HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Origène, Contre Celse, livre IV

πάντως



Texte grec :

[4,98] Οὐκ οἶδα δ´ ὅπως ὁ Κέλσος καὶ ὅρκου ἐλεφάντων ἤκουσε, καὶ ὅτι εἰσὶν οὗτοι πιστότεροι πρὸς τὸ θεῖον ἡμῶν καὶ γνῶσιν ἔχουσι τοῦ θεοῦ. Ἐγὼ γὰρ πολλὰ μὲν καὶ θαυμαστὰ οἶδα περὶ τῆς φύσεως τοῦ ζῴου καὶ τῆς ἡμερότητος ἱστορούμενα, οὐ μὴν καὶ περὶ ὅρκων ἐλέφαντος σύνοιδα εἰρῆσθαι παρά τινι· εἰ μὴ ἄρα τὸ ἥμερον καὶ τὴν ὡσπερεὶ πρὸς ἀνθρώπους αὐτῶν συνθήκην ἅπαξ γενομένων ὑπ´ αὐτοῖς εὐορκίαν τηρουμένην ὠνόμασεν, ὅπερ καὶ αὐτὸ ψεῦδός ἐστιν. Εἰ γὰρ καὶ σπανίως, ἀλλ´ οὖν γε ἱστόρηται ὅτι μετὰ τὴν δοκοῦσαν ἡμερότητα ἐξηγριώθησαν ἐλέφαντες κατὰ τῶν ἀνθρώπων καὶ φόνους ἐποίησαν καὶ διὰ τοῦτο κατεδικάσθησαν ἀναιρεθῆναι ὡς οὐκέτι χρήσιμοι. Ἐπεὶ δὲ παραλαμβάνει μετὰ ταῦτα εἰς τὸ κατασκευάσαι, ὡς οἴεται, εὐσεβεστέρους εἶναι τοὺς πελαργοὺς τῶν ἀνθρώπων τὰ περὶ τοῦ ζῴου ἱστορούμενα, ἀντιπελαργοῦντος καὶ τροφὰς φέροντος τοῖς γεγεννηκόσι· λεκτέον ὅτι καὶ τοῦτ´ οὐκ ἀπὸ θεωρήματος τοῦ περὶ τοῦ καθήκοντος ποιοῦσιν οἱ πελαργοὶ οὐδ´ ἀπὸ λογισμοῦ ἀλλ´ ἀπὸ φύσεως, βουληθείσης τῆς κατασκευαζούσης αὐτοὺς φύσεως παράδειγμα ἐν ἀλόγοις ζῴοις δυσωπῆσαι δυνάμενον ἀνθρώπους ἐκθέσθαι περὶ τοῦ χάριτας ἀποτιννύειν τοῖς γεγεννηκόσιν. Εἰ δὲ ᾔδει Κέλσος, ὅσῳ διαφέρει λόγῳ ταῦτα ποιεῖν τοῦ ἀλόγως καὶ φυσικῶς αὐτὰ ἐνεργεῖν, οὐκ ἂν εὐσεβεστέρους εἶπε τοὺς πελαργοὺς τῶν ἀνθρώπων. Ἔτι δὲ ὡς ὑπὲρ εὐσεβείας τῶν ἀλόγων ζῴων ἱστάμενος ὁ Κέλσος παραλαμβάνει τὸ ἀράβιον ζῷον, τὸν φοίνικα, διὰ πολλῶν ἐτῶν ἐπιδημοῦν Αἰγύπτῳ καὶ φέρον ἀποθανόντα τὸν πατέρα καὶ ταφέντα ἐν σφαίρᾳ σμύρνης καὶ ἐπιτιθὲν ὅπου τὸ τοῦ ἡλίου τέμενος. Καὶ τοῦτο δὲ ἱστόρηται μὲν δύναται δέ, ἐάνπερ ᾖ ἀληθές, καὶ αὐτὸ φυσικὸν τυγχάνειν, ἐπιδαψιλευσαμένης τῆς θείας προνοίας καὶ ἐν ταῖς διαφοραῖς τῶν ζῴων παραστῆσαι τοῖς ἀνθρώποις τὸ ποικίλον τῆς τῶν ἐν τῷ κόσμῳ κατασκευῆς φθάνον καὶ ἐπὶ τὰ ὄρνεα· καὶ ζῷόν τι «μονογενὲς» ὑπέστησεν, ἵνα καὶ τοῦτο ποιήσῃ θαυμασθῆναι οὐ τὸ ζῷον ἀλλὰ τὸν πεποιηκότα αὐτό.

Traduction française :

[4,98] Je ne sais pas où il a appris que les éléphants soient religieux pour les serments, qu'ils connaissent Dieu et qu'ils lui gardent mieux la fidélité que nous. J'ai lu plusieurs choses admirables de la nature et de la docilité de ces animaux : mais je ne sache pas qu'aucun auteur ait jamais parlé de cette religion. Si ce n'est que Celse nomme ainsi l'attachement qu'ils ont pour leur maître lorsqu'on les a une fois apprivoisés; comme si c'était un traité dont ils voulussent observer tes conditions, ce qui encore n'est pas véritable. Car il y a des exemples dans les histoires, bien qu'ils soient rares, qui font voir que des éléphants que l'on avait cru apprivoisés ont repris leur férocité contre les hommes, et qu'à cause de cela on les a fait mourir comme n'étant plus bons à rien. Puisqu'il allègue ensuite, pour prouver à ce qu'il prétend que les cigognes ont plus de piété que les hommes, ce que l'on raconte de cet oiseau (Grec: Animal), qu'il nourrit ceux qui lui ont donné la vie, leur rendant ainsi ce qu'il en a reçu : il lui faut dire, que les cigognes ne font pas cela par la considération de leur devoir ni par les lumières de la raison, mais par la conduite de la nature qui a voulu, en disposant leurs organes de cette sorte, proposer aux hommes, dans ces animaux sans raison, un exemple de reconnaissance qui fût capable de leur faire honte s'ils étaient ingrats à leurs pères et à leurs mères. Si Celse savait quelle différence il y a entre faire ces choses par raison et les faire par un mouvement aveugle de la nature, il ne dirait pas que les cigognes ont plus de piété que les hommes. Après cela, comme s'il avait dessein de combattre pour la piété des bêtes, il nous parle aussi du phénix, cet oiseau d'Arabie qui, au bout de plusieurs années, va porter en Égypte le corps de son père, renfermé dans une boule de myrrhe comme dans un tombeau, et le pose dans le lieu où est le temple du soleil. J'avoue que les histoires en parlent ainsi : mais quand ce qu'elles en disent serait vrai, ce pourrait être encore une chose purement naturelle; la Providence divine ayant voulu par cette riche abondance qu'elle déploie aux yeux des hommes, dans tant d'animaux différents et jusque dans les oiseaux, leur faire remarquer l'admirable diversité des parties dont elle a composé l'univers : elle aura donc fait cet oiseau, unique en son espèce, pour faire admirer non pas l'oiseau mais celui qui l'a créé.





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Dernière mise à jour : 25/09/2008