été cloué sur une croix, ou de ce qu'il était charpentier de profession. Mais il ne voit pas que le bois (ou l'arbre) de vie se trouve dans les livres de Moïse, et que d'ailleurs il n'est dit en aucun endroit des Évangiles reçus par les Églises que Jésus ait été charpentier.





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Dernière mise à jour : 9/10/2008