HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Origène, Contre Celse, livre IV

οἷς



Texte grec :

[4,11] Μετὰ ταῦτα βουλόμενος ἡμᾶς παραδεῖξαι μηδὲν παράδοξον μηδὲ καινὸν λέγειν περὶ κατακλυσμοῦ ἢ ἐκπυρώσεως, ἀλλὰ καὶ παρακούσαντας τῶν παρ´ Ἕλλησιν ἢ βαρβάροις περὶ τούτων λεγομένων ταῖς ἡμετέραις πεπιστευκέναι περὶ αὐτῶν γραφαῖς, φησὶ ταῦτα· Ἐπῆλθε δ´ αὐτοῖς καὶ ταῦτα ἐκείνων παρακούσασιν, ὅτι δὴ κατὰ χρόνων μακρῶν κύκλους καὶ ἄστρων ἐπανόδους τε καὶ συνόδους ἐκπυρώσεις καὶ ἐπικλύσεις συμβαίνουσι, καὶ ὅτι μετὰ τὸν τελευταῖον ἐπὶ Δευκαλίωνος κατακλυσμὸν ἡ περίοδος κατὰ τὴν τῶν ὅλων ἀμοιβὴν ἐκπύρωσιν ἀπαιτεῖ· ταῦτ´ αὐτοὺς ἐποίησεν ἐσφαλμένῃ δόξῃ λέγειν ὅτι ὁ θεὸς καταβήσεται δίκην βασανιστοῦ πῦρ φέρων. Καὶ πρὸς ταῦτα δὲ φήσομεν ὅτι οὐκ οἶδ´ ὅπως ὁ πολλὰ ἀναγνοὺς καὶ ἱστορίας πολλὰς ἐπιδειξάμενος ἐγνωκέναι Κέλσος οὐκ ἐπέστησε τῇ Μωϋσέως ἀρχαιότητι, ἱστορουμένου ὑπό τινων ἑλληνικῶν συγγραφέων κατὰ τοὺς χρόνους γεγονέναι Ἰνάχου τοῦ Φορωνέως· καὶ ὑπὸ Αἰγυπτίων δ´ ἀρχαιότατος εἶναι ὁμολογεῖται ἀλλὰ καὶ ὑπὸ τῶν τὰ φοινικικὰ πραγματευσαμένων· καὶ ὁ βουλόμενός γε ἀναγνώτω τὰ Φλαυΐου Ἰωσήπου περὶ τῆς Ἰουδαίων ἀρχαιότητος δύο βιβλία, ἵνα γνῷ, τίνα τρόπον ἀρχαιότερος ἦν Μωϋσῆς τῶν κατὰ χρόνων μακρὰς περιόδους κατακλυσμοὺς καὶ ἐκπυρώσεις φησάντων γίνεσθαι ἐν τῷ κόσμῳ· ὧν παρακηκοέναι λέγει ὁ Κέλσος Ἰουδαίους καὶ Χριστιανοὺς καὶ μὴ νοήσαντας τὰ περὶ ἐκπυρώσεως εἰρηκέναι ὅτι ὁ θεὸς καταβήσεται δίκην βασανιστοῦ πῦρ φέρων.

Traduction française :

[4,11] Il entreprend de montrer ensuite que nous ne disons rien de nouveau ni d'extraordinaire touchant le déluge et touchant l'embrasement du monde ; mais que ce que nous en croyons sur le témoignage de nos Écritures n'est qu'une idée confuse que nous avons du sentiment tant des Grecs que des barbares. Ils ont ouï dire confusément, dit-il, qu'après la révolution de plusieurs siècles et au bout d'un certain période qui remet les astres au même point de conjonction où ils ont été autrefois, il arrive au monde des embrasements et des déluges : et comme c'est un déluge qui est arrivé le dernier, du temps de Deucalion, et que l'ordre des choses qui doivent ainsi changer de face, demande que ce déluge soit suivi d'un embrasement, ils se sont faussement imaginé là-dessus que Dieu doit descendre armé de feu, comme s'il voulait donner la gène. Mais je m'étonne que Celse, qui fait paraître tant de lecture et qui se pique de savoir si bien l'histoire, ne soit pas mieux instruit de Moïse que quelques historiens grecs font contemporain d'Inaque, père de Phoronée. Les Égyptiens même, aussi bien que les auteurs de l'histoire phénicienne, reconnaissent qu'il est très ancien : et si l'on veut des preuves qu'il l'est beaucoup plus que ceux qui disent qu'après la révolution de plusieurs siècles il arrive au monde des embrasements el des déluges, l'on n'a qu'à lire les deux livres que Josèphe a écrits (contre Apion), pour justifier l'antiquité de la nation judaïque. L'on verra si Celse a raison de prétendre que les Juifs et les chrétiens n'ont qu'une idée confuse du sentiment de ces gens-là, et que c'est faute d'entendre leur pensée sur cet embrasement qu'ils se sont imaginé que Dieu doit descendre armé de feu, comme s'il voulait donner la gène.





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Dernière mise à jour : 25/09/2008