HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Origène, Contre Celse, livre III

συντυχεῖν



Texte grec :

[3,31] Εἰ δὲ ταῦθ´ οὕτως ἔχει, πῶς οὐκ εὔλογον μὲν νομίζειν περὶ τοῦ Ἰησοῦ, τοσαῦτα συστῆσαι δεδυνημένου, ὅτι οὐχ ἡ τυχοῦσα θειότης ἦν ἐν αὐτῷ, οὐκέτι δὲ οὔτε ἐν τῷ Προκοννησίῳ Ἀριστέᾳ, κἂν ὁ Ἀπόλλων αὐτὸν βούληται ἐν θεῶν μοίρᾳ νέμειν, οὔτ´ ἐν οἷς ἐξαριθμεῖται ὁ Κέλσος λέγων ὅτι οὐδεὶς νομίζει θεὸν Ἄβαριν τὸν Ὑπερβόρειον, ὃς δύναμιν εἶχε τοσήνδε, ὥστε ὀϊστῷ συμφέρεσθαι; Τί γὰρ βουλομένη ἡ χαρισαμένη θειότης τῷ Ὑπερβορείῳ Ἀβάριδι ὀϊστῷ συμφέρεσθαι τὸ τηλικοῦτον αὐτῷ ἐδωρεῖτο; Ἵνα τί ὠφεληθῇ τὸ τῶν ἀνθρώπων γένος; Ἢ αὐτὸς ἐκεῖνος τί ὤνατο ἀπὸ τοῦ ὀϊστῷ συμφέρεσθαι; Ἵνα καὶ συγχωρηθῇ ταῦτα μηδαμῶς εἶναι πλάσματα ἀλλὰ κατά τινα δαιμονίου συνεργίαν γεγονέναι. Ἐὰν δὲ ὁ ἐμὸς Ἰησοῦς ἀναλαμβάνεσθαι «ἐν δόξῃ» λέγηται, ὁρῶ τὴν οἰκονομίαν, ὅτι τοῖς θεωρήσασι συνίστη τὸν διδάσκαλον ὁ τοῦτ´ ἐνεργήσας γενέσθαι θεός· ἵν´ ὡς οὐχ ὑπὲρ ἀνθρωπίνων μαθημάτων ἀλλὰ θείας διδασκαλίας ἀγωνιζόμενοι ὅση δύναμις ἑαυτοὺς ἀναθῶσι τῷ ἐπὶ πᾶσι θεῷ καὶ πάντα πράττωσιν ὑπὲρ τῆς πρὸς ἐκεῖνον ἀρεσκείας ὡς ἀποληψόμενοι κατ´ ἀξίαν ἐν θείῳ δικαστηρίῳ ἅπερ ἐν τῷ βίῳ τούτῳ εὖ ἢ κακῶς πεποιήκασιν.

Traduction française :

[3,31] Cela étant n'y a-t-il pas toute sorte de raisons de conclure que Jésus, qui a réussi dans une telle entreprise, était accompagné d'une puissance vraiment divine, mais qu'il n'y a rien eu de divin, ni dans Aristée, quelque commandement qu'Apollon ait fait de le mettre au rang des dieux, ni dans ces autres dont Celse nous parle? il dit que personne ne prend pour Dieu l'Hyperborée Abaris, quoi qu'il eût le privilège de fendre les airs avec la même vitesse que sa flèche. Mais il ne faut pas s'en étonner; car à quel dessein la Divinité aurait-elle donné à cet Abaris un pareil privilégie? Quel usage en pouvait-il faire pour le bien des autres hommes ou pour le sien propre, quand j'accorderais que ce n'est point là une fable, mais que c'est l'effet de quelque cause surnaturelle? Au lieu que quand on me dit que mon Jésus a été élevé dans la gloire (I Tim., Ill 16), j'en vois la raison dans la sagesse de Dieu qui, par ce miracle qu'il a fait pour le maître, en la présence des disciples, a voulu les attacher à lui afin qu'étant convaincus que sa doctrine était non des hommes, mais du ciel, ils la soutinssent avec un courage inébranlable, ils se consacrassent au service du grand Dieu, et se le proposassent pour la fin de toutes leurs actions, comme ayant à lui en rendre compte dans ce jugement où chacun doit recevoir la récompense du bien ou du mal qu'il aura fait en cette vie.





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Dernière mise à jour : 11/09/2008