HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Origène, Contre Celse, livre VI

μηδεμιᾶς



Texte grec :

[6,72] Διόπερ μάτην λέλεκται τῷ Κέλσῳ, ὡς μὴ εἰδότι τὰ τοῦ πνεύματος τοῦ θεοῦ, ὅτι ἐπείπερ πνεῦμά ἐστιν ἀπὸ τοῦ θεοῦ ὁ υἱὸς ἐν ἀνθρωπίνῳ γεγονὼς σώματι, οὐδ´ ἂν αὐτὸς εἴη ἀθάνατος ὁ τοῦ θεοῦ υἱός. Εἶτα πάλιν ἑαυτῷ φύρει τὸν λόγον, ὥς τινων ἀφ´ ἡμῶν οὐχ ὁμολογησόντων πνεῦμα εἶναι τὸν θεὸν ἀλλὰ τὸν υἱὸν αὐτοῦ, καὶ οἴεται ἀπαντᾶν λέγων ὅτι οὐδεμία τοιαύτη φύσις ἐστὶ πνεύματος, ὥστ´ ἀεὶ διαμένειν· ὡσεὶ καί, λεγόντων ἡμῶν ὅτι ὁ θεὸς «πῦρ» ἐστι «καταναλίσκον», ἔλεγεν ὅτι οὐδεμία τοιαύτη φύσις ἐστὶ πυρός, ὥστ´ ἀεὶ διαμένειν· οὐχ ὁρῶν πῶς λέγομεν εἶναι «πῦρ» τὸν θεὸν ἡμῶν, καὶ τίνων ἀναλωτικόν, ὅτι ἁμαρτημάτων καὶ τῆς κακίας. Πρέπει γὰρ θεῷ ἀγαθῷ μετὰ τὸ ἕκαστον φανῆναι ἀγωνισάμενον, ὁποῖος γέγονεν ἀγωνιστής, ἀναλῶσαι τῷ πυρὶ τῶν κολάσεων τὴν κακίαν. Εἶτα πάλιν ἑαυτῷ τὸ μὴ λεγόμενον ὑφ´ ἡμῶν λαμβάνει, ὅτι ἀναγκαῖόν ἐστι τὸ ἀναπεπνευκέναι τὸν θεόν. Καὶ τούτῳ ἀκόλουθον τὸ μὴ δύνασθαι ἀναστῆναι μετὰ τοῦ σώματος τὸν Ἰησοῦν· οὐκ ἂν γὰρ ἀπειλήφει ὃ δέδωκε πνεῦμα ὁ θεὸς καταμεμολυσμένον τῇ τοῦ σώματος φύσει. Εὔηθες οὖν ἀπαντᾶν ἡμᾶς πρὸς τοὺς λόγους ὡς ἡμετέρους τοὺς μὴ ἡμετέρους.

Traduction française :

[6,72] C'est sur un vain fondement que Celse raisonne; et il montre qu'il n'entend rien en ce qui regarde l'esprit de Dieu, lorsqu'il dit, Que si le Fils de Dieu, qui s'est revêtu d'un corps humain, est un esprit que Dieu ait fait descendre ici-bas, ce Fils même de Dieu ne sera pas immortel. Il s'embrouille de plus en plus, quand il suppose qu'il y en a entre nous qui ne sont pas dans le sentiment que Dieu soit esprit : mais qui disent que c'est son fils : sur quoi il nous fait cette réponse, Qu'il n'y a aucun esprit qui soit de nature à durer éternellement. C'est comme si, lorsque nous disons que Dieu est un feu dévorant, il nous répondait, qu'il n'y a point de feu qui soit de nature à durer éternellement : sans vouloir comprendre en quel sens nous disons que notre Dieu est un feu, ni quelles sont les matières qu'il dévore, savoir, les vices et les péchés ; car il fallait que ce Dieu, qui est tout bon, après avoir vu comment chacun se serait acquitté de son devoir et quels efforts on y aurait faits, consumât les vices par le feu du châtiment. Il continue encore à nous faire dire des choses auxquelles nous n'avons jamais pensé, Qu'il fallut de nécessité que Jésus, en mourant, rendit l'esprit par lequel il était Dieu : d'où il suit qu'il ne put le redonner à son corps par la résurrection ; car l'esprit qu'il avait reçu de Dieu ayant été souillé par le commerce du corps. Dieu n'aurait pas voulu le reprendre (Luc, XXIII, 46). Ce serait folie à nous de nous arrêter à ces paroles, comme si nous y prenions quelqu'intérét, nous qu'elles ne regardent en aucune sorte.





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Dernière mise à jour : 9/10/2008