HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Origène, Contre Celse, livre IV

συνηθείᾳ



Texte grec :

[4,27] Καὶ οὔπω λέγω τὰ λοιπὰ ἐν ἀνθρώποις κακά, ὧν οὐ ταχέως οὐδ´ οἱ φιλοσοφεῖν δοκοῦντες καθαρεύουσι—πολλοὶ γὰρ καὶ οἱ ἐν φιλοσοφίᾳ νόθοι—οὐδέ φημι πὼ ὅτι πολλὰ μέν ἐστι τὰ τοιαῦτα παρὰ τοῖς μήτε Ἰουδαίοις μήτε Χριστιανοῖς· ἤτοι δὲ οὐδ´ ὅλως ὑπάρχει ἐν Χριστιανοῖς, εἰ κυρίως ἐξετάζοις, τίς ὁ Χριστιανός, ἢ εἰ καὶ εὑρεθείη, ἀλλ´ οὔτι γε ἐν τοῖς συνεδρεύουσι καὶ ἐπὶ τὰς κοινὰς εὐχὰς ἐρχομένοις καὶ μὴ ἀποκλειομένοις ἀπ´ αὐτῶν· εἰ μὴ ἄρα τις σπανίως λανθάνων ἐν τοῖς πολλοῖς εὑρίσκοιτο τοιοῦτος. Οὐ σκώληκες οὖν ἐκκλησιάζοντές ἐσμεν οἱ πρὸς Ἰουδαίους ἱστάμενοι ἀπὸ τῶν πεπιστευμένων αὐτοῖς εἶναι γραμμάτων ἱερῶν καὶ δεικνύντες τόν τε προφητευόμενον ἐπιδεδημηκέναι καὶ διὰ τὰ μέγιστα ἁμαρτήματα ἐκείνους ἐγκαταλελεῖφθαι καὶ ἡμᾶς, τοὺς παραδεξαμένους τὸν λόγον, ἐλπίδας ἔχειν παρὰ θεῷ τὰς ἀρίστας ἔκ τε τῆς εἰς αὐτὸν πίστεως καὶ τοῦ δυναμένου ἡμᾶς οἰκειῶσαι αὐτῷ καθαροὺς ἀπὸ πάσης πονηρίας καὶ κακίας βίου. Οὐχ ἁπλῶς οὖν, εἴ τις Ἰουδαῖον ἑαυτὸν ἢ Χριστιανὸν ἀναγορεύει, οὗτος λέγοι ἂν ὅτι τὸν πάντα κόσμον καὶ τὴν οὐράνιον φορὰν ἡμῖν μάλιστα πεποίηκεν ὁ θεός. Ἀλλ´ εἴ τις, ὡς ὁ Ἰησοῦς ἐδίδαξε, καθαρός ἐστι «τῇ καρδίᾳ» καὶ πρᾷος καὶ εἰρηνοποιὸς καὶ προθύμως ὑπομένων τοὺς διὰ τὴν εὐσέβειαν κινδύνους, εὐλόγως ἂν ὁ τοιοῦτος θαρροίη τῷ θεῷ, συνιεὶς δὲ καὶ τὸν ἐν ταῖς προφητείαις λόγον φήσαι ἂν καὶ τό· πάντα ταῦτα ἡμῖν τοῖς πιστεύουσιν ὁ θεὸς προδεδήλωκε καὶ κατήγγειλεν.

Traduction française :

[4,27] Je ne parle point ici des autres vices qui règnent parmi les hommes et dont on n'est pas exempt pour porter le nom de philosophe : car la philosophie même a souvent de faux disciples. Je ne dis point non plus qu'on voit plusieurs désordres semblables parmi ceux qui ne sont ni juifs ni chrétiens ; mais que parmi les chrétiens où l'on n'y voit rien de pareil, si l'on considère ce que c'est proprement qu'être chrétien ou si l'on y en voit quelque exemple, ce n'est pas en ceux qui entrent dans l'assemblée et qui n'en ayant pas été exclus, ont la liberté d'assister aux prières publiques. On n'y voit, dis-je, rien de tel, à moins que quelqu'un dont on ne connaisse pas la mauvaise vie se trouve par hasard mêlé dans la foule. Nous ne sommes donc point une assemblée de vers, nous qui soutenons et qui faisons voir aux Juifs, par le témoignage des Écritures qu'ils reconnaissent pour divines, que celui dont elles avaient prédit la venue est venu en effet, mais qu'il les a abandonnés à cause de leurs péchés énormes, et que c'est à nous qui avons reçu sa parole que Dieu réserve ces biens excellents, dont nous attendons la jouissance car le moyen de la foi qui nous unit â lui, et par le moyen de celui qui nous rend cette union possible en nous purifiant de tous nos vices et en nous corrigeant de tous nos défauts (Tite, II, 14). Ainsi il ne suffit pas d'être juif ou chrétien pour pouvoir se vanter que c'est particulièrement à cause de nous que Dieu a fait le monde et qu'il a donné le mouvement aux cieux. Mais si l'on a le cœur pur, comme Dieu l'ordonne, si l'on est doux et pacifique, si l'on souffre courageusement les persécutions qui accompagnent la piété, c'est alors qu'on peut avec raison s'assurer en Dieu et qu'on peut dire, quand on a l'intelligence des prophéties, Dieu n'a ici rien fait qu'il ne nous eût découvert et révélé auparavant, à nous qui croyons en lui (Matth., V, 8, etc.).





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Dernière mise à jour : 25/09/2008