HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Origène, Contre Celse, livre III

Πυθαγορείων



Texte grec :

[3,45] Ὅτι δὲ βούλεται ἡμᾶς εἶναι σοφοὺς ὁ λόγος, δεικτέον καὶ ἀπὸ τῶν παλαιῶν καὶ ἰουδαϊκῶν γραμμάτων, οἷς καὶ ἡμεῖς χρώμεθα· οὐχ ἧττον δὲ καὶ ἀπὸ τῶν μετὰ τὸν Ἰησοῦν γραφέντων καὶ ἐν ταῖς ἐκκλησίαις θείων εἶναι πεπιστευμένων. Ἀναγέγραπται δὴ ἐν πεντηκοστῷ ψαλμῷ Δαυὶδ ἐν τῇ πρὸς θεὸν εὐχῇ λέγων· «Τὰ ἄδηλα καὶ τὰ κρύφια τῆς σοφίας σου ἐδήλωσάς μοι.» Καὶ εἴ τις γε ἐντύχοι τοῖς ψαλμοῖς, εὕροι ἂν πολλῶν καὶ σοφῶν δογμάτων πλήρη τὴν βίβλον. Καὶ Σολομὼν δέ, ἐπεὶ σοφίαν ᾔτησεν, ἀπεδέχθη· καὶ τῆς σοφίας αὐτοῦ τὰ ἴχνη ἔστιν ἐν τοῖς συγγράμμασι θεωρῆσαι, μεγάλην ἔχοντα ἐν βραχυλογίᾳ περίνοιαν· ἐν οἷς ἂν εὕροις πολλὰ ἐγκώμια τῆς σοφίας καὶ προτρεπτικὰ περὶ τοῦ σοφίαν δεῖν ἀναλαβεῖν. Καὶ οὕτω γε σοφὸς ἦν Σολομών, ὥστε τὴν βασιλίδα Σαβά, ἀκούσασαν αὐτοῦ «τὸ ὄνομα» «καὶ τὸ ὄνομα κυρίου», ἐλθεῖν «πειράσαι αὐτὸν ἐν αἰνίγμασιν». Ἥτις «καὶ ἐλάλησεν αὐτῷ πάντα, ὅσα ἦν ἐν τῇ καρδίᾳ αὐτῆς. Καὶ ἀπήγγειλεν αὐτῇ Σολομὼν πάντας τοὺς λόγους αὐτῆς· οὐκ ἦν λόγος παρεωραμένος ὑπὸ τοῦ βασιλέως, ὃν οὐκ ἀπήγγειλεν αὐτῇ. Καὶ εἶδε βασίλισσα Σαβὰ πᾶσαν φρόνησιν Σολομὼν» καὶ τὰ κατ´ αὐτόν· «Καὶ ἐξ αὑτῆς ἐγένετο. Καὶ εἶπε πρὸς τὸν βασιλέα· ἀληθὴς ὁ λόγος, ὃν ἤκουσα ἐν τῇ γῇ μου περὶ σοῦ καὶ περὶ τῆς φρονήσεώς σου· καὶ οὐκ ἐπίστευσα τοῖς λαλοῦσί μοι, ἕως ὅτε παρεγενόμην καὶ ἑωράκασιν οἱ ὀφθαλμοί μου· καὶ ἰδοὺ οὐκ ἔστι καθὼς ἀπήγγειλάν μοι τὸ ἥμισυ. Προστέθεικας σοφίαν καὶ ἀγαθὰ πρὸς αὐτὰ ἐπὶ πᾶσαν τὴν ἀκοήν, ἣν ἤκουσα.» Γέγραπται δὴ περὶ τοῦ αὐτοῦ ὅτι «Καὶ ἔδωκε κύριος φρόνησιν τῷ Σολομὼν καὶ σοφίαν πολλὴν σφόδρα καὶ χύμα καρδίας ὡς ἡ ἄμμος ἡ παρὰ τὴν θάλασσαν. Καὶ ἐπληθύνθη σοφία ἐν Σολομὼν σφόδρα ὑπὲρ τὴν φρόνησιν πάντων ἀρχαίων καὶ ὑπὲρ πάντας φρονίμους Αἰγύπτου. Καὶ ἐσοφίσατο ὑπὲρ πάντας ἀνθρώπους, καὶ ἐσοφίσατο ὑπὲρ Γεθὰν τὸν Ἐζαρίτην καὶ τὸν Ἐμὰδ καὶ τὸν Χαλκαδὶ καὶ Ἀραδά, υἱοὺς Μάδ· καὶ ἦν ὀνομαστὸς ἐν πᾶσι τοῖς ἔθνεσι κύκλῳ. Καὶ ἐλάλησε Σολομὼν τρισχιλίας παραβολάς, καὶ ἦσαν ᾠδαὶ αὐτοῦ πεντακισχίλιαι. Καὶ ἐλάλησεν περὶ τῶν ξύλων ἀπὸ τῆς κέδρου τῆς ἐν τῷ Λιβάνῳ καὶ ἕως τῆς ὑσσώπου τῆς ἐκπορευομένης διὰ τοῦ τοίχου. Καὶ ἐλάλησε περὶ τῶν ἰχθύων καὶ τῶν κτηνῶν· καὶ παρεγίνοντο πάντες οἱ λαοὶ ἀκοῦσαι τῆς σοφίας Σολομῶντος· καὶ παρὰ πάντων τῶν βασιλέων τῆς γῆς, οἳ ἤκουον τῆς σοφίας αὐτοῦ.» Οὕτω δὲ βούλεται σοφοὺς εἶναι ἐν τοῖς πιστεύουσιν ὁ λόγος, ὥστε ὑπὲρ τοῦ γυμνάσαι τὴν σύνεσιν τῶν ἀκουόντων τὰ μὲν ἐν αἰνίγμασι τὰ δὲ ἐν τοῖς καλουμένοις σκοτεινοῖς λόγοις λελαληκέναι τὰ δὲ διὰ παραβολῶν καὶ ἄλλα διὰ προβλημάτων. Καί φησι γέ τις τῶν προφητῶν, ὁ Ὠσηέ, ἐπὶ τέλει τῶν λόγων ἑαυτοῦ· «Τίς σοφὸς καὶ συνήσει ταῦτα; Ἢ συνετὸς καὶ ἐπιγνώσεται αὐτά;» Δανιὴλ δὲ καὶ οἱ μετ´ αὐτοῦ αἰχμαλωτισθέντες τοσοῦτον προέκοψαν καὶ ἐν τοῖς μαθήμασιν, ἅτινα ἤσκουν ἐν Βαβυλῶνι οἱ περὶ τὸν βασιλέα σοφοί, ὡς πάντων αὐτῶν διαφέροντας ἀποδειχθῆναι τούτους «δεκαπλασίως». Λέγεται δὲ καὶ ἐν τῷ Ἰεζεκιὴλ πρὸς τὸν Τύρου ἄρχοντα, μέγα φρονοῦντα ἐπὶ σοφίᾳ· «Μὴ σὺ σοφώτερος εἶ τοῦ Δανιήλ; Πᾶν κρύφιον οὐχ ὑπεδείχθη σοι;»

