HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Origène, Contre Celse, livre IV

πολιτείας



Texte grec :

[4,34] Πυνθανόμεθα γὰρ ἁπάντων τῶν χρωμένων ταῖς τοιαύταις τοῦ θεοῦ κατακλήσεσιν· εἴπατε ἡμῖν, ὦ οὗτοι, τίς ὁ Ἀβραὰμ καὶ πηλίκος ὁ Ἰσαὰκ καὶ ποίας δυνάμεως γέγονεν ὁ Ἰακώβ, ὡς τὴν θεὸς προσηγορίαν ἁρμοζομένην αὐτῶν τῷ ὀνόματι τηλικάσδε ποιεῖν δυνάμεις; Καὶ παρὰ τίνων μεμαθήκατε ἢ δύνασθε μαθεῖν τὰ περὶ τῶν ἀνδρῶν τούτων; Τίς δὲ καὶ ἐπραγματεύσατο ἀναγράψαι τὴν περὶ αὐτοὺς ἱστορίαν, εἴτε καὶ αὐτόθεν σεμνύνουσαν ἐν τοῖς ῥητοῖς τοὺς ἄνδρας εἴτε καὶ δι´ ὑπονοιῶν αἰνισσομένην τινὰ μεγάλα καὶ θαυμάσια τοῖς θεωρῆσαι αὐτὰ δυναμένοις; Εἶτ´ ἐπὰν πυθομένων ἡμῶν μηδεὶς ἔχῃ παραστῆσαι ἀφ´ οἵας δή ποτε ἱστορίας, εἴτε ἑλληνικῆς εἴτε καὶ βαρβαρικῆς ἢ οὐχ ἱστορίας ἀλλά τινος μυστικῆς ἀναγραφῆς τὰ περὶ τῶν ἀνδρῶν τούτων· ἡμεῖς προσοίσομεν τὴν ἐπιγεγραμμένην Γένεσιν, περιέχουσαν τὰς πράξεις τῶν ἀνδρῶν τούτων καὶ τοὺς τοῦ θεοῦ χρησμοὺς πρὸς αὐτούς, ἐροῦμέν τε ὅτι μή ποτε τὸ καὶ ὑφ´ ὑμῶν παραλαμβάνεσθαι τὰ ὀνόματα τῶν τριῶν τούτων γεναρχῶν τοῦ ἔθνους, τῇ ἐναργείᾳ καταλαμβανόντων οὐκ εὐκαταφρόνητα ἀνύεσθαι ἐκ τῆς κατεπικλήσεως αὐτῶν, παρίστησι τὸ θεῖον τῶν ἀνδρῶν; Οὓς οὐδαμόθεν ἢ ἀπὸ τῶν ἱερῶν παρὰ Ἰουδαίοις βιβλίων παραλαμβάνομεν. Ἀλλὰ γὰρ καὶ ὁ θεὸς τοῦ Ἰσραὴλ καὶ ὁ θεὸς τῶν Ἑβραίων καὶ ὁ θεὸς ὁ καταποντώσας ἐν τῇ ἐρυθρᾷ θαλάσσῃ τὸν Αἰγυπτίων βασιλέα καὶ τοὺς Αἰγυπτίους πολλάκις ὀνομάζεται παραλαμβανόμενος κατὰ δαιμόνων ἤ τινων πονηρῶν δυνάμεων. Μανθάνομεν δὲ τὴν περὶ τὰ ὀνομαζόμενα ἱστορίαν καὶ τὴν τῶν ὀνομάτων ἑρμηνείαν ἀπὸ Ἑβραίων, τῶν τοῖς πατρίοις γράμμασι καὶ τῇ πατρίῳ διαλέκτῳ ταῦτα σεμνυνόντων καὶ διηγουμένων· πῶς οὖν Ἰουδαῖοι ἅτε ἐπιχειρήσαντες ἑαυτοὺς γενεαλογεῖν ἀπὸ πρώτης σπορᾶς τούτων, οὓς γόητας καὶ πλανήτας ἀνθρώπους ὑπείληφεν εἶναι ὁ Κέλσος, ἀναισχύντως ἐπιχειροῦσιν ἑαυτοὺς καὶ τὴν ἀρχὴν αὑτῶν ἐπὶ τούτους ἀνάγειν, ὧν τὰ ὀνόματα ἑβραϊκὰ τυγχάνοντα μαρτυρεῖ Ἑβραίοις, τὰ ἱερὰ αὐτῶν βιβλία ἐν Ἑβραίων ἔχουσι διαλέκτῳ καὶ γράμμασιν, ὅτι οἰκεῖόν ἐστι τὸ ἔθνος αὐτῶν τοῖς ἀνδράσι τούτοις; Καὶ γὰρ μέχρι τοῦ δεῦρο τὰ ἰουδαϊκὰ ὀνόματα, τῆς Ἑβραίων ἐχόμενα διαλέκτου, ἤτοι ἀπὸ τῶν γραμμάτων αὐτῶν ἐλήφθη ἢ καὶ ἁπαξαπλῶς ἀπὸ τῶν σημαινομένων ὑπὸ τῆς Ἑβραίων φωνῆς.

Traduction française :

[4,34] Car je voudrais bien prier tous ceux qui usent de ces invocations, de me dire qui sont cet Abraham, cet Isaac, et ce Jacob, et quelle vertu ils avaient pour faire que leur nom, étant joint avec celui de Dieu, opère de si grandes choses. Je voudrais bien aussi qu'ils me disent qui leur a appris ou qui leur a pu apprendre ce qu'ils savent de ces hommes-là. Qui c'est qui a pris le soin d'écrire leur histoire et d'y raconter des merveilles, par où on connut qu'ils avaient une vertu secrète de produire de certains effets surprenants et admirables, ou qui l'a seulement laissé deviner par conjecture à ceux qui ont l'esprit pénétrant. Après qu'on aura été contraint de reconnaître qu'on ne saurait nous montrer ni histoire, ni écrit mystique où il soit parlé d'eux, nous produirons le livre de la Genèse qui contient le récit de leurs actions et les oracles que Dieu leur a adressés, et nous demanderons à ces gens si cela même qu'ils emploient dans leurs invocations, les noms de ces trois patriarches de la nation judaïque, dont ils ont remarqué la grande vertu par expérience, et qui ne sont connus que par les livres sacrés des Juifs, n'est pas une preuve que c'étaient des hommes divins. Mais de plus on se sert fort souvent contre les démons et contre d'autres puissances malfaisantes, de ces épithètes de Dieu, le Dieu d'Israël, le Dieu des Hébreux, le Dieu qui a abîmé les Égyptiens et leur roi dans la mer Rouge (Exode, V, 1, et III, 18, et XVI, 27 ). Or, c'est des Juifs que nous apprenons l'histoire qui sert de fondement à cela ; ils nous l'ont laissée en leur langue et en leurs caractères, et ils nous donnent par le même moyen l'explication de ces noms, nous disant là-dessus mille belles choses. Comment se peut-il donc que les Juifs, voulant faire remonter leur généalogie jusqu'à ces anciens hommes que Celse traite de fourbes et de coureurs, n'aient d'autres titres que leur impudence ? Car les noms de ces hommes étant hébreux, et les saints livres, qui nous en conservent la mémoire et qui sont entre les mains des Juifs, étant écrits en langue et en caractères hébraïques, c'est un grand témoignage de l'affinité du peuple hébreu avec eux. Et, jusqu'à présent, les noms juifs suivent le génie de l'hébraïsme, étant tirés de l'hébreu même ou du moins répondant à la signification d'un mot hébreu.





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Dernière mise à jour : 25/09/2008