HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Maxime de Tyr, Dissertations, XXXI

Καὶ



Texte grec :

[31,5] Ἔρου δή με καὶ περὶ τοῦ ἀνθρώπου· σκεπτέον τὸ τούτου ἀγαθόν, ποῦ καὶ τίνα τρόπον. Ἀποκρινοῦμαί σοι ὡς περὶ τοῦ λέοντος, ὡς περὶ τοῦ ὄρνιθος, ὡς περὶ τῶν ἄλλων ἁπάντων ἀπεκρινάμην· ἐνταῦθα ζήτει τὸ ἀνθρώπου ἀγαθόν, ὅπου τὸ ἀνθρώπου ἔργον. Ποῦ δὲ εὕρω τὸ ἔργον; ὅπου τὸ ὄργανον. Ποῦ δὲ εὕρω τὸ ὄργανον; ὅπου τὸ διωκόμενον. Ἐντεῦθεν ἄρξαι. Τί ἀνθρώπου διασωστικόν; ἡδονή· Πρᾶγμά μοι κοινὸν λέγεις, ἐπὶ πάσας φύσεις ἐξικνούμενον, καὶ διὰ τοῦτο αὐτοῦ τὴν προτιμίαν οὐκ ἀνέχομαι· ἥδεται καὶ βοῦς, ἥδεται καὶ ὄνος, καὶ σῦς, καὶ πίθηκος. Ὅρα ποῦ τάττεις τῶν ἀνθρώπων τὸ γένος, τίνας αὐτῷ κοινωνοὺς τῶν ἀγαθῶν δίδως. Εἰ δὲ ἡδονὴ τὸ σῶζον, ζήτει μετὰ τοῦτο, τί ἡδονῆς ὄργανον· ἐντεύξῃ δὲ πολλοῖς καὶ παντοδαποῖς· καὶ μέχρι μὲν ὀφθαλμῶν καὶ ὤτων τίμα τὰ ὄργανα· ἐὰν δὲ προέλθῃς περαιτέρω, ἐπὶ τὰς ἡδονῆς ὁδούς, ὅρα τίσιν ὀργάνοις ἀνατίθης τὴν σωτηρίαν. Εὗρες τὰ ὄργανα, ζήτει τὰ ἔργα. Λιχνευέτω ἡ γλῶττα, τηκέσθωσαν οἱ ὀφθαλμοί, ἐκλυέσθω ἡ ἀκοή, πληρούσθω ἡ γαστήρ, ὑβριζέτω τὰ ὑβρίζειν πεφυκότα. Εὗρες τὰ ἔργα, ἐντετύχηκας τῷ ἀγαθῷ. Τοῦτο ἡ σωτηρία; τοῦτο ἡ εὐδαιμονία;

Traduction française :

[31,5] V. Interrogez-moi maintenant sur le compte de l'homme. Comment nous y prendrons-nous pour rechercher en quoi consiste son bien. Nous répondrons ce que nous avons répondu du lion, des oiseaux, et des autres animaux. Cherchez le bien de l'homme dans les choses qui constituent les fonctions qui lui sont propres. Mais où trouverons-nous ces fonctions ? Là où en est l'organe. Mais où trouverons-nous cet organe ? Là où est ce qui conduit l'homme à sa véritable fin. Partons de là : or, qu'est-ce qui conduit l'homme à sa véritable fin ? La volupté ? Mais vous parlez là d'une chose commune, appropriée à toutes les espèces d'êtres, et dont par cette raison je n'admets point la prérogative. Le bœuf, l'âne, le pourceau, le singe, ont chacun leur volupté. Voyez dans quelle classe vous rangez l'espèce humaine. Voyez quels associés vous lui donnez sous ce rapport-là. Mais si la volupté est le principe conservateur, cherchez après elle quel est son organe. Vous y trouverez une singulière variété. Et ces organes, hors les yeux et les oreilles, ne méritent que le mépris. Mais si nous allons plus avant, et que nous jetions nos regards sur les routes de la volupté, voyez quels sont les organes, chargés des honneurs de notre conservation. Avons-nous trouvé les organes, considérons les fonctions. Ce sont un palais qui dévore, des yeux brillants qui s'amortissent, des oreilles que le charme entraîne. Ce sont toutes les jouissances des Apicius, ce sont toutes les lubricités des Sardanapales. En trouvant les fonctions, vous avez trouvé le bien. Et ce serait là, conserver ! Et ce serait là, être heureux !





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Dernière mise à jour : 25/04/2008