HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Origène, Contre Celse, livre IV

τῶν



Texte grec :

[4,40] Ἐπὰν δὲ φάσκῃ ὡς ἄρα ἀνοσιώτατα τὸν θεόν, εὐθὺς καὶ ἀπ´ ἀρχῆς ἀσθενοῦντα καὶ μηδ´ ἕνα ἄνθρωπον, ὃν αὐτὸς ἔπλασε, πεῖσαι δυνάμενον, εἰσήγαγεν ὁ Μωϋσέως λόγος, καὶ πρὸς τοῦτο φήσομεν ὅτι ὅμοιόν ἐστι τὸ λεγόμενον, ὡς εἴ τις ἐνεκάλει ἐπὶ τῇ τῆς κακίας συστάσει, ἣν οὐδὲ ἀπὸ ἑνὸς ἀνθρώπου δεδύνηται κωλῦσαι ὁ θεός, ὥστε κἂν ἕνα τινὰ ἄνθρωπον εὑρεθῆναι ἀρχῆθεν ἄγευστον κακίας γεγενημένον. Ὡς γὰρ περὶ τούτου οἷς μέλει ἀπολογεῖσθαι περὶ προνοίας ἀπολογοῦνται οὐ δι´ ὀλίγων οὐδὲ δι´ εὐκαταφρονήτων, οὕτω δὲ καὶ περὶ τοῦ Ἀδὰμ καὶ περὶ τῆς ἁμαρτίας αὐτοῦ φιλοσοφήσουσιν οἱ ἐγνωκότες ὅτι καθ´ ἑλλάδα φωνὴν ὁ Ἀδὰμ ἄνθρωπός ἐστι, καὶ ἐν τοῖς δοκοῦσι περὶ τοῦ Ἀδὰμ εἶναι φυσιολογεῖ Μωϋσῆς τὰ περὶ τῆς τοῦ ἀνθρώπου φύσεως. Καὶ «γὰρ ἐν τῷ Ἀδάμ», ὥς φησιν ὁ λόγος, «πάντες ἀποθνῄσκουσι», καὶ κατεδικάσθησαν ἐν «τῷ ὁμοιώματι τῆς παραβάσεως Ἀδάμ», οὐχ οὕτως περὶ ἑνός τινος ὡς περὶ ὅλου τοῦ γένους ταῦτα φάσκοντος τοῦ θείου λόγου. Καὶ γὰρ ἐν τῇ τῶν λεγομένων ὡς περὶ ἑνὸς ἀκολουθίᾳ ἡ ἀρὰ τοῦ Ἀδὰμ κοινὴ πάντων ἐστί· καὶ τὰ κατὰ τῆς γυναικὸς οὐκ ἔστι καθ´ ἧς οὐ λέγεται. Καὶ ὁ ἐκβαλλόμενος δὲ ἐκ τοῦ παραδείσου ἄνθρωπος μετὰ τῆς γυναικός, τοὺς «δερματίνους» ἠμφιεσμένος «χιτῶνας», οὓς διὰ τὴν παράβασιν τῶν ἀνθρώπων ἐποίησε τοῖς ἁμαρτήσασιν ὁ θεός, ἀπόρρητόν τινα καὶ μυστικὸν ἔχει λόγον, ὑπὲρ τὴν κατὰ Πλάτωνα κάθοδον τῆς ψυχῆς, πτερορρυούσης καὶ δεῦρο φερομένης, «ἕως ἂν στερεοῦ τινος λάβηται».

Traduction française :

[4,40] Lorsque Celse dit que le récit de Moïse est plein d'impiété, faisant Dieu si faible, dès le commencement, qu'il ne peut se faire obéir par un seul homme qu'il avait formé lui- même : c'est comme qui attaquerait Dieu sur la corruption universelle des hommes : l'accusant de n'en pouvoir garantir personne, en sorte qu'il se trouvât du moins quelqu'un qui naquit entièrement exempt de péché. Car comme ceux qui entreprennent de soutenir la cause de la Providence, ne manquent pas d'un grand nombre de bonnes raisons à alléguer là-dessus, on n'en manquera pas non plus sur le sujet d'Adam et de son péché, quand on saura que, dans la langue hébraïque, Adam signifie un homme; et qu'en ce qu'il semble que Moïse dise d'Adam : Il décrit la nature humaine. En effet, l'Écriture nous enseigne qu'en Adam tous les hommes meurent et sont condamnés, ayant péché de même manière que lui (I Cor., XV. 22; Rom., V, 14.) : pour faire voir que cela ne doit pas tant s'entendre d'un certain homme en particulier, que de tout le genre humain; car bien que la malédiction ne s'adresse qu'à un seul, il paraît assez par la suite même du discours qu'elle regarde tous les hommes (Gen., III, 17, etc.): et celle qui est prononcée contre la femme est commune à tout le sexe (Ibid., 16). Ce que l'homme est chassé hors du paradis avec sa femme, couvert de peaux de bêtes (Ibid., 23), dont Dieu leur avait fait des habits à cause de leur péché (Ibid., 21), cela aussi cache un sens mystique bien plus excellent que celui de Platon qui nous représente l'âme comme perdant ses ailes et tombant en bas, jusqu'à ce qu'elle rencontre quelque chose de ferme où elle s'arrête.





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Dernière mise à jour : 25/09/2008