Texte grec :
[3,56] Ὅρα δὴ καὶ ἐν τούτοις, τίνα τρόπον διασύρων τοὺς
παρ´ ἡμῖν διδάσκοντας τὸν λόγον καὶ ἐπὶ τὸν τῶν ὅλων
δημιουργὸν παντὶ τρόπῳ τὴν ψυχὴν ἀναβιβάζειν πειρωμένους,
παριστάντας δὲ καὶ ὡς χρὴ μὲν τῶν αἰσθητῶν καὶ προσκαίρων
καὶ βλεπομένων πάντων καταφρονεῖν πάντα δὲ πράττειν
ὑπὲρ τοῦ τυχεῖν τῆς τοῦ θεοῦ κοινωνίας καὶ τῆς τῶν νοητῶν
καὶ ἀοράτων θεωρίας καὶ μακαρίας μετὰ θεοῦ καὶ τῶν
οἰκείων τοῦ θεοῦ διεξαγωγῆς, παραβάλλει αὐτοὺς τοῖς κατὰ
τὰς οἰκίας ἐριουργοῖς καὶ τοῖς σκυτοτόμοις καὶ τοῖς κναφεῦσι
καὶ τοῖς ἀγροικοτάτοις τῶν ἀνθρώπων, ὡς ἐπὶ τὰ φαῦλα
προκαλουμένους παῖδας κομιδῇ νηπίους καὶ γύναια, ἵν´
ἀποστῶσι μὲν πατρὸς καὶ διδασκάλων αὐτοῖς δὲ ἕπωνται.
Τίνος γὰρ πατρὸς σωφρονοῦντος ἢ τίνων διδασκάλων
σεμνότερα διδασκόντων ἀφίσταμεν τοὺς παῖδας καὶ τὰ
γύναια, παραστησάτω ὁ Κέλσος καὶ ἀντιπαραβαλέτω ἐπὶ
τῶν προσιόντων τῷ λόγῳ ἡμῶν παίδων καὶ γυναίων,
πότερά τινα ὧν ἤκουον βελτίονα τῶν ἡμετέρων, καὶ τίνα
τρόπον καλῶν τινων καὶ σεμνῶν μαθημάτων ἀφιστάντες
παῖδας καὶ γύναια ἐπὶ τὰ χείρονα προκαλούμεθα. Ἀλλ´ οὐχ
ἕξει παραστῆσαι τὸ τοιοῦτο καθ´ ἡμῶν· τοὐναντίον γὰρ τὰ
μὲν γύναια ἀκολασίας καὶ διαστροφῆς τῆς ἀπὸ τῶν συνόντων
ἀφίσταμεν καὶ πάσης θεατρομανίας καὶ ὀρχηστομανίας καὶ
δεισιδαιμονίας, τοὺς δὲ παῖδας ἄρτι ἡβῶντας καὶ σφριγῶντας
ταῖς περὶ τὰ ἀφροδίσια ὀρέξεσι σωφρονίζομεν, παρατιθέντες
οὐ μόνον τὸ ἐν τοῖς ἁμαρτανομένοις αἰσχρὸν ἀλλὰ καὶ ἐν
οἷς ἔσται διὰ τὰ τοιαῦτα ἡ τῶν φαύλων ψυχή, καὶ οἵας τίσει
δίκας καὶ ὡς κολασθήσεται.
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Traduction française :
[3,56] Mais voyez encore,
quel outrage il nous fait. Nos docteurs font tout ce qu'ils peuvent pour
élever nos âmes au Créateur; ils ne nous prêchent que le mépris des choses
sensibles et périssables, et que l'amour des spirituelles et des
invisibles : ils nous font regarder notre union avec Dieu, et avec ceux de
sa famille comme notre souverain bonheur : et Celse les veut faire passer
pour des cardeurs, pour des cordonniers et pour des foulons, les plus
rustiques de tous les hommes, qui abusant chez leurs maîtres du peu
d'expérience des enfants, et de la simplicité des femmes, les détournent
de l'obéissance qui est due aux précepteurs et aux pères, et s'en font des
sectateurs qu'ils forment au mal. Qu'il produise donc l'exemple de quelque
sage père, ou de quelque précepteur vertueux à qui nous ayons empêché
qu'on ne rendît l'obéissance qui lui était due ; et que comparant ce que
nous enseignons à ces femmes et à ces enfants qui embrassent notre
doctrine avec ce qu'on leur enseignait auparavant, il fasse voir qu'au
lieu des bonnes et salutaires leçons qu'on leur donnait, nous ne leur en
donnons que de mauvaises et de dangereuses. Mais il ne saurait jamais
prouver contre nous rien de pareil : car tout au contraire, nous exhortons
les femmes à n'être ni infidèles ni fâcheuses à leurs maris ; à se défaire
de la folle passion des théâtres et des danses, et à vaincre la
superstition. Nous nous opposons semblablement aux débauches que les
jeunes gens ont accoutumé de faire, dans un âge ou ils sentent les
premières pointes de la volupté: et nous représentons aux uns et aux
autres, non seulement ce que le péché a de hideux en lui-même, mais aussi
les châtiments qu'il attirera sur les pécheurs, et les peines que leur âme
aura à souffrir dans l'autre vie.
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