HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Origène, Contre Celse, livre IV



Texte grec :

[4,94] Εἴπερ δὲ θεία ἐστὶν ἡ τῶν ὀρνίθων ψυχὴ διὰ τὸ δι´ αὐτῶν προλέγεσθαι τὰ μέλλοντα, πῶς οὐχὶ μᾶλλον, ὅπου κληδόνες ἀπὸ ἀνθρώπων λαμβάνονται, θείαν εἶναι φήσομεν τὴν ψυχὴν ἐκείνων, δι´ ὧν αἱ κληδόνες ἀκούονται; Θεία οὖν τις ἦν κατὰ τοὺς τοιούσδε ἡ παρὰ τῷ μήρῳ «ἀλετρίς», περὶ τῶν μνηστήρων εἰποῦσα· Ὕστατα καὶ πύματα νῦν ἐνθάδε δειπνήσειαν. Κἀκείνη μὲν θεία ἦν· ὁ δὲ τηλικοῦτος Ὀδυσσεύς, ὁ τῆς ὁμηρικῆς Ἀθηνᾶς φίλος, οὐκ ἦν θεῖος ἀλλὰ συνεὶς τῶν ἀπὸ τῆς θείας ἀλετρίδος εἰρημένων κληδόνων ἔχαιρεν, ὡς ὁ ποιητής φησι· Χαῖρεν δὲ κλεηδόνι δῖος Ὀδυσσεύς. Ἤδη δὲ ὅρα, εἴπερ οἱ ὄρνιθες θείαν ἔχουσι ψυχὴν καὶ αἰσθάνονται τοῦ θεοῦ ἤ, ὡς ὁ Κέλσος ὀνομάζει, τῶν θεῶν· δηλονότι καὶ ἡμεῖς πταρνύμενοι οἱ ἄνθρωποι ἀπό τινος ἐν ἡμῖν οὔσης θειότητος καὶ μαντικῆς περὶ τὴν ψυχὴν ἡμῶν πταρνύμεθα. Καὶ γὰρ τοῦτο μαρτυρεῖται ὑπὸ πολλῶν· διὸ καὶ ὁ ποιητὴς λέγει τό· δ´ ἐπέπταρεν εὐχομένοιο, διὸ καὶ ἡ Πηνελόπη φησίν· Οὐχ ὁράᾳς, ὅ μοι υἱὸς ἐπέπταρε πᾶσιν ἔπεσσι;

Traduction française :

[4,94] D'ailleurs, si l'âme des oiseaux est divine, parce que les oiseaux servent à marquer l'avenir, à plus forte raison, lorsque le présage vient d'une personne humaine, l'âme de cette personne doit passer pour divine. Ainsi, selon nos gens, la meunière qui disait dans Homère des amants de Pénélope, "Que pour eux ce repas puisse être le dernier", (OODYSS., liv. XX, v. 116 et 19) avait en soi quelque chose de divin : mais le grand Ulysse, qu'Homère nous représente comme le favori de Minerve, n'avait rien de tel, puisqu'il ne fit qu'écouter, et que recevoir avec joie le présage de cette divine meunière, "Ulysse, plein de joie, accepta le présage" (Ibid., v 130) dit le poète. Remarquez, encore, que si les oiseaux ont une âme divine et s'ils sentent l'impression de Dieu, ou des dieux, comme parle Celse, il faut aussi que les hommes, quand ils éternuent, le fassent par je ne sais quoi de divin, qui soit dans leur âme, et qui leur donne un pressentiment de l'avenir. Car il y en a plusieurs qui mettent l'éternuement au nombre des présages : témoin ce vers, "Pour seconder ces voeux, soudain il éternue", et ce que dit Pénélope "Vois-tu pas que mon fils, qui vient d'éternuer, Nous promet que nos maux doivent diminuer". (Ibid. liv. 1, v. 545.)





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Dernière mise à jour : 25/09/2008