HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Origène, Contre Celse, livre IV

σώματος



Texte grec :

[4,20] Εἶτ´ ἐπεὶ προσωποποιεῖ ἰδίᾳ μὲν Ἰουδαίους αἰτιολογοῦντας τὴν κατ´ αὐτοὺς μέλλουσαν Χριστοῦ ἐπιδημίαν ἰδίᾳ δὲ Χριστιανοὺς λέγοντας περὶ τῆς ἤδη γεγενημένης ἐπιδημίας εἰς τὸν βίον τῶν ἀνθρώπων τοῦ υἱοῦ τοῦ θεοῦ· φέρε καὶ ταῦτα, ὡς οἷόν τε ἐστί, διὰ βραχέων κατανοήσωμεν. Ἰουδαῖοι δὴ παρ´ αὐτῷ λέγουσι πληρωθέντα τὸν βίον πάσης κακίας δεῖσθαι τοῦ καταπεμπομένου ἀπὸ θεοῦ, ἵν´ οἱ μὲν ἄδικοι κολασθῶσι, τὰ δὲ πάντα καθαρθῇ ἀνάλογον τῷ πρώτῳ συμβάντι κατακλυσμῷ. Ἐπεὶ δὲ λέγονται καὶ Χριστιανοὶ τούτοις προστιθέναι ἕτερα, δῆλον ὅτι καὶ τούτοις φησὶ ταῦτα λέγεσθαι. Καὶ τί ἄτοπον ἐπὶ τῇ χύσει τῆς κακίας ἐπιδημήσειν τὸν ἀποκαθαροῦντα τὸν κόσμον καὶ ἑκάστῳ κατ´ ἀξίαν χρησόμενον; Οὐ γὰρ κατὰ τὸν θεόν ἐστι μὴ στῆσαι τὴν τῆς κακίας νομὴν καὶ ἀνακαινῶσαι τὰ πράγματα. Ἴσασι δὲ καὶ Ἕλληνες κατακλυσμῷ ἢ πυρὶ τὴν γῆν κατὰ περιόδους καθαιρομένην, ὡς καὶ Πλάτων που οὕτω λέγει· «Ὅταν δ´ οἱ θεοὶ τὴν γῆν ὕδασι καθαίροντες κατακλύζωσιν, οἱ μὲν ἐν τοῖς ὄρεσι» καὶ τὰ ἑξῆς. Λεκτέον οὖν ὅτι ἆρ´ ἐὰν μὲν ἐκεῖνοι ταῦτα φάσκωσι, σεμνά ἐστι καὶ λόγου ἄξια τὰ ἀπαγγελλόμενα, ἐὰν δ´ ἡμεῖς τάδε τινὰ ὑπὸ Ἑλλήνων ἐπαινούμενα καὶ αὐτοὶ κατασκευάζωμεν, οὐκέτι καλά ἐστι ταῦτα δόγματα; Καίτοι γε οἷς μέλει τῆς πάντων γεγραμμένων διαρθρώσεως καὶ ἀκριβείας πειράσονται δεικνύναι οὐ μόνον τὴν ἀρχαιότητα τῶν ταῦτα γραψάντων ἀλλὰ καὶ τὴν σεμνότητα τῶν λελεγμένων καὶ τὸ ἀκόλουθον αὐτοῖς.

Traduction française :

[4,20] Maintenant, puisque Celse représente d'un côté les Juifs, qui raisonnent sur les causes pour lesquelles le Messie doit venir au monde, comme s'il n'y était pas encore venu, et de l'autre, les chrétiens qui parlent de l'avènement du Fils de Dieu comme d'une chose déjà arrivée, examinons encore cela le plus brièvement qu'il sera possible. Il faut dire aux Juifs, que le monde étant rempli de toutes sortes de méchancetés, il est nécessaire que Dieu y envoie quelqu'un pour punir les méchants et pour nettoyer toutes choses, comme du temps de l'ancien déluge ; et il suppose que les chrétiens le disent aussi, puisqu'ils y ajoutent, selon lui, d'autres considérations. Qu'y a-t-il donc d'absurde à dire que Dieu, à cause du débordement des vices, envoie quelqu'un au monde pour le nettoyer et pour traiter chacun selon son mérite? Car il ne serait pas digne de Dieu de souffrir que le mal fit des progrès qu'il peut arrêter par le moyen de ce renouvellement. Les Grecs mêmes savent qu'après certains périodes, la terre est nettoyée par des embrasements ou par des déluges, comme Platon le reconnaît quelque part (dans le Timée); quand les Dieux inondent la terre, dit-il, la nettoyant par les eaux, alors ceux qui habitent sur les montagnes, etc. Faut-il donc dire que, quand ils parlent ainsi, leurs raisonnements sont justes el solides ; mais que, quand nous établissons quelque chose de semblable, ce ne sont plus ces dogmes, que les Grecs louaient et admiraient? Ceux qui se piquent d'une vaste littérature, et d'une lecture exacte, tâcheront pourtant de faire voir non seulement l'antiquité des auteurs qui ont écrit ces choses, mais aussi la beauté et la vérité des choses mêmes.





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Dernière mise à jour : 25/09/2008