HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Origène, Contre Celse, livre III

Ἑλλήνων



Texte grec :

[3,50] Ἴδωμεν δ´ αὐτοῦ καὶ τὰ ἑξῆς οὕτως ἔχοντα· Ἀλλ´ ὁρῶμεν δή που καὶ τοὺς ἐν ταῖς ἀγοραῖς τὰ ἐπιρρητότατα ἐπιδεικνυμένους καὶ ἀγείροντας εἰς μὲν φρονίμων ἀνδρῶν σύλλογον οὐκ ἄν ποτε παρελθόντας οὐδ´ ἐν τούτοις τὰ ἑαυτῶν καλὰ τολμήσαντας ἐπιδεικνύειν, ἔνθα δ´ ἂν ὁρῶσι μειράκια καὶ οἰκοτρίβων ὄχλον καὶ ἀνοήτων ἀνθρώπων ὅμιλον, ἐνταῦθα ὠθουμένους τε καὶ καλλωπιζομένους. Ὅρα δὴ καὶ ἐν τούτοις, τίνα τρόπον ἡμᾶς συκοφαντεῖ, ἐξομοιῶν τοῖς ἐν ταῖς ἀγοραῖς τὰ ἐπιρρητότατα ἐπιδεικνυμένοις καὶ ἀγείρουσι. Ποῖα δὴ ἐπιρρητότατα ἐπιδεικνύμεθα; Ἢ τί τούτοις παραπλήσιον πράττομεν, οἱ καὶ δι´ ἀναγνωσμάτων καὶ διὰ τῶν εἰς τὰ ἀναγνώσματα διηγήσεων προτρέποντες μὲν ἐπὶ τὴν εἰς τὸν θεὸν τῶν ὅλων εὐσέβειαν καὶ τὰς συνθρόνους ταύτης ἀρετάς, ἀποτρέποντες δ´ ἀπὸ τοῦ καταφρονεῖν τοῦ θείου καὶ πάντων τῶν παρὰ τὸν ὀρθὸν λόγον πραττομένων; Καὶ οἱ φιλόσοφοί γ´ ἂν εὔξαιντο ἀγείρειν τοσούτους ἀκροατὰς λόγων ἐπὶ τὸ καλὸν παρακαλούντων· ὅπερ πεποιήκασι μάλιστα τῶν Κυνικῶν τινες, δημοσίᾳ πρὸς τοὺς παρατυγχάνοντας διαλεγόμενοι. Ἆρ´ οὖν καὶ τούτους, μὴ συναθροίζοντας μὲν τοὺς νομιζομένους πεπαιδεῦσθαι καλοῦντας δ´ ἀπὸ τῆς τριόδου καὶ συνάγοντας ἀκροατάς, φήσουσι παραπλησίους εἶναι τοῖς ἐν ταῖς ἀγοραῖς τὰ ἐπιρρητότατα ἐπιδεικνυμένοις καὶ ἀγείρουσιν; Ἀλλ´ οὔτε Κέλσος οὔτε τις τῶν ταὐτὰ φρονούντων ἐγκαλοῦσι τοῖς κατὰ τὸ φαινόμενον αὐτοῖς φιλάνθρωπον κινοῦσι λόγους καὶ πρὸς τοὺς ἰδιωτικοὺς δήμους.

Traduction française :

[3,50] Mais passons à ce qu'il ajoute : Il en est, dit-il, comme de ces scélérats qui font métier d'amuser le peuple dans les places publiques, et qui n'oseraient jamais entrer dans une assemblée d'hommes prudents, pour y faire leurs tours de souplesse; mais s' ils aperçoivent quelque troupe d'enfants, d'esclaves ou de gens simples, c'est là qu'ils s'adressent et qu'ils se font admirer. C'est encore une nouvelle injure qu'il nous fait, de nous comparer à ces scélérats qui font métier d'amuser le peuple dans les places publiques. Car en quoi témoignons-nous que nous soyons des scélérats? ou que faisons-nous de semblable à ceux dont il parle, nous qui, par la lecture et par l'explication des livres sacrés, détournons les hommes de mépriser la Divinité, et de rien faire contre la droite raison, pour les porter ensuite à la piété que le grand Dieu demande, et aux autres vertus dont la piété doit être accompagnée? Les philosophes voudraient bien amuser le monde de cette manière et avoir un auditoire aussi nombreux, lorsqu'ils débitent les préceptes de leur morale, comme on voit, entre autres, quelques cyniques conférer publiquement avec les premiers qui se rencontrent. Dira-t-on, sous ombre, qu'ils ne font pas leurs leçons parmi les savants, mais dans la foule de la populace, qu'ils ressemblent aussi à ces scélérats qui font métier d'amuser le peuple dans les places publiques? Je ne pense pas que Celse, ni aucun de ceux qui sont de son sentiment, les voulut blâmer de s'attacher à instruire ceux qui ont le plus besoin d'instruction, comme ils croient que l'humanité les y oblige.





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Dernière mise à jour : 11/09/2008