HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Origène, Contre Celse, livre IV

παράληψις



Texte grec :

[4,41] Ἑξῆς δὲ τοιαῦτά φησιν· Εἶτα κατακλυσμόν τινα καὶ κιβωτὸν ἀλλόκοτον, ἅπαντα ἔνδον ἔχουσαν, καὶ περιστεράν τινα καὶ κορώνην ἀγγέλους, παραχαράττοντες καὶ ῥᾳδιουργοῦντες τὸν Δευκαλίωνα· οὐ γὰρ οἶμαι προσεδόκησαν ὅτι ταῦτ´ εἰς φῶς πρόεισιν, ἀλλ´ ἀτεχνῶς παισὶ νηπίοις ἐμυθολόγησαν. Καὶ ἐν τούτοις δὴ ὅρα τὴν ἀφιλόσοφον ἀπέχθειαν τοῦ ἀνδρὸς πρὸς τὴν ἀρχαιοτάτην Ἰουδαίων γραφήν. Οὐ γὰρ ἔχων τὴν περὶ κατακλυσμοῦ ἱστορίαν κακολογεῖν οὐδ´ ἐπιστήσας οἷς ἐδύνατο λέγειν κατὰ τῆς κιβωτοῦ καὶ τῶν μέτρων αὐτῆς, καὶ ὡς οὐχ οἷόν τ´ ἦν κατὰ τὸν τῶν πολλῶν νοῦν ἐκλαμβάνοντα τὰ περὶ τῶν «τριακοσίων» τοῦ μήκους «τῆς κιβωτοῦ» «πήχεων» «καὶ πεντήκοντα» τοῦ πλάτους «καὶ τριάκοντα» τοῦ ὕψους φάσκειν αὐτὴν κεχωρηκέναι τὰ ἐπὶ γῆς ζῷα, καθαρὰ μὲν ἀνὰ τέσσαρα καὶ δέκα ἀκάθαρτα δὲ ἀνὰ τέσσαρα· ἁπλῶς εἶπεν ἀλλόκοτον, πάντ´ ἔχουσαν ἔνδον. Τί γὰρ τὸ ἀλλόκοτον αὐτῆς, ἑκατὸν ἔτεσιν ἱστορουμένης γεγενῆσθαι καὶ συναγομένης ἀπὸ τῶν «τριακοσίων» τοῦ μήκους «πήχεων» καὶ τῶν «πεντήκοντα» τοῦ πλάτους, ἕως οἱ τοῦ ὕψους πήχεις «τριάκοντα» καταλήξουσιν εἰς ἕνα πῆχυν μήκους καὶ πλάτους; Πῶς δ´ οὐχὶ μᾶλλον θαυμαστὸν ἦν τὸ κατασκεύασμα καὶ μεγίστῃ πόλει ἐοικὸς τῷ δυνάμει λέγεσθαι τὰ μέτρα, ὡς ἐννέα μὲν εἶναι μυριάδων τὸ μῆκος κατὰ τὴν βάσιν κατὰ δὲ τὸ πλάτος δισχιλίων πεντακοσίων; Πῶς δ´ οὐκ ἦν θαυμάσαι τὴν ἐπίνοιαν τοῦ ἐρηρεισμένην γενέσθαι καὶ δυναμένην ὑπομεῖναι χειμῶνα κατακλυσμοῦ ποιητικόν; Καὶ γὰρ οὐ πίσσῃ οὐδ´ ἄλλῃ τινὶ τοιαύτῃ ὕλῃ, ἀσφάλτῳ δὲ στερρῶς ἐκέχριστο. Πῶς δ´ οὐ θαυμαστὸν τὸ ζώπυρα παντὸς γένους εἰσάγεσθαι ἔνδον προνοίᾳ θεοῦ, ἵν´ ἔχῃ πάντων σπέρματα ζῴων πάλιν ἡ γῆ, τοῦ θεοῦ δικαιοτάτῳ ἀνδρὶ χρησαμένου, πατρὶ ἐσομένῳ τῶν μετὰ τὸν κατακλυσμόν;

Traduction française :

[4,41] Ils nous parlent ensuite, ajoute Celse, d'un déluge, et d'une certaine arche ridicule qui renfermait toutes choses ; d'un pigeon et d'une corneille, qui servaient de messagers : en quoi ils ne font que falsifier et que corrompre l'histoire de Deucalion. Ils ne s'attendaient pas, je m'assure, que cela dût paraître au jour; et des fables si grossières n'étaient destinées que pour des enfants. Voyez encore la passion indigne d'un philosophe, qu'il témoigne ici contre les écrits des Juifs, les plus anciens qui soient au monde. Il n'a rien à dire contre l'histoire du déluge : il ne s'attache pas même, comme il le pouvait, à critiquer l'arche et ses mesures, soutenant, comme font plusieurs, qu'avec trois cents coudées de long, cinquante de large, et trente de haut (Gen., VI, 15), de la manière qu'ils les prennent, elle n'était pas capable de contenir tous les animaux de la terre (Ibid., VII, 2 ) : sept couples de chaque espèce pour les purs, et deux couples pour les impurs; mais il se contente de la traiter de ridicule, pour cette seule raison qu'elle renfermait toutes choses. Qu'y a-t-il donc de ridicule, en ce qui nous est dit de cette arche que l'on fut cent ans à bâtir et qui s'élevait à la hauteur de trente coudées, en diminuant toujours jusqu'à ce que les trois cents coudées de long, et les cinquante coudées de large qu'elle avait par le bas fussent réduites à une coudée, tant en longueur qu'en largeur? Ne faut-il pas plutôt admirer ce bâtiment qui semblait une grande ville? Car la mesure qui lui est attribuée se doit entendre en puissance : de sorte que la base en était de quatre-vingt dix mille coudées de long, et de deux mille cinq cents coudées de large. Ne faut-il pas admirer encore, avec quelle adresse l'architecte le sut rendre assez fort pour résister à la violence des tempêtes qui produisirent le déluge ? Car il ne l'enduisit ni de poix, ni d'aucune autre matière bitumineuse, capable de l'en défendre. Enfin ne faut-il pas admirer que la Providence de Dieu eût mis là-dedans la pépinière de toutes les espèces des animaux, afin d'en repeupler la terre, se servant pour cela du plus juste de tous les hommes, qui devait être la tige de tout le genre humain après le déluge (Ibid., VIII, 8 )?





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Dernière mise à jour : 25/09/2008