HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Origène, Contre Celse, livre III

ἤδη



Texte grec :

[3,46] Ἐὰν δὲ καὶ ἐπὶ τὰ μετὰ τὸν Ἰησοῦν γεγραμμένα ἔλθῃς βιβλία, εὕροις ἂν τοὺς μὲν ὄχλους τῶν πιστευόντων τῶν παραβολῶν ἀκούοντας ὡς ἔξω τυγχάνοντας καὶ ἀξίους μόνον τῶν ἐξωτερικῶν λόγων, τοὺς δὲ μαθητὰς κατ´ ἰδίαν τῶν παραβολῶν μανθάνοντας τὰς διηγήσεις· «κατ´ ἰδίαν» γὰρ «τοῖς ἰδίοις μαθηταῖς ἐπέλυεν ἅπαντα» ὁ Ἰησοῦς, προτιμῶν παρὰ τοὺς ὄχλους τοὺς τῆς σοφίας αὐτοῦ ἐπιδικαζομένους. Ἐπαγγέλλεται δὲ τοῖς εἰς αὐτὸν πιστεύουσι πέμψαι «σοφοὺς καὶ γραμματεῖς» λέγων· «Ἰδοὺ ἐγὼ ἀποστέλλω εἰς ὑμᾶς σοφοὺς καὶ γραμματεῖς, καὶ ἐξ αὐτῶν ἀποκτενοῦσι καὶ σταυρώσουσι.» Καὶ ὁ Παῦλος δ´ ἐν τῷ καταλόγῳ τῶν ὑπὸ τοῦ θεοῦ διδομένων χαρισμάτων πρῶτον ἔταξε τὸν λόγον τῆς σοφίας καὶ δεύτερον, ὡς ὑποβεβηκότα παρ´ ἐκεῖνον, τὸν λόγον τῆς γνώσεως τρίτον δέ που καὶ κατωτέρω τὴν πίστιν. Καὶ ἐπεὶ τὸν λόγον προετίμα τῶν τεραστίων ἐνεργειῶν, διὰ τοῦτ´ «ἐνεργήματα δυνάμεων» καὶ «χαρίσματα ἰαμάτων» ἐν τῇ κατωτέρω τίθησι χώρᾳ παρὰ τὰ λογικὰ χαρίσματα. Μαρτυρεῖ δὲ τῇ Μωϋσέως πολυμαθείᾳ ὁ ἐν ταῖς Πράξεσι τῶν ἀποστόλων Στέφανος, πάντως ἀπὸ τῶν παλαιῶν καὶ μὴ εἰς πολλοὺς ἐφθακότων γραμμάτων λαβών· φησὶ γάρ· «Καὶ ἐπαιδεύθη Μωϋσῆς ἐν πάσῃ σοφίᾳ Αἰγυπτίων.» Διὰ τοῦτο δὲ καὶ ἐν τοῖς τεραστίοις ὑπενοεῖτο, μή ποτ´ οὐ κατὰ τὴν ἐπαγγελίαν τοῦ θεόθεν ἥκειν ἐποίει αὐτὰ ἀλλὰ κατὰ τὰ Αἰγυπτίων μαθήματα, σοφὸς ὢν ἐν αὐτοῖς. Τοιαῦτα γὰρ ὑπονοῶν περὶ αὐτοῦ ὁ βασιλεὺς ἐκάλεσε τοὺς ἐπαοιδοὺς τῶν Αἰγυπτίων καὶ τοὺς σοφιστὰς καὶ τοὺς φαρμακεῖς, οἵτινες ἠλέγχθησαν τὸ οὐδὲν ὄντες ὡς πρὸς τὴν ἐν Μωϋσεῖ σοφίαν ὑπὲρ πᾶσαν Αἰγυπτίων σοφίαν.

Traduction française :

[3,46] Si l'on veut maintenant passer aux nouvelles Écritures, on verra que Jésus propose des paraboles à la foule de ses auditeurs, ne jugeant pas ceux de dehors dignes d'autre chose que de ces instructions extérieures : mais qu'étant en particulier, il explique tout à ses disciples, qu'il préfère à ces troupes comme les légitimes héritiers de sa sagesse. Il fait cette promesse à ceux qui croiraient en lui : "Je vous enverrai des sages et des docteurs; mais ils tueront les uns, et ils crucifieront les autres" (Matth. XXIII, 34). Et Saint Paul faisant l'énumération des grâces de Dieu, met au premier rang le don de la sagesse (I Cor., Xll, 8, 9) : il nomme ensuite le don de la science comme inférieur, et puis le don de la foi comme au dessous encore. Après quoi il passe au don de faire des miracles el à celui de guérir les maladies; pour montrer, en les plaçant ainsi, que les grâces spirituelles sont bien plus considérables, selon lui, que les dons corporels les plus éclatants. Saint Etienne, dans les Actes des Apôtres, rend témoignage au grand savoir de Moïse, lorsqu'il dit de lui, qu'il fut instruit dans toute la sagesse des Égyptiens (Act., VII, 22) : ce qu'il tire sans doute de quelques anciens écrits qui n'étaient pas entre les mains de tout le monde. Aussi Moïse fut-il soupçonné de ne faire pas ses miracles par l'ordre et par la vertu de Dieu, comme il s'en vantait, mais par les secrets de la science qu'il avait apprise eu Égypte (Exode, VII, 11). Dans cette pensée, le roi fit venir ses sages, ses magiciens et ceux, qui étaient les plus célèbres par leurs enchantements ; mais on connut bientôt que tout leur savoir n'était rien en comparaison du savoir de Moïse, et que celui-ci était d'une espèce bien plus sublime.





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Dernière mise à jour : 11/09/2008