HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Origène, Contre Celse, livre VI

μεταλαμβάνουσιν



Texte grec :

[6,25] Ἐν ᾧ ἦν διαγραφὴ κύκλων, ἀπολελυμένων μὲν ἀπ´ ἀλλήλων δέκα συνδουμένων δὲ ὑφ´ ἑνὸς κύκλου, ὃς ἐλέγετο εἶναι ἡ τῶν ὅλων ψυχὴ καὶ ὠνομάζετο Λευϊαθάν, ὅντινα αἱ Ἰουδαίων γραφαὶ ὅ τι ποτ´ οὖν αἰνισσόμεναι ἔλεγον πεπλάσθαι ὑπὸ τοῦ θεοῦ παίγνιον. Ἐν γὰρ ψαλμοῖς εὕρομεν· «Πάντα ἐν σοφίᾳ ἐποίησας· ἐπληρώθη ἡ γῆ τῆς κτίσεώς σου. Αὕτη ἡ θάλασσα ἡ μεγάλη καὶ εὐρύχωρος· ἐκεῖ πλοῖα διαπορεύονται, ζῷα μικρὰ μετὰ μεγάλων, δράκων οὗτος, ὃν ἔπλασας ἐμπαίζειν αὐτῷ.» Ἀντὶ δὲ τοῦ «δράκων» Λευϊαθὰν ἦν ἐν τῷ ἑβραϊκῷ. Τὸ τοίνυν ἀσεβὲς διάγραμμα τὸν σαφῶς οὕτως κατηγορηθέντα ἐν τῷ προφήτῃ Λευϊαθὰν ἔλεγεν εἶναι τὴν διὰ τῶν ὅλων πεφοιτηκυῖαν ψυχήν. Εὕρομεν δ´ ἐν αὐτῷ καὶ τὸν Βεημὼν ὀνομαζόμενον ὡσπερεὶ τεταγμένον τινὰ μετὰ τὸν κατωτάτω κύκλον. Τοῦτον δὲ τὸν Λευϊαθὰν ὁ τὸ μιαρὸν ἐκεῖνο διάγραμμα ἀναπλάσας ἐπὶ τοῦ κύκλου καὶ τοῦ κέντρου αὐτοῦ κατέγραψε, δὶς ἐκθέμενος αὐτοῦ τὸ ὄνομα. Ἔτι δὲ ὁ Κέλσος μελαίνῃ γραμμῇ παχείᾳ φησὶ διειλημμένον εἶναι τὸ διάγραμμα, καὶ ταύτην ἔφασκεν εἰρῆσθαι αὐτῷ τὴν Γέενναν, οὖσαν καὶ Τάρταρον. Τὴν δὲ Γέενναν ἡμεῖς ἐν τῷ εὐαγγελίῳ γεγραμμένην ὡς κολαστήριον εὑρόντες, ἐζητήσαμεν, εἴ που τῶν παλαιῶν γραμμάτων ὠνομάσθη, καὶ μάλιστα ἐπείπερ καὶ Ἰουδαῖοι χρῶνται τῷ ὀνόματι. Εὕρομεν δὲ ὅπου μὲν Φάραγγα «υἱοῦ Ἐννὸμ» ὀνομαζομένην ἐν τῇ γραφῇ, ἐν δὲ τῷ ἑβραϊκῷ ἀντὶ τοῦ Φάραγξ μεμαθήκαμεν ὅτι κατὰ τοῦ αὐτοῦ ὑποκειμένου ἐλέγετο ἡ Φάραγξ Ἐννὸμ καὶ ἡ Γέεννα. Ἐπιτηροῦντες δὲ τὰ ἀναγνώσματα εὑρίσκομεν καὶ ἐν τῷ κλήρῳ τῆς φυλῆς Βενιαμὶν τὴν Γέενναν ἢ Φάραγγα Ἐννὸμ κατειλεγμένην, οὗ ἦν καὶ Ἱερουσαλήμ. Καὶ ἐξετάζοντες τὴν ἀκολουθίαν τοῦ εἶναι ἐπουράνιον Ἱερουσαλὴμ ἀπὸ τοῦ κλήρου Βενιαμὶν μετὰ τῆς Φάραγγος Ἐννὸμ εὑρίσκομέν τι εἰς τὸν περὶ κολάσεων τόπον, μεταλαμβανομένων εἰς τὴν μετὰ βασάνου κάθαρσιν τῶν τοιωνδὶ ψυχῶν κατὰ τὸ «Ἰδοὺ κύριος εἰσπορεύεται ὡς πῦρ χωνευτηρίου καὶ ὡς ποία πλυνόντων· καὶ καθιεῖται χωνεύων καὶ καθαρίζων ὡς τὸ χρυσίον καὶ ὡς τὸ ἀργύριον»

Traduction française :

[6,25] C'était une figure composée de dix cercles, séparés l'un de l'autre, mais joints ensemble par un autre cercle qu'on disait être l'âme de l'univers, et qu'on nommait Léviathan, d'un nom connu des Juifs. Car les anciennes Écritures disent, quelque puisse être le sens caché là-dessous, que Dieu a fait le léviathan pour servir de jouet : Tu as tout fait avec sagesse, dit le psalmiste; la terre est pleine des biens que tu as créés. Cette mer si grande et si vaste est traversée par les navires qui s'y promènent; elle est remplie de grands et de petits animaux ; c'est là qu'est ce dragon que tu as fait pour t'en jouer (Ps. CIII ou CIV, 24, etc.). Au lieu de dragon, il y a léviathan dans l'hébreu. Il est évident que le prophète parle désavantageusement du léviathan, mais cet impie diagramme en fait l'âme universelle qui est répandue partout. J'y vis aussi ce qu'ils nomment Béémoth, qui était placé comme au-dessous du plus bas cercle; et je remarquai que l'inventeur de cette pièce abominable avait écrit le nom de leviathan en deux endroits, au centre du cercle et à la circonférence. Celse ajoute que le diagramme est partagé par une grosse ligne noire, et qu'elle se nomme la géhenne, autrement le tartare (Matth., V, 30). Dans l'Évangile il est parlé de la géhenne comme d'un lieu de supplices, ce qui m'a donné occasion de chercher si ce mot est employé quelque part dans les anciennes Écritures, voyant surtout qu'il est en usage parmi les Juifs. J'ai trouvé qu'il avait pris son origine de cette vallée que l'Écriture nomme la vallée du fils d'Ennon (Jér., Vil, 31); car j'ai découvert que, selon le texte hébreu, la vallée d'Ennon et la géhenne (Jos., XVIII, 16) sont la même chose. J'ai encore remarqué, en lisant, que la géhenne ou la vallée d'Ennon est comprise dans le lot de la tribu de Benjamin, dans lequel était aussi Jérusalem : et faisant réflexion sur ce qui résulte de ce que la Jérusalem céleste et la vallée d'Ennon sont du partage de la même tribu, j'y trouve de quoi appuyer ce qui se dit des peines préparées pour les âmes qui doivent être purifiées par des tourments, selon cette parole : Voici le Seigneur, qui vient comme un feu de fonte et comme l'herbe aux foulons. Il sera comme un homme qui s'assied pour faire fondre et pour épurer de l'argent et de l'or (Mal., III, 2 et 3).





Recherches | Texte | Lecture | Liste du vocabulaire | Index inverse | Menu | Site de Philippe Remacle

 
UCL |FLTR |Itinera Electronica |Bibliotheca Classica Selecta (BCS) |
Responsable académique : Alain Meurant
Analyse, design et réalisation informatiques : B. Maroutaeff - J. Schumacher

Dernière mise à jour : 9/10/2008