HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Origène, Contre Celse, livre III

Ἑλλήνων



Texte grec :

[3,27] Λεκτέον δὴ πρὸς τὴν περὶ τοῦ Ἀριστέου ἱστορίαν ὅτι, εἰ μὲν ὁ Κέλσος ὡς ἱστορίαν αὐτὴν ἐξετίθετο, μὴ καὶ τὴν ἑαυτοῦ συγκατάθεσιν ἐμφαίνων παραδεξαμένου αὐτὴν ὡς ἀληθῆ, ἄλλως ἂν πρὸς τὸν λόγον αὐτοῦ ἀπηντήσαμεν· ἐπεὶ δὲ δαιμονίως αὐτὸν ἠφανίσθαι ἐναργῶς δ´ αὖθις φανῆναι καὶ πολλαχοῦ τῆς οἰκουμένης ἐπιδεδημηκέναι φησὶ καὶ θαυμαστὰ ἠγγελκέναι, ἔτι δὲ καὶ χρησμὸν τοῦ Ἀπόλλωνος, ἐπισκήψαντος Μεταποντίνοις ἐν θεῶν μοίρᾳ νέμειν τὸν Ἀριστέαν, ὡς ἀφ´ ἑαυτοῦ καὶ συγκατατιθέμενος ἐκτίθεται, οὕτως κατασκευάσομεν τὸν λόγον τὸν πρὸς αὐτόν· καὶ πῶς ὅλως τε πλάσματα ὑπολαμβάνων τὰ ὑπὸ τῶν Ἰησοῦ μαθητῶν παράδοξα περὶ αὐτοῦ ἀναγεγραμμένα καὶ μεμφόμενος τοῖς πιστεύουσιν αὐτοῖς, ταῦτα οὔτε τερατείαν οὔτε πλάσματα εἶναι νομίζεις; Πῶς δὲ καὶ ὁ ἄλλοις ἐγκαλῶν ὡς ἀλόγως πιστεύουσι τοῖς περὶ τοῦ Ἰησοῦ παραδόξοις σὺ τοσούτοις ἐμφαίνῃ πεπιστευκέναι, οὐδεμίαν ἀπόδειξιν περὶ αὐτῶν ἢ κατασκευὴν περὶ τοῦ αὐτὰ γεγονέναι φέρων; Ἢ Ἡρόδοτος μὲν καὶ Πίνδαρος ἀψευδεῖν παρὰ σοὶ νομίζονται, οἱ δ´ ἀποθνῄσκειν μελετήσαντες ὑπὲρ τῶν Ἰησοῦ μαθημάτων καὶ τοιαῦτα περὶ ὧν ἐπείσθησαν τοῖς ἑξῆς καταλιπόντες γράμματα, περὶ πλασμάτων, ὡς οἴει, καὶ μύθων καὶ τερατειῶν τοσοῦτον ἀγωνίζονται, ὡς καὶ ζῆν περιστατικῶς δι´ αὐτὰ καὶ ἀποθνῄσκειν βιαίως; Μέσον τοίνυν σαυτὸν στήσας τῶν τε περὶ τοῦ Ἀριστέου γεγραμμένων καὶ τῶν περὶ τοῦ Ἰησοῦ ἱστορουμένων, ἴδε εἰ μὴ ἐκ τοῦ ἀποβάντος καὶ τῶν ὠφελουμένων εἰς ἠθῶν ἐπανόρθωσιν καὶ εὐλάβειαν τὴν πρὸς τὸν ἐπὶ πᾶσι θεὸν ἔστιν εἰπεῖν ὅτι πιστευτέον μὲν ὡς οὐκ ἀθεεὶ γενομένοις τοῖς περὶ Ἰησοῦ ἱστορουμένοις οὐχὶ δὲ τοῖς περὶ τοῦ Προκοννησίου Ἀριστέου.

Traduction française :

[3,27] Si Celse s'était contenté de faire ce récit sans l'approuver comme véritable, nous lui répondrions autrement; mais puisqu'il veut paraître persuadé qu' Aristée disparut par miracle; que depuis, il s'est clairement fait voir en divers lieux, et qu'il y a dit des choses surprenantes : puisqu'il nous allègue même, comme de son chef, l'exprès commandement qu'Apollon fit aux Métapontins de mettre Aristée au rang des dieux, nous lui pouvons demander: Quoi ! vous prenez pour de pures fables toutes les merveilles que les disciples de Jésus nous disent de lui, vous ne pouvez souffrir qu'on les croie, et vous ne trouvez rien de fabuleux ni d'incroyable dans cette autre histoire? Vous, qui accusez les autres d'une trop grande crédulité, comment ne songez-vous point à justifier celle que vous témoignez pour un fait qui mériterait bien que vous ne le laissassiez pas comme vous faites, sans aucune preuve? Est-ce que la sincérité d'Hérodote et de Pindare passe pour indubitable en votre esprit, pendant que vous refusez toute créance à des personnes qui n'ont point refusé de sceller de tout leur sang la vérité des choses dont leurs écrits ont éternisé la mémoire? C'est donc à votre avis, pour des contes, pour des fables et pour des rêveries qu'ils ont pris une si ferme résolution de vivre dans la misère et de mourir dans les tourments? Mais soyez vous-même l'arbitre du différend que vous faites naître entre Aristée et Jésus, et considérant ce que chacun d'eux a fait pour la correction des mœurs et pour l'établissement des devoirs auxquels la piété nous oblige envers le grand Dieu, jugez par l'événement ce qu'il faut croire des aventures de l'un et de l'autre; si celles de Jésus ne portent pas un caractère divin qui ne paraît nullement dans celles d'Aristée.





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Dernière mise à jour : 11/09/2008