HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Origène, Contre Celse, livre II

προγνώσεως



Texte grec :

[2,19] Ἐπιπόλαιον δὲ καὶ τό· Ἤδη γάρ που καὶ ἄνθρωπος ἐπιβουλευόμενός τε καὶ προαισθόμενος ἐὰν προείπῃ τοῖς ἐπιβουλεύουσιν, ἀποτρέπονται καὶ φυλάσσονται· πολλοὶ γὰρ καὶ προαισθομένοις τοῖς ἐπιβουλευομένοις ἐπεβούλευσαν. Ἑξῆς ὡσπερεὶ τὸ συμπέρασμα ἐπάγων τῷ λόγῳ φησίν· Οὔκουν ἐπειδὴ προείρητο ταῦτα, γέγονεν, ἀδύνατον γάρ· ἀλλ´ ἐπειδὴ γέγονε, ψεῦδος ἐλέγχεται τὸ προειρηκέναι· πάντῃ γὰρ ἀμήχανον τοὺς προακούσαντας ἔτι προδοῦναι καὶ ἀρνήσασθαι. Ἀνατραπεῖσι δὲ τοῖς προειρημένοις συνανετράπη καὶ τὸ συμπέρασμα τό· Οὐκ ἐπεὶ προείρητο ταῦτα, γέγονε. Φαμὲν δ´ ὅτι καὶ γέγονεν, ὡς δυνατόν, καὶ ἐπεὶ γέγονεν, ἀληθὲς δείκνυται τὸ προειρηκέναι· τὸ γὰρ περὶ μελλόντων ἀληθὲς ταῖς ἐκβάσεσι κρίνεται. Ψεῦδος οὖν τὸ ὑπ´ αὐτοῦ οὕτως εἰρημένον, ὅτι ψεῦδος ἐλέγχεται τὸ προειρηκέναι, καὶ μάτην λέλεκται τῷ Κέλσῳ τό· πάντῃ γὰρ ἀμήχανον τοὺς προακούσαντας ἔτι προδοῦναι καὶ ἀρνήσασθαι.

Traduction française :

[2,19] Ce qui suit est de même force que le reste: Si un homme découvre les embûches qu'on lui dresse et le fait connaître à ceux qui les lui dressaient, il les en détourne et les fait changer de pensée. Car on a vu souvent qu'on ne s'est point rebuté de dresser des embûches à des personnes qui s'en étaient aperçues. Enfin, pour conclusion, il raisonne de cette sorte : Il ne faut donc pas s'imaginer que ces choses soient arrivées parce qu'il les avait prédites ; cela ne se peut. De ce qu'elles sont arrivées, on doit conclure au contraire qu'il est faux qu'il les eût prédites : car il est impossible que des gens qui auraient été avertis, fussent encore capables de trahir et de renoncer. Mais ayant détruit ses principes, nous avons, par même moyen, détruit sa conséquence : Qu'il ne faut pas croire que ces choses soient arrivées parce qu'il les avait prédites. Nous disons qu'elles sont arrivées comme étant possibles, et que, puisqu'elles sont arrivées, il paraît que la prédiction était véritable; car c'est par l'événement qu'on juge de la vérité des choses à venir. C'est donc sans nul fondement que Celse conclut qu'il est faux qu'elles eussent été prédites, et qu'il est impossible que des gens qui auraient été avertis, fussent encore capables de trahir et de renoncer.





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Dernière mise à jour : 11/09/2008