Texte grec :
[3,21] Καὶ οὔπω λέγω περὶ τῆς ἐν τοῖς εὐαγγελίοις τηρήσεως
πάντων τῶν γεγραμμένων· ὧν ἕκαστον πολὺν καὶ δυσθεώρητον
οὐ μόνον τοῖς πολλοῖς ἀλλὰ καί τισι τῶν συνετῶν
περιέχει λόγον, ἔχοντα διήγησιν βαθυτάτην παραβολῶν,
ὧν τοῖς «ἔξω» ἐλάλησεν ὁ Ἰησοῦς, τηρῶν αὐτῶν τὴν
σαφήνειαν τοῖς ὑπερβεβηκόσι τὰς ἐξωτερικὰς ἀκοὰς καὶ
κατ´ ἰδίαν αὐτῷ «ἐν τῇ οἰκίᾳ» προσερχομένοις. Θαυμάσεται
δέ τις νοήσας, τίνα λόγον ἔχει τὸ «ἔξω» τινὰς ὀνομάζεσθαι
καὶ ἄλλους «ἐν τῇ οἰκίᾳ». Καὶ πάλιν τίς οὐκ ἂν
καταπλαγείη τῶν δυναμένων βλέπειν τὰς Ἰησοῦ μεταβάσεις,
ἀναβαίνοντος μὲν εἰς ὄρος ἐπὶ τοιοῖσδε λόγοις ἢ πράξεσιν ἢ
τῇ ἑαυτοῦ μεταμορφώσει, κάτω δὲ θεραπεύοντος τοὺς
ἀσθενοῦντας καὶ μὴ δυναμένους ἀναβαίνειν ὅπου ἕπονται
αὐτῷ οἱ μαθηταὶ αὐτοῦ; Διηγεῖσθαι δὲ νῦν τὰ ἀληθῶς
σεμνὰ καὶ θεῖα τῶν εὐαγγελίων ἢ τὸν ἐν τῷ Παύλῳ Χριστοῦ,
τουτέστι τῆς σοφίας καὶ τοῦ λόγου, νοῦν οὐκ εὔκαιρον.
Ἀλλ´ αὐτάρκη καὶ ταῦτα πρὸς τὴν ἀφιλόσοφον χλεύην τοῦ
Κέλσου, ὁμοιοῦντος τὰ ἔνδον καὶ μυστικὰ τῆς ἐκκλησίας τοῦ
θεοῦ τοῖς Αἰγυπτίων αἰλούροις ἢ πιθήκοις ἢ κροκοδείλοις ἢ
τράγοις ἢ κυσίν.
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Traduction française :
[3,21] Je ne parle point encore
de tout ce qui se présente à notre méditation dans les Évangiles, où il y
a de quoi exercer les personnes les plus éclairées aussi bien que les plus
simples : témoins les beautés secrètes des paraboles sous lesquelles Jésus
cachait à ceux de dehors ce qu'il expliquait en particulier à ceux qui, ne
s'arrêtant pas à ce son extérieur de ses paroles, s'approchaient de lui à
la maison pour s'instruire dans les choses mêmes (Marc, IV, 34). Et qui
n'admirera ce qu'il faut entendre lorsque les uns sont nommés ceux de
dehors, et les autres ceux de la maison? Ou qui pourra pénétrer sans
étonnement ce qu'emporte la différence des lieux que Jésus choisissait
selon la diversité des rencontres, montant sur une montagne pour de
certains discours et pour de certaines actions, comme quand il fut
transfiguré, et guérissant au bas les malades qui ne le pouvaient suivre
avec ses disciples? Mais ce n'est pas ici le lieu de s'étendre sur les
merveilles véritablement divines des Évangiles ni sur celles que Saint Paul
nous fait remarquer en Jésus-Christ, qui est la sagesse et la parole de
Dieu. Ce que nous avons dit peut suffire pour repousser les railleries
indignes d'un philosophe, que Celse a voulu faire des mystères de
l'Église, en les comparant aux chats, aux singes, aux crocodiles, aux
chiens et aux boucs des Égyptiens.
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