HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Origène, Contre Celse, livre III

βάρη



Texte grec :

[3,67] Εἰκὸς δ´ αὐτὸν τοιοῦτον βούλεσθαι δηλοῦν, ὅτι τοὺς πρὸς τὰ τοιάδε ἁμαρτήματα καὶ γινόμενα ὑπὸ τῶν ἐξωλεστάτων οὐ μόνον πεφυκότας ἀλλὰ καὶ εἰθισμένους οὐδεὶς ἂν οὐδὲ κολάζων πάντῃ μεταβάλοι. Καὶ τοῦτο δὲ ψεῦδος ἀπὸ τῆς περί τινων φιλοσοφησάντων ἱστορίας ἀποδείκνυται. Τίς γὰρ ἀνθρώπων οὐκ ἂν ἐν τοῖς ἐξωλεστάτοις τάσσοι τὸν ὅπως ποτὲ ὑπομείναντα εἶξαι δεσπότῃ, ἐπὶ τέγους αὐτὸν ἱστάντι, ἵνα πάντα τὸν θέλοντα αὐτὸν καταισχύνειν παραδέξηται; Τοιαῦτα δὲ περὶ τοῦ Φαίδωνος ἱστορεῖται. Τίς δὲ τὸν μετὰ αὐλητρίδος καὶ κωμαστῶν τῶν συνασωτευσαμένων εἰσβαλόντα εἰς τὴν τοῦ σεμνοτάτου Ξενοκράτους διατριβήν, ἵν´ ἐνυβρίσῃ ἄνδρα, ὃν καὶ οἱ ἑταῖροι ἐθαύμαζον, οὐ φήσει πάντων μιαρώτατον εἶναι ἀνθρώπων; Ἀλλ´ ὅμως ἴσχυσε λόγος καὶ τούτους ἐπιστρέψας ποιῆσαι ἐπὶ τοσοῦτον διαβεβηκέναι ἐν φιλοσοφίᾳ, ὥστε τὸν μὲν ὑπὸ Πλάτωνος κριθῆναι ἄξιον τοῦ τὸν περὶ τῆς ἀθανασίας διεξοδεῦσαι Σωκράτους λόγον καὶ τὴν ἐν τῷ δεσμωτηρίῳ εὐτονίαν αὐτοῦ παραστῆσαι, οὐ φροντίσαντος τοῦ κωνείου ἀλλ´ ἀδεῶς καὶ μετὰ πάσης γαλήνης τῆς ἐν τῇ ψυχῇ διεξοδεύσαντος τοσαῦτα καὶ τηλικαῦτα, οἷς μόγις παρακολουθεῖν καὶ οἱ πάνυ καθεστηκότες καὶ ὑπὸ μηδεμιᾶς ἐνοχλούμενοι περιστάσεως δύνανται· τὸν δὲ Πολέμωνα, ἐξ ἀσώτου γενόμενον σωφρονέστατον, διαδέξασθαι τὴν τοῦ διαβοήτου ἐπὶ σεμνότητι Ξενοκράτους διατριβήν. Οὐκ ἄρα ἀληθεύει Κέλσος λέγων τοὺς πεφυκότας ἁμαρτάνειν καὶ εἰθισμένους οὐδεὶς ἂν οὐδὲ κολάζων πάντῃ μεταβάλοι.

Traduction française :

[3,67] Mais peut-être qu'il a voulu dire simplement que ceux qui sont naturellement enclins à ces grands péchés, où s'abandonnent les hommes les plus perdus et qui ont ajouté l'habitude à l'inclination, ne s'en sauraient parfaitement corriger, non pas même par la crainte du châtiment. Il faut donc lui montrer par l'histoire de quelques philosophes que cela est encore faux ; car qui n'avouera qu'on doit mettre au rang des plus perdus, un homme qui peut se résoudre a souffrir que son maître le prostitue publiquement ? C'est pourtant ce que l'on dit qu'a souffert Phédon. Qui ne l'avouera aussi de cet autre qui, pour faire insulte à Xénocrate, entra avec une joueuse de flûte et une troupe de débauchés dans l'auditoire de ce grave philosophe, que le reste de la jeunesse écoulait avec admiration ? Cependant, la raison les sut tellement changer tous deux, qu'ils firent de très grands progrès dans la philosophie, jusque là que Platon a jugé que le premier était digne de rapporter les beaux discours que Socrate fit dans la prison, sur l'immortalité de l'âme, lorsqu'avec une fermeté de cœur inébranlable à la crainte et avec une tranquillité d'esprit que la ciguë ne troublait point, il dit là-dessus des choses si grandes et si sublimes que toute l'application des personnes qui n'ont pas le moindre sujet d'inquiétude suffit à peine pour y atteindre. Polémon, tout de même corrigea si bien ses débauches par sa tempérance, qu'il succéda au célèbre Xénocrate, dont il ne démentit point la gravité. De sorte qu'il n'y a rien de moins véritable que ce que Celse dit: Que ceux qui sont naturellement enclins à pécher et qui en ont formé l'habitude ne s'en sauraient parfaitement corriger, non pas même par la crainte du châtiment.





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Dernière mise à jour : 11/09/2008