HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Origène, Contre Celse, livre VI

μετὰ



Texte grec :

[6,76] Ἔστω δὲ μὴ ἀνεγνωκέναι αὐτὸν τὴν προφητείαν ἢ ἀνεγνωκότα περιεσπᾶσθαι ὑπὸ τῶν παρερμηνευόντων αὐτὴν ὡς οὐ περὶ Ἰησοῦ Χριστοῦ προφητευομένην· τί φήσει καὶ περὶ τοῦ εὐαγγελίου, ἐν ᾧ ἀναβὰς «εἰς ὑψηλὸν ὄρος» «μετεμορφώθη ἔμπροσθεν» τῶν μαθητῶν καὶ ὤφθη ἐν δόξῃ, ὅτε καὶ «Μωϋσῆς καὶ Ἠλίας» «ὀφθέντες ἐν δόξῃ ἔλεγον τὴν ἔξοδον αὐτοῦ, ἣν ἔμελλε πληροῦν ἐν Ἱερουσαλήμ»; Ἢ ἐὰν μὲν προφήτης λέγῃ· «Εἴδομεν αὐτόν, καὶ οὐκ εἶχεν εἶδος οὐδὲ κάλλος» καὶ τὸ ἑξῆς, καὶ ὁ Κέλσος παραδέχεται τὴν προφητείαν ταύτην ἐπὶ τὸν Ἰησοῦν ἀναφέρεσθαι, τυφλώττων περὶ τὴν παραδοχὴν τοῦ λεγομένου καὶ οὐχ ὁρῶν ὅτι μεγάλη κατασκευή ἐστι τοῦ τὸν ἄμορφον εἶναι δοκοῦντα Ἰησοῦν υἱὸν εἶναι θεοῦ τὸ πρὸ πολλῶν ἐτῶν τῆς γενέσεως αὐτοῦ πεπροφητεῦσθαι καὶ περὶ τοῦ εἴδους αὐτοῦ· ἐὰν δὲ ἄλλος προφήτης ὡραιότητα καὶ κάλλος εἶναι λέγῃ περὶ αὐτόν, οὐκέτι βούλεται τὴν προφητείαν εἰς Ἰησοῦν Χριστὸν ἀναφέρεσθαι; Καὶ εἰ μὲν σαφῶς ἦν ἀπὸ τῶν εὐαγγελίων λαβεῖν ὅτι «Οὐκ εἶχεν εἶδος οὐδὲ κάλλος, ἀλλὰ τὸ εἶδος αὐτοῦ ἄτιμον ἦν, ἐκλεῖπον παρὰ τοὺς υἱοὺς τῶν ἀνθρώπων», εἶπεν ἄν τις οὐ κατὰ τὸ προφητικὸν εἰρηκέναι ταῦτα τὸν Κέλσον ἀλλὰ κατὰ τὸ εὐαγγελικόν· νυνὶ δὲ οὔτε τῶν εὐαγγελίων ἀλλ´ οὐδὲ τῶν ἀποστόλων ἐμφαινόντων ὅτι «οὐκ εἶχεν εἶδος οὐδὲ κάλλος», σαφὲς ὅτι τὸ ἀπὸ τῆς προφητείας ἀναγκάζεται παραδέχεσθαι ὡς ἀληθευόμενον περὶ Χριστοῦ· ὅπερ οὐκέτι ἐπιτρέπει τὰς περὶ Ἰησοῦ κατηγορίας προβαίνειν.

Traduction française :

[6,76] Mais quand il n'aurait jamais lu cette prophétie, ou que, l'ayant lue, il se serait rapporté du sens qu'elle renferme, aux fausses gloses de ceux qui ne veulent pas qu'elle regarde Jésus-Christ, qu'a-t-il à dire, sur ce qui est récité dans l'Évangile même (Matth., XVII, 1, etc) : Que Jésus étant monté avec ses disciples sur une haute montagne, il y fut transfiguré devant eux, et se fit voir d'eux dans sa gloire, pendant que Moïse et Élie, qu'ils y virent aussi dans un état glorieux, parlaient de sa sortie du monde, qui devait arriver dans Jérusalem (Luc, IX, 30, etc). Veut-il reconnaître que quand un prophète dit : Nous l'avons vu, il n'avait ni grâce ni beauté, et ce qui suit, cette prophétie doit être rapportée à Jésus : s'aveuglant au reste sur le fond même de la prédiction, pour ne pas voir qu'il y a une preuve illustre que ce Jésus, qui paraissait sans beauté, était le Fils de Dieu en ce que tant d'années avant sa naissance, un prophète avait prédit quel serait son extérieur. Et quand un autre prophète dit que l'éclat et la beauté devaient l'accompagner, il ne veut plus avouer que cela regarde Jésus-Christ. Si l'on pouvait évidemment recueillir de l'histoire de l'Évangile que Jésus-Christ n'eut ni grâce ni beauté, que son extérieur fut méprisable et abject plus que d'aucun autre entre les enfants des hommes, l'on pourrait dire que c'est de l'Évangile et non des prophètes que Celse a pris ce qu'il dit. Mais puisque les évangélistes ni même les apôtres ne disent point de Jésus qu'il n'eut ni grâce ni beauté, il est clair que Celse est contraint de reconnaître que ce que la prophétie avait prédit, se trouve accompli en Jésus-Christ : ce qui rompt le cours de toutes les accusations qu'il formait contre ce même Jésus.





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Dernière mise à jour : 9/10/2008