Traduction française :

[3,45] Or que notre doctrine nous appelle à être sages, c'est ce que nous pouvons prouver, et par les anciennes Écritures, que nous recevons comme les Juifs, et par celles qu'on y a jointes depuis le temps de Jésus, que nos églises reconnaissent pour divines. David dit à Dieu dans la prière qu'il lui fait au psaume L : "Tu m'as révélé les secrets et les mystères de ta sagesse" (Ps. L ou Ll, 8). Et qui lira ce livre des Psaumes, trouvera qu'il est tout rempli de sages enseignements. Salomon est loué d'avoir demandé la sagesse (III Rois, III, 10) : et l'on peut voir dans ses écrits des traces de celle qui lui fut donnée. Car ils sont composés de sentences qui renferment un grand sens en peu de mots ; et il y fait en plusieurs endroits l'éloge de la sagesse avec des exhortations à la chercher. Il fut si sage, qu'au bruit de son nom et de celui du Seigneur, la reine de Saba le vint éprouver par des questions obscures. Elle lui parla de tout ce qu'elle avait dans le cœur, et il répondit à toutes ses questions. Il n'y eut aucune chose que le roi n'entendit et qu'il ne lui expliquât. Alors la reine de Saba voyant toute la sagesse de Salomon et l'ordre admirable de sa cour, elle en fut toute ravie, et elle dit au roi: "Ce qu'on m'avait dit en mon pays de toi et de ta sagesse était très véritable. Je ne croyais pas néanmoins ce qu'on m'en disait jusqu'à ce que je sois venue moi-même et que je l'aie vu de mes propres yeux. Mais on ne m avait pas dit la moitié de ce qui en est. Ta sagesse et tes autres avantages passent de beaucoup tout ce que la renommée m'en avait appris" (III Rois, X, 1). Nous lisons ailleurs : que Dieu donna à Salomon une abondance de sagesse, de prudence et de lumières égale au sable de la mer; de sorte que sa sagesse surpassa celle de tous les anciens, de tous les sages d'Égypte et de tous les hommes. Il fut plus sage que Géthan Ezarite, qu'Einad, Calcad et Aradab, enfants de Madi: et sa réputation se répandit de tous côtés dans les pays étrangers. Salomon mit aussi au jour mille paraboles, et composa cinq mille cantiques. Il traita de toutes les plantes, depuis le cèdre, qui croît sur le Liban, jusqu'à l'hyssope qui sort des murailles; il parla de tous les animaux tant aquatiques que terrestres. Enfin tous les peuples venaient entendre la sagesse de Salomon: et tous les rois de la terre envoyaient vers lui, sur le rapport qu'on leur en faisait (Ibid. IV, 29). Notre doctrine est si éloignée de ne vouloir pas de sages parmi ses fidèles, que pour exercer l'esprit de ceux qui l'embrassent, elle se cache tantôt sous des expressions obscures et énigmatiques, tantôt sons des paraboles et sous des emblèmes. Osée, l'un de nos prophètes, parle ainsi à la fin de son livre : Qui est sage ? et il comprendra ceci : qui est prudent ? et il l'entendra (Osée, XIV, 9). Daniel et ses compagnons ayant été emmenés captifs à Babylone, firent de si grands progrès dans les sciences mêmes qu'on y cultivait, qu'ils se rendirent dix fois plus savants que tous les sages qui approchaient de la personne du roi (Dan., I, 20). De là vient qu'Ézéchiel s'adressant au prince de Tyr, qui était tout fier de sa sagesse, lui demande, "Es-tu plus sage que Daniel ? Tout ce qui est caché ne t'a point été découvert" (Ezéc., XXVIII, 3 ; Marc. . IV, 2, 34).





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Dernière mise à jour : 11/09/2008