[6,60] Μετὰ δὲ τὴν ἐξετασθεῖσαν λέξιν ὡσπερεὶ σκοπὸν ἔχων
τὸ ὅπως ποτὲ πολλῶν λόγων πληρῶσαι τὸ βιβλίον, ἄλλαις
λέξεσι τὰ παραπλήσιά φησι τοῖς ὀλίγῳ ἀνωτέρω ἐξετασθεῖσιν,
ἐν οἷς ἔλεγε· Μακρῷ δ´ εὐηθέστερον τὸ καὶ ἡμέρας τινὰς
ἐπιδιανεῖμαι τῇ κοσμογονίᾳ, πρὶν εἶναι ἡμέρας· οὐρανοῦ γὰρ
οὔπω γεγονότος οὐδὲ γῆς πω ἐρηρεισμένης οὐδ´ ἡλίου πω
τῇδε φερομένου, πῶς ἡμέραι ἦσαν; Τί γὰρ διαφέρει ταῦτα
τοῦ Ἔτι δ´ ἄνωθεν λαβόντες ἐπισκεψώμεθα, πῶς οὐκ ἂν
ἄτοπος εἴη θεὸς ὁ πρῶτος καὶ ὁ μέγιστος κελεύων· γενέσθω
τόδε καὶ ἕτερον τόδε ἢ τόδε, καὶ μιᾷ μὲν ἡμέρᾳ τοσόνδε
τεκταινόμενος τῇ δευτέρᾳ δ´ αὖθις τοσῷδε πλέον καὶ τρίτῃ
καὶ τετάρτῃ καὶ πέμπτῃ καὶ ἕκτῃ;
Δυνάμει δ´ εἴπομεν καὶ εἰς τὸ κελεύων· γενέσθω τόδε καὶ
ἕτερον τόδε ἢ τόδε, ὅτε παρετιθέμεθα τὸ «Αὐτὸς εἶπε καὶ
ἐγενήθησαν, αὐτὸς ἐνετείλατο καὶ ἐκτίσθησαν», λέγοντες
τὸν μὲν προσεχῶς δημιουργὸν εἶναι τὸν υἱὸν τοῦ θεοῦ λόγον
καὶ ὡσπερεὶ αὐτουργὸν τοῦ κόσμου, τὸν δὲ πατέρα τοῦ
λόγου τῷ προστεταχέναι τῷ υἱῷ ἑαυτοῦ λόγῳ ποιῆσαι τὸν
κόσμον εἶναι πρώτως δημιουργόν.
Περὶ δὲ τοῦ μιᾷ μὲν ἡμέρᾳ γεγονέναι «τὸ φῶς» δευτέρᾳ
δὲ «τὸ στερέωμα», τρίτῃ δὲ συνῆχθαι τὰ «ὑποκάτω τοῦ
οὐρανοῦ» ὕδατα εἰς τὰς συναγωγὰς αὐτῶν, καὶ οὕτω
βεβλαστηκέναι τὴν γῆν τὰ ὑπὸ μόνης φύσεως διοικούμενα,
καὶ τετάρτῃ γεγονέναι τοὺς «φωστῆρας» καὶ «ἀστέρας»
καὶ πέμπτῃ τὰ νηκτὰ καὶ ἕκτῃ τὰ χερσαῖα καὶ «τὸν ἄνθρωπον»,
κατὰ τὸ δυνατὸν ἡμῖν ἐν τοῖς πραγματευθεῖσιν εἰς
τὴν Γένεσιν εἰρήκαμεν· καὶ ἐν τοῖς ἀνωτέρω δὲ ἐγκαλοῦντες
τοῖς κατὰ τὴν προχειροτέραν ἐκδοχὴν φήσασι χρόνους ἓξ
ἡμερῶν διεληλυθέναι εἰς τὴν κοσμοποιΐαν παρετιθέμεθα τὸ
«Αὕτη ἡ βίβλος γενέσεως οὐρανοῦ καὶ γῆς, ὅτε ἐγένετο·
ᾗ ἡμέρᾳ ἐποίησεν ὁ θεὸς τὸν οὐρανὸν καὶ τὴν γῆν».
| [6,60] Après cela comme si Celse ne se proposait que de grossir son livre, il
répète en d'autres termes les mêmes choses à peu près qu'il venait de
dire et que nous ne faisons que d'examiner. Il n'y a rien de plus
ridicule, que de partager la création du monde en plusieurs jours avant
qu'il y eût des jours; car comment pouvait-il y en avoir avant que les
cieux fussent faits, que la terre fut bâtie, et que le soleil eût commencé
à se mouvoir ? C'est ce qu'il venait de dire. Et qu'est-ce autre chose que
ce qu'il dit maintenant? Considérons encore, reprenant les choses de plus
haut, combien il est absurde de faire dire au grand Dieu, au Dieu
souverain par forme de commandement : Que ceci ou que cela se fasse; et de
l'introduire, travaillant le premier jour à une chose, le lendemain à une
autre, et avançant de plus en plus, le troisième, le quatrième et le
cinquième jour jusqu'au sixième. Nous avons déjà fait ce qui dépendait de
nous pour éclaircir ces commandements, Que ceci ou que cela se fasse ; en
rapportant ce passage : Il a parlé, et tout a été fait ; il a commandé et
tout a été créé (Ps. XXXII ou XXXIII,9, et CXLVIII, 5), et en montrant que
l'Ouvrier immédiat du monde celui qui, pour ainsi dire, a mis la main à
l'œuvre, c'est le Fils de Dieu que nous nommons le Verbe; mais que le Père
du Verbe en est l'ouvrier primitif, en ce qu'il a commandé à son Fils de
faire le monde. Pour ce qui est des six jours de la création (Gen., I, 3,
etc.) ; comment la lumière fut faite le premier jour, et le firmament le
second ; comment le troisième, les eaux qui étaient sous le ciel, furent
rassemblées dans leur grand réservoir, et qu'ainsi la terre poussa ce
qu'elle produit par la seule force de la nature: comment le quatrième
jour, les grands astres furent créés avec les étoiles: le cinquième, les
animaux aquatiques le sixième, les terrestres et l'homme, c'est ce que
nous avons expliqué selon notre pouvoir dans nos Commentaires sur la
Genèse Et ci-dessus même, pour montrer qu'il ne faut pas prendre les
choses à la lettre, comme font ceux qui croient que l'espace de six jours
a été effectivement employé à la création du monde, nous avons allégué ces
paroles : C'est là l'histoire de l'origine du ciel et de la terre; c'est
ainsi qu'ils furent faits, le jour que Dieu créa le ciel et la terre (Gen.. II, 4)
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