Texte grec :
[3,14] Μετὰ ταῦτά φησι· Θαυμασιώτερον μὴν τὸ σύνθημα
αὐτῶν τοσῷδε, ὅσῳ γε μᾶλλον ἐξ οὐδεμιᾶς ὑποθέσεως
ἀξιόχρεω συνεστὸς ἐλέγχοιτο. Ἀλλ´ ἔστιν ἀξιόχρεως
ὑπόθεσις ἡ στάσις καὶ ἡ δι´ αὐτὴν ὠφέλεια καὶ τὸ τῶν ἔξωθεν
δέος· ταῦτα βεβαιοῖ τὴν πίστιν αὐτοῖς. Καὶ πρὸς τοῦτο δὲ
φήσομεν ὅτι οὕτως ἐξ ὑποθέσεως, μᾶλλον δὲ οὐδ´ ὑποθέσεως
ἀλλὰ θείας ἐνεργείας τὸ σύνθημα ἡμῶν ἐστιν, ὥστε τὴν
ἀρχὴν αὐτοῦ εἶναι θεόν, ἐν προφήταις διδάσκοντα τοὺς
ἀνθρώπους ἐλπίσαι ἐπιδημίαν Χριστοῦ, σώσοντος τοὺς
ἀνθρώπους. Ὅσον γὰρ τοῦτο οὐκ ἀληθῶς ἐλέγχεται, κἂν
δοκῇ ὑπὸ τῶν ἀπίστων ἐλέγχεσθαι, ἐπὶ τοσοῦτον ὁ λόγος
ὡς θεοῦ λόγος συνίσταται, καὶ ὁ Ἰησοῦς υἱὸς ὢν θεοῦ καὶ
πρὶν ἐνανθρωπῆσαι καὶ ἐνανθρωπήσας ἀποδείκνυται. Ἐγὼ
δέ φημι ὅτι καὶ μετὰ τὴν ἐνανθρώπησιν ἀεὶ εὑρίσκεται τοῖς
ἔχουσιν ὀφθαλμοὺς ψυχῆς ὀξυδερκεστάτους θεοπρεπέστατος
καὶ ἀληθῶς θεόθεν πρὸς ἡμᾶς κατελθών, καὶ οὐκ ἀπὸ
συνέσεως ἀνθρωπίνης τὴν ἀρχὴν ἢ τὰ ἑξῆς τῇ ἀρχῇ ἔχων
ἀλλ´ ἀπὸ τῆς τοῦ θεοῦ ἐπιφανείας, ποικίλῃ σοφίᾳ καὶ ποικίλαις
δυνάμεσι συστήσαντος πρότερον μὲν τὸν ἰουδαϊσμὸν μετὰ
δ´ αὐτὸν τὸν χριστιανισμόν· ἠλέγχθη δὲ καὶ τὸ στάσιν
νομίζεσθαι καὶ τὴν διὰ τὴν στάσιν ὠφέλειαν ἀρχὴν εἶναι
τῷ τοσούτους ἐπιστρέψαντι καὶ βελτιώσαντι λόγῳ.
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Traduction française :
[3,14] Il ajoute :
Ce qu'il y a de plus merveilleux dans leur établissement, c'est qu'on les
peut convaincre de ne s'être unis ensemble par aucune raison valable, si
ce ne sont des raisons valables d'union, que l'amour du désordre,
l'avantage qu'on y trouve et la crainte d'être opprimé; car ce sont là les
fondements de leur société. Je réponds que notre société est tellement
établie sur la raison ou plutôt sur la vertu et sur la puissance divine,
que c'est Dieu lui-même qui en a jeté les fondements, par l'espérance que
ses prophètes ont donnée aux hommes, du Messie qui devait venir les
sauver. Car plus les infidèles font de vains efforts pour nous convaincre
d'être mal fondés en cela, plus ils confirment la divinité de cette parole
qu'ils combattent si vainement, et la nécessité qu'il y a de reconnaître
Jésus pour le Fils de Dieu, avant et après son incarnation. Je dis après
son incarnation; car ce voile n'empêche pas ceux oui ont les yeux de l'âme
assez perçants de voir toujours avec évidence que la parole dont il s'agit
est vraiment une parole divine ; qu'elle vient immédiatement du ciel, que
l'esprit des hommes n'y a rien contribué, ni dans les commencements ni
dans la suite; mais que c'est Dieu lui-même qui, s'étant, révélé à eux par
les effets d'une admirable sagesse et par l'éclat d'une infinité de
miracles, a premièrement établi le judaïsme et puis le christianisme. Ce
que Celse dit, que c'est l'amour du désordre et l'avantage qu'on y
trouvait qui ont donné la naissance à une doctrine qui a converti et
purifié tant d'âmes, est une chose que nous avons déjà réfutée.
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