HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Origène, Contre Celse, livre IV

τῇ



Texte grec :

[4,21] Οὐκ οἶδα δ´ ὅπως παραπλησίως τῷ κατακλυσμῷ καθήραντι τὴν γῆν, ὡς ὁ Ἰουδαίων καὶ Χριστιανῶν βούλεται λόγος, οἴεται καὶ τὴν τοῦ πύργου κατάρριψιν γεγονέναι. Ἵνα γὰρ μηδὲν αἰνίσσηται ἡ κατὰ τὸν πύργον ἱστορία κειμένη ἐν τῇ Γενέσει ἀλλ´ ὡς οἴεται Κέλσος, σαφὴς τυγχάνῃ, οὐ δ´ οὕτως φαίνεται ἐπὶ καθαρσίῳ τῆς γῆς τοῦτο συμβεβηκέναι· εἰ μὴ ἄρα καθάρσιον τῆς γῆς οἴεται τὴν καλουμένην τῶν γλωσσῶν «σύγχυσιν»· περὶ ἧς ὁ δυνάμενος εὐκαιρότερον διηγήσεται, ἐπὰν τὸ προκείμενον ᾖ παραστῆσαι καὶ τὰ τῆς κατὰ τὸν τόπον ἱστορίας, τίνα ἔχοι λόγον, καὶ τὰ τῆς περὶ αὐτοῦ ἀναγωγῆς. Ἐπεὶ δ´ οἴεται Μωϋσέα, τὸν ἀναγράψαντα τὰ περὶ τοῦ πύργου καὶ τῆς τῶν διαλέκτων συγχύσεως, παραφθείροντα τὰ περὶ τῶν Ἀλωέως υἱῶν ἱστορούμενα τοιαῦτα περὶ τοῦ πύργου ἀναγεγραφέναι, λεκτέον ὅτι τὰ μὲν περὶ τῶν Ἀλωέως υἱῶν οὐκ οἶμαι πρὸ Ὁμήρου τινὰ εἰρηκέναι, τὰ δὲ περὶ τοῦ πύργου, πολλῷ πρεσβύτερα Ὁμήρου ἀλλὰ καὶ τῆς τῶν ἑλληνικῶν γραμμάτων εὑρέσεως ὄντα, τὸν Μωϋσέα ἀναγεγραφέναι πείθομαι. Τίνες οὖν μᾶλλον τὰ τίνων παραφθείρουσιν; Ἆρα τὰ περὶ τοῦ πύργου οἱ περὶ Ἀλωέως υἱῶν ἱστοροῦντες, ἢ τὰ τῶν Ἀλωειδῶν ὁ τὰ περὶ τοῦ πύργου καὶ τῆς συγχύσεως τῶν διαλέκτων γράψας; Ἀλλὰ φαίνεται τοῖς ἀδεκάστοις ἀκροαταῖς ἀρχαιότερος Μωϋσῆς ὢν Ὁμήρου. Καὶ τὰ περὶ Σοδόμων δὲ καὶ Γομόρρων ὑπὸ Μωϋσέως ἱστορούμενα ἐν τῇ Γενέσει, ὡς διὰ τὴν ἁμαρτίαν πυρὶ ἐξαφανισθέντων, παραβάλλει ὁ Κέλσος τῇ κατὰ τὸν Φαέθοντα ἱστορίᾳ, ἑνὶ σφάλματι, τῷ περὶ τοῦ μὴ τετηρηκέναι τὰ τῆς Μωϋσέως ἀρχαιότητος, ἀκολούθως πάντα ποιήσας. Οἱ γὰρ τὰ περὶ Φαέθοντος ἱστοροῦντες ἐοίκασι καὶ Ὁμήρου νεώτεροι, τοῦ πολλῷ Μωϋσέως νεωτέρου. Οὐκ ἀρνούμεθα οὖν τὸ καθάρσιον πῦρ καὶ τὴν τοῦ κόσμου φθορὰν ἐπὶ καθαιρέσει τῆς κακίας καὶ ἀνακαινώσει τοῦ παντός, λέγοντες παρὰ τῶν προφητῶν ἐκ τῶν ἱερῶν βιβλίων μεμαθηκέναι. Ἐπὰν μέντοι, ὡς ἐν τοῖς ἀνωτέρω εἰρήκαμεν, πολλὰ περὶ μελλόντων οἱ προφῆται λέγοντες ἀποδεικνύωνται περὶ πολλῶν παρεληλυθότων ἠληθευκέναι καὶ δεῖγμα διδόναι τοῦ θεῖον πνεῦμα ἐν αὐτοῖς γεγονέναι, δῆλον ὅτι καὶ περὶ τῶν μελλόντων πιστευτέον αὐτοῖς, μᾶλλον δὲ τῷ ἐν αὐτοῖς θείῳ πνεύματι.

Traduction française :

[4,21] Je ne sais, au reste, pourquoi il veut que le déluge qui nettoya la terre, selon le sentiment tant des Juifs que des chrétiens, et la destruction de la tour dont il est parlé dans la Genèse, soient des choses du même genre (Gen., XI, 5). Car, posé que l'histoire de cette tour n'ait aucune signification cachée, mais qu'il la faille prendre à la lettre, comme Celse se l'imagine, je ne vois pas avec tout cela qu'elle dût passer pour un événement destiné à nettoyer la terre, si ce n'est qu'il veuille nommer ainsi ce que nous nommons la confusion des langues. Mais c'est une matière que ceux qui l'entendent traiteront plus convenablement, lorsqu'ils se proposeront d'expliquer et le sens littéral, et le sens mystique de cette histoire. Cependant comme Celse prétend que Moïse, qui est celui qui nous parle de cette tour et de cette confusion des langues, a formé l'histoire de sa tour sur celle des Aloïdes un peu altérée, j'ai à lui dire que je ne crois pas qu'avant Homère (Odyss., liv. II, v. 300 ) personne ait parlé des enfants d'Aloée, mais que l'histoire de la tour a été écrite par Moïse, qu'on suit avec certitude avoir vécu longtemps et avant Homère, et avant même que les caractères grecs fussent inventés. Laquelle est-ce donc que l'on doit plutôt croire être copiée sur l'autre : l'histoire des Aloïdes, sur celle de la tour, ou l'histoire de la tour et de la confusion des langues, sur celle des Aloïdes ? Il n'y a point de juge équitable qui ne reconnaisse que Moïse est plus ancien qu'Homère. Celse veut aussi que ce que Moïse raconte dans la Genèse, touchant les villes de Sodome et de Gomorrhe qui périrent par le feu du ciel, à cause de leur péché (Gen., XIX, 24), soit tiré de l'histoire de Phaéton: ce qui, comme le reste, est une suite de la faute qu'il a faite de n'avoir pas pris garde à l'antiquité de Moïse ; car il semble que ceux qui nous ont laissé cette histoire de Phaéton, ne soient pas même si anciens qu'Homère, qui l'est beaucoup moins que Moïse. Nous ne nions donc pas qu'un feu qui aura la vertu de nettoyer, ne doive détruire le monde pour en bannir les vices et pour renouveler l'univers. Nous savons ce que les prophètes enseignent là-dessus dans les saints livres. Car puisque les prophètes, comme nous l'avons fait voir ci-devant, ont justifié, par l'accomplissement de plusieurs de leurs prédictions, qu'ils étaient divinement inspirés, l'expérience du passé nous engage à les croire pour l'avenir ou, pour mieux dire, à croire l'Esprit divin qui était en eux.





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Dernière mise à jour : 25/09/2